Un souci du détail de chaque instant

Numéro un, la direction artistique et le souci du détail. C’est simple, avec Horizon Forbidden West, le studio Guerrilla Games fait preuve d’un savoir-faire technique et artistique de très haute volée. Horizon Zero Dawn était déjà excellent en la matière, mais là, on est à un autre niveau : Les décors de l’Ouest prohibé dégagent vraiment quelque chose, en plus d’être très cohérents. Il y a quelque chose d’unique et d'hypnotisant à ce monde post-apocalyptique, avec ce mélange de villes en ruines, d’énormes carcasses de métal laissées à l’abandon et de nature luxuriante. Une nature d’ailleurs très variée, qui exploite à merveille les environnements de l’Ouest des Etats-Unis, une région inédite qui donne son nom à ce second opus.

Horizon Forbbiden West offre aussi bien des déserts que des canyons, en passant par de la forêt dense ou tropicale voire des plages de sable blanc, que ce soit de jour comme de nuit. Sans oublier les différentes tribus qui ont fait de ce décor de carte postale leur maison. Des peuples dont les villages, les coutumes et les costumes ont fait l’objet d’un soin tout particulier.

Et il y a bien sûr les machines, autres stars du monde d’Horizon, toujours aussi fascinantes que menaçantes. Forbidden West accueille en plus de nouvelles espèces qui font vraiment le boulot Autant d'éléments qui créent un profond sentiment de voyage qui pousse toujours à avancer, que ce soit sur PS5, PS4 Pro ou Fat, le jeu étant très beau et stable sur les trois supports.

Une carte plus grande mais pas trop

Forbbiden West propose ainsi un terrain de jeu conséquent, où il y a vraiment de quoi faire. Mais un terrain de jeu dont la taille n’est pas énorme non plus. Le studio Guerrilla l’a d’ailleurs dit lui-même : la carte de cette suite est “légèrement plus grande" que dans Horizon Zero Dawn. On est donc loin des 225km² de Cyberpunk 2077 par exemple.

Alors même si un énorme open world est généralement considéré comme quelque chose de rassurant, avec ce que cela implique de durée de vie, de secrets et de quêtes : Eh bien c’est une bonne nouvelle que Guerrilla n'ait pas été trop gourmand sur ce point. Cela lui permet de mieux maîtriser son terrain de jeu et de créer régulièrement des moments marquants. C’est ce qui arrive dans Horizon Forbbiden West : entre les carcasses de métal, les ruines et la nature luxuriante, l’exploration est régulièrement relancée par des coups d’éclat artistiques.

Vous pensiez déjà en avoir eu plein les yeux avec un premier panorama ? Perdu, car derrière une colline, vous découvrez ensuite un monstre gigantesque ou un village de toute beauté. Surtout que pour relancer l’intérêt du joueur, il n’y a pas que les décors : Il y a bien sûr les quêtes, qui sont d’ailleurs très soignées et bien mises en scène, que ce soit les missions principales ou secondaires, mais également les points d’intérêt.

Au cours de votre voyage dans l’Ouest prohibé, vous pourrez ainsi croiser des zones de chasse pour vous entraîner au combat, mais aussi des ruines à explorer ou des villages à attaquer. Alors dans les faits rien de très original, comme la structure du monde ouvert d’ailleurs, qui reste dans l’ensemble très classique. Mais petit à petit, avec cette direction artistique absolument sublime en toile de fond, ça permet à Horizon Forbidden West d’avoir un rythme très soutenu, et de toujours donner le sentiment de découvrir de nouvelles choses, de voyager.

Une exploration plus fluide et flexible

Un voyage qui se déroule en plus en première classe : dans Horizon Forbidden West, l’héroïne Aloy est bien plus agile que par le passé, ce qui rend l’exploration de l’open world très agréable. Oubliez donc ce sentiment d’être à l’étroit et un peu cloué au sol d’Horizon Zero Dawn : Dans Forbidden West, il est possible de planer dans les airs jusqu’à retomber au sol, de nager à volonté sous l’eau, de se propulser sur une corniche grâce au grappin, et surtout d’escalader beaucoup plus de parois que par le passé. Beaucoup plus, mais pas toutes les parois non plus, on n’est pas dans Breath of the Wild.

