MSI s'est depuis longtemps taillé une solide réputation côté hardware PC et on ne présente plus les cartes graphiques, les cartes mères ou même les PC portables de la marque taiwanaise. Côté moniteurs, le constructeur doit faire face à de solides concurrents, mais propose une gamme variée de produits. Nous avons récemment testé le Optix MPG321UR-QD, un écran 4k idéal pour les consoles de nouvelle génération. Mais on s'adresse cette fois-ci à une cible davantage "Core gamer PC", avec le moniteur Artymis 343CQR au format 21:9 et doté d’une dalle incurvée.

Un design "allongé" particulièrement agréable pour les FPS, TPS, simulation... et plus généralement tous les jeux en 3D. Pour travailler, le 21:9 est également très pratique, car il permet d'afficher de manière très confortable deux fenêtres côte à côte. L'incurvation est par ailleurs très agréable à l'usage, surtout que celle de cet écran MSI est à 1000R. Cela signifie, concrètement, que la courbe est plus élevée que sur la majorité des autres écrans PC de ce genre. Le Mateview GT de Huawei, par exemple, que nous avons testé il y a quelque temps, est à 1500R.

Le seul écran incurvé à 1000R que nous ayons testé jusqu'à présent est l'impressionnant Odyssey Neo G9 de Samsung, mais celui-ci est beaucoup plus volumineux et encombrant (diagonale de 49 pouces, format 32/9). Le MSI Artymis se situe donc dans un entre-deux qui n'est pas dénué d'atouts.

Caractéristiques du MSI MPG ARTYMIS 343CQR

Au niveau des caractéristiques, cet écran incurvé MSI propose tout ce qu'on attend d'un bon écran dédié au jeu sur PC : taux de rafraîchissement de 165 Hz, compatibilité FreeSync Premium et G-Sync, 1 ms de temps de réponse et HDR400 au rendez-vous.

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Construction, design : l'ADN "gaming" est évident

Pour cet écran incurvé 21:9, MSI opte pour des matériaux classiques et un design somme toute déjà vu. Difficile d'innover dans ce format, mais le résultat reste satisfaisant, sans être exceptionnel. À l'arrière, le plastique domine et aura tendance à craquer quelque peu, mais l'ADN de MSI est là : un logo et une bande diagonale éclairés en RGB et une partie striés apportent indéniablement la touche "PC Master Race" attendue (ou non). Le RGB est paramétrable sur 20 zones, avec 7 effets différents, via le logiciel Mystic Light.

À l'avant, c'est beaucoup plus sobre : le cadre très fin met bien en valeur la dalle et le large pied "en V" maintient bien l'ensemble, qui reste assez volumineux et lourd : 9,17 kg pour 80 cm de long. il faudra donc prévoir de la place sur le bureau.

Sans surprise, l'écran ne pivote pas en mode portrait (une fonction inutile dans ce format), mais reste assez souple. Il peut se relever et baisser sur plus ou moins 10 cm, pivoter sur 30° et profite d'une inclinaison allant de -5° à +20°. À l'usage, cependant, on trouve que l'écran reste assez bas, même dans sa position la plus élevée. Le souci ici, c'est que le pied est trop large pour être facilement posé sur une partie surélevée.

Côté connectique, cet écran MSI propose un classique DisplayPort 1.4, le seul qui va permettre de monter à 165 Hz. Les deux ports HDMI ne sont en effet que “2.0” et vous ne pourrez donc pas dépasser les 100 Hz. Dommage pour l’absence d’HDMI 2.1, permettant de monter à 120 Hz, qui devient le nouveau standard, notamment sur les consoles de salon. Ce n’est cependant pas si grave, car cet écran n’est de toute façon pas vraiment dédié à la PS5 ou la Xbox Series X, qui s’accommodèrent mal du format 21:9.

