Thrustmaster met à jour son T-GT, désormais en version 2. Au programme, peu de changements par rapport au précédent, pour un ensemble volant, motorisation et pédalier toujours aussi convaincant malgré un tarif qui reste élevé.
Sommaire
- Très peu de différences sous les doigts
- Le T-GT II conserve la compatibilité avec l’écosystème actuel
- Toujours la même chose sous les pieds
- Une motorisation efficace, les vibrations en bonus
- On garde le même et on recommence, avec plaisir
- Conclusion
Petite surprise de la part de Thrustmaster qui met sur le marché son T-GT II après une période de rupture de stock de la version de base. A peine annoncé, déjà disponible, ce nouveau volant se présente comme une évolution de son aîné, sans grande révolution technologique, mais avec désormais une compatibilité officielle avec la PS5, en plus des PS4 et PC. Le T-GT II c’est aussi le volant officiel de Gran Turismo, avec une fonction inédite dédiée au jeu de Polyphony Digital. Alors que la première version de ce volant nous avait globalement convaincus fin 2017, qu’en est-il de ce volant en 2021?
Spécifications | |
---|---|
Compatibilité | PC, PS4, PS5 |
Rotation Max | 1080° |
Retour de force | Oui, motorisé |
Motorisation | Moteur brushless, entraînement par courroie |
Palettes | 2 |
Mémoires internes | Non |
Réglage de rotation | Via le driver PC |
Pédalier | Oui, 3 pédales |
Levier de vitesses | Non inclus |
Poids volant | 5 kg |
Poids pédalier | 3 kg |
Connexion | USB |
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Très peu de différences sous les doigts
Dès la sortie de la boite, nous avons l’impression d’être face à un T-GT première édition. En même temps, le fabricant Thrustmaster nous aura bien prévenu : il s’agit là d’une petite évolution qui, de l’extérieur, ne se voit quasiment pas. Et c’est bien vrai pour la roue du volant, totalement identique à celle que nous avions entre les mains en 2017. Que ce soit la taille, le positionnement des fonctions ou les matériaux, c’est la même chose. Nous avons donc droit à une roue ronde de 28 centimètres, gainée de cuir, avec en son centre un énorme logo Gran Turismo. Mis à part quelques pièces en plastique dont l’aspect fait un peu trop voyant à notre goût, l’ensemble est superbement fabriqué. Le cuir est de belle qualité, avec des piqûres très propres, et la prise en mains est agréable, avec ou sans gants.
A l’intérieur, la forme n’est pas parfaitement ronde et propose quelques points d’accroche pour les mains, notamment au niveau des pouces, pour un rendu assez racé. Au niveau des fonctions, cette roue est très généreuse. A l’arrière, deux palettes rotatives, particulièrement larges. A l’avant, une croix directionnelle, pas moins de 9 boutons simples (8 étant accessibles sans lever les mains du volant), 2 sticks analogiques et 4 rotatifs sans fin avec clic. Il y a là de quoi faire, que vous soyez passionné de GT, de F1 ou même de camion.
Rien à dire sur la qualité de ces boutons qui réagissent bien, avec un seuil bien calibré pour éviter les fausses manipulations, et un contact très sec, idéal en course. La croix directionnelle est d’ailleurs parfaitement adaptée à la navigation dans les menus, avec ses 4 directions marquées. Notez que globalement, cette roue est faite pour être jouée sans gants, les boutons étant moins gros et lourds que sur la roue F1000 ou sur le DD1 de Fanatec. Seul point négatif dans cette gamme de prix : le manque de ressort des palettes pour les vitesses, un peu trop molles et dont le bruit est trop sonore.
