Vegeta n’a jamais maîtrisé le Super Saiyan 3 dans Dragon Ball Z, à la différence de Goku et Gotenks. Si certains crient à l’incohérence, Akira Toriyama en a expliqué les raisons qui vont même au-delà du manga.
Si Dragon Ball a acquis un rang quasi-sacré dans la sphère des mangas, il est toujours soumis à de nombreuses interrogations, notamment concernant les échelles de puissance. Lorsque l’on parle de ses meilleurs combattants, les noms de Gohan ou Goku reviennent souvent sur la table, délaissant Vegeta qui, bien que faisant partie des personnages préférés des fans, est continuellement vu comme inférieur. La question du Super Saiyan 3 est régulièrement mise sur la table pour justifier son classement, mais s’il ne parvient alors pas à le maîtriser, c’est pour une raison bien précise.
Humiliation de niveau 3
C’est à l’occasion de sa rencontre avec Babidi et Buu que Goku, tout juste ramené de l’au-delà, dévoile pour la première fois sa toute nouvelle transformation : le Super Saiyan 3. Musculature plus développée, cheveux qui s’apparentent à une crinière et sourcils qui disparaissent caractérisent alors cette nouvelle forme. L’anime ajoutera même un passage qui expose clairement le rapprochement entre l’Oozaru (métamorphose en gorille) et le Saiyan. La transformation est si puissante qu’elle fait trembler la planète entière, secouant même le Palais du Tout-Puissant.
Plus tard, et à l’occasion de la fusion de Goten et Trunks, c’est Gotenks qui débloque ce stade de transformation avancé. Une terrible humiliation pour le prince des Saiyans, Vegeta ne parviendra pas à atteindre ce stade, se cantonnant à la maîtrise du Super Saiyan 2. Il était alors au maximum de ses capacités et ne pouvait pas aller au-delà, à moins d’un entraînement pour lequel il n’avait absolument pas le temps. Si la question est restée sans réponse précise, Akira Toriyama s’est exprimé à ce propos en interview : c’était avant tout pour des raisons économiques.
Pour une poignée de Zenis
La véritable raison de ce manque de puissance tient finalement plus d’un manque à gagner de la Toei que d’une volonté scénaristique. De fait, la transformation demandait, d’abord, beaucoup de temps au mangaka, mais nécessitait également trop d’argent et temps à Toei Animation. Ce sont donc les responsables du studio d’animation qui ont intimé à Toriyama de ne pas inclure une troisième fois la transformation. Si cette réponse ne risque pas de contenter les fans du fier prince des Saiyans, cela rappelle à quel point le mangaka a subi la pression de ses divers responsables concernant Dragon Ball.
L’arc Namek devait, normalement, conclure Dragon Ball, Son Goku devenant l’être le plus puissant de l’univers grâce au Super Saiyan. Ce sont ses éditeurs qui le supplièrent de continuer, menant alors à l’arc Cell. La conclusion de celui-ci, notamment avec le passage de flambeau de Goku à Gohan, représentait une fin parfaite. Mais une fois de plus, les éditeurs s’en mêlent à nouveau, intimant Toriyama à continuer. Il parviendra finalement à donner une véritable fin à l'œuvre lors de l’arc Buu. Si Dragon Ball nous a fait rêver, que ce soit en manga ou en anime, il a été une véritable épreuve pour son créateur.
Aujourd’hui encore, une nouvelle série vient d’être annoncée et la licence ne semble pas prête de s’arrêter, pour le plus grand plaisir (ou pas) des fans de la première heure. Si vous adorez le travail du mangaka, n’hésitez pas à découvrir notre preview de Sand land, le tout dernier jeu inspiré des écrits du maître.