On trouvera également deux ports USB-A, un port USB-B et un port USB-C. Ce dernier prend en charge Display Alt Mode et peut donc transmettre un flux vidéo jusqu’à 80 Gb/s. Pratique à utiliser sur un PC portable, même si la puissance n’est pas suffisante pour l’auto-alimenter. Enfin, une classique prise jack complète le tout. Le seul moyen d’avoir du son, étant donné qu’il n’y a pas de haut-parleurs intégrés.

Une navigation aisé dans un OSDD très complet

Comme sur beaucoup de moniteurs récents, la navigation dans l’interface de réglages (l’OSD) se fait via un joystick situé derrière l’écran, accompagné de deux boutons. L’ergonomie est très bonne et on passe d’un menu à l’autre de manière fluide et très agréable. De très nombreuses options sont disponibles : des classiques profils d’image “gaming” ou “pro” jusqu’à l’activation du PIP (Picture in Picture, permettant d’afficher deux sources différentes sur le même écran, par exemple un PC et une console) en passant par l’amélioration de la netteté, il est possible de customiser très précisément beaucoup d’aspects.

À noter qu’il existe également un logiciel “Gaming OSD” qui déporte cette interface sur votre PC et peut donc être piloté à la souris. Il faut toutefois relier le moniteur à l’ordinateur via le câble USB-B pour en profiter, ce qui ajoute un câble.

Qualité d’image : un très bon taux de contraste

Pour rappel, nous avons affaire une dalle de type VA sur ce moniteur MSI. Les dalles VA ont l’avantage de proposer en général un très bon taux de contraste et un rendu colorimétrique de qualité.

Pour nos tests, nous avons utilisé le profil d’image “sRGB” avec la luminosité au maximum, le tout en SDR (HDR coupé, donc). Premier constat : le taux de contraste est effet excellent, puisqu’il monte à 3790:1. On a donc une très belle profondeur dans les noirs, mais par ailleurs des blancs bien définis, grâce à une luminosité maximale relevée à 380 cd/m2. Le rendu est net et très agréable à l’oeil.

En HDR, la luminosité fait un bon et monte à 580 cd/m2. Les contenus compatibles seront donc flatteurs pour la rétine.

Le profil « sRGB » a par ailleurs l’avantage de proposer une colorimétrie de qualité et un rendu équilibré. On note ainsi un Delta E à 2,6 et une température des couleurs à 6890K. Rappelons que le Delta E correspond à l’écart entre les couleurs « réelles » et les couleurs affichées à l’écran et doit être le plus bas possible. Il doit se situer idéalement en dessous de 3 pour que l’écart ne se remarque pas à l’œil nu. On est donc ici dans les clous.

La température des couleurs permet quant à elle de juger de l’équilibre du rendu, entre les teintes froides (qui vont tirer vers le bleu) et les teintes chaudes (qui vont tirer vers le rouge). Le bon équilibre se situe aux alentours de 6500K. Là encore, ici, nous sommes donc dans une bonne moyenne.

Une courbure à 1000R qui améliore l’immersion

La courbure à 1000R a quant à elle des avantages et des inconvénients : par rapport à une courbure moins forte à 1500R, comme c’est le cas sur la plupart des écrans incurvés, l’image va être davantage enveloppante pour l’œil, ce qui s’accommode très bien à tous les jeux vidéo à la première personne (FPS, simulation).

Cela apporte clairement un supplément d’immersion. Pour d'autres usages, c’est un peu différent : pour travailler, la facilité avec laquelle on profite de deux fenêtres côte à côte est indéniable, mais cela est dû au format 21:9. La courbure à 1500R aura tendance à déformer quelque peu notre vision, ce qui peut être gênant à l’usage.

Mais le moins adapté reste la vidéo : d’une manière générale, n’achetez pas de l’ultrawide si vous comptez regarder des films et des séries, puisque vous allez vous retrouver avec de larges bandes noires sur le dessus et le dessous, et surtout sur les côtés, avec en plus la déformation liée à la courbure. Bref, en un mot : cet écran MSI incurvé à 1500R est surtout fait pour le jeu vidéo, de préférence en 3D.

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Conclusion