Le T-GT II conserve la compatibilité avec l’écosystème actuel
Évidemment, comme pour tous les volants de cette gamme chez Thrustmaster, il est toujours possible de changer sa roue pour un modèle GT, F1 ou Rallye. Pas de surprise du côté de la compatibilité des différents accessoires d’ailleurs. La base du T-GT II possède exactement le même axe central que les T-300, TX, TS-PC RACER, etc, et donc le même système de fixation. Il faut enclencher la roue dans l’axe puis serrer la grande vis en plastique pour verrouiller. Enfin, il faut sortir le tournevis pour une dernière vis, plus petite, pour empêcher toute rotation après des heures de jeu. Ce système fonctionne très bien, il est efficace pour l’avoir utilisé pendant des centaines d’heures au bas mot, mais il fait un peu pâle figure à côté de ce que Fanatec propose, tant au niveau des matériaux que du principe de verrouillage. Il a tout de même l’avantage de garder la compatibilité avec l’ensemble des roues produites par le fabricant depuis une dizaine d’années.
La continuité est aussi de mise pour les autres types d’accessoires. Levier de vitesses, pédalier, frein à main, etc, le T-GT II conserve la connectique de la gamme et accueille avec plaisir tous les accessoires de la marque. Ainsi nous avons pu essayer un levier TH8A, un TSS Handbrake, un T-LCM, sans le moindre besoin de mise à jour ou autre. Le T-GT II s’intègre parfaitement à l'écosystème actuel et sa compatibilité hardware comme software est aussi large que celle du modèle précédent. Nous y reviendrons.
Toujours la même chose sous les pieds
Côté pédalier, c’est aussi la même chose. Nous retrouvons ce dérivé du T3PA avec bras et plaques en métal sur un large châssis et apprécions toujours ce pédalier qui propose un réglage de position de chaque plaque de pédale, un système de passage du câble de chaque côté du châssis, et une pièce de caoutchouc sur un bras de métal pour terminer la course du frein avec plus de résistance. D’ailleurs, Thrustmaster à très légèrement revu sa copie au niveau du freinage avec une résistance à peine différente, un peu plus forte, quand on compare au T3PA d’origine.
Malheureusement, pas de surprise sur la technologie derrière ce frein qui ne propose toujours pas de cellule de charge. Thrustmaster devrait néanmoins rapidement proposer ce T-GT II sans pédalier, pour ceux qui voudraient un modèle de plus haut niveau comme l’excellent T-LCM, l’ensemble étant compatible PS4 et PS5. Reste que le T3PA GT II ne démérite pas pour autant et se montre à la fois stable et confortable, que vous jouiez sur cockpit, support ou directement sur le bureau (où il aura tout de même besoin d’être fixé). Il devrait en tout cas largement suffire à la plupart des joueurs.
Une motorisation efficace, les vibrations en bonus
Côté moteur, nous restons encore sur les mêmes bases, à savoir un moteur brushless (sans balai) équivalent à celui des TS-PC RACER et TS-XW, avec un entraînement par courroie. Il s’agit d’une gamme supérieure à ce que proposent les T300 et TX de la marque, avec un torque 50% plus élevé environ (sans information précise du fabricant à ce sujet), mais surtout avec une bien plus grande stabilité du côté de la puissance à long terme.
Toujours épaulé par une alimentation conséquente en forme de turbo, pour bien signaler la présence d’une bobine à l’intérieur, ce moteur joue aussi la carte du refroidissement directement intégré au moteur. Résultat, la puissance est élevée et vraiment constante, alors que la résistance de la roue sous les bras se montre largement supérieure à ce que propose le T300-RS que nous lui avons mis en face. Thrustmaster nous assure aussi avoir fait quelques changements pour assurer que ce gain de puissance soit encore plus stable sur les longues sessions. De notre côté, nous n’avons pas constaté de baisse de régime du moteur après 4 heures de jeu intensif, mais nous n'en avions pas non plus sur T-GT.
Le T-GT II conserve aussi le transducteur à l’arrière de sa base, pour la création de vibrations dynamiques. Une fonction qui, nous allons revenir dessus, peut vraiment créer la différence en jeu, mais qui reste pour le moment exclusive à Gran Turismo Sport avec une utilisation probable dans Gran Turismo 7.
