Voir le PC portable gamer Razer Blade 16 sur le site de Razer

Le Blade 16 se présente donc comme un laptop destiné aussi bien aux créateurs qu’aux joueurs les plus exigeants. Il le doit bien sûr à son offre originale en matière d’écran, mais aussi à un couple CPU/GPU parfaitement taillé pour la tâche avec un processeur Intel Core i9-13950HX et une carte graphique Nvidia GeForce RTX4070 au TGP de 140 W. Ces éléments suffisent-ils à faire la différence compte tenu du prix d’achat épicé d’un laptop comme le Razer Blade 16 ?

Design et ergonomie : la patte Razer

Commençons avec le design de ce Blade 16 qui, hormis son format logiquement plus imposant que le précédent Blade 15, fait toujours preuve d’une qualité d’assemblage et de finitions bien au-dessus de la moyenne. Il faut dire que le châssis constitué d’un seul bloc d’aluminium anodisé est absolument impeccable.

Rien ne fait défaut ici, des bordures de l’écran extrêmement fines au trackpad géant, le Blade 16 est une machine perfectionnée en matière de design. On regrette cependant que Razer n’ai toujours pas revu le rétroéclairage de son clavier. Les caractères secondaires ne sont toujours pas rétroéclairés, tandis que la ligne de chiffres met en avant les caractères spéciaux et non les chiffres. Un défaut assez impactant lorsqu’on utilise le PC dans la pénombre.

Pour le reste, le Blade 16 ne manque de rien. On y retrouve notamment une webcam qui affiche une image satisfaisante, en Full HD, compatible avec la reconnaissance faciale Windows Hello et dotée d’un cache de confidentialité. Idem du côté du son, avec un système audio certifié THX bien meilleur que ce que l’on trouve sur la majorité des laptops. Enfin, la connectique se veut complète puisqu’on y retrouve un port HDMI 2.1, un ThunderBolt 4 avec PowerDelivery jusqu’à 100 W, 3 ports USB-A Gen 2, un port USB-C, une prise combo jack, ou encore un lecteur de cartes SD UHS-II.

En revanche, il faut noter que le Blade 16 est bien moins compact que les précédents Blade 15. Cela se joue à quelques centaines de grammes et quelques dizaines de millimètres, mais c’est suffisant pour lui donner un caractère moins nomade que ses prédécesseurs.

L’écran : un Dual-Mode pratique pour un écran Mini-LED lumineux

Le Blade 16 embarque des technologies qui font clairement la différence en matière d’affichage. D’abord grâce à une dalle qui exploite la technologie Mini-LED, mais aussi grâce à un système pratique et astucieux qui permet de choisir et de basculer entre deux définitions. Le Dual-Mode permet en effet de sélectionner un mode d’affichage natif : 3840 x 2400 pixels avec un refresh rate de 120 Hz au maximum, ou 1 920 x 1 200 pixels, cette fois-ci avec un refresh rate de 240 Hz max.

Le format 16:10 est déjà un premier atout de taille en matière de polyvalence, s’adaptant bien aux jeux, et étant plus approprié pour travailler. La technologie Mini-LED, quant à elle, offre une qualité d’image bien supérieure à ce que l’on a l’habitude de voir sur laptop. Notamment grâce à un pic lumineux qui atteint 735 cd/m² en SDR, plus de 1 000 cd/m² en HDR, et un contraste à qui profite largement les 1 024 zones de gradation de l’écran et des noirs qui se rapprochent fortement de ce que l’on observe avec l’OLED lorsque l’HDR est activé.

Ajoutons à cela les couvertures complètes des espaces sRGB et DCI-P3, et même une couverture de 90 % de l’espace Adobe RGB. L’étalonnage d’usine de l’écran est quant à lui dans les clous, avec un Delta E légèrement supérieur à 3 et donc quelques petites dérives chromatiques.

Au final, le Blade 16 acquiert une polyvalence bien supérieure que la majorité des laptops du marché grâce à son écran Dual-Mode. D’un côté, les caractéristiques et qualités du Mini-LED raviront les joueurs comme les créateurs, le basculement d’une définition à l’autre permettre de profiter soit d’un affichage à l’image détaillée, soit d’un taux de rafraichissement deux fois supérieure en optant pour la définition inférieure et surtout de la possibilité d’atteindre un nombre d’image par seconde bien plus élevé. Néanmoins, le basculement d’une définition à une autre demande de passer par le logiciel Razer Synapse, puis de redémarrer le laptop. C’est clairement l’une des faiblesses de cette solution, on finira par s’y habituer.

