La sortie d’Hogwarts Legacy approche et les appels au boycott sont nombreux. Auront-ils un impact sur les ventes du jeu tant attendu ? En tout cas, ce n’est pas le cas pour la saga Harry Potter qui a permis à JK Rowling de remporter récemment un joli petit pactole.
Un appel au boycott contre JK Rowling
Si vous n’avez pas suivi toute l’histoire autour de JK Rowling, un énième récapitulatif s’impose. Si vous connaissez très certainement l’artiste britannique pour la saga Harry Potter, cela fait quelques années qu’elle s’illustre dans un autre domaine : les propos transphobes. Tout a commencé en 2018 avec des propos que certains ont pu qualifier de maladroits. Mais avec le temps et les prises de position répétées (essai, avis sur le projet de loi écossais Gender Recognition Reform…), il est devenu clair qu’il ne s’agissait pas d’un simple accident de parcours. JK Rowling le dit haut et fort et le revendique : elle est une féministe qui lutte contre la reconnaissance et l’élargissement des droits des personnes trans (ce que l’on appelle plus communément une TERF). Et ça, ça ne passe pas, surtout pour les fans d’une licence qui a permis à de nombreuses personnes LGTBQIA+ de s’accepter. Aussitôt, les premiers appels au boycott se sont naturellement fait entendre.
Le problème, c’est qu’avec une licence aussi puissante et importante qu’Harry Potter, avoir un réel impact n’est pas chose aisée. Premièrement, elle fait partie des franchises les plus connues et touche donc un large public dans lequel on retrouve de nombreuses personnes n’ayant jamais entendu parler de ces prises de position. Deuxièmement, il est parfois bien difficile de se “sacrifier” pour une cause. On l’a vu avec la Coupe du monde, boycotter ce n’est pas toujours aussi facile qu’il n’y paraît. Et dans le cas d’Harry Potter, les occasions pour se laisser tenter sont nombreuses. Il y a les livres bien sûr, mais aussi les centaines de produits dérivés, les films, les parcs, les expositions… Rien d’étonnant à ce que JK Rowling soit insensible aux polémiques en regardant le montant de ses royalties, comme elle le disait il y a peu.
Harry Potter rapporte toujours autant
Si on pouvait les imaginer importants, on sait maintenant à combien ils se sont élevés pour l’année 2021-2022, du moins de côté de Pottermore Publishing. JK Rowling a en effet touché un dividende de 18 millions de pounds, soit l’équivalent de plus de 20 millions d’euros (d'après le Daily Mail). Ces profits viennent de la société d’édition numérique Pottermore Publishing, qui a connu une explosion de son chiffre d'affaires lors du confinement. Pendant cette période, l'entreprise a énormément misé sur les livres audio à travers des partenariat avec Audible et Overdrive notamment mais aussi la campagne Harry Potter à la maison, permettant de découvrir des chapitres entiers lus par des acteurs de la saga. Résultat : le chiffre d'affaires de Pottermore Publishing a enregistré un bond de 15% par rapport à 2019. C'est grâce à cette augmentation que l'autrice a pu toucher un dividende aussi élevé (18 millions de pounds on le rappelle).
Si ce chiffre peut paraître énorme, pour l'autrice c'est presque la routine. En 2019, JK Rowling touchait tellement d'argent qu'elle était la 19e personnalité de Grande-Bretagne à payer le plus d'impôts, rien que ça. Des impôts prélevés sur les 100 millions £ de royalties qu'elle a touché la même année. Au final, les 18 millions dont nous parlions plus haut pourraient presque sembler peu en comparaison. Mais ils montrent bien que la saga Harry Potter est toujours aussi lucrative, et ce même plus de 15 ans après la sortie d' Harry Potter et les Reliques de la Mort. Autant vous dire qu'avec Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard qui viendra bientôt se rajouter dans l'histoire, les royalties de JK Rowling risquent d'exploser. Reste à voir si les appels au boycott auront plus d'impact sur les ventes du jeu que sur celles des livres.