Steelseries maintient un rythme assez régulier pour la sortie de ses casques, notamment sur les consoles où le fabricant est très présent. Avec le Arctis 7P+, disponible en noir ou en blanc, la marque danoise lance le successeur du 7P, un casque sans-fil et filaire désormais officiellement compatible PS5 mais que vous pourrez utiliser sur de nombreuses plateformes. Confort, finition, qualités sonores, vous saurez bientôt tout sur ce modèle milieu de gamme vendu désormais 149€, un tarif plutôt agressif pour un modèle proposant autant de fonctions.

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Une fabrication de bon niveau

Le déballage de notre version blanche du Arctis 7P+ donne une impression de “déjà-vu”, Steelseries n’ayant pas modifié la forme et les principales caractéristiques physiques de ses productions habituelles. Ainsi, le 7P+ se base autour d’un arceau rigide combiné à une bande élastique servant à la fois d’amortisseur et de système de réglage de la taille. Un système qui montre rapidement ses limites en termes d’adaptation aux différentes tailles de tête justement, le casque n’étant pas vraiment adapté aux plus jeunes. Disons qu’en dessous de 10 ans, il taillera trop grand, alors que les plus grandes têtes y trouveront un vrai confort.

La finition est globalement très bonne, avec un plastique légèrement mat qui semble de qualité, des renforts en métal au niveau des rotules, et seulement 4 vis visibles à l’intérieur de l’arceau. Les mousses d’oreillettes en tissu sont épaisses et conviennent aux porteurs de lunettes, à condition d’être raisonnable sur la taille des branches évidemment. Elles n’apportent cependant que très peu d’isolation phonique, et laissent allègrement passer les graves et les médiums, dans un sens comme dans l’autre. Ainsi, l’écoute à fort volume fera profiter votre entourage de votre activité sonore. C’est bon à savoir.

Un maximum de fonctions

Face à un G733 de Logitech ou un HyperX Cloud II Wireless , ses deux principaux concurrents à ce niveau de prix, le Arctis 7P+ propose quelques connexions et fonctions supplémentaires. Ainsi, à l’intérieur de la boite, nous trouvons un cordon USB-C vers USB-A pour la charge et la mise à jour du casque, un dongle USB-C pour la connexion sans fil, un adaptateur USB-C vers USB-A pour connecter ce dongle si besoin, et enfin un cordon auquel Steelseries semble tenir, et qui nous étonne toujours, pour la connexion filaire analogique.

Car oui, le Arctis 7P+ peut, en plus de sa connexion sans fil propriétaire, se connecter à n’importe quelle source analogique. Mais il utilise pour cela un port micro-hdmi dérivé du monde de la photographie et un adaptateur micro-hdmi vers mini jack 3,5mm 4 pôles. Pourtant, le casque possède bien un port mini jack sur l’oreillette gauche, mais celui-ci est utilisé pour y connecter un autre casque. On marche sur la tête. Surtout que le port mini-jack fonctionne “presque” normalement quand on l’utilise pour la connexion analogique. Presque car il ne gère pas le micro, et parce qu’il crée quelques fluctuations sonores si vous laissez le micro ouvert.

Sorti de cette étrangeté, le Arctis 7P+ aligne quelques bonnes idées supplémentaires. A commencer par un fonctionnement analogique passif, c'est-à-dire qui ne dépend pas de l’amplification du casque et donc de sa batterie. Le casque est donc utilisable même si vous êtes à court de jus, soit après presque 30 heures d'utilisation tout de même pour une charge complète à volume moyen.

Aussi, en plus de la molette de gestion du volume et du bouton pour muter le micro, le casque propose une molette Sidetone pour la présence de la voix captée dans le micro directement dans les oreilles, sans la moindre latence. Une possibilité bienvenue, qui ne fonctionne qu’en sans fil, et qui aurait simplement mérité un peu plus de progressivité, la molette fonctionnant un peu comme un simple On/Off.

