Cela fait seulement deux ans que le studio Jump Over the Age de Gareth Damian Martin, accompagné de l'excellent artiste Guillaume Singelin et du tout aussi talentueux compositeur Amos Roddy, nous ont bluffé avec l’aventure narrative Citizen Sleeper. Le RPG inspiré des jeux de rôle papier plongeait les joueurs dans les confins de l’espace pour y camper un "dormeur", une conscience humaine dans un corps artificiel, échoué sur une station spatiale anarchique. Une expérience faite de longs blocs de textes et d’images fixes à l’immersion pourtant impressionnante, au script captivant et au gameplay rapidement addictif. Justement accueillie par la presse avec un très bon score de 82/100 sur Metacritic, la licence s’ouvre à une suite pour combler notre envie d’explorer davantage cet univers hautement prenant. Citizen Sleeper 2: Starward Vector sortira au début de l’année 2025 sur PC, Xbox Series (et dans le Game Pass), PlayStation 5 et Nintendo Switch, et nous avons joué à la première heure d'un nouveau récit déjà très dense.

Un jeu de rôle aux confins d'un système en crise. Vous êtes un androïde défectueux en fuite, on vous traque et vous n'avez aucun souvenir de votre passé. Trouvez un vaisseau et rassemblez un équipage pour traverser la ceinture Starward. Parviendrez-vous à bâtir un refuge dans les étoiles ? - Synopsis Steam

Nouveau héros, nouvelles possibilité

Dans Citizen Sleeper 2, vous êtes un androïde en fuite, obligé de traîner avec vous un corps défaillant et une prime placardée sur votre tête. A l’instar du premier titre, votre mémoire est trouble et vous ne garderez aucun souvenir de vie passée. Notre aventure débute à bord d’un vieux vaisseau volé et d'un équipage minimal - uniquement constitué de Serafin, votre compagnon d'évasion accessoirement pilote de talent - qu’il s’agira de gonfler au fil de l’épopée dans un monde qui s’avère plus vaste qu’avant. Dès les premières minutes, le jeu nous accorde la possibilité de quitter la ceinture pour visiter d’autres parties de la galaxie et les possibilités en termes d'exploration semblent assez colossales. Réaliser une petite poignée de tâches nous a déjà ouvert l'accès à une multitude de nouvelles zones. Néanmoins, notre enveloppe corporelle en mauvais état nous empêche d'exploiter complétement notre potentiel pour l'instant.

Vous n'avez plus besoin d'intervention médicale pour survire, mais d'autre paramètres entrent en compte : les joueurs doivent gérer leur stress sous peine de subir des dégâts sur leurs dés mais également faire face aux bugs qui s'accumulent dans leur système. Pour le reste, le principe reste le même, avec un jeu de dés renouvelé à chaque nouveau cycle et une faim à calmer continuellement. Le système de dés hautement addictif de Citizen Sleeper revient donc, mais il est quelque peu révisé pour cette suite qui promet une surcouche de profondeur et de complexité à chaque décision.

Lancer de dé revisité

Votre mission, cette fois : trouver un vaisseau, recruter un équipage et accepter une flopée de contrats en naviguant à travers Starward, zone d'habitats précaires dans une ceinture d'astéroïdes qui grouille de survivants aux intentions bien différentes. La particularité de cet épisode est que chacun de vos amis rencontrés peut devenir un allié solide qui fait partie intégrante d’une classe de personnage aux compétences uniques, et que vous pourrez directement utiliser lors de vos missions de contrat loin de la zone de départ. Aussi chaque classe de personnage dispose maintenant d'une capacité "Push", qui peut inverser la tendance pendant un travail difficile ou au contraire, complètement vous desservir selon leur utilisation. Vous l'aurez compris, cette suite adopte une approche quelque peu différente, plaçant les alliances au cœur du système et rendant les tâches déjà bien moins solitaires. C'est ce qu'il fallait pour renouveler la formule d'un épisode qui a déjà livré l'entendue de ses capacités.