L’influence des applications de navigation sur le quotidien des conducteurs est très importante, et le gouvernement français souhaite y apporter un peu de réglementation, notamment en ce qui concerne l’écologie.
L’hégémonie de Google Maps et consorts
Quand vous souhaitez aller quelque part en voiture et que vous ne connaissez pas le chemin, que faites-vous ? Vous sortez votre téléphone, et vous ouvrez Google Maps, Apple Plans ou encore Waze. En plus d’être indispensables, ces applications proposent des itinéraires intelligents pour gagner du temps en évitant les bouchons et en prenant des routes préférentielles.
Or, le gouvernement français ne voit pas cela d’un très bon œil, et perçoit surtout que la facilité avec laquelle n’importe qui peut accéder à la route la plus rapide implique une consommation de carburant plus élevée du fait de la vitesse et donc un impact plus important sur la planète.
Un décret du gouvernement pour contrôler Apple, Google et les autres
Pour changer les choses, la France lance donc un décret en ce début Août, qui réunit plusieurs articles visant à modifier comment se comportent les applications d’aide au déplacement.
- Tout d’abord, ces applis seront obligées d’indiquer les mesures de restrictions de la circulation en vigueur, et de les prendre en compte dans le calcul d’un itinéraire.
- Un message d’information devra être affiché pour proposer des moyens de transports alternatifs lorsque cela est possible, et d’informer sur la pratique éventuelle du covoiturage.
- “Au plus tard le 1er décembre 2023, veiller à intégrer l'ensemble des données sur les services de partage de véhicules, de cycles, de cyclomobiles légers”. Les applications devront aussi obligatoirement proposer des trajets à vélo. Déjà disponibles sur Google Maps, cette option se fait on ne peut plus attendre sur Apple Plans.
- Les applis en question devront aussi afficher clairement la quantité de gaz à effet de serre et autres polluants propagés durant le trajet planifié.
- Proposer un autre itinéraire moins rapide mais plus respectueux de l’environnement.
Concrètement, tous ces changements sont les bienvenus. Il arrive souvent que l’on planifie un trajet sans être forcément pressé et que l’application nous propose logiquement le chemin le plus rapide, alors qu’en roulant un peu plus longtemps sur un itinéraire plus long, on pourrait moins consommer.
Mais la question que l’on se pose, c’est comment pousser des géants américains de la technologie à réagir aussi rapidement ? En effet, alors qu’il faut à Apple Plans et Google Maps beaucoup de temps pour ajouter des fonctionnalités importantes dans tous les pays du monde, on les voit mal réagir au quart de tour pour respecter le décret français.
Par exemple, il est fort probable que le délai octroyé de fin 2022 pour l’affichage des réseaux de pistes cyclables et des aires de covoiturage dans toute la France prenne beaucoup plus de temps.