Un laptop performant malgré une chauffe difficile à contenir

Doté d’un processeur Intel Core i9 13950HX, le Blade 16 peut compter sur les dernières innovations d’Intel avec une architecture composées des fameux Performances-cores et Efficient-cores. On profite donc d’un TDP de 55 W avec des fréquences Turbo de 5,5 GHz pour les P-cores, et 4 GHz pour les E-cores pour un nombre total de 24 cœurs et 32 threads.

Grâce à cela, le Blade 16 obtient des scores honorables sous Cinebench R23, avec 24 432 points en multi-core et 1 920 points en single-core. On retrouve de très bons résultats avec le benchmark Modern Office de PC Mark 10 avec un score global de 7 290 points qui témoigne de la bonne polyvalence de ce laptop pour des tâches bureautiques comme créatives.

Du côté des performances graphiques, la RTX 4070 qui équipe le Blade 16 montre évidemment ses limites lorsqu’il s’agit de jouer en UHD+, d’où l’intérêt de basculer en FHD+ comme nous allons le voir. Sous 3D Mark, le Blade 16 affiche des résultats cohérents avec 5 864 points pour le benchmark Time Spy Extreme, ou encore 7 121 points en exécutant Port Royal. Certes, certains laptops concurrents équipés de cette même carte graphique montrent des performances légèrement supérieures, le Blade 16 semble en effet contenu par son système de refroidissement qui, malgré l’usage d’une chambre à vapeur, peine à limiter la chauffe.

En jeu, l’UHD+ pose forcément quelques soucis à notre machine, le souci est cependant réglé dès lors que nous optons pour le FHD+. Par exemple, nous obtenons une moyenne de 43 FPS en UHD+ avec Cyberpunk 2077, avec un réglage Ray-Tracing élevé et le DLSS3 activé. Une fois passé en FHD+ avec les mêmes réglages, nous atteignons une moyenne 132 FPS, ce qui nous permet de jouer confortablement tout en profitant de superbes graphismes. Le constat est le même, peu importe le jeu, nous avons continué nos benchmarks avec Death Strading et obtenons cette fois-ci une moyenne de 155 FPS en FHD+ et 72 FPS en UHD+ avec le DLSS et le ray-tracing dans les deux cas.

Chauffe, nuisances, autonomie : là où le bat blesse

Le Blade 16 fait preuve de bonnes performances globales, il est néanmoins limité par un système de refroidissement qui le bride quelque peu dans ses capacités. Sous de lourdes charges, comme par exemple du gaming en UHD+, le laptop chauffe rapidement tandis que ses ventilateurs émettent des nuisances sonores assez fortes. On le sent aisément en posant sa main sous le PC et même au niveau du clavier d’où une chaleur importante se dégage. Cela reste bien sûr contraint à des cas de figure où il s’agit d’amener le Blade 16 dans ses retranchements à l’aide de benchmark et de stress test, ou en jouant à titres exigeants en UHD+ avec tous les paramètres graphiques poussés au maximum.

En conditions réelles, le Blade 16 sait se montrer beaucoup plus silencieux, en adaptant le comportement de son système de ventilation d’abord, en partie grâce à la technologie Nvidia Optimus qui détermine lorsque le laptop utilise l’iGPU ou le GPU. En bureautique, la ventilation reste la plupart du temps silencieuse. Dans des conditions de jeu, en FHD+, la chauffe et les nuisances sont tout de même bien moins importantes que lors de nos stress test. Reste que le Blade 16, comme ses prédécesseurs, montre certaines difficultés à gérer les lourdes charges CPU/GPU.

Du côté de l’autonomie, pas de miracles. Malgré une batterie conséquente (et un chargeur particulièrement imposant), le Blade 16 dispose d’une autonomie assez juste. En ayant pris soin de reproduire un usage classique en bureautique, nous sommes parvenus à tenir un peu plus de 5 heures.

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Conclusion : le laptop polyvalent par excellence