Difficile de faire plus mythique que Steven Spielberg quand on parle des grands réalisateurs d’Hollywood. Pourtant, même lui a été époustouflé par d’autres productions. Dans une interview, le cinéaste a révélé le nom de l’un des films les plus marquants qu’il ait pu voir.
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Le film qui a réussi à bluffer Spielberg
Que vous soyez un grand cinéphile ou que vous aimiez simplement aller au cinéma de temps en temps (voire juste regarder des films dans le confort de votre canapé), vous connaissez forcément Steven Spielberg. Entre son premier et son dernier film, c’est presque 60 ans de carrière qui se dressent derrière ce grand monsieur du cinéma, et autant dire que cette dernière est bien remplie. Les Dents de la Mer, E.T. L’Extra-Terrestre, la saga Indiana Jones, Jurassic Park, La Liste de Schindler, La Guerre des Mondes, Ready Player One, West Side Story… Steven Spielberg a probablement réalisé les films les plus mémorables de ces dernières décennies, et il n’a même pas encore annoncé vouloir prendre sa retraite.
Mais alors qu’on pourrait croire que le réalisateur américain n’a jamais eu à prendre de conseils auprès de personne, il a révélé dans une interview qu’il y avait bien un film qui l’avait tout simplement époustouflé. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de n’importe quel long-métrage puisqu’il a été récompensé de pas moins de 7 Oscars l’année de sa sortie, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure photographie. Ce film n’est nul autre que Lawrence d’Arabie, réalisé par David Lean. Pour rappel, le long-métrage s’inspire de la vie de l’officier et écrivain britannique Thomas Edward Lawrence, également appelé Lawrence d’Arabie. Interprété par Peter O’Toole dans le film de Lean, ce personnage est connu pour avoir réussi à fédérer plusieurs tribus d’Arabie dont les Howeitat d’Aouda Abou Tayi, le tout pour fonder une nation arabe indépendante et moderne.
Des raisons personnelles et artistiques
Au moment de la sortie de Lawrence d’Arabie au cinéma, Steven Spielberg n’avait que 16 ans. Pourtant, plusieurs années après, le réalisateur américain est formel : c’est bien ce film qui l’a bouleversé à jamais et l’a inspiré à faire ses propres films. Dans une interview vidéo, Spielberg raconte :
Je n’étais pas vraiment capable de tout digérer en une seule fois. Je suis sorti de la salle de cinéma stupéfait et sans voix et je n’ai compris l’impact que ce film a eu sur moi que plusieurs mois plus tard.
Après avoir vu le film une première fois pendant ses années au lycée, le jeune Steven Spielberg avait alors acheté la bande originale de Lawrence d’Arabie et l’avait écoutée un nombre incalculable de fois de façon à mieux comprendre l’expérience cinématographique qu’il venait de vivre. En plus de toutes ses qualités techniques, il faut dire que le film de David Lean avait tout pour plaire à un jeune Spielberg déjà familier avec les étendues désertiques :
J’ai grandi dans le désert donc j’avais une certaine affinité pour l’amour du désert que transmettait Lawrence et je comprenais son obsession sur la “propreté” du désert.
Pour rappel, Steven Spielberg a bien grandi à Phoenix, dans l’Arizona. S’il ne s’agit bien sûr pas du même type de désert que celui qu’a parcouru Lawrence d’Arabie, cela semble avoir suffi au futur réalisateur pour se projeter dans ce personnage. Cet amour pour ce genre de géographie est d’ailleurs revenu à l’écran au moment de réaliser son film autobiographique The Fabelmans, actuellement disponible sur Netflix. Plus tard, Spielberg a finalement eu l’occasion de rencontrer David Lean. Une expérience que le réalisateur américain a pu comparer à “rencontrer son gourou”. Comme quoi, même les plus grands ont leurs idoles.