Le Cloud de HyperX, un casque de référence pour de nombreux joueurs, voit aujourd'hui son successeur passer en liaison sans-fil. Ainsi, le Cloud II Wireless tente de prendre le chemin de ses illustres aînés, d’en conserver le confort, la sonorité et la qualité générale. Voyons si le pari est réussi.
Après un Cloud II filaire en 2016, avec connexion USB et mini-jack, voici donc le casque gamer à connexion 2,4 GHz. Accompagné d’un dongle, ce modèle lancé tout de même à près de 170€ peut être utilisé sur PC Windows ou Mac, sans driver spécifique, comme sur PS4, PS5 et sur le dock de la Switch. Avec un tel tarif et de telles spécifications, il se retrouve dans la même gamme que les Epos GSP 370 , Logitech PRO X Sans Fil , Logitech G733 , Astro Gaming A20 et autres Steelseries Arctis 7, dans une fourchette de prix où l’erreur n’est pas vraiment pardonnable.
Spécifications | |
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Compatibilité | Windows, MacOs, PS4, PS5, Switch (TV) |
Transducteurs | 2x53 mm |
Réponse en fréquence | 15 Hz – 20 kHz- |
Impédance | 60 Ohms |
Sensibilité | 104dB SPL/mW à 1kHz |
Type microphone | Électret à condensateur, bidirectionnel |
Atténuation bruit micro | Passive |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 / 3D | 7.1 virtuel |
Poids | 310 g avec microphone |
Connexions disponibles | Dongle USB A |
Un design qui a fait ses preuves
Le Cloud II Wireless joue la carte de la continuité en se basant totalement sur les formes du Cloud ou du Cloud II filaires, lesquelles étaient déjà sacrément inspirées de la série DT-770 de Beyerdynamics, une autre belle référence en son genre. Le casque ne crée donc pas la surprise mais assure parfaitement son rôle pour ce qui est du confort.
Son arceau simple, relativement rigide, est à peine rembourré. Pourtant, la pression sur le haut du crâne est très légère et aucunement gênante sur le long terme. Surtout que le poids total du casque reste dans la norme, à 310 grammes avec son micro. De même avec la pression sur les côtés, parfaitement équilibrée et qui donne au casque un caractère ni trop ferme, ni trop lâche, avec un appui très raisonnable sur l’arrière des tempes. Les porteurs de lunettes y trouveront d'ailleurs leur compte au prix d'un petit replacement des branches après la pose du casque.
Les oreillettes proposent une rotation de 40°, ce qui permet surtout de recouvrir entièrement l’oreille, sans laisser d’espace en dessous. A noter tout de même que le casque offre une légère souplesse latérale, mais rien de bien incommode ni d’inhabituel. C’est plus souple qu’un GSP 370, mais c’est aussi moins oppressant, et c'est à peine plus ferme qu'un G733 ou un A20. Le réglage de taille, très facile à manipuler, permet en tout cas au Cloud II Wireless de s’adapter aux têtes les plus larges comme aux plus fines, dans le registre des adultes et ados néanmoins. Le réglage le plus petit n’est en effet pas compatible avec une tête d’enfant.
Une finition remarquable, une ergonomie très simple
Sans atteindre le niveau d’un Logitech PRO X Sans Fil, le Cloud II Wireless nous offre une finition de qualité en tous points. La partie haute de l’arceau profite toujours d’une plaque recouverte de similicuir épais, piqué à une zone plus fine et souple au contact du haut du crâne. Une pièce en plastique assure la terminaison de cette zone et la jointure avec la patte métallique qui tient l’oreillette, en plus d’accueillir un petit câble tressé auquel il faudra tout de même faire attention. Donc pas de changement sur cette partie du casque par rapport au Cloud II, alors que notre modèle de test accuse désormais 4 belles années et aucune faiblesse à ce niveau. C’est plutôt bon signe.
Les oreillettes sont recouvertes à l’extérieur de plastique dur, semi brillant, quand l’intérieur est lui aussi recouvert de mousses en finition similicuir. Tout ça pourrait manquer d’aération, pourtant le Cloud II Wireless est un casque supra-auriculaire qui laisse plutôt bien respirer les oreilles et ce malgré la conservation de chaleur qu’impose le similicuir. D’ailleurs, son isolation phonique demeure assez légère et ne permet pas de véritablement en profiter dans un environnement bruyant.
Le Cloud II Wireless est équipé d’une prise USB-C pour la recharge de sa batterie. Côté autonomie, nous avons mesuré 35 heures d’utilisation continue à 80% du volume après la première charge et 28 heures à 100% du volume après la seconde charge. Il n’est malheureusement pas équipé d’une prise mini-jack pour une utilisation en passif filaire et sa connexion USB n’est là que pour le charger. Ajoutons que le câble fourni est franchement court et ne permet pas de l'utiliser en charge, à moins de jouer collé au port USB.
Au niveau des contrôles disponibles sur le casque, c’est vraiment très léger : une molette de volume infinie très légèrement crantée, qui prend en charge le volume de l’OS sur lequel vous êtes, un bouton d'allumage du casque et un bouton pour muter le micro. Et voilà. Pas de gestion de profils, du 7.1, rien qui ne vous sorte de votre jeu en cours.
Le micro enfin, est monté sur une tige semi-rigide, très facile à positionner et qui pourtant reste parfaitement en place une fois déplacée. Il est aussi amovible laissant la possibilité d’utiliser le casque seul, sans micro. HyperX aussi fournit une bonnette anti-pop à placer sur la capsule. Il ne manque finalement qu’un petit indicateur quand le micro est allumé.
