Avec sa Mercury Edition, le Razer Blade 18 de 2023 confirme deux choses : qu’il est l’un des PC les plus puissants du marché. Et qu’il peut l’être avec une allure sans nul autre pareil.
La fournée 2023 de Razer ne change pas drastiquement la donne de ce que le constructeur a l’habitude de nous fournir depuis quelques années maintenant. Nous sommes devant des PC au style plus traditionnel, mais qui n’oublie pas d’être assez puissant pour les joueurs en recherche de sensations fortes. Mais il est une chose que le Razer Blade 18 Mercury Edition prouve toujours plus : que la marque aux trois serpents ne sacrifie toujours pas sa puissance, et qu’elle a encore de quoi sublimer sa formule.
Caractéristiques du Razer Blade 18 (2023)
Taille d'écran | 18 pouces |
Type d'écran | IPS LCD |
Définition d'écran | 2560 x 1600 pixels |
Taux de rafraîchissement | 240 Hz |
Processeur | Intel Core i9-13950HX |
Carte graphique | GeForce RTX 4090 |
Mémoire vive | 32 Go DDR5-5600 |
Stockage | 2 To |
Connectique | 1 alim, 1 Ethernet, 3 USB A 3.2 Gen 2, 1 Thunderbolt 4, 1 combo jack, 1 HDMI 2.1, 1 USB-C 3.2 Gen 2, 1 lecteur de carte SD UHS-II |
Dimensions | 2,19 x 27,54 x 39,99 cm |
Poids | 3,10 kg |
Prix de lancement | à partir de 4799,99€ |
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Design et ergonomie : et la lumière fut
Les traits Razer ne nous sont pas inconnus. Avec le Razer Blade 18, le constructeur ne change pas la formule : un design usiné fait d’un seul bloc de métal, dont les finitions sont tracées avec précision pour donner à l’ensemble un soin que rares sont les constructeurs en dehors d’Apple à fournir. Et pour une machine gamer, c’est encore un trait assez distinctif pour continuer de taper dans l’œil. Mais dans ce coloris Mercury Edition, l’effet est d’autant plus saisissant. Il faut dire qu’à force de voir les Blade en noir, le simple fait de retrouver ces produits dans ce gris sorti tout droit d’usine, avec le logo à trois serpents plus tamisés en n’étant qu’un simple miroir, fait déjà de l’effet.
Alors évidemment, à un peu plus de 3 kilo la machine pour un format 18 pouces, ce ne sera pas l’ordinateur le plus facilement transportable du monde. Mais quand on voit que la plupart de ses concurrents sont loin d’être aussi fins, on a presque envie de l’envisager ici.
Mais le véritable point d’orgue du Razer Blade 18 reste sa connectique. Avec un port Ethernet, deux ports USB A 3.2 Gen 2, un port USB-C Thunderbolt 4 et un combo jack à gauche, et un port HDMI 2.1, un autre port USB A 3.2 Gen 2, un port USB-C 3.2 Gen 2 et surtout un lecteur de cartes SD plein format UHS-II à droite, nous avons tout simplement affaire à une machine qui sait à qui elle parle. Le Blade 18 ne demandera aucun dongle ou affilié pour être utilisé aussi bien par les gamers que les créatifs, ces derniers étant une catégorie toujours plus importante pour Razer.
On retrouve naturellement de Razer la même organisation typique du clavier, qui malgré sa grande dimension n’intègre pas de pavé numérique. Une sauce un peu particulière, puisque nous restons sur du chiclet assez classique plutôt qu’un clavier mécanique, avec l’atout de Chroma, le RGB à la sauce Razer. Si ce premier est fonctionnel, sans être marquant, c’est du côté du pavé tactile que nous prenons le plus grand plaisir. Celui-ci fait presque la moitié du châssis, et offre une glisse superbe.
Écran : gamer et créatif
Le Razer Blade 18 de 2023 est équipé d’une dalle IPS LCD de 18 pouces supportant une définition maximale de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10. Cette dernière n’est pas tactile, mais est compatible avec un taux de rafraîchissement maximal de 240 Hz.
Pas de déception sous notre sonde. Nous retrouvons une luminosité maximale de 491 cd/m² qui permettra de garder l’écran lisible même avec les reflets du soleil, surtout grâce au revêtement mat de l’écran. La dalle couvre 137,8% de l’espace sRGB pour 97,6% de l’espace DCI-P3, ce qui conviendra aussi bien pour les créatifs que pour les joueurs et permettra de profiter d’une très large gamme de couleurs. Seul le contraste, mesuré à 1137:1, aurait pu être un peu plus optimisé, mais ce score est déjà très bon pour de l’IPS LCD.
