Le 31 août dernier, les fans de One Piece ont pu enfin découvrir l'adaptation Live-Action de Netflix et s'accordent à dire que cette première saison est une réussite loin du four pressenti. Pour parvenir à ce résultat, les auteurs ont fait quelques changements vis-à-vis du scénario original. L'un d'entre eux, qui affecte fondamentalement le rythme, a été récemment expliqué par le producteur de la série.
One Piece, contre vents et marées
Nombreux sont les fans qui s'attendaient à une grosse déception, mais il n'en est rien. Oui, l'adaptation Netflix de One Piece, le plus célèbre et adulé de tous les mangas, est une réussite qui a enfin réconcilié les amateurs du média avec le Live-Action. Sur Rottentomatoes, la série obtient un score de 83% pour la presse et 95% pour les spectateurs. En France, sur AlloCiné le public lui accorde la note de 4,1/5. D'excellents résultats qui rassurent, au vu de l'historique des adaptations Live-Action jusqu'ici.
Pour parvenir à ce succès, les showrunners ont misé sur plusieurs éléments qui se sont avérés payants. Ils se sont d'abord assuré le soutien d'Eiichiro Oda, l'auteur du manga, qui les a assistés sur de nombreux aspects, du casting jusqu'à l'écriture. Et l'écriture justement, qui représentait l'un des défis les plus durs à relever, semble également ravir les spectateurs. Il est difficile d'adapter une oeuvre déjà écrite, encore plus quand il s'agit d'un récit aussi dense que celui de One Piece, mais les auteurs sont parvenus à rédiger un scénario à la fois fidèle à l'oeuvre originale et adapté au format télévisé. Une tâche qui implique forcément des remaniements, comme l'a expliqué le producteur Steven Maeda.
Le manga revisité pour la télévision
les premiers spectateurs l'auront remarqué, la série One Piece de Netflix présente quelques différences notables avec le texte initial, notamment dans le rythme et le déroulé des événements. Un fait sur lequel est récemment revenu Steven Maeda, producteur du programme. Il a notamment expliqué que le défi était de rendre la série "digeste" pour le public, en essayant de présenter les événements qui se déroulent jusqu'aux 100 premiers chapitres, mais en reprenant également des éléments des chapitres suivants afin de dérouler l'intrigue. De fait, dans la série, les chapeaux de paille sont rapidement poursuivis par la marine, un élément qui arrive bien plus tard dans le manga.
Ce choix a été fait afin de maintenir (cette saison) sous la barre des 100 chapitres, parce que c'est tellement large et tentaculaire. Il y a tellement de directions à prendre, et aucun des lieux ne se répète vraiment, ce qui en fait un défi de production énorme parce qu'ils se rendent à des endroits différents presque à chaque épisode. Je crois que le manga en est à 1089 chapitres maintenant et n'est toujours pas fini... (la première saison) est juste un enchaînement de lieux et d'antagonistes merveilleux, inventifs et uniques. Tout ça n'aurait pas tenu au sein des huit épisodes. Il devait y avoir l'idée qu'un méchant était l'un des principaux moteurs de cette saison. - Steven Maeda pour TV Line.
Les auteurs ont donc jeté leur dévolu sur Garp, qui est le principal "antagoniste" de cette saison, alors que le personnage est introduit bien plus tard dans le manga et qu'il ne prend véritablement de l'ampleur qu'au cours de l'arc de Marineford. Quoi qu'il en soit, ce changement, aussi significatif soit-il, semble avoir été payant. C'est justement l'enjeu qui réside au sein des adaptations réussies : savoir trouver le juste milieu entre relecture et fidélité. One Piece par Netflix y est parvenu jusqu'ici, reste à savoir si la série parviendra à maintenir ce cap avec les saisons suivantes.