S’ils ressemblent comme deux gouttes d’eau aux Nothing Ear (2), les écouteurs sans fil Nothing Ear proposent une expérience sonore améliorée par rapport au modèle sorti l’année dernière. Reste à savoir si cela vaut la peine de changer de paires d’écouteurs True Wireless.
Sommaire
- Nothing Ear : la fiche technique
- Design : le jeu des 7 différences
- Une installation simplissime
- Des écouteurs très confortables
- Une qualité sonore toujours meilleure
- Du mieux niveau autonomie
En l’espace de seulement trois ans, le constructeur Nothing a réussi à se faire une petite place de choix sur le marché, pourtant ultraconcurrentiel, des smartphones Android et des accessoires associés. Après son smartphone Nothing Phone 2a sorti en début d’année, la marque propose en avril deux nouvelles paires d’écouteurs sans fil : les Nothing et les Nothing Ear (a). C’est la première paire des deux que j’ai eu la possibilité de tester. Voici mon verdict après plus de trois semaines d’utilisation.
Nothing Ear : la fiche technique
Spécifications | Nothing Ear |
---|---|
Compatibilité | Android, iOS, PC... |
Atténuation bruit micro | Oui |
Rendu 7.1 / 3D | Hi-Res Audio |
Poids | 4,62 gr par écouteur |
Connexions disponibles | Bluetooth 5.3 |
Prix au lancement | 149 euros |
Design : le jeu des 7 différences
J’ai été très dubitative lors de mon déballage des Nothing Ear : j’ai cru que la marque s’était trompée et m’avait envoyé une paire de Nothing Ear (2) ! En effet, les écouteurs ont beau avoir une année d’écart, ils sont, de prime abord, strictement identiques.
En y regardant de plus près, on se rend compte que les Nothing Ear, les nouveaux, donc, ont quelques variations esthétiques. Il y a simplement écrit « Nothing » dans le boitier et c’est bien « Nothing Ear » qui est écrit sur ces derniers. De plus, le design de leurs protections en silicone est légèrement différent.
L’esthétique globale est la même que pour les précédents modèles d’écouteurs. Nothing joue toujours la carte de la transparence au sens propre du terme. Les écouteurs, eux, sont toujours très légers : 4,62 grammes pour chaque. On ne les sent pas dans les oreilles, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le boîtier se charge soit de manière filaire à l’aide d’un câble USB-C, soit par induction. Il est équipé d’une batterie de 500 mAh qui permet de recharger environ cinq fois chaque écouteur.
Esthétiquement, c’est toujours une master class de la part de Nothing, mais tout de même, la marque aurait pu prendre un peu plus de risque pour différencier ses différentes générations de produits.
Une installation simplissime
Je ne vais pas tourner autour du pot concernant l’installation des Nothing Ear, car depuis que Google propose le système Fast Pair, il ne faut que quelques secondes pour associer des écouteurs sans fil à un smartphone sous Android. Dès que les écouteurs sont allumés, Android propose une connexion immédiate.
Rendez-vous ensuite au sein de l’application Nothing X pour réaliser une éventuelle mise à jour (nécessaire lors de la première utilisation des écouteurs) et pour réaliser les paramétrages désirés.
La simplicité d’utilisation est donc de mise ! Je reviendrai un peu plus loin sur l’application en elle-même.
Des écouteurs très confortables
On ne change pas une proposition gagnante : les écouteurs de Nothing ont toujours été très agréables à porter, et les Nothing Ear ne dérogent pas à la règle. Comme ils sont accompagnés de trois paires d’embouts différentes, il est vraiment facile de déterminer si ceux que vous utilisez vous conviennent.
Par ailleurs, si vous avez besoin d’une confirmation, vous pouvez utiliser le test d’ajustement qui est proposé par l’application Nothing X. Cette dernière met quelques secondes à déterminer si vous pouvez garder les embouts ou en changer. Il est aussi possible qu’elle indique qu’un écouteur est mal positionné dans vos oreilles.