On garde le même et on recommence, avec plaisir
Deux cockpits, l’un avec le T-GT et l’autre avec le T-GT II, chacun connecté à une PS4 ou une PS5, ne nous auront pas permis de ressentir de véritable différence entre les deux volants. Là où Thrustmaster nous annonce un T-DCC pour la gestion des courbes en drift, nous trouvons finalement les mêmes réactions, le même ressenti, d’un modèle à l’autre. A la limite et malgré des réglages identiques, il y aurait peut être une petite différence de puissance à l’avantage du T-GT II, une meilleure résistance sous les bras, mais qui pourrait être imputée à l’âge (et aux heures de route) de notre T-GT plus qu’à une évolution mécanique ou électronique.
Mais nous ne boudons pas notre plaisir pour autant. Le T-GT II est un excellent volant, très plaisant à pratiquer, qui joue la carte de la précision, tant pour ce qui est de la rotation que pour son retour de force. Thrustmaster maîtrise clairement son sujet et profite d’une très bonne gestion du volant avec l’ensemble des titres que nous avons essayé. La preuve que sur les machines de Sony, le fabricant a établi de très bons contacts avec les différents développeurs et que ses outils sont largement utilisés et maîtrisés. Là où, en 2017 nous lui trouvions des accents de T300 survitaminé, il faut avouer que l’écart entre les deux volants s’est creusé au fil des mois, des sorties et des mises à jour, à l’avantage de ce T-GT.
Ce constat est tout aussi vrai sur PC où le T-GT II est simplement pris pour un T-GT, même par le driver de Thrustmaster, pour une intégration facilitée et une très large compatibilité, à défaut de nouveauté.
Evidemment, c’est toujours sur Gran Turismo Sport que le volant se révèle totalement. Une fois enclenché le mode GT, le transducteur ajoute au retour de force des vibrations supplémentaires. Perte d’adhérence à l’accélération comme au freinage, patinage, régime moteur, l’ajout d’information est bien réel et change totalement la donne (a essayer absolument en VR si vous avez l’occasion). C’est juste terriblement dommage qu’on ne puisse en profiter avec d’autres titres, la faute probablement d’un accord verrouillé avec Polyphony Digital. Si nous avions quelques espoirs en 2017, il faut avouer que 4 ans plus tard, la messe semble définitivement dite.
Conclusion
Le T-GT II est clairement une réédition du T-GT, désormais officiellement compatible PS5. Thrustmaster nous l’avait annoncé comme tel et le résultat est bien là. Ni amélioration, ni dégradation du modèle original, avec simplement quelques petits détails de différence. Pas de quoi inciter les possesseurs de la première édition à passer la seconde. Par contre, cela n’enlève en rien les qualités bien réelles de ce T-GT II qui, au final, nous fait une meilleure impression que son prédécesseur en 2017. Le T-GT II profite ainsi de 4 années de mise à jour de son aîné et de nombreux titres exploitant sa motorisation.
Résultat, le T-GT II est aujourd’hui le meilleur volant à entraînement par courroie du marché. Les sensations qu’il procure sont excellentes, les informations qu’il donne sont précises, et son pilotage au volant comme au pédalier est un vrai plaisir. Le T-GT II accueille aussi l’ensemble de la gamme de périphériques de Thrustmaster et promet pour la fin de l’année la possibilité d’acquérir la base seule, pour l’upgrade d’un T300 RS ou pour l’accompagner d’un pédalier en Load Cell. Quant à savoir comment il résistera face à un éventuel Fanatec CSL DD pour PS5, c’est un point auquel seul le futur pourra répondre. En attendant, le T-GT II est bel est bien là, et il est vraiment bon.
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Conclusion
Points forts
- Une belle maîtrise de la puissance
- L’ajout de vibration indépendantes, super intéressant
- Un moteur silencieux et constant
- La finition globale est très bonne
- Une très large compatibilