Pour les plus jeunes qui seraient par ici, nous pourrions résumer Mortal Kombat avec ces quelques mots : un jeu de combat sanglant sorti en 1992 dont le gameplay se base principalement sur l’utilisation de coups spéciaux. Avec en bonus la possibilité d’humilier son adversaire avec des fatalités bien gores ! Au fil des épisodes, les sprites 2D ont laissé place à des personnages en 3D, les combos se sont multipliés et l’histoire a été rebootée plusieurs fois. Dans notre vidéo disponible en autoplay, nous revenons sur les points forts mais aussi les points faibles du jeu de NetherRealm, testé sur Xbox Series X.
Le combat kontinue
En développement depuis plus de 4 années chez NetherRealm, Mortal Kombat 1 nous invite enfin à nous crêper le chignon dans des combats sanguinolents. Le pitch de cet épisode s’articule autour de Liu Kang, qui lorsqu’il était gardien du temps, a façonné un univers à son image. Il se murmure que les soldats d’Outre-Monde voudraient une guerre mais qu’une victoire du royaume Terre pourrait les en dissuader. Mais à l'abri des regards, une nouvelle menace émerge. Avec un univers totalement rebooté, MK1 se présente comme une sorte de nouveau départ pour la licence, mais cela ne veut pas dire que les nouveaux venus ne seront pas perdus s’ils prennent le récit en cours de route. Le mode Histoire du jeu est une fois de plus robuste même s’il ne propose pas plusieurs embranchements. C’est souvent du grand n’importe quoi, bien sûr, mais c’est toujours très bien fait en plus d’être bourré d’humour.
Lire notre test de Mortal Kombat 1
Les coups et des couleurs
Graphiquement, Mortal Kombat 1 met une grosse claque aux autres jeux de baston disponibles. Sur Xbox Series X, le rendu est splendide notamment grâce à des personnages impeccablement modélisés et à des arènes de toute beauté, bien plus réussies que celles de MK11 si vous voulez notre avis. En prime, le tout tourne en 60fps lors des affrontements. La direction artistique de cet épisode tranche radicalement avec celle des anciens volets. Il n’est en effet pas rare de combattre dans des arènes paradisiaques, comme des forêts luxuriantes, des villes pendant une fête, des jardins suspendus ou encore des villas cossues.
Un gameplay approfondi
Manette en main, MK1 propose un gameplay intéressant. Le jeu introduit un système de Kaméos qui prend la forme d’un personnage de soutien à faire intervenir n’importe quand pendant un combat. Ce dernier n’apparaît en fait que pour effectuer un seul et unique coup avant de sortir de la zone de jeu en attendant d’être de nouveau invoqué. Il faut le dire, Mortal Kombat 1 demande de l’apprentissage. Celui des personnages principaux, des Kaméos, et de la manière dont les deux interagissent ensemble. Fort heureusement, le mode Tuto est plutôt complet.
Plein à craquer ?
L’autre grosse nouveauté de MK1 vient du mode Invasions. Représenté comme une sorte de jeu de plateau/dungeon crawler en vue de dessus, il nous invite à déplacer un personnage de case en case. Pour progresser, le joueur doit évidemment combattre et participer à différentes épreuves, mais aussi dépenser ses deniers dans des bonus auprès des marchands. Avec les stats à modifier, les dégâts élémentaires, ou encore les talismans qui attribuent des pouvoirs spéciaux, Invasions donne un petit côté jeu de rôle à MK1 qui est loin d’être désagréable. La lassitude intervient cependant au bout de quelques heures seulement, la faute à un manque d’originalité dans les épreuves mais aussi à des stages qui se répètent trop souvent.
Pour le reste, la krypte a disparu mais le mode Tours est toujours de la partie, ainsi que le mode multi en local comme en ligne. Comme dans MK11, le joueur est invité à jouer plus que de raison pour débloquer une tonne de contenu allant des costumes aux pièces d’équipement, en passant par les provocations, les coups fatals ou encore les voix d’annonceur. Dans son aspect Live service, MK1 ne réinvente pas la roue et s’appuie sur des mécaniques que les joueurs n’apprécient généralement pas trop, mais assurent théoriquement une bonne rétention.
Comment continuer à faire vivre une série mythique du jeu vidéo qui vient de fêter ses 30 années d'existence ? NetherRealm a tranché. Le studio a opté pour un joli reboot soignant sa stratégie d’accessibilité, ajoutant une grosse touche de RPG avec son mode Invasions, et approfondissant son gameplay avec une feature jusque-là inédite dans la série via les Kaméos. Malgré son côté Live service agressif et la disparition d’éléments adorés des fans, le titre édité par WB Games frappe fort, à défaut de nous infliger un uppercut.