En revanche, j’ai pu constater que Nothing n’a pas rectifié l’un des écueils des Ear (2) : maîtriser les commandes tactiles des tiges reste compliqué, sans compter que l’activation est un peu dure. Les réglages peuvent être réalisés dans l’application, mais bon courage pour tout retenir !
Une qualité sonore toujours meilleure
L’un des points d’amélioration des Nothing Ear par rapport aux Ear (2) se trouve du côté de l’expérience sonore. Avec une amélioration de 110% des mouvements du diaphragme par rapport au modèle sorti l’année dernière, les Nothing Ear sont notamment capables de délivrer des basses plus profondes. Si vous avez déjà lu mes précédents tests de casques et d’écouteurs, vous le savez déjà : j’adore les basses !
Les écouteurs True Wireless prennent en charge quatre codecs : le SBC (forcément), l’AAC, le LCDAC et le LHDC. Cela permet de profiter d’un son en haute résolution via le Bluetooth, et globalement, la latence est très faible. J’ai senti une petite différence en utilisant les écouteurs sur la Nintendo Switch, mais c’est souvent le cas et la console est généralement en cause. J’ai utilisé les Nothing Ear avec un Google Pixel 8 et un Nothing Phone (2) et j’ai réellement apprécié l’expérience.
L’application Nothing X propose la réalisation d’un profil d’écoute personnalisé à l’aide d’un test auditif à réaliser en quelques minutes. Dans ce contexte, votre audition est le sujet réel de l’expérience. En fonction du résultat du test, Nothing X vous propose d’activer un profil personnalisé. Si je n’avais pas trop ressenti la différence avec les Nothing Ear (2), avec les Nothing Ear, elle est clairement plus perceptible.
Quant à la réduction active du bruit, une fois encore, Nothing ne déçoit pas. En activant l’ANC au maximum, même sans écouter de musique, l’isolation est vraiment excellente. À ce niveau-là, les Nothing Ear font bien mieux que certaines paires d’écouteurs sans fil nettement plus chères, et c’est un excellent point.
Enfin, pour ce qui est des appels téléphoniques, je n’ai également eu aucun souci, y compris dans des environnements bruyants. Les écouteurs sont dotés d’un système d’atténuation du bruit ambiant très efficace, qui préserve la clarté de la voix par la même occasion. Du tout bon.
Du mieux niveau autonomie
Chaque écouteur embarque une batterie de 46 mAh, ce qui est nettement plus élevé que les Ear (2) qui se limitaient à 33 mAh par écouteur. Nothing annonce 4h d’autonomie lorsque la réduction du bruit est activée et jusqu’à 9h30 sans. Il s’avère que j’ai atteint 3h50 avec l’ANC et en usage hybride, j’ai pu utiliser les écouteurs pendant 8h avant de devoir les recharger. C’est une proposition satisfaisante.
Le boîtier peut, quant à lui, offrir jusqu’à 42h30 d’autonomie aux écouteurs sans ANC et jusqu’à 18h avec. Une utilisation hybride donne accès à une autonomie totale d’environ 25h, ce qui reste très satisfaisant.
Conclusion
Points forts
- Des écouteurs agréables à porter
- Une très bonne qualité sonore
- Application très complète
- Boîtier IP55 et écouteurs IP54
- Excellent ANC
- Bonne autonomie
Points faibles
- Design identique aux Ear (2)
- Maîtrise difficile des commandes sur les tiges
Note de la rédaction
L’évolution entre les Nothing Ear (2) et Nothing Ear s’avère subtile. En tout cas, elle n’est pas vraiment esthétique ! À l’usage, il est assez clair que le constructeur a affiné sa proposition entre ces deux modèles. Les Nothing Ear auraient aussi bien pu s’appeler Ear (3), mais Nothing en a décidé autrement. Cependant, si vous êtes satisfait de vos Ear (2), acheter ces nouveaux écouteurs peut s’avérer relativement inutile. En revanche, si vous êtes attiré par l’esthétique et la belle proposition de la marque britannique, les Nothing Ear se présentent comme une porte d’entrée parfaite dans son univers sonore.