4 ans après le lancement du premier Daija, pensé pour la PlayStation 4, Nacon nous propose une révision de son stick arcade développé en partenariat avec la joueuse Kayane. Pour cette nouvelle édition, déclinée en version PS5/PS4/PC et Xbox/PC, la marque française conserve les qualités du modèle précédent et modifie quelques points, que nous avons vérifiés en profondeur pour ce test complet.
Sommaire
- Caractéristiques du Nacon Daija
- Fabrication et finition : Nacon dans la cour des grands
- Equipement et ergonomie : du matériel de compétition
- Des fonctions additionnelles et une large compatibilité
- Conclusion : Un Daija encore meilleur qu’avant
Lancé à 279,90€, le nouveau Daija Arcade Stick porte exactement le même nom que son prédécesseur. Pourtant, il s’agit bel et bien d’une nouvelle version, avec une nouvelle implémentation des boutons et un boîtier revisité. Dans un marché où les sticks arcade se font plus rares, le Daija se place en concurrent des modèles de Hori, les Fighting Stick Alpha à 199€ et Real Arcade Pro 4 Kai à 179€, derniers résistants d’un type de contrôleur en perte de vitesse.
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Caractéristiques du Nacon Daija
Spécifications | |
---|---|
Compatibilité | PC (Xinput)/PS5/PS4 ou PC (Xinput)/Xbox |
Type de joystick | Sanwa JLF-TP-8YT restricteur carré |
Type de boutons d’action | Sanwa OBSF-30 |
Nombre de boutons d’action | 8 |
Connexion | USB sur câble avec connecteur USB-C |
Mode Turbo | Non |
Mécanisme d’ouverture | Oui, sans outil |
Poids | 3,52 kg |
Dimensions | 380 x 261 x 70 mm (sans compter la hauteur du stick) |
Fabrication et finition : Nacon dans la cour des grands
Reprenant le format du Daija de première génération, ce stick arcade est un grand modèle de près de 40 centimètres de large, pour un poids de 3,5 kg. De quoi assurer une belle stabilité quand il est posé sur les genoux ou sur le bureau. Dans les deux cas, le Daija profite d’une surface quasi totale en caoutchouc antidérapant sous son châssis, ce qui évite les risques de glissement et permet de prendre rapidement confiance, même dans les gestes les plus rapides.
Entièrement composé de plastique, le large boîtier mélange les textures avec, pour le modèle PS5 que nous avons en test, une surface principale lisse en blanc mat et des côtés alvéolés noirs. On évitera donc, pour cette partie là, les risques de traces de doigts. Nous ne pouvons pas en dire autant du plateau supérieur qui propose lui aussi plusieurs textures : en alvéoles sous les poignets et en plexiglas transparent, plutôt brillant, pour l’accueil du stick et des boutons d’action. C’est là qu’il faudra régulièrement passer le chiffon.
D’ailleurs, les amateurs de personnalisation apprécieront la possibilité de changer l’esthétique du stick arcade avec le remplacement de la feuille sous le plexiglass. Nacon nous propose d’ailleurs 3 feuillets directement dans le carton : un clair, un sombre et un totalement blanc. C’est d’ailleurs ce dernier que nous nous sommes permis de customiser avec quelques Posca, révélant ainsi le talent des plus jeunes de la famille. Nacon fournit d’ailleurs sur son site un template à télécharger pour que vous puissiez faire vos propres créations, à imprimer en format A3 minimum, le plexiglas étant plus grand qu’un A4.
Le plateau du nouveau Daija est monté sur charnières et sa rotation donne accès à l’intérieur du stick arcade. C’est l’idéal pour changer un bouton en pleine compétition, ou passer d’une boule ronde à un modèle en poire. Surtout, Nacon fournit tous les accessoires et tous les outils pour réaliser ces opérations en quelques secondes, avec en prime un câble tressé épais de 3 mètres. Et l’ensemble se range complètement sous le plateau, rendant le Daija particulièrement facile à transporter. Ne manque finalement qu’un Quick Release pour éviter que la boule ne dépasse dans le sac.
Dans l’ensemble, la qualité de fabrication et la finition sont au rendez-vous. Les ajustements entre les différentes pièces sont impeccables, et ce malgré la présence du plateau rotatif. je note tout de même deux détails un poil gênants : les deux fermoirs du plateaux qui, malgré une nette amélioration par rapport au modèle précédent, restent un peu difficiles à verrouiller, et la base du plateau pourtant doublé de métal, qui présente toujours une légère souplesse sous la paume des mains, et particulièrement au centre.
Equipement et ergonomie : du matériel de compétition
Ce nouveau Daija reste dans la continuité de son prédécesseur et nous gratifie toujours d’un stick et de boutons Sanwa. Un gage de qualité et de performance. Les 8 OBSF-30 répondent très rapidement sous les doigts, avec un seuil de déclenchement léger et haut, ainsi qu’un temps de retour en position plutôt rapide. Les enchaînements en simple ou double tap se font sans difficulté et il est très facile par exemple de déclencher un Hyakuretsukyaku avec Chun Li en moins d’une demi-seconde. Les amateurs de Shoot’em Up apprécieront eux aussi.
Le placement de ces boutons reprend là encore le schéma de l’ancien modèle, avec une variation légère du classique Vewlix. Les 6 boutons de droite sont donc placés sur deux lignes horizontales, quand les deux boutons de gauche se voient décalés vers le bas. C’est parfait pour le jeu avec le pouce et la petite particularité des Daija qui place la touche carré en léger décalage par rapport aux standards ne remet absolument pas en compte la qualité globale de l’ergonomie.
