Les débuts de l’IA sur Windows : une tentative timide mais prometteuse

Microsoft a longtemps été considéré comme un acteur majeur dans l’évolution des technologies. Cependant, en matière d’intelligence artificielle, la firme de Redmond a semblé peiner à convaincre.

Le lancement initial de l’IA sur Windows, via les appareils équipés de processeurs Qualcomm, a été perçu comme une demi-réussite. L’introduction de fonctionnalités Copilot, telles que l’Auto Super Resolution et des effets d’amélioration d’image, n’a atteint qu’un public limité, en raison de la restriction de ces outils aux seuls dispositifs fonctionnant avec des puces spécifiques Qualcomm. De plus, les fonctionnalités promises n’étaient pas encore à la hauteur des attentes pour un usage quotidien, notamment dans les domaines de la création de contenu et du gaming.

Alors que l’IA transforme de nombreux secteurs technologiques, la lenteur de Microsoft à intégrer pleinement ces outils dans ses systèmes a été remarquée. Si les premières annonces de Copilot avaient généré un certain engouement, la réalité des premières mises en œuvre n’a pas su répondre aux espoirs placés dans cette technologie. Beaucoup d’utilisateurs attendaient des fonctionnalités plus accessibles, performantes et disponibles sur une plus large gamme d’appareils.

Mais les choses semblent sur le point de changer. Après cette première vague limitée, Microsoft s’apprête à relancer la machine avec une nouvelle série de fonctionnalités IA qui, cette fois, seront disponibles sur des ordinateurs portables équipés des processeurs AMD et Intel de dernière génération.

Des fonctionnalités avec de l’IA IA sur des machines plus puissantes : une véritable démocratisation ?

À partir de novembre, Microsoft intégrera les fonctionnalités avancées de Copilot Plus sur des ordinateurs portables équipés des processeurs Intel Core Ultra 200V, également connus sous le nom de « Lunar Lake », ainsi que sur les machines dotées des puces AMD Strix Point. Cette expansion marque une grosse évolution, car elle met fin à l’exclusivité de Qualcomm sur les fonctionnalités avancées d’IA. Désormais, une plus large gamme de machines pourra profiter de ces outils, améliorant ainsi l’expérience utilisateur sur Windows 11.

Parmi les fonctionnalités les plus attendues, l’Auto Super Resolution se démarque. Conçue pour améliorer les performances des jeux vidéo en utilisant l’upscaling des images, cette technologie se pose en concurrent direct du DLSS de Nvidia. Grâce à l’intégration de processeurs NPU (unités de traitement neuronal) dans ces nouveaux PC, l’Auto Super Resolution peut décharger les tâches d’upscaling des processeurs classiques (CPU et GPU), libérant ainsi de la puissance de calcul pour d’autres usages.

Au-delà du gaming, Microsoft promet également des améliorations significatives dans la création de contenu. Les nouvelles fonctionnalités incluent des outils de co-création d’images, des effets améliorés pour Windows Studio, et une intégration plus poussée avec des logiciels professionnels comme DaVinci Resolve Studio. Ces applications bénéficieront directement de la puissance des NPU pour accélérer les tâches exigeantes, ce qui pourrait attirer un public de créateurs cherchant à gagner en productivité.

Microsoft semble également avoir résolu les problèmes de sécurité qui avaient retardé le lancement de son outil d’IA, Recall. Cette fonctionnalité, qui avait suscité des inquiétudes sur la gestion des données et la confidentialité, sera d’abord proposée en avant-première aux membres du programme Windows Insider avant une diffusion plus large. Si elle tient ses promesses, Recall pourrait représenter un ajout important pour les utilisateurs professionnels, en facilitant la récupération de contenus et de fichiers complexes via des requêtes basées sur l’IA.

Enfin, cette nouvelle vague de mises à jour souligne la volonté de Microsoft de s’aligner avec les attentes du marché et de proposer des solutions à la fois accessibles et performantes. En collaborant avec Intel et AMD, l’entreprise s’assure que ses fonctionnalités d’IA ne sont plus limitées à une poignée de dispositifs, mais disponibles pour un public beaucoup plus large. L’objectif est clair : faire de Windows 11 un système incontournable pour l’exploitation des technologies d’IA, tant dans le domaine du divertissement que dans celui du travail.

Alors que la concurrence entre les géants technologiques ne cesse de s’intensifier, Microsoft semble enfin prêt à relever le défi de l’IA sur Windows. Les prochaines semaines seront cruciales pour savoir si cette nouvelle phase sera celle qui permettra à l’IA de trouver pleinement sa place au sein des outils du quotidien pour les utilisateurs de Windows.