En marge du très bon Razr 40 Ultra, Motorola a sorti le Razr 40, un autre smartphone pliant à la proposition un peu plus modeste. Peut-il satisfaire les attentes des utilisateurs les plus exigeants ? Réponse dans ce test.
Sommaire
- Motorola Razr 40 : la fiche technique
- Prise en main : un smartphone agréable à manipuler
- Deux écrans, vraiment ?
- Des performances de milieu de gamme
- Une interface désormais bien connue
- Une proposition qui ne révolutionne rien côté photo
- Une autonomie très bonne pour un pliable
Le Motorola Razr 40 Ultra se présente comme l’un des meilleurs smartphones pliants de type poudrier sorti cette année. Mais ce n’est pas le seul modèle du genre proposé par le constructeur, puisqu’il s’accompagne du Razr 40, un terminal plus modeste, mais aussi moins cher. Sous la barre des 900 euros à sa sortie, c’est même l’un des smartphones pliables les plus abordables du marché. Mais comme on peut l’imaginer, une telle proposition est synonyme de concessions. Ce test est là pour déterminer si le rapport qualité-prix de ce smartphone s’avère tout de même suffisamment bon pour en justifier l’achat !
Motorola Razr 40 : la fiche technique
Motorola Razr 40 | |
Taille d'écran | 6,9 pouces (intérieur)/ 1,5 pouce (extérieur) |
Type d'écran | OLED |
Définition d'écran | 2640 x 1080 pixels |
Taux de rafraichissement | 144 Hz |
SoC | Qualcomm Snapdragon 7 Gen 1 |
Mémoire vive | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
Batterie | 4200 mAh |
Charge rapide | 30W en filaire / 5W sans fil |
Connectivité | 5G / WiFi 6E / BT 5.3 |
Capteurs photo principaux | 64 Mpx + 13 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx |
Étanchéité | Non (IP52) |
Dimensions | 73,9 x 170,8 x 7,3 mm |
Poids | 189 grammes |
Prix de lancement | 899€ |
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Prise en main : un smartphone agréable à manipuler
Le Motorola Razr 40 est un smartphone pliant de type clapet ou poudrier, selon vos préférences de désignation. Cela signifie qu’il s’ouvre par le dessus et donne ainsi accès à un écran de 6,9 pouces plutôt généreux. À ce niveau-là, la diagonale d’écran est identique à celle du Razr 40 Ultra.
Le design de la coque du Razr 40 diffère cependant du modèle plus haut de gamme. Ici, l’essentiel de sa surface est recouvert d’un revêtement présenté par la marque comme étant du « cuir végan ». Et le résultat est franchement agréable au toucher, avec une bonne sensation d’accroche, et aucune trace de doigt à l’horizon.
Évidemment, cela signifie aussi que l’écran présent en façade est plus petit. Celui du Motorola Razr 40 mesure seulement 1,5 pouce de diagonale. Voilà qui change la donne par rapport au Razr 40 Ultra, mais j’y reviendrai plus tard.
Les boutons sont présents sur la tranche métallique droite de l’appareil. Ce n’est toujours pas ce qu’il y a de plus confortable, notamment pour utiliser le capteur d’empreinte digitale présent dans le bouton d’allumage. Mais Motorola tient visiblement à cette configuration. La trappe de la carte SIM est, quant à elle, présente du côté gauche, ce qui représente une différence par rapport au Motorola Razr 40 Ultra sur lequel elle est positionnée en bas.
Quant au bloc photo, il est intégré à l’espace dédié à l’écran frontal de 1,5 pouce. Cela donne un résultat très discret.
Esthétiquement parlant, le Motorola Razr 40 est donc bien sympathique. Cependant, son écran frontal laisse assez perplexe concernant ce qu’il peut apporter à l’usage. Il est temps de se pencher sur le sujet.
Deux écrans, vraiment ?
En réalité, le Motorola Razr 40 ne dispose pas réellement de deux « vrais » écrans comme c’est le cas du Motorola Razr 2022 sorti l’année dernière, et encore moins du Motorola Razr 40 Ultra de cette année. Moins cher, le Razr 40 a obligé son constructeur à faire des concessions, et l’écran externe en est une.
L’écran externe de 1,5 pouce est donc purement anecdotique. Il peut afficher l’heure, la date et le pourcentage de batterie, mais c’est à peu près tout à la base. Il reste cependant possible d’activer l’affichage de fonctionnalités supplémentaires dans les options du smartphone. La proposition ne s’avère guère transcendante, mais elle a le mérite d’exister.
Il faut donc ouvrir l’appareil pour profiter d’une expérience plus agréable, avec un écran pOLED de 6,9 pouces. Il s’agit de la même dalle que pour le Motorola Razr 40 Ultra, avec de belles couleurs et une luminosité très convaincante. Cette dernière contribue à masquer la pliure de l’écran. Cependant, celle-ci reste perceptible au toucher, et visible sous certains angles.