Pas de surprise non plus du côté du stick, un classique JLF-TP-8YT avec restricteur carré. Ce modèle est connu, éprouvé, et facilement customisable. Vous pourrez donc changer de restricteur, de longueur de tige et passer d’une boule ronde à une boule poire sans difficulté. Surtout que de base, ces deux modèles sont fournis (et intégrés sous le plateau).
Les touches additionnelles ont été largement remaniées et on trouve désormais une zone de contrôles directement sur le plateau : le bouton PlayStation (ou Xbox), un bouton de profile, et un lock des fonctions secondaires. Sur le côté droit du stick, Nacon a placé les touches R3 et L3 (ou équivalents Xbox), les boutons Option et Share, ainsi qu’un véritable pad tactile (sur la version PS seulement). On y trouve aussi un sélecteur de cible pour le stick et un pour le choix du mode (PS5, PS4 et PC). L’ergonomie de ces touches est meilleure que celle du précédent Daija et l’appui involontaire est moins risqué qu’auparavant, mais nous aurions préféré voir toutes ces fonctions directement sur le plateau pour plus de visibilité.
Des fonctions additionnelles et une large compatibilité
Pas de Turbo et pas de macro. C’est la condition pour que le Daija puisse s’exprimer en compétition de Versus Fighting. Pour autant, le stick arcade propose quelques options sympathiques, à commencer par une gestion dans sa mémoire interne de 4 profils. Ces profils intègrent simplement un remapping des 8 touches d’action, des fois que vous ayez vos petites habitudes de placement avec un jeu particulier. Problème : pour créer ces profils il faut obligatoirement passer par un PC Windows ou Mac, et l’application dédiée. Pas de gestion directe depuis le stick arcade. Le logiciel est néanmoins simple d’utilisation, avec un stockage sans limite des profils dans la mémoire du PC.
Le nouveau Daija est compatible avec de nombreuses plateformes. S’il faut, à l’achat, choisir entre la version Xbox (pour Xbox One et Series) et la PlayStation (pour PS4 et PS5), les deux modèles sont aussi compatibles PC, avec une communication en Xinput. Il est ainsi possible d’en profiter sur PC Windows, Mac, Linux, Chromebook. Seule la Nintendo Switch est finalement mise de côté. Mais durant nos essais, la position PC (Xinput) ne nous aura pas permis de configurer correctement le Daija sur Steam, deux boutons partageant le même input. Une situation étrange que nous n’avons pas retrouvée sur Mac ou sur Recalbox. Le passage en mode PS4 aura néanmoins solutionné tout ça.
Enfin, nous apprécions la présence d’un port pour micro-casque à l’avant du boîtier, lequel permet justement de profiter de son casque habituel, du moins sur console. En effet, l’option n’est pas fonctionnelle sur PC et Mac, à l’heure où nous réalisons ce test.
Conclusion : Un Daija encore meilleur qu’avant
Nous aurions pu croire que, faute de concurrents, Nacon se repose sur ses lauriers pour nous sortir une version identique à la précédente, mais simplement certifiée pour les nouvelles générations de machines. Il n’en est rien. Si le Daija nouvelle génération ne renverse pas la table, il corrige les principaux défauts que nous pouvions lui reprocher à l’époque. Il s’équipe ainsi d’un mode Tournament qui évite ainsi les appuis involontaires, améliore le système de fermoir pour qu’il ne s’ouvre pas inopinément, et place enfin le bouton principal (PlayStation ou Xbox) à l’abri des mauvaises manipulations.
Le Daija nous propose aussi une configuration matérielle sérieuse et évolutive, basée sur des équipements Sanwa robustes et réactifs, avec en prime un accès rapide aux entrailles du stick arcade. Sous les doigts, le plaisir est immédiat et la performance au rendez-vous. Avec quelques options supplémentaires dont un remapping intégral et une sortie casque, Nacon place son stick au-dessus des références mémorables de MadCatz TE2+ et TES+, mais toujours un léger cran sous notre référence absolu, le Hori Fighting Edge PS4. Ce dernier, encore plus rigide, n’est malheureusement pas disponible sur le marché européen, laissant le champ totalement libre au Daija de Nacon de pratiquer un tarif en forte hausse.
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Conclusion
Points forts
- Construction solide
- Le plateau rotatif qui facilite la maintenance et le rangement
- La position confortable avec beaucoup de place
- Des boutons Sanwa très efficaces
- Les profils avec mapping
- La boule et la poire sont fournies, avec les outils
- Personnalisation et modding faciles
- La prise casque sur consoles
Points faibles
- Une légère souplesse à l’avant du plateau
- Le tarif en forte hausse
Note de la rédaction
Nous avions aimé le Daija de première génération, nous apprécions encore plus cette nouvelle version. Voilà un stick arcade large, stable, bien équipé, et doté d’une bonne ergonomie d’utilisation. Un vrai modèle de compétition, orienté vers le Versus Fighting, qui offre de belles sensations aux amateurs d’arcade, qu’ils soient nostalgiques ou compétiteurs. Parce que le marché du stick arcade a évolué, le Daija est désormais dénué de concurrence même si son prix risque fortement de vous rebuter. Mais en dehors de ça, il s’agit bel et bien du meilleur modèle actuellement disponible en Europe.