La colorimétrie n’est par contre pas la meilleure mesurée, particulièrement en considérant l’angle créatif. Le delta E00 moyen est mesuré à 2,26, ce qui est un bon score garantissant des couleurs proches du réel, mais la température de couleur à 7264K est bien trop froide. L’écran sera donc très séduisant à l’œil, mais les créatifs devront probablement passer un petit coup de calibration pour être tranquilles.
Logiciel : le plaisir de la simplicité
Razer a un gros avantage sur les autres marques : le constructeur n’intègre jamais de logiciels publicitaires à ses appareils, qui viennent équipés de Windows 11 dans son plus simple appareil. Mais aussi un gros désavantage : Razer Synapse. Le logiciel de gestion des performances et de personnalisation de la machine offre toutes les options que l’on veut, mais est un peu trop gourmand en ressources et manque parfois de lisibilité et de simplicité.
Performances : qui sème le vent
Nul besoin de faire les petits bras lorsqu’on est sur un format 18 pouces. Notre version de test du Razer Blade 18 profite d’un Intel Core i9-13950HX, le SoC le plus haut de gamme à 24 cœurs pouvant turbo jusqu’à 5,5 GHz, couplé à 32 Go de RAM DDR5 à 5600 Mhz. On y ajoute pour la partie graphique la NVIDIA GeForce RTX 4090 au TGP de 175W avec 16 Go de GDDR6. Pour boucler la boucle, nous profitons également de 2 To de stockage en PCIe 4.0.
Une chose est sûre : nous sommes sur le haut du panier des configurations Intel. Comparativement aux modèles AMD, les performances multi-core sont légèrement moins impactantes, mais le single-core reste à l’avantage de l’équipe bleue. Malgré la chauffe, nous ne retrouvons pas de perte de performance significative du côté du CPU. Et du côté du GPU, la RTX 4090 est tout simplement la carte la plus puissante que vous pouvez intégrer dans un ordinateur portable cette année.
Tout cela se voit en jeu. En gardant la définition native, nous pouvons facilement retrouver 60 FPS sur The Witcher 3 poussé à fond, ou même 77 FPS sur Hogwarts Legacy. Cyberpunk 2077 prend 37 FPS, quand un titre plus simple à gérer comme Diablo IV envoie 186 FPS sans broncher. Et tout cela sans compter sur l’aide du DLSS 3, une technologie qui n’a encore aucun concurrent actuellement, qui permet de dépasser largement les 150 FPS sur l’intégralité des titres testés.
Sur la chauffe, pas de surprise : nous retrouvons 53°C sur le bas du châssis, pour une chauffe tournant toujours aux alentours des 52°C sur l’intégralité de l’appareil. C’est ce que l’on attend de ce genre de configuration porté vers les performances cette année. La bonne surprise est que les ventilateurs de la machine, même poussés à fond, n’ont pas un timbre particulièrement gênant, mais rappellent plutôt un petit aspirateur de poche.
Autonomie : hélas
Le Razer Blade 18 est équipé d’une batterie de 91,7 Wh, légèrement plus petite que les 99 Wh que l’on retrouve sur la plupart des concurrents sur ce format. Il vous faudra obligatoirement utiliser le bloc d’alimentation propriétaire de 330W pour tirer pleinement partie des performances du PC. Notez qu’un port USB-C est compatible avec la norme Power Delivery jusqu’à 100W, de manière à recharger le PC avec n’importe quel bloc compatible.
L’autonomie n’est pas fameuse. Nous nous retrouvons avec entre 4 et 5 heures d’usage bureautique, ce qui est plus ou moins dans les carcans de ce que l’on attend pour ce genre de PC. A 18 pouces, nous sommes bien plus face à un all-in-one qu’un PC véritablement portable. De ce genre de configuration que l’on qualifierait de “transportable”, en sommes.
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Conclusion
Points forts
- Mercury Edition tout simplement magnifique
- Un monstre de puissance
- Calibré pour joueurs et créatifs
- Excellente gestion thermique
Points faibles
- Surtaxe Razer
Note de la rédaction
Le Razer Blade 18 est un ordinateur magnifique, particulièrement dans cette Mercury Edition. Il n’en oublie pas d’être performant, et de fournir les excellentes finitions attendues de la part de la marque, sans compter ses optimisations aussi bien pour les joueurs que les créatifs. Et ce avec toujours le même problème : la surtaxe Razer. Mais quand on aime…