En plein sprint final menant à son probable rachat par Microsoft, Activision Blizzard aurait procédé à une nouvelle vague de licenciements. Malgré un chiffre d'affaire porté par les ventes de Diablo IV, l'entreprise a réévalué ses ambitions du côté de l'eSport.
Activision Blizzard réduit la voilure côté eSport
On attendait un dénouement en début de semaine, mais il faudra finalement attendre que l'été avance encore un peu. Microsoft et Activision se sont mis d'accord pour repousser la date limite de l'accord de rachat au 18 octobre afin de travailler sereinement à un accord avec le régulateur britannique. En attendant, chaque entreprise continue de dévoiler ses bilans financiers et celui d'Activision Blizzard est bon, avec un chiffre d'affaires de 2,46 milliards de dollars.
En guise de locomotive : Diablo IV, dont la sortie est considée comme un immense succès par la société dirigée par Bobby Kotick. La saison 1 vient d'être lancée, et ce sont des millions de joueurs qui parcourent Sanctuaire à la recherche d'armes, d'armures, de gemmes et d'aspects toujours plus rares. Tout semblait donc aller pour le mieux, mais c'était sans compter la publication d'un article du côté de chez The Verge, qui annonce le licenciement soudain de 50 personnes dans les départements dédiés à l'eSport.
D'après nos confrères, l'annonce était totalement inattendue, et les personnes concernées n'auraient reçu aucune proposition de reclassement chez Activision-Blizzard. Il est également indiqué que les équipes touchées ont prouvé le caractère inattendu de la situation en déclarant qu'ils étaient en train de travailler sur un nouvel outil permettant l'organisation de tournois.
L'avenir de l'Overwatch League incertain
La Call of Duty League fonctionne bien, mais ce n'est pas le cas de l'Overwatch League, dont l'avenir est plus qu'incertain. Sean Miller, commissaire de l'OWL, a confirmé l'engagement de Blizzard dans le milieu compétitif, mais tout va changer. Plus tard cette année, les équipes devront choisir entre un nouvel accord d'exploitation ouvrant la voie à un nouveau format et le fait de se retirer de la compétition. Si les équipes qui choisissent de partir, elles recevront une indemnité de résiliation de 6 millions de dollars chacune.
Au cours du deuxième trimestre, nous avons modifié certaines conditions de nos accords de collaboration avec les équipes participant à l'Overwatch League. Selon les conditions modifiées, après la conclusion de la saison actuelle de l'Overwatch League, les équipes voteront sur un accord d'exploitation mis à jour. Si les équipes ne votent pas pour la poursuite de l'accord d'exploitation actualisé, une indemnité de résiliation de 6 millions de dollars sera payable à chaque entité d'équipe participante (indemnité totale d'environ 114 millions de dollars).
L'Overwatch League est en difficulté depuis un bon moment déjà, et la saison de cette année n'a pas aidé. Les Chengdu Hunters ont quitté la compétition, tandis que NetEase n'a pas renouvelé le partenariat permettant au jeu d'être disponibles sur les serveurs Chinois. En ajoutant à cela l'exclusivité dont dispose YouTube pour la diffusion et l'absence de casters pour plusieurs langues dont le français, et on obtient une compétition en perte de vitesse. Espérons pour les fans que le nouveau format qui va être présenté sera adopté par les équipes, et que l'Overwatch League poursuivra sa route. En tout cas, Sean Miller y croit.
Je veux être clair sur un point en particulier : Overwatch reste engagé dans un écosystème compétitif en 2024 et au-delà. Et nous construisons vers une scène mondiale revitalisée qui donne la priorité aux joueurs et aux fans.
Rappelons à toute fin utile qu'Overwatch 2 arrivera en août sur Steam. Le free-to-play sera le premier jeu Blizzard à débarquer sur la plateforme de Valve, ce qui en fait un événement en soit. Reste à savoir si cette sortie hors des frontières de BattleNet permettra au titre d'accueillir un grand nombre de nouveaux joueurs.