Lors d’un stream, l'onglet du streamer Atrioc créé la polémique. Celui-ci renvoie à un site qui vend des images truquées et dénudées de streameuses célèbres comme Pokimane ou bien Maya Higa.
Les deepfakes, vous connaissez ? En gros, vous prenez le visage d’autrui (généralement sans son consentement) et vous l’accolez à tout et n’importe quoi. La technologie s’est fait connaître en 2018 et pose un tas de questions sur la véracité des contenus disponibles en ligne. À l’époque, c’est une fausse vidéo de l’ex-président Barack Obama, créée par le site BuzzFeed avec l’aide du réalisateur Jordan Peele, qui met en lumière ce problème d’un nouveau genre : “Nous entrons dans une ère où nos ennemis peuvent faire dire n’importe quoi à n’importe quel moment” avoue le créateur, sous les traits de l’homme politique. Eh oui, les deepfakes, c’est un peu les fake news mais en plus insidieux.
Les excuses d’Atrioc
Vous l’imaginez, la technologie, facilement accessible grâce à divers logiciels en ligne, a rapidement été utilisée pour de la pornographie… Récemment, c’est le streamer américain Brandon Ewing, plus connu sous le nom “Atrioc”, qui a avoué en avoir consulté. Dans un clip où il se confond en excuses, le jeune homme se dit “terriblement embarrassé” par la situation. “J’étais sur Pornhub (...) il y avait une publicité pour une vidéo deepfake, j’ai cliqué dessus. J’ai eu une curiosité morbide”. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre quand des fans, le 30 janvier, ont remarqué un onglet lors d’un stream d’Atrioc. Sur celui-ci, selon diverses sources, on pouvait tout à fait voir le nom d’un site qui vend des images truquées de streameuses (Pokimane, Maya Higa, QTCinderella) dénudées.
Polémique immédiate
Bien sûr, les réactions n’ont pas tardé. QTCinderella, par exemple, dit sur Twitter “j’ai envie de crier (...) Arrêtez de partager ça ! Être vu « nu » contre son gré ne devrait pas faire partie de ce boulot” ! D’après Kotaku, la polémique a “encouragé” des internautes à se rendre sur le site pornographique deepfakes en question. De son côté, Vice note que les contenus truqués ont depuis été supprimés.
I want to scream.
— QTCinderella (@qtcinderella) January 30, 2023
Stop.
Everybody fucking stop. Stop spreading it. Stop advertising it. Stop.
Being seen “naked” against your will should NOT BE A PART OF THIS JOB.
Thank you to all the male internet “journalists” reporting on this issue. Fucking losers @HUN2R
Dans un second message - publié via TwitLonger - Atrioc s’excuse auprès de Maya and Pokimane. “Vos noms ont été traînés dans cette affaire et vous avez été sexualisés contre votre volonté (...) Je suis désolé que mes actions aient conduit à une plus grande exploitation de vous et de votre corps” peut-on apprendre. En France, la streameuse Maghla - également victime - avait mis en lumière ce problème, en octobre. Plusieurs sites (Twitter | Facebook) ont pris des mesures face aux deepfakes.