Disponible depuis le 21 février partout dans le monde, Atomic Heart fait incarner aux joueurs un membre du KGB dans une U.R.S.S alternative. Un titre qui ne plaît pas à tout le monde. C'est notamment l'Ukraine qui estime qu'il fait "l'apologie de l'idéologie communiste" et décide de prendre des mesures à son égard.
Atomic Heart : l'Ukraine veut prendre des mesures
C'était l'un des jeux attendus de ce début d'année. Atomic Heart est disponible depuis le 21 février, ce titre est développé par le studio Mundfish et est souvent considéré comme un Bioshock dans l'univers soviétique : un jeu de tir à la première personne dans une ambiance steampunk. Une U.R.S.S alternative a délaissé la course à l'espace pour se concentrer la robotique. Le pays est alors resplendissant mais affiche quelques zones d'ombre : le joueur incarne un agent du KGB chargé d'enquêter sur une usine du pays qui a subitement disparu des radars.
S'il dispose de sérieux arguments pour convaincre les amateurs de dystopie et de mondes ouverts, Atomic Heart est au cœur d'une politique liée de loin au conflit entre l'Ukraine et la Russie qui agite le monde réel. C'est le studio Mundfish qui est accusé d'être pro-guerre, d'entretenir des liens avec le gouvernement russe et de financer la guerre. Cette semaine, c'est le vice-ministre ukrainien de la Transformation Numérique Alex Bornyakov qui accable le studio. Dans des déclarations faites au média ukrainien Dev.au et en anglais au site PCGamesN, il veut interdire la distribution du jeu dans son pays.
En ce qui concerne la situation liée à la sortie du jeu Atomic Heart, qui a des racines russes et qui fait l'apologie de l'idéologie communiste et de l'Union soviétique, le ministère ukrainien de la Transformation numérique va envoyer une lettre officielle à Sony, Microsoft et Valve pour demander l'interdiction de la vente des versions numériques de ce jeu en Ukraine
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Une interdiction en Ukraine mais aussi une limitation de la distribution en Europe
La volonté de l'Ukraine ne s'arrête pas à son propre pays. C'est toujours Alex Bornyakov qui indique dans son communiqué vouloir limiter la distribution d'Atomic Heart dans le monde entier. Il explique que celle-ci a un lien direct avec le conflit :
Nous demandons également instamment de limiter la distribution de ce jeu dans d'autres pays en raison de sa toxicité, de la collecte potentielle de données sur les utilisateurs et de l'utilisation potentielle de l'argent récolté grâce aux achats du jeu pour mener une guerre contre l'Ukraine .
Des déclarations pour le moment sans fondement, notamment au niveau de la collecte des données. D'autre part, Mundfish est accusé de financer le conflit pour les racines qu'il affiche avec différentes entités russes. Le fondateur de l'un des fonds d'investissements derrière Mundfish a des liens avec les sociétés Gazprom et VTB Bank, toutes deux ayant le gouvernement russe comme actionnaire majoritaire. Est aussi mentionné le passé professionnel du CEO du studio : il était anciennement directeur créatif de Mail.ru, devenu aujourd'hui VK (dont les actions sont majoritairement au gouvernement russe) et est partenaire de Mundfish pour la distribution d'Atomic Heart en Russie.