Positionné à un tarif « milieu de gamme », le Honor 90 entend s’imposer sur le marché avec un coût attractif malgré des composants premium, comme son capteur photo principal encourageant de 200 mégapixels. Ce smartphone « flagship » du constructeur chinois se contente-t-il d’une simple promesse marketing, ou réussit-il son pari d’être un « photophone » accessible ? On fait le point dans notre test du Honor 90 !
Sommaire
- Honor 90 : la fiche technique
- Design : un subtil mélange d’élégance et de fonctionnalité
- Écran : une expérience visuelle impeccable
- Performances : la rapidité et la réactivité à l’honneur
- Interface : l’équilibre entre personnalisation et intuitivité
- Photographie : un grand-angle qui brille, mais quelques compromis
- Autonomie : solide, mais avec un hic
- Test Honor 90 : en conclusion
Déjà disponible en France, le Honor 90 se décline en trois coloris plutôt élégants et sophistiqués : Midnight Black, Diamond Silver et Emerald Green. Avec un prix de départ compétitif de 599 euros, le Honor 90 tente de s’imposer sur le marché très saturé des téléphones de milieu de gamme. Y parvient-il avec succès ? Découvrons-le à présent.
Honor 90 : la fiche technique
Honor 90 | |
Taille d’écran | 6,7 pouces |
Type d’écran | OLED |
Définition d’écran | 2 664 x 1 200 pixels |
Taux de rafraichissement | 120 Hz |
SoC | Snapdragon 7 Gen 1 |
Mémoire vive | Jusqu’à 12 Go |
Stockage | 512 Go |
Batterie | 5 000 mAh |
Charge rapide | 66 W en filaire |
Connectivité | 5G / WiFi 6 / BT 5.2 |
Capteurs photo principaux | 200 Mpx + 12 Mpx + 2 Mpx |
Capteur photo secondaire | 50 Mpx |
Étanchéité | Non |
Dimensions | 160,2 x 70,4 x 7,6 mm |
Poids | 183 grammes |
Prix | 599 € |
Design : un subtil mélange d’élégance et de fonctionnalité
Force est de le reconnaître, le design du Honor 90 se démarque dès le premier regard. Au dos, les capteurs photo sont intégrés dans des cercles à la forme circulaire originale et élégante, offrant une esthétique que le constructeur décrit comme "Mirror Luna", inspirée par les phases de la Lune. Bien que ce dernier point puisse prêter à débat, il est indéniable que le design accroche l’œil et confère une personnalité unique à ce smartphone.
Ce n’est pas simplement l’apparence qui brille ici : le Honor 90 propose aussi une expérience utilisateur très ergonomique. Fin, léger et manipulable à une ou deux mains, ce téléphone se révèle très confortable au quotidien. Les boutons sont stratégiquement positionnés, pour un accès facile, et le capteur d’empreintes situé sous la dalle permet un gain de place certain.
L’écran incurvé, qui occupe une grande surface à l’avant, apporte style et majesté à ce smartphone. Le choix du constructeur d’inclure un film en verre trempé dès la sortie de boîte est une délicate attention : celui-ci viendra assurer une protection bienvenue contre les chutes éventuelles.
Un léger défaut à signaler, toutefois : le dos en verre, bien que très élégant, se montre assez réceptif aux traces de doigt. Un petit hic qui n’entache pas l’ensemble du design, mais qui mérite d’être mentionné pour les utilisateurs les plus maniaques, qui rêvent d’un téléphone toujours impeccable.
Écran : une expérience visuelle impeccable
Doté d’une dalle OLED incurvée de 6,7 pouces avec une résolution de 2 664 x 1 200 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz, le Honor 90 offre une expérience visuelle de haute volée. La qualité et la fluidité de l’affichage sont remarquables : l’écran délivre des visuels précis, clairs et bien calibrés. On navigue sur ce téléphone avec plaisir, que ce soit pour regarder des vidéos haute définition, jouer à un jeu mobile, ou surfer sur le web.
Pour les plus technophiles, la personnalisation est au rendez-vous, avec de nombreuses options disponibles pour régler l’image selon vos préférences. Que vous souhaitiez ajuster la température des couleurs, la résolution maximale, ou le taux de rafraîchissement par défaut, le Honor 90 vous laisse l’embarras du choix, et c’est tant mieux.
Performances : la rapidité et la réactivité à l’honneur
Le Honor 90 ne se contente pas de faire de belles promesses en matière de design et d’affichage, il les tient aussi du point de vue des performances. Alimenté par un SoC Snapdragon 7 Gen 1, accompagné d’un GPU Adreno 644 et d’une généreuse quantité de 12 Go de RAM, ce smartphone se dote d’atouts solides pour livrer une prestation très polyvalente.
Le ressenti à l’usage est résolument positif : tout est réactif et fluide, que vous lanciez une application, parcouriez vos photos, ou balayiez d’une page à l’autre. Les performances ne fléchissent pas non plus en matière de gaming. L’expérience de jeu sur des titres exigeants comme Call of Duty Mobile à définition et fréquence d’images maximales est excellente : le téléphone ne bronche pas, même durant des sessions prolongées.
De fait, les scores obtenus aux benchmarks parlent d’eux-mêmes : 1 096 en single-core et 3 163 en multi-core au test de Geekbench ; 11 957 à celui de PC Mark. Le stress test de 3D Mark confirme quant à lui que ces performances restent stables dans la durée, et que le smartphone gère la chaleur de manière efficace, même lors d’une utilisation intensive.
