En octobre 2021, le Google Pixel 6 et son grand frère, le Pixel 6 Pro, nous avaient fait forte impression. Il faut dire que la firme de Mountain View affirme ses ambitions sur le marché des smartphones un peu plus à chaque génération de Pixel. Si le Pixel 5a n’était pas sorti en France, le Pixel 6a a, quant à lui, les honneurs de l’Hexagone. Et c’est plutôt une bonne nouvelle, car la proposition de Google a largement sa place sur le marché.

Google Pixel 6a : la fiche technique

Pour mettre en avant les différences entre les différents modèles de Google Pixel 6, nous mettons en parallèle leurs fiches techniques.

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Prise en main : un petit smartphone qui a de l’allure

Avec un écran de 6,1 pouces, contre 6,4 pouces pour le Pixel 6, le Pixel 6a entre dans la catégorie des petits smartphones haut de gamme. Il s’approche notamment du récent Zenfone 9 d’Asus, d’une diagonale de 5,9 pouces. Un format synonyme de prise en main aisée, d’autant plus que le terminal est également très léger : 178 grammes seulement.

Le châssis du smartphone est composé de plastique à l’arrière, et d’un contour métallique noir. On trouve des formes similaires à celles des Pixel 6 et Pixel 6 Pro : Google continue d’assumer sa recette. L’écran est protégé par une couche de Gorilla Glass 3, là où les autres terminaux de la gamme profitent d’un Gorilla Glass Victus. Pour ce qui est de la disposition des boutons, elle ne change pas : le bouton d’allumage et le réglage du volume se trouvent sur le côté droit de l’appareil.

Le bloc photo se présente, ici aussi, sous la forme d’une barre à l’arrière du terminal. Mais on remarque que celle-ci ressort moins que sur le Pixel 6. Cela permet de poser le smartphone davantage à plat sur une table. C’est un choix que l’on peut saluer et on espère que Google continuera à limiter le relief de son bloc photo sur ses prochains terminaux.

Un écran OLED joli, mais moins rafraîchissant

L’écran du Pixel 6a se compose d’une dalle OLED de 6,1 pouces, comme évoqué plus haut. Une diagonale plus petite que celle du Pixel 6, pour un affichage légèrement moins ambitieux. En effet, la dalle de ce smartphone se limite à un taux de rafraîchissement de 60 Hz, là où le Pixel 6 montait à 90 Hz et le Pixel 6 Pro à 120 Hz. On ressent donc, sur cet aspect, les compromis réalisés par Google. Cependant, cela peut aussi être un choix stratégique en vue d’aider le Pixel 6 à garder une longueur d’avance. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, un grand nombre de terminaux de milieu de gamme proposent du 90 Hz, voire du 120 Hz.

Cette petite déception passée, attardons-nous sur la qualité d’affichage de l’écran du Pixel 6a. Elle est de très bonne facture, avec une luminosité élevée et de belles couleurs. Avec une définition de 1090 x 2400 pixels et une densité de pixels par pouce de 429, le terminal affiche une image nette et agréable. Quelques paramètres permettent d’ajuster l’affichage au sein d’Android 12.

Le Google Tensor toujours au top avec le Pixel 6a

Tout comme les précédents terminaux de la gamme, le Pixel 6a est équipé du SoC Google Tensor, le premier à être développé directement par la firme de Mountain View.

Les résultats des différents benchmarks montrent des résultats qui sont dans la droite lignée de ceux obtenus avec le Pixel 6 et le Pixel 6 Pro. Bien que le Pixel 6a ne dispose que de 6 Go de mémoire vive, il affiche des performances tout à fait satisfaisantes dans tous les usages du quotidien. Nous avons utilisé le terminal pour jouer à des jeux vidéo comme Diablo Immortal, Call of Duty Mobile ou encore Asphalt 8 sans jamais subir le moindre ralentissement.

On peut éventuellement tiquer sur la montée en température du smartphone. Un constat déjà effectué avec le résultat du benchmark 3D Mark, qui se confirme à l’usage : lorsque l’on joue pendant plusieurs dizaines de minutes, le terminal a tendance à bien chauffer. Une situation déjà décelée sur le Pixel 6. Heureusement, lorsque l’on utilise des applications moins gourmandes, ce problème disparaît quasi totalement.

Android 12 au rapport

L’interface du Google Pixel 6a ne laisse pas de place au doute. Comme les précédents smartphones de cette gamme, on retrouve une version stock d’Android 12. Ici, pas de surcouche omniprésente comme chez l’immense majorité des autres marques de terminaux fonctionnant sous Android : Google se contente de proposer l’interface Pixel Launcher, qui a déjà fait ses preuves sur les autres smartphones de la gamme.

Si Android 12 représentait un vent de fraîcheur pour l’OS de Google en octobre dernier, aujourd’hui, il est disponible sur la plupart des terminaux récents et il est moins « révolutionnaires », si l’on peut dire. Le Pixel 6a permet tout de même d’apprécier les personnalisations autorisées au sein de Material Me, qui permet notamment d’harmoniser les couleurs des icônes avec celles du fond d’écran.

