Mad Max Furiosa est disponible au cinéma depuis le 22 mai. Dans la foulée de cette sortie, le réalisateur du film George Miller s'est confié pendant de longues minutes au micro de Josh Horowitz. Interpellé sur son projet avorté Justice League : Mortal, il explique pourquoi les super-héros le fascinent.
George Miller, réalisateur de Mad Max Furiosa, se confie
À chaque art ses communautés et il est clair que le cinéma ne fait pas exception à la règle. Depuis quelques années, les amateurs du septième art s’écharpent sur une question : est-ce que les films de super héros, de plus en plus à la mode avec l’essor du Marvel Cinematographic Universe (ou MCU), font-ils office de vrai cinéma ? Un débat hautement inflammable auquel on ne prendra personnellement pas part mais dont il vaut la peine que l’on s’y intéresse.
Récemment en tête d’affiche des cinémas avec Mad Max Furiosa, George Miller s’est assis pendant 45 minutes avec le journaliste Josh Horowitz. Ce dernier, pour son podcast Happy, Sad, Confused a interviewé le réalisateur sur différents sujets. Il est par exemple revenu sur une version en noir et blanc de Mad Max Furiosa ; du déroulé du casting sur le film mais a aussi abordé des questions moins en rapport sur sa production. Il est par exemple interviewé sur la thématique des super-héros dans le cinéma.
"C'est la progression des histoires à travers le temps"
Un domaine qui intéresse George Miller puisque celui-ci a failli réaliser un film du genre à la fin des années 2000. Intitulé Justice League : Mortal, le film avait pour sujet une technologie permettant de mettre fin aux règnes des super-héros. Sauf qu’à l’époque, DC a déjà des projets à succès avec les deux premiers films Batman réalisés par Nolan. Ce dernier ne voulant pas faire cohabiter deux Batman différents, Warner Bros décide d’annuler le projet (d’autant que les productions de Nolan ont rencontré le succès).
Ce film Justice League ne voit donc pas le jour mais ce n’est pas pour autant que George Miller voit son intérêt pour les super-héros s’étioler. Au contraire. Dans son entretien avec Josh Horowitz, il indique que sa curiosité le pousse à imaginer comment raconter des histoires mais aussi pourquoi on les raconte. Il revient rapidement sur ses origines australiennes et les légendes que l’on raconte là-bas. Dans son discours, on comprend que les mythes que l’on s’échange alors de bouches à oreilles sont, quels qu'ils soient, des expériences qui se partagent. Et que, d’une certaine manière, les films contemporains de super-héros sont des mythes modernes.
Le cinéma restera parce que nous avons besoin de cette expérience partagée d'une manière ou d'une autre (...) Ils (les fims de super-héros) sont complètement recyclés, retravaillés et réinterprétés en fonction de l'époque. Ils ont fondamentalement une nouvelle signification. C'est la progression des histoires à travers le temps. C'est une chose qui m'épate et c'est pourquoi je suis attiré par eux.
Il ne faudra donc pas faire les surpris quand George Miller, après avoir dirigé le lancement de Mad Max Furiosa annoncera (ou non) être le réalisateur d’un film de super-héros.