Interface : l’équilibre entre personnalisation et intuitivité
Fonctionnant sous Android 13, l’appareil est équipé de la surcouche MagicOS 7.1, propre à Honor, qui se révèle plutôt efficace et agréable à utiliser. MagicOS conserve les éléments essentiels de l’OS de Google, mais y ajoute une touche d’originalité supplémentaire. La navigation par gestes, inspirée d’iOS, la possibilité d’ouvrir des applications en multitâches et l’assistant "Yoyo" pour extraire facilement du texte ou des informations d’une image, sont autant d’exemples de ces ajouts judicieux.
La surcouche est claire et les options sont simples à trouver et à appréhender, ce qui rend l’utilisation à la fois intuitive et agréable. Cependant, le tableau n’est pas totalement parfait. La présence de nombreux bloatwares (applications préinstallées) nuit quelque peu à l’expérience globale, du moins à la première initialisation du téléphone.
Un second inconvénient notable réside dans la durée du support logiciel. Avec seulement deux mises à jour de l’OS garanties et trois ans de mises à jour de sécurité, l’engagement du constructeur en matière de longévité de ses produits semble un peu maigre, comparé à d’autres acteurs du marché.
Photographie : un grand-angle qui brille, mais quelques compromis
Nous l’avons vu, le Honor 90 mise en grande partie sur ses capacités photographiques pour séduire les utilisateurs. Sur le papier, il s’est équipé d’une sérieuse configuration, avec quatre objectifs en tout : à l’arrière, un grand-angle de 200 Mpx, un ultra grand-angle de 12 Mpx et un capteur de profondeur de 2 Mpx ; et à l’avant, un capteur selfie de 50 Mpx. En vidéo, l’enregistrement peut aller jusqu’en 4K à 30 images par seconde.
Sans surprise, le capteur grand-angle du Honor 90 brille véritablement. De jour, les photos de cet objectif 200 Mpx sont éclatantes, bien définies, et contrastées, même dans des conditions d’éclairage variées. Les couleurs sont naturelles et le piqué est très bon. Le capteur principal n’est pas qu’un argument de vente : il tient vraiment ses promesses.
Moins puissant que le capteur principal, l’ultra-grand-angle demeure toutefois performant. Le piqué reste net sur toute l’image, évitant les flous dans les bordures qui affectent souvent les capteurs ultra-grand-angles. Simplement, les couleurs, la luminosité, et les contrastes ne sont pas au niveau du capteur principal.
Très satisfaisant également, le capteur selfie assure des portraits remarquables, même en faible luminosité, avec un effet de bokeh maîtrisé et un visage bien mis en valeur. À l’avant, le capteur de profondeur, conjugué à l’objectif grand-angle, se révèle lui aussi efficace pour les portraits, bien que nécessitant un temps de pose plus long pour des clichés vraiment réussis — sur un sujet en mouvement, il peut y avoir quelques ratés.
Soyons francs, le capteur ultra grand-angle est tout simplement inutilisable la nuit : les clichés capturés baignent dans un flou total.
En revanche, le capteur principal de 200 Mpx compense cela avec un très bon mode Nuit. Grâce à un temps de pose plus long, il parvient à capturer beaucoup de lumière, même dans les scènes les moins lumineuses.
Autonomie : solide, mais avec un hic
Avec une solide batterie de 5000 mAh, le Honor 90 s’aligne sur les standards actuels des smartphones de sa catégorie. Sur notre protocole de test, qui simule un usage mixte, il a réussi à tenir une quinzaine d’heures. Vous pourrez donc tabler sur une bonne journée d’utilisation sans avoir besoin de courir après une prise électrique.
Le Honor 90 supporte une charge rapide de 66 W en filaire. Cependant, le chargeur spécifique n’est pas fourni dans la boîte, ce qui est indéniablement une déception. Avec un tel chargeur sous la main, la recharge complète s’effectue en une petite heure. En revanche, l’emploi d’un chargeur de puissance inférieure rallongera ce temps de manière significative.
Test Honor 90 : en conclusion
Un vrai photophone à prix « milieu de gamme »
Points forts
- Performances photographiques excellentes de jour
- Mode Nuit très efficace sur le grand-angle
- Écran incurvé élégant et lumineux
- Performances polyvalentes et stables
Points faibles
- Photos de nuit catastrophiques sur l’ultra grand-angle
- Autonomie et charge satisfaisantes, mais dans la moyenne
- Support logiciel garanti un peu maigre
Note de la rédaction
Tenant indéniablement son pari, le Honor 90 s’affirme comme un vrai photophone dans la catégorie milieu de gamme. La star indéniable de cet appareil est son capteur grand-angle de 200 Mpx, aux photographies impressionnantes de jour, et au mode Nuit particulièrement surprenant. Ajoutez à cela un écran OLED à la fois élégant et lumineux et des performances polyvalentes et stables, et vous obtenez un ensemble solide, malgré quelques lacunes notables. Pour ceux qui cherchent une expérience photographique supérieure sans casser leur tirelire, ce smartphone se révèle une option très séduisante. Pour d’autres, les petits compromis, comme la durée de support logiciel un peu chiche, pourraient peser dans la balance.