Qualité sonore : typée mais très correcte

Le Arctis 7P+ offre deux rendus distincts en fonction de son utilisation en filaire ou en sans fil. Dans le premier cas, c’est l’amplification de votre source qui alimente les deux haut-parleurs du casque, lequel ne bénéficie donc pas d'une égalisation ou d’un traitement actif. Le son obtenu est alors fort en graves et en bas médiums, presque lourd. La définition de ces fréquences reste tout à fait correcte, un cran en dessous du Epos H3 qui possède pourtant le même type d’égalisation mais des aigus plus précis, des graves mieux définis.

Les hauts médiums, qui accueillent notamment la partie principale des voix, sont bien plus en retrait et n’agressent jamais. L’intelligibilité reste bonne avec une bonne présence des aigus, sans excès. Dans l’ensemble, le casque nous propose donc une égalisation en V plutôt flatteuse en musique et assez spectaculaire en vidéo comme en jeu. Le volume sonore obtenu est bon, suffisamment élevé pour que vous jouiez dans de bonnes conditions en lieux un peu bruyants.

En actif, c'est-à-dire lorsque le casque est utilisé en sans fil et que son amplification et traitement se chargent de ce que vous entendez dans les haut-parleurs, ce creux dans les médiums est beaucoup moins prononcé. Le casque gagne en intelligibilité, ses aigus ressortent mieux, et ses graves se mettent un peu en retrait, pour un rendu plus équilibré.

L’écoute de musique est alors beaucoup plus agréable, et les voix en jeu comme en film se montrent plus présentes alors même que les détails ressortent beaucoup mieux. Ne manque à ce mode actif qu’un peu de puissance pour être vraiment efficace en lieux bruyants, l’amplification du casque étant assez limitée. Au moins, voilà un casque qui n'abîmera pas vos tympans tout en procurant un son de bonne qualité.

Les utilisateurs PC apprécieront aussi la possibilité de moduler le son du casque depuis l’application de Steelseries, du moins en connexion sans fil, grâce à un égaliseur combiné à un stockage de presets. Dommage que cette égalisation ne soit pas utilisable sur d’autres plateformes.

Le micro : Ca aurait pu être mieux

Le micro du casque est placé sur une tige rétractable, de telle sorte qu’il disparaisse quasiment totalement lorsqu’il est en position haute. Sa tige est semi-rigide et permet un placement facile et précis de la cellule du microphone. Nous vous conseillons d’ailleurs de ne pas le placer trop près de la bouche pour éviter les bruits de souffle que le micro ne sait pas éliminer.

Côté sonorité, ce micro propose un son relativement centré sur les médiums. Ça manque de définition dans les aigus, de présence des graves, de telle sorte que le timbre qui en ressort est assez métallique et manque de naturel. L’intelligibilité reste bonne tant que l’on reste dans un registre de volume normal, avant que la saturation ne vienne s’ajouter à l’équation. Au final, c’est très correct pour du chat, mais ça passera un peu plus difficilement en streaming. Enfin, ne comptez pas vraiment sur une éventuelle atténuation des bruits ambiants.

Conclusion : Un ensemble réussi mais pas révolutionnaire

Le Arctis 7P+ de Steelseries possède beaucoup de qualités, entre une sonorité équilibrée pour les oreilles, une utilisation confortable et des fonctions complètes et abouties. Nous apprécions sa compatibilité élargie à de nombreuses plateformes, en filaire comme en sans fil. Sur ce point, il ne lui manque plus que le Bluetooth pour que la panoplie des possibilités soit complète. Reste aussi quelques petits défauts de conception, comme ce connecteur propriétaire qui impose un cordon spécifique et un micro qui aurait mérité un peu plus de précision. Pour autant, le Arctis 7 se place en véritable alternative aux G733 de Logitech et HyperX Cloud II Wireless, avec un confort qui lui est propre et des fonctions exclusives.

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Conclusion