Concrètement, Aloy peut seulement grimper sur les surfaces où il y a des points d’accroche, qui apparaissent en jaune lorsque l’héroïne scanne rapidement les alentours grâce à son Focus. Alors oui, ça peut paraître restrictif dit comme ça, surtout lorsqu'un bâtiment semble au premier coup d'œil parfaitement adapté à la grimpette, mais c’est un choix qui a du sens. Cela permet au studio Guerrilla de mettre en place des énigmes environnementales, où il faudra par exemple faire preuve d’observation pour se frayer un chemin dans des ruines.

Vous l'aurez compris, les déplacements d’Horizon Forbbiden West sont dans tous les cas très agréables, et rendent quelque part encore plus honneur au travail des artistes de Guerrilla. Car que ce soit en hauteur ou sous la mer, le titre est un régal pour les yeux.

Une curiosité tout le temps récompensée

Et le mieux dans tout ça, c’est que même les promenades anodines peuvent rapporter gros : Horizon Forbidden West a le chic pour dissimuler des coffres et des données à scanner un peu partout sur la carte, généralement dans les ruines et les vestiges qui sortent de l’ordinaire. Et c’est vraiment important de récompenser la curiosité du joueur, de lui montrer que les décors ne sont pas des coquilles vides, et peuvent avoir un impact tangible sur la progression.

Les coffres renferment en effet plusieurs ressources, qu'elles soient banales ou très rares. Les plus courantes permettent de crafter les munitions pour vos armes (autant dire que c’est important pour combattre les machines) alors que les plus précieuses sont utiles pour améliorer vos armes et armures, grâce à des établis inédits répartis un peu partout dans le monde ouvert.

Les fichiers de données, quant à eux, vous en apprendront davantage sur le passé du monde d’Horizon Forbidden West, mais ça vous connaissez, c’était déjà dans le premier épisode. L’un dans l’autre, on se sent de plus en plus impliqué dans le monde de Guerilla Games. De toute façon, l’Ouest prohibé est tellement réussi qu’il appelle tout naturellement à sortir des sentiers battus, pour trouver tout ce qu’on vient d’évoquer + les points d’intérêt et les quêtes.

Une narration qui exploite les lieux

Bien sûr, le titre ne mise pas seulement sur la curiosité des joueurs pour les inviter à explorer. La trame principale fait office de véritable moteur de ce côté-là, et elle est d’ailleurs très réussie. Dans cette suite, Aloy doit corriger le dérèglement de la biosphère provoqué par la fin d’Horizon Zero Dawn et les pouvoirs du dangereux Hadès, sorte gros virus informatique assez puissant pour détruire la vie sur terre.

L’héroïne pensait lui avoir donné son compte dans l’épisode précédent, mais en fait pas du tout. Elle devra finalement se rendre dans l’Ouest prohibé pour régler le problème pour de bon, alors que d’autres dangers se dresseront sur son chemin, notamment l'infâme Regalla, à la tête des rebelles de la tribu des Tenakths. Aloy pourra ainsi compter sur l'aide de vieux amis, comme Varl et Erend, tirés du premier opus, mais aussi sur de nouveaux alliés, comme Zo ou Hekarro.

S’entourer des bonnes personnes invitera notre chasseuse aux cheveux de feu à parcourir l’Ouest prohibé de long en large, jusqu'à la mer et les somptueuses ruines de San Francisco. Mais il ne faudra pas non plus négliger l’importance des quêtes annexes, qui sont - comme on vous le disait - très soignées, et qui ont le bon ton de faire découvrir d’autres lieux de la map.

Au final, Horizon Forbidden West est loin d’être une révolution pour le genre du monde ouvert, mais il réussit tellement tout ce qu’il entreprend qu’il est une sorte d’aboutissement du genre. C’est bien pour toutes ces raisons qu’il peut être considéré comme un open world exceptionnel. Retrouvez toutes les informations sur Horizon Forbidden West et bien plus encore sur JV.