Sept ans après le 1er PSVR, PlayStation remet le couvert avec une seconde version de son casque de réalité virtuelle. L’idée est simple, offrir une expérience nouvelle génération. Le PS VR 2 est-il la révolution de la réalité virtuelle sur PlayStation que tout le monde attend ? Notre verdict sur PS5 !
Retrouvez ci-dessus, en auto-play, notre test vidéo sur le PSVR 2 et nos impressions sur Horizon.
C’est un beau bébé de 560 g d’un blanc immaculé, avec des manettes qui rappellent la Dual Sense de la PS5… Je suis, je suis ? Le PSVR 2, bien sûr ! Le nouveau casque de réalité virtuelle de Sony sortira dans quelques jours - le 22 février - pour 599,99€ et s’annonce comme une petite révolution dans le monde de la VR sur console. Au programme : une résolution de 2000 x 2040 par œil (deux fois plus que sur le premier modèle), un champ de vision qui passe de 100 à 110 degrés, et un tas d’autres innovations que nous allons détailler. Le PS VR 2 est uniquement compatible avec la PS5.
D’abord, petit point information : non, le PS VR 2 n’est pas rétrocompatible avec les jeux PS4, ce qui veut dire que vous ne pourrez pas profiter de vos titres VR d’ancienne génération avec votre casque flambant neuf, même en les téléchargeant sur PS5. Des versions next-gen d’anciens hits du PSVR, comme Moss, seront disponibles le 22 février 2023 - mais il n’est pas encore question de mise à jour gratuite. Notons que la “màj” VR de Resident Evil 8 et Gran Turismo 7 elle, le sera.
Installation, confort, que du mieux !
Avant d’enfiler le casque, un premier constat. Dieu merci, Sony a abandonné son armée de fils pour brancher le PSVR 2. Désormais, un seul câble (USB-C) fait le lien entre le produit et la PS5. Il s’avère d’ailleurs plus robuste que par le passé et sa taille généreuse - 4,5 mètres - garantie d’être tranquille pendant de longues sessions… à moins de faire des sauts périlleux arrière toutes les cinq minutes !
Toujours à propos du casque, on voit rapidement les similitudes avec le modèle de 2016 (c’est très bien ainsi). Comme son aîné : le PS VR 2 bénéficie d’un arceau qui épouse l’arrière de votre crâne et d’une dalle ajustable, permettant d’équiper et retirer le tout sans problème, même avec des lunettes. C’est pratique, confortable et même si les matériaux sont sans doute un peu trop light pour donner un réel sentiment de solidité, on s’en accommode rapidement ! L’objet est finalement plus léger que son prédécesseur, et hormis une petite trace sur le front après une session, c’est un plaisir à porter.
Qui plus est, le casque accueille quelques nouveautés. À part “l’eye-tracking” (que nous aborderons dans un second temps) et un produit globalement mieux ventilé, il est dorénavant possible d’ajuster l’écart des lentilles avec celui de vos yeux, grâce à une molette sur le haut de la dalle. Un beau point. Enfin, comme sur Meta Quest 2 par exemple, une touche de fonction fait son apparition pour que les quatre caméra de façade - dédiée à la détection de mouvement - filment ce qu’il y a devant vous… En gros, c’est pour voir si quelqu’un est dans le coin et enfiler vos manettes avec le PSVR 2 sur le nez.
D’ailleurs, les contrôleurs, parlons-en. “Finito” les PS Move avec leur boule colorée, hello les Sense. Nouveauté majeure : la présence d’un stick sur chacune des manettes, ce qui facilite grandement l’utilisation de certains jeux comme Moss où il faut à la fois bouger la tête | déplacer un personnage avec le joystick. Pour le reste, les fans de VR s’y retrouveront... En marge d’une gâchette arrière (R2 et L2), il y a un nouveau bouton intérieur par manette qui sert de R1 | L1. Sans oublier les classiques Croix, Carré, Triangle, Rond, Start, Share. Les Sense sont agréables et tiennent sans soucis en main.
On passe vite sur la connexion et la configuration du PSVR 2 qui s'apparentent à un jeu d’enfant (plus de détails dans notre test vidéo). Concrètement, au premier branchement, le tutoriel passe en revue les différentes étapes nécessaires au bon fonctionnement du casque : luminosité de la pièce ; analyse de l’espace de jeu et choix du mode "Assis, Debout, En déplacement" ; réglage de l’eye-tracking. Pas grand chose à dire sur ce point, c’est super facile d’utilisation… Précisons que pour jouer assis et debout, il faut un carré de 1m x 1m. C’est le double pour pouvoir se déplacer.
Expérience à nulle autre pareille ?
Entrons à présent dans le vif du sujet : qu’est-ce que ça fait de jouer à un jeu PSVR sur PS5 ? Déjà, que ce soit sur Star Wars Tales from the Galaxy's Edge, Moss ou Horizon Call of the Mountain, il y a quelque chose de sûr et certain : le “gap” technologique par rapport au premier casque est flagrant. Comme évoqué plus haut, l’écran Oled offre une résolution deux fois supérieure au modèle de 2016 et ça se voit. C’est super lumineux et coloré… Mais, ne vous attendez pas à une immersion parfaite non plus ! Au travers des lentilles, on voit toujours un léger filtre sur l’image (rien de bien méchant).
Pas de doute aussi, la détection de mouvements est de bien meilleure qualité que par le passé, que ce soit pour les mains ou l’alignement du casque avec l’image. Auparavant, le jeu VR en cours avait tendance à se décaler avec votre position de base… c’est très clairement moins le cas du PS VR 2 ! On apprécie également les vibrations dans les manettes | sur le casque qui favorisent l’immersion, comme sur Horizon Call of the Mountain, les scènes d’action de Star Wars Tales the Galaxy's Edge.
Globalement, comme pour l’installation, il y a une sorte d’évidence quand on porte le casque VR de PlayStation. Les sensations sont très bonnes, comme la résolution et l’immersion en général. L’un dans l’autre, on se prête vite au jeu, et on se voit seulement ramené à la réalité par l’autonomie des manettes, qui commencent à fatiguer après 3h | 3h30. Alors oui, ça peut paraître peu, mais c’est déjà pas mal pour une grosse session VR. Côté casque, pas de soucis, vu qu’il est constamment branché.
Finalement, est-ce que c’est révolutionnaire ? Oui et non. Avec le PSVR 2, le résultat est réellement bluffant et plus maîtrisé qu’en 2016, faisant preuve d’un confort d’utilisation, d’installation bienvenu. De plus l’eye tracking, surtout mis à profit sur Horizon, fait des merveilles. Avec Call of the Mountain, les graphismes en VR sur console franchissent un gros cap (il est même possible de naviguer dans les menus uniquement avec les yeux). Dans l’ensemble, ce PSVR est une réussite sans équivoque, mais est-ce qu’il colle une vraie claque aux habitués du médium ? Là-dessus, rien n’est moins sûr !