La seule différence entre l’écran du Razr 40 Ultra et du Razr 40, c’est que si le premier affiche un taux de rafraîchissement de 165 Hz, le second ne dépasse pas les 144 Hz. Cependant, à l’usage, cela ne fait pas grande différence : seuls les yeux les plus exercés peuvent vraiment voir ce qui change en ayant les deux terminaux sous les yeux. L’écran en 144 Hz du Razr 40 est largement suffisant pour profiter d’une expérience satisfaisante.
Ici, ce n’est donc pas l’écran externe qui vole la vedette à l’écran pliant, mais la proposition centrale reste digne d’un smartphone haut de gamme, et c’est finalement l’essentiel.
Des performances de milieu de gamme
Si le Motorola Razr 40 utilise bien un SoC Qualcomm, c’est le Snapdragon 7 Gen 1 qui est ici à l’honneur. Il s’agit d’un processeur de milieu de gamme, ce que confirment, sans peine, les différents benchmarks.
À l’usage, cela se traduit par la nécessité, dans les jeux les plus gourmands, de revoir quelques paramètres à la baisse. Cependant, pour ce qui est du multitâche et des usages courants d’un smartphone, le terminal de Motorola s’en sort très bien. Aucune montée en température dérangeante n’est à signaler, ce qui est également un bon point.
Une interface désormais bien connue
Tout comme le Razr 40 Ultra, le Razr 40 associe Android 13 à MyUX. On retrouve donc l’interface typique des pliants de Motorola, toujours aussi fluide et agréable à utiliser.
Cela comprend, bien sûr, l’application maison Moto, qui offre des fonctionnalités plutôt sympathiques pour personnaliser l’appareil. À ce niveau-là, Motorola continue d’offrir une expérience agréable, qui s’améliore avec le temps.
Enfin, il est aussi possible d’utiliser le terminal à moitié plié pour regarder des vidéos, prendre des photos ou filmer, ce qui peut s’avérer utile dans de multiples situations.
Une proposition qui ne révolutionne rien côté photo
La partie photo du Motorola Razr 40 Ultra s’était révélée un peu paresseuse. Celle du Motorola Razr 40 semble mieux s’en sortir sur le papier, notamment avec son capteur principal de 64 mégapixels associé à un ultra grand-angle de 13 mégapixels. En pratique, le résultat n’est pas honteux, mais il n’est pas non plus fabuleux. Le traitement logiciel permet de compenser les faiblesses des capteurs, mais je n’ai pas manqué de photos floues pendant mes séances de prise de vue.
De nuit, l’association des capteurs et des algorithmes donne des résultats exploitables, qui peuvent facilement être optimisés à l’aide des outils mis à disposition. On note d’ailleurs qu’il s’agit de ceux de Google : la fameuse Gomme Magique est notamment présente. Si la photo est trop sombre, il est donc possible de la retoucher, ce qui s’avère utile même s’il est toujours préférable d’avoir un résultat satisfaisant de base.
Pour ce qui est des selfies, on trouve un capteur de 32 mégapixels en façade. Je ne trouve pas le résultat particulièrement fou : un effet de flou apparaît très souvent sur les photos, comme un effet de lissage assez peu subtil.
Une autonomie très bonne pour un pliable
Avec une batterie d’une capacité de 4200 mAh et un processeur de milieu de gamme relativement peu gourmand, le Motorola Razr 40 peut fonctionner pendant près de 48 heures avant de devoir être rechargé. C’est une bonne surprise, car l’autonomie n’est pas souvent un atout sur les smartphones pliants ! Évidemment, un usage plus intensif à base de jeux et d’applications gourmandes peut facilement diviser l’autonomie par deux ou trois.
Avec la charge rapide de 30W proposée par le terminal, il faut compter environ 1h10 pour une recharge filaire complète. La charge sans fil de 5W est nettement moins performante, mais elle peut dépanner en cas de besoin. Enfin, précisons que Motorola fournit un chargeur de 33W avec son smartphone.
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Conclusion
Points forts
- Le cuir végan, agréable au toucher
- Un écran central convaincant
- Une expérience polyvalente
- Une bonne autonomie
- Une interface agréable
- Le chargeur est fourni
Points faibles
- Une partie photo moyenne
- Un écran externe anecdotique
- Une pliure d'écran central toujours visible
- Toujours pas d'étanchéité (IP52)
Note de la rédaction
Le Motorola Razr 40 pourrait se présenter comme un smartphone pliant de milieu de gamme : il correspond bien à cette description. Sa proposition, aussi bien en ce qui concerne ses écrans que ses performances, en font un modèle un peu à part sur ce marché en plein développement. Il peut facilement répondre aux besoins quotidiens, et profite d’une interface agréable et d’une autonomie satisfaisante. Sa partie photo a quelques failles, mais elle reste malgré tout utilisable dans la plupart des situations. En somme, c’est un smartphone pliant réussi, qui atteint ses objectifs et offre une alternative moins coûteuse à d’autres modèles de type poudrier disponibles sur le marché.