Ce film, réalisé par Zack Snyder, a été complètement sous-estimé par les spectateurs. D’après le cinéaste, personne ne l’aurait vraiment compris du fait qu’il ne soit pas allé assez loin.
Zack Snyder fait beaucoup parler de lui en ce moment avec son projet Rebel Moon. Il s’agit pour l’instant de deux films qui sortiront le 22 décembre 2023 et le 19 avril 2024. Les deux s’inspirent largement de Star Wars pour créer un space opéra dans une version plus adulte et sanglante. L’homme répond donc à beaucoup d’interviews ces derniers temps et revient sur sa carrière. Récemment, il nous a fait part d’un de ses regrets à propos de Sucker Punch, sorti en 2011. Pour lui, le film n’a pas été compris par la plupart parce qu’il n’est pas allé assez loin dans son concept.
Un film à regarder avec du recul
Effectivement, le film se dessinait comme une satire du super-héros et une caricature de ses propres personnages, mais le trait n’a pas été assez appuyé pour être évident. “Sucker Punch est probablement l'exemple le plus évident de satire simple et pure que j'ai fait. Et je pense toujours que je ne suis pas allé assez loin, parce que beaucoup de gens pensaient que c'était juste un film sur des filles légèrement vêtues qui dansaient dans un bordel.”. Pourtant, actuellement, au vu de l’affiche et de l'esthétique des costumes, le doute ne serait plus permis quant au second degré de l'œuvre. Peut-être que le réalisateur a sorti ce film trop tôt. À l’époque, la critique fut très rude. Sur RottenTomatoes, il n’atteint que les 22% d'avis favorables alors qu’aujourd’hui, il est devenu un classique du cinéaste.
Même le scénario laisse deviner ce ton satirique qu’a voulu créer Zack Snyder. Pour rappel, Sucker Punch nous présente une jeune fille surnommée Babydoll - rien que ça met la puce à l’oreille - qui est envoyée dans un hôpital psychiatrique par son père pour qu’elle y subisse une lobotomie afin qu’elle ne puisse témoigner contre lui dans une affaire de meurtre. Rapidement, elle se met à imaginer qu’elle est prisonnière d’une maison close dont elle cherche à s’échapper. Toute cette mise en scène est une métaphore de la lobotomie et peut être aussi vue comme une critique de la sexualisation des femmes. À sa sortie, certains ont perçu le film, à l’inverse, comme une œuvre misogyne, prouvant encore une fois que l'œuvre n’a pas été comprise.