Un profil audio assez typé
Le Cloud II Wireless n'est pas un casque transparent et parfaitement équilibré. Il n’est pas non plus une simple version active du Cloud II. Généreux en graves, ce casque propose une restitution très dynamique et très spectaculaire, loin d’être désagréable malgré sa particularité. Le petit amplificateur stéréo qu’il contient se montre suffisamment puissant, sans excès, alors que les haut-parleurs de 53 millimètres délivrent des basses très présentes et bien précises en dessous des 300 Hz. Mais pas non plus de quoi empiéter sur les médiums, plutôt bien dosés et contenus, ni sur les aigus qui, globalement, restent bien définis. Pour le coup, c’est vraiment mieux que la version filaire, avec une prestation assez solide. A la captation, nous remarquons tout de même un sacré creux autour des 4 kHz, plus ou moins important suivant l’oreille choisie.
Car c’est là aussi un léger défaut à signaler : les deux HP de notre casque ont montré des réponses en fréquences différentes, avec à gauche un excès de graves et un 4kHz plus creusé, à droite un creux modéré et carrément une bosse à 15 kHz. C’est assez commun de trouver des variations entre deux canaux d’un même casque, mais ici, même après une dizaine de positionnements sur notre outil de captation, nous trouvons toujours un décalage assez important dans le même sens. Rassurez-vous, ce n’est pas là de quoi gâcher l’utilisation en jeu, en film, mais c’est suffisant pour colorer la musique à laquelle vous êtes habitué, voire dénaturer un peu la spatialisation. Notez enfin que HyperX ne fournit aucun outil d’égalisation, le logiciel (encore en Beta) se limitant à une gestion des volumes et à l’activation ou non du 7.1.
Le Cloud II, comme ses prédécesseurs, s’affiche comme un vrai modèle 7.1 virtuel, sa carte son (intégrée au dongle USB) proposant réellement deux modes, à savoir stéréo ou 8 canaux, en 16 bits 48 kHz. Dans le premier cas, rien de particulier à signaler, c’est d’ailleurs le seul mode disponible sur Switch ou consoles PlayStation. Dans le cas du 7.1 (donc 8 canaux, vous suivez), il s’agit d’un flux réel de 8 canaux vers la carte son, qu’un algorithme interne transforme ensuite en stéréo/7.1 virtuel. Et le résultat est correct, mais sans plus. Disons que les canaux se mélangent bien, mais que l’intérêt est nul au-delà de la possibilité de profiter de certaines pistes spécifiques en film ou en jeu. Ça ne crée en tout cas aucune amélioration de la spatialisation au-delà d’un effet de réverbération léger.
Un micro en progression
Commençons par vous proposer une petite vidéo pour vous rendre compte par vous même du rendu de ce micro et de ses nombreuses qualités :
Pas de défaut particulier : le timbre est respecté, la voix est propre et bien intelligible, la capsule encaisse bien les nuances, entre chuchotements ou cris, et nous n’entendons pas de souffle ni d’artefact. C’est donc très bon. Le signal entrant n’est pas du tout compressé, les streamers devront donc faire appel à un outil externe pour avoir une voix plus constante, mais hormis ce détail, c’est un grand oui pour une utilisation professionnelle. Notez simplement que l’atténuation des bruits est passive, par simple opposition de phase, et donc très peu efficace. Preuve que le casque a bien été pensé pour une utilisation en zone assez silencieuse.
A noter que le flux sortant du casque est lui aussi en 16 bits 48 kHz. Il n'y a donc pas de réduction de la qualité de la voix par son canal audio. C'est assez rare pour être signalé.
Conclusion : Un micro-casque simple, mais très agréable à utiliser
Résumons un peu. Le casque est super confortable, très joliment fabriqué, sa connexion sans fil n’a montré aucune faiblesse jusqu’à 10 mètres (nous n’avons pas testé au-dessus) et son utilisation reste d’une simplicité enfantine. Cette version Wireless se présente sous un meilleur jour que le Cloud II filaire duquel il est issu, notamment grâce à son nouveau micro bien plus respectueux de la voix. Dommage qu’il ne propose pas d’entrée mini-jack quand la batterie est à plat ou simplement pour élargir son champ de compatibilités.
Enfin il y a la sonorité, réussie bien que typée avec ses graves en avant, mais qui présente aussi quelques déséquilibres gauche/droite inattendus. Pas de quoi effacer l’excellente impression que nous laisse ce Cloud II Wireless après des heures d’utilisation en jeu ou en musique sur Switch (en mode TV, le dongle n’étant compatible qu’avec le dock), PS5, PC et Mac. On ne passe donc vraiment pas loin de l’excellence, et ce malgré un prix de lancement qui nous semble un peu élevé.
Points forts
- Un casque très confortable
- Des oreillettes en similicuir mais suffisamment aérées
- Une jolie qualité de fabrication
- La sonorité réussie, bien que chargée en graves
- Le son du micro, excellent
- Plus de 10 mètres de portée en sans fil
- L’autonomie de presque 30 heures à 100%
- Une belle réserve de puissance
Points faibles
- Léger déséquilibre grave/aigus entre les HP
- Pas d’entrée mini-jack
- Le logiciel est ultra léger
Note de la rédaction
Malgré son tarif élevé, le Cloud II Wireless réussit le pari de transcender la version filaire si réputée, avec notamment une véritable amélioration de son micro que l’on peut désormais conseiller pour le streaming. Pour le reste, le casque fait avant tout preuve de beaucoup de confort, d’une ergonomie simple mais réussie, et d’une belle sonorité aux oreilles à condition d’apprécier la mise en avant des graves. Un excellent choix donc pour les joueurs PS4, PS5, PC et éventuellement Nintendo Switch.