Une pression du doigt sur l’écran d’accueil donne accès à des fonctions de personnalisation rapide qui changent à la fois le fond d’écran et la couleur des icônes, pour une satisfaction immédiate. On apprécie également la possibilité de régler précisément la taille des icônes qui s’affichent à l’écran.

La version Pixel d’Android 12 est également la plus riche en matériel d’option d’accessibilités. Et c’est un véritable atout pour les personnes qui ont besoin d’avoir le contrôle sur l’affichage ou la transcription sonore des textes. Google fait du très bon travail sur ce point. Enfin, Google ne lésine pas sur les aspects liés à la confidentialité et à la sécurité des données. De nombreuses fonctions de paramétrage sont disponibles en ce sens.

Le Google Pixel 6a, un vrai photophone à petit prix ?

En ce qui concerne la photo, le Pixel 6a affiche une proposition qui semble bien moins avantageuse que celle du Pixel 6. En effet, si celui-ci embarque un capteur principal de 50 mégapixels, le Google Pixel 6a se contente de son côté d’un capteur de 12,2 mégapixels. Le capteur ultra grand-angle est le même sur les deux appareils : il s’agit d’un modèle de 12 mégapixels qui capture l’image à 114 degrés.

Cependant, on le sait, chez Google, le travail du logiciel n’est pas à négliger. Et on retrouve sur le Pixel 6a tout ce qui fait la force des modèles précédents :

• Le Real Tone
• Le Live HDR+
• Le Top Shot
• La Vision de Nuit
• Le Motion Mode
• La Gomme Magique

Les photos réalisées en pleine journée sont très bonne qualité et elles se rapprochent d’ailleurs assez efficacement de la proposition du Pixel 6. On peut tout de même regretter qu’en fonction de la lumière disponible, les couleurs soient parfois légèrement ternes. Google a visiblement fait le choix de limiter la saturation des couleurs, ce qui tranche avec la proposition d’autres constructeurs.

Les photos sont prises avec l'ultra grand-angle, le capteur principal et le zoom 2x Super Res Zoom.

Il est cependant toujours possible de retoucher facilement les photos grâce à la gomme magique, et de changer la saturation, les contrastes, la luminosité et bien d’autres choses par l’intermédiaire des outils mis à disposition au sein de l’application Google Photos.

Bye bye le pigeon !

Le logiciel photo du Google Pixel 6a donne également accès au Super Res Zoom, l’équivalent d’un zoom numérique 2x. Celui-ci donne des résultats satisfaisants, mais il manque tout de même un niveau de zoom plus élevé, et idéalement optique, pour que la proposition soit réellement utile.

De nuit, le Pixel 6a fait aussi bien que le Pixel 6. Le traitement logiciel effectué par Google Tensor lorsqu’il s’agit d’éclaircir une photo, même très sombre, est bluffant. Nous l’avons utilisé dans des rues éclairées avec des lampadaires et, dans ce contexte, les capteurs n’ont pas forcément besoin de beaucoup d’aide logicielle pour faire du bon travail.

Dans l’obscurité totale, on passe d’une photo qui ne ressemble à rien sans le mode nuit, à un résultat très exploitable lorsque celui-ci est activé. Évidemment, si l’on zoome dans le cliché, on remarque facilement le travail effectué par le logiciel. Mais difficile de ne pas saluer la prouesse ici.

En haut, sans mode nuit, en bas, avec.

Pour ce qui est des selfies, c’est un capteur de 8 mégapixels qui est proposé. C’est le même que celui qui équipe le Pixel 6, et il est de très bonne facture, de jour comme de nuit. Le mode portrait permet de profiter d’un joli effet bokeh.

Une autonomie correcte, une recharge faiblarde

Grâce à sa batterie de 4410 mAh, le Google Pixel 6a peut tenir un peu plus de 24 heures pour une utilisation standard qui ne sollicite pas trop le smartphone. Dès que vous commencez à jouer un peu et à prendre des photos au cours de la journée, elle chute assez rapidement et il est impossible de ne pas recharger l’appareil en fin de journée, voire en fin d’après-midi. Dans le cadre d’un usage intensif, le terminal a tenu en moyenne 15 heures. Cela reste correct sur cette gamme de prix, sans pour autant être transcendant.

Là où le bât blesse vraiment, c’est plus du côté de la charge. Le terminal est compatible avec une charge rapide 18W, ce qui est très faible par rapport à la charge rapide 30W du Pixel 6 qui, déjà, est loin d’être la plus véloce du marché. En prime, Google ne fournit pas le chargeur secteur, et le Pixel 6a n’est pas compatible avec la charge sans fil. Il faut compter un peu plus de 1h30 pour le recharger entièrement sur secteur.

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Conclusion