Malgré sa renommée internationale, Michael Bay est définitivement un cinéaste qui divise. Déjà, parce qu'il a sa réputation de réalisateur de films d'action extrêmement bourrins et mainstream, mais aussi parce que son comportement sur plateau fut plus d'une fois sulfureux. Et certains acteurs en ont fait les frais…
Sitting on the dock of the bay
Quand on pense aux films d'action purs et durs, doublés d'effets spéciaux travaillés ou d'explosions grandioses et constantes, le nom de Michael Bay arrive rapidement en tête : il faut dire que le réalisateur en a fait sa matière première et ce depuis un paquet d'années. L'exemple le plus probant reste sa saga Transformers, toujours active aujourd'hui, qu'il a initié sur le grand écran en 2007.
À l'époque, l'une des deux égéries du film, avec Shia LaBeouf, était Megan Fox… qui a néanmoins cessé de collaborer avec le réalisateur après deux longs-métrages Transformers. À vrai dire, l'actrice, dans une interview avec le magazine Wonderland, n'avait pas dit du bien de Michael Bay :
Il est comme Napoléon et il veut créer cette réputation de fou insensé et infâme. Il veut être comme Hitler sur ses plateaux de tournage, et il l'est.
C'étaient littéralement ses instructions à certains moments. "Sois sexy." J'ai déjà eu cette note sur le plateau. "À qui est-ce que je parle ? Où je suis censée regarder ?" je demandais, et il me répondais "sois juste sexy." Je suis vraiment fâchée quand les gens me parlent comme ça. Là encore, les spectacteurs ne venaient pas voir Transformer pour nous voir, nous.
Ce à quoi Michael Bay n'avait pas répondu spécialement gentiment : "Je suis désolé, Megan. Je suis désolé de t'avoir fait travailler douze heures. Je suis désolé de vous obliger à arriver à l'heure. Les films ne sont pas toujours chaleureux et flous", lâchait-il en 2011, à l'occasion d'un entretien avec GQ.
Et figurez-vous qu'avant Megan Fox (qui se retrouve d'ailleurs dans Mortal Kombat 1), il y avait aussi… Bruce Willis.
"Yippie Kay Yay, mother f****r"
Déjà actif dans les années 90, Michael Bay s'est taillé une solide réputation avec de premiers longs-métrages particulièrement renommés. On peut citer Bad Boys en 1995 avec Will Smith et Martin Lawrence, Rock en 1996 avec Sean Connery et Nicolas Cage ou encore Armageddon en 1998 avec Ben Affleck, Liv Tyler et, en figure de proue, le cultissime Bruce Willis.
Le hic, c'est que ce dernier non plus ne s'est vraiment pas entendu avec Michael Bay, entraînant une relation de plus en plus tendue sur le plateau… au point de jurer de ne plus jamais travailler avec lui. Le plus étrange dans l'histoire, c'est que Bruce Willis avait dévoilé le pot aux roses en 2007 sur les forums internet du site Ain't It Cool News (via Rotten Tomatoes), de manière… anonyme. Par la suite, il confirmera son identité, et se trouvait alors en pleine promotion de Die Hard 4 :
Michael Bay aurait ruiné Die Hard 4. Peu de gens travailleront avec lui maintenant et je sais que je ne travaillerai plus jamais avec lui. Un réalisateur qui crie ne fait pas une expérience de tournage agréable.
Des propos durs, mais qu'il avouait assumer entièrement.
Je n'ai aucun regret (d'avoir dit ça, ndlr), je n'ai aucun regret. Ce que je dis est tel quel : je ne dis pas toujours la bonne chose, je ne dis pas toujours ce qui est politiquement correcte… mais oui, je n'ai aucun regret à ce sujet.
Avant de se plonger corps et âme dans la franchise Transformers, Michael Bay aura proposé d'autres longs-métrages renommés dans les années 2000 : Pearl Harbor en 2001 avec Tom Cruise, Bad Boys II en 2003 ou encore The Island en 2005 avec Ewan McGregor et Scarlett Johansson.
Il est également un producteur chevronné, ayant signé de nombreux blockbusters comme le remake de Massacre à la Tronçonneuse en 2003 ou celui d'Amityville en 2005, la saga American Nightmare, Ninja Turtles en 2004, Sans un Bruit 1 et 2 et bien d'autres.