Alors que la concurrence commence à s’intensifier sur le marché des smartphones pliants, le Motorola Razr 40 Ultra se présente comme un adversaire de taille pour Samsung. Ce test a tendance à le confirmer, malgré la présence de certains défauts de taille.
Sommaire
- Motorola Razr 40 Ultra : la fiche technique
- Prise en main, beau à l’extérieur, séduisant à l’intérieur
- Des deux écrans, mon préféré va vous surprendre
- Des performances au rendez-vous malgré un choix discutable
- Interface : deux salles, deux ambiances
- Côté photo, petite déception
- Une autonomie qui varie en fonction de l’écran
En décembre dernier, je prenais en main le Motorola Razr 2022, un smartphone pliant de type « clapet » qui affichait déjà de sérieux atouts. Avec le Motorola Razr 40 Ultra, le constructeur a cherché à aller encore plus loin. Cela passe notamment par la présence d’un écran de façade plus grand. Mais cela suffit-il à en faire un terminal qui donne envie de débourser près de 1200 euros pour l’obtenir ? Là est toute la question ! Ce test devrait vous apporter des éléments de réponse.
Motorola Razr 40 Ultra : la fiche technique
Motorola Razr 40 Ultra | |
Taille d'écran | 6,9 pouces (intérieur)/ 3,6 pouces (extérieur) |
Type d'écran | OLED |
Définition d'écran | 2640 x 1080 pixels/1066 x 1056 pixels |
Taux de rafraichissement | 165 Hz/144 Hz |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 |
Mémoire vive | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
Batterie | 3800 mAh |
Charge rapide | 30W en filaire / 10W sans fil |
Connectivité | 5G / WiFi 6E / BT 5.3 |
Capteurs photo principaux | 12 Mpx + 13 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx |
Étanchéité | Non (IP52) |
Dimensions | 167 x 79,8 x 7,6 mm |
Poids | 189 grammes |
Prix de lancement | 1199€ |
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Prise en main, beau à l’extérieur, séduisant à l’intérieur
Le Razr 2022 était déjà plutôt sexy dans son genre, et pourtant, il faut de sérieux arguments pour me convaincre de la pertinence d’un smartphone pliant. Le Razr 40 Ultra parvient, à mon sens, à faire encore mieux.
Certains points ne changent pas : la coque arrière est toujours en plastique, mais moins granuleuse cependant. Quant à la charnière, elle est une nouvelle fois métallique, mais elle n’affiche plus le logo de la marque. Ce n’est pas forcément un mauvais point : l’ensemble est plus sobre. Par ailleurs, les éléments de charnière qui étaient présents sur les côtés du Razr 2022 ont disparu sur le Razr 40 Ultra.
La répartition des boutons est la même que sur le modèle précédent : les boutons de son et d’allumage sont présents sur la tranche métallique droite, avec l’intégration du capteur d’empreinte digitale dans celui dédié à l’allumage. Le tiroir de la carte SIM passe à gauche, et en bas, on trouve le port de charge USB-C.
Le bloc photo a aussi évolué, pour gagner encore plus en sobriété. Les deux capteurs ressortent légèrement, mais sans plus, pour laisser un maximum de place à l’écran de façade.
Des deux écrans, mon préféré va vous surprendre
Passons désormais à l’une des attractions incontournables des smartphones pliants : les écrans ! L’attraction première du Motorola Razr 40 Ultra n’est autre que son « petit » écran OLED de 3,6 pouces présent en façade. Sur le Razr 2022, cet écran mesure 2,7 pouces. C’est donc une belle évolution qui est proposée ici.
Cet écran tactile de 3,6 pouces est l’un des vrais atouts du Razr 40 Ultra. Le constructeur a compris qu’il était utile d’offrir à l’utilisateur une surface réellement confortable pour utiliser le smartphone sans l’ouvrir. En plus d’être réactif et lumineux, cet écran donne accès à une véritable interface entièrement repensée pour cet usage. J’y reviendrai cependant un peu plus bas : pas de spoiler !
Dans l’immédiat, il faut retenir que cette dalle OLED de 3,6 pouces, dont le taux de rafraîchissement monte jusqu’à 144 Hz au passage, offre de bien belles performances.
Passons désormais à l’écran central. Là aussi, il s’agit d’une dalle OLED, mais de 6,9 pouces cette fois-ci, avec un taux de rafraîchissement qui monte jusqu’à 165 Hz. Dans les réglages, il est possible de basculer d’un taux maximal de 60 Hz à un taux maximal de 165 Hz. De nombreux autres paramètres peuvent être ajustés.
La dalle étant bien lumineuse, elle permet de masquer la trace de la pliure, qui n’est malheureusement pas totalement invisible. Elle se ressent au toucher et elle est présente en fonction de la luminosité. Sur ce point, j’ai le sentiment que le Razr 2022 faisait un peu mieux.
On reste cependant loin de la pliure très voyante encore trop présente sur certains terminaux pliants. Motorola reste donc un bon élève sur ce point.
Des performances au rendez-vous malgré un choix discutable
À l’heure où l’immense majorité des smartphones haut de gamme sont passés au SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 (ou équivalent chez Mediatek notamment), pour le Razr 40 Ultra, Motorola a opté pour le choix étrange de rester sur un Snapdragon 8 Gen 1+. Un processeur qui équipe d’ailleurs déjà le Razr 2022.
Résultat, sur le terrain des performances, les deux terminaux sont au coude-à-coude. Qu’on se le dise, la puissance du Motorola Razr 40 Ultra est largement suffisante pour satisfaire tous les usages, y compris le gaming et le multitâche le plus poussé. Cependant, il faut tout de même faire la concession de limiter les jeux gourmands à 30 images par seconde pour profiter d’une expérience parfaitement stable.
