Alienware est un constructeur iconique de l’univers gaming sur PC. Il y a quelques dizaines d’années de cela, ses designs incongrus lui ont valu de se faire remarquer dans le milieu, avant que le rachat de Dell ne lui permette d’atteindre de nouvelles frontières sur le gaming portable. Avec son Alienware X16 R2 de 2024, il persiste et signe sur une voie : la puissance, c’est lui.

Caractéristiques du Alienware X16 R2 (2024)

Design : iconique, mais familier

Il est impossible d’accuser Alienware de proposer un design qui n’est pas original. Il faut dire que sa signature lui est propre depuis cette époque lointaine citée en introduction de ce test. Oui, nous sommes toujours sur un châssis métallique de tous bords qui ne s’empêche pas pour autant d’adopter des formes très arrondies, à l’image de sa zone de connectique arrière. L’inspiration prise à l’origine sur les soucoupes volantes est toujours présente en 2024.

On retrouve également ce trait si particulier en ouvrant la machine, où les zones consacrées au refroidissement de la machine sont alvéolées ; un trait commun dans la “tech rétro futuriste” tant ce langage de design a marqué la SF des années 80/90. Un Alienware donc, définitivement, mais pas un Alienware original malgré tout. Cela fait quelques années maintenant que nos yeux sont habitués à ce design, et il serait peut-être temps pour la marque de plancher sur une nouvelle vague pour rafraîchir nos rétines. Bien sûr, côté qualité de fabrication, il n’y a rien à reprocher, surtout en considérant que ce modèle très puissant ne fait que 16 pouces pour 2,72 kilogrammes. Une alliance rare sur le marché.

Il en va de même sur la partie clavier. S’il est possible de profiter d’une conception réalisée en partenariat avec CherryMX en version QWERTY, la série X d’Alienware n’a pas non plus trop à s’en faire avec une distance d’activation assez large et une très bonne disposition des touches. On regrettera simplement une stabilité qui pourrait être améliorée. Le pavé tactile, très petit et plastique face aux standards de 2024, reste agréable à l’usage et toujours aussi amusant grâce à son rétroéclairage RGB complet.

Côté connectique, difficile de se plaindre également. Tout est accessible uniquement au dos, comme souvent chez le constructeur, mais ne manque pas d’intérêt. On regrettera tout de même la présence d’un unique port Thunderbolt 4, alors que la configuration aurait pu en permettre deux, et d’un lecteur de cartes microSD quand un plein format aurait été beaucoup plus utile aux créatifs. Toujours est-il que dans ce contexte gamer, il ne manque presque rien.

Écran : un IPS LCD bien calibré

Nous testons ici la variante du Alienware X16 R2 profitant d’un écran 16 pouces en définition 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10, avec un taux de rafraîchissement maximal de 240 Hz. Notez qu’il vous est également possible d’opter pour une dalle Full HD à 480 Hz.

Sous notre sonde, nous pouvons observer la dalle couvrir 105,1% de l’espace DCI-P3 en volume pour 148,4% de l’espace sRGB. Hélas, la luminosité maximale est toujours limitée à 351 cd/m², comme souvent dans la catégorie gamer sur cette diagonale, avec un ratio de contraste de 1085:1 convenable pour une dalle IPS LCD. La température de couleurs moyenne est enregistrée à 5964K, soit un peu trop chaude pour la norme NTSC de 6500K.

Le Delta E00 moyen est lui enregistré à 0,84, soit tout simplement excellent, avec un écart maximal de seulement 2,47 sur les tons bleus rois. Un excellent effort de calibration qui est donc tristement terni par le manque de luminosité, mais surtout de contraste de cette dalle. Toujours est-il que pour un joueur, l’expérience sera plus qu’excellente.

Logiciel : au centre des commandes

L’Alienware X16 R2 profite comme toujours du Command Center d’Alienware, un logiciel qui permet de suivre et de régler en temps réel les performances de la machine. Comme à son habitude, il est agréable à utiliser et vient même servir de point central pour le lancement et le réglage en finesse de chaque jeu.

On notera surtout ici que la marque a entendu les retours sur ces dernières années, à commencer par la multiplication des applications Dell et Alienware en trop sur ses machines. Si l’on notera que les publicités pour ses services sont toujours présentes, les mises à jour réalisées en premier lieu par Windows sont un bon compromis pour améliorer l’expérience utilisateur finale. On lui dit merci, en attendant peut-être une version améliorée du Command Center qui vieillit à vue d’œil dans son style et sa présentation.

Performances : un 16 pouces surpuissant

Dans notre configuration de test, l’Alienware X16 R2 intègre un SoC Intel Core Ultra 9 185H, avec un processeur à 16 cœurs (6 performances, 8 efficients, 2 ultra efficients) pouvant turbo jusqu’à 5,1 GHz. Il est épaulé par 32 Go de RAM LPDDR5X à 7467 MHz, et un stockage de 1 To en PCie 4.0. Surtout, on y retrouve la NVIDIA GeForce RTX 4080 mobile à son TGP maximal de 175W.

Nous commençons à bien connaître l’Intel Core Ultra 9, et ce dernier ne déçoit pas dans cette configuration en envoyant sa pleine puissance soutenue : 1136 points en multi core et 107 points en single core, ça n’est pas rien pour cette plateforme. Non, la déception vient plutôt de son intégration en lieu et place d’un Core i9 HX de 14e génération, comme le 14900HX que l’on peut retrouver sur des rivaux comme le Razer Blade 16.

Sur les performances graphiques, la RTX 4080 est bien là. Et dans la définition native de la dalle, elle est loin de décevoir avec 109 FPS de moyenne en RT Ultra sur Cyberpunk 2077 avec le DLSS 3.5 en mode performance, ou encore Ratchet & Clank Rift Apart à 57 FPS de moyenne sans même utiliser la technologie DLSS. Horizon Forbidden West atteint même 145 FPS avec le DLSS3.0 en mode performance. Mais voilà : avec le soutien d’un meilleur CPU, nous sommes persuadés que la machine aurait pu tâter la définition 4K sans trop perdre de plumes.

Maintenant, il est important de faire un constat : en 2024, les configurations gamers en 16 pouces ont presque toutes abandonné l’idée d’intégrer une RTX 4080, et préfèrent s’assagir aussi bien en termes de puissance que de design pour viser un public plus large. En étant gamer sans détour, et en proposant cette configuration sur cette diagonale, l’Alienware X16 R2 fait tout de même plaisir à voir et offre des performances assez solides pour être recommandées.

Le stockage est excellent de même, et la chauffe est bien maîtrisée. On peut voir que la machine reste dans les eaux des autres PC gamers, avec 53°C sur le châssis extérieur, mais ses ventilateurs arrivent encore à tenir la cadence sans trop s’élever. Reste que ces derniers sont toujours un peu audibles, même sur un simple usage bureautique, ce qui pourrait déranger certains utilisateurs.

Autonomie : yep, gamer

L’Alienware X16 R2 profite d’une batterie de 90 Wh qui se recharge par le biais d’un bloc d’alimentation de pas moins de 360W. Ce dernier est assez massif, et la limitation à 15W des ports USB Thunderbolt et USB-C ne fait pas de cet Alienware un bon allié pour la norme PowerDelivery.

En usage bureautique, nous retrouvons une durée de vie comprise entre 1h30 et 2 heures pour cet ordinateur. Définitivement gamer donc, mais surtout décevante puisque l’intégration du Core Ultra 9 aurait pu être justifiée par une autonomie plus élevée. En lieu et place, nous avons donc un bon argument en faveur de la présence d’un 14900HX.

Conclusion