En ce qui concerne la montée en température, si elle apparaît comme raisonnable dans les benchmarks, elle se sent davantage à l’usage dans les applications comme les jeux ou bien les services de streaming. Le processeur est en cause, mais c’est probablement aussi le cas de la finesse du smartphone.
Interface : deux salles, deux ambiances
Comme promis plus haut, retour à l’interface, ou plutôt aux interfaces proposées par le Motorola Razr 40 Ultra. L’écran de façade (vous ai-je dit qu’il mesurait 3,6 pouces ?) dispose de sa propre interface, à la fois pour naviguer dans les menus, mais aussi dans les applications elles-mêmes. Motorola a même inclus des jeux qui sont conçus pour fonctionner sur cette petite dalle. Il est possible d’utiliser Google Maps, de lire des mails ou encore d’écrire des SMS sans avoir à ouvrir l’écran principal.
Il est assez fascinant de constater qu’il est possible de faire beaucoup de choses sur un écran aussi petit, à condition qu’il soit optimisé pour ça. De ce point de vue là, Motorola a clairement réussi son coup.
Pour ce qui est de l’interface interne, elle est forcément plus classique. On y retrouve les éléments habituels d’Android 13, associé à la surcouche MyUX.
Le constructeur propose une nouvelle fois son application Moto, qui permet d’avoir facilement accès à ses propres fonctionnalités. Certaines sont vraiment intéressantes, comme le brouillage du clavier PIN ou le mode écran attentif.
Par ailleurs, Motorola propose certaines fonctions qui permettent de tirer avantage de l’écran pliant. Par exemple, l’affichage change si vous regardez une vidéo sur YouTube ou si vous ouvrez l’appareil photo en pliant à moitié le terminal. Cela peut sembler évident, mais tous les constructeurs ne proposent pas de telles fonctions.
Côté photo, petite déception
Pour un smartphone aussi coûteux, difficile d’envisager faire des concessions. Et pourtant, avec le Motorola Razr 40 Ultra, on est bien obligé d’en faire, notamment en ce qui concerne la photo. Avec son capteur principal de 12 mégapixels et son ultra grand-angle de 13 mégapixels, le terminal semble fin prêt à proposer le minimum.
C’est un constat qui se vérifie à l’usage : le smartphone est un peu paresseux pour ce qui est d’optimiser les clichés et le piqué n’est jamais totalement satisfaisant. Le réel souci de la photo à la sauce Razr 40 Ultra, c’est qu’elle manque de détails, et que même s’il reste possible de faire des prises de vue correctes, le résultat n’est généralement pas à la hauteur de ce que peuvent proposer des smartphones nettement moins chers.
De nuit, la proposition n’est pas plus convaincante. Obtenir un cliché qui n’est pas flou est compliqué, et on sent bien que la gestion de la lumière est compliquée. Le résultat manque globalement de contraste et même avec une source de lumière directe, le rendu n’est pas vraiment harmonieux.
Reste le capteur frontal de 32 mégapixels, qui s’avère efficace pour la réalisation des selfies. Il est d’ailleurs un peu dommage que le côté ludique de la réalisation de selfies avec l’écran externe soit terni par un déséquilibre en matière de rendu, puisque dans cette configuration, ce sont bien les capteurs arrière qui sont utilisés.
Une autonomie qui varie en fonction de l’écran
Avec sa batterie de 3800 mAh, le Motorola Razr 40 Ultra se situe dans la moyenne de ce que proposent les smartphones poudriers du moment. Cela signifie forcément que l’autonomie n’est pas le point fort du smartphone, mais on commence à être habitué avec ce type d’appareil.
Ce qui a cependant tendance à sauver un peu ce modèle, c’est que comme il propose un usage vraiment agréable de son écran externe, j’ai été tentée de l’utiliser plus souvent sans l’ouvrir. De quoi lui permettre de prolonger la durée de vie de sa batterie qui, dans un usage de ce type, a tenu près de 30 heures.
En revanche, lorsque j’ai favorisé l’écran principal et que j’ai utilisé une poignée d’applications plus énergivores, l’autonomie a chuté sous la barre des 10 heures. C’est à peine mieux que le Razr 2022 dont la batterie est légèrement plus petite.
Côté chargement, le Razr 40 Ultra est doté de la même solution que le modèle précédent, avec une charge rapide filaire 30 W. Il faut environ 55 minutes pour le recharger complètement. Cependant, petit changement avec ce modèle : il est doté d’une charge par induction, limitée à 5W, mais quand même sympathique à utiliser.
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Conclusion
Points forts
- Excellent écran externe
- Une interface de qualité
- Des performances très correctes
- Un design encore meilleur que celui du Razr 2022
- Charge à induction
Points faibles
- Module photo décevant
- Autonomie à géométrie variable
- Pas étanche (IP52)
Note de la rédaction
Le Motorola Razr 40 Ultra fait monter d’un cran la proposition du constructeur en matière de « potentiel pliant » : son écran externe de 3,6 pouces est clairement son plus bel atout, et l’ingéniosité mise en place dans ses différents usages permet de penser qu’il y a encore beaucoup de possibilités. Pour le reste, je ne peux pas dire que ce modèle innove réellement par rapport au Razr 2022, avec qui il partage notamment son processeur. La partie photo est globalement décevante et l’autonomie aurait pu être meilleure. Il n’en reste pas moins qu’en matière de smartphone pliant en mode clapet, le Motorola Razr 40 Ultra se positionne clairement en tant que concurrent solide face au Samsung Galaxy Z Flip 4. En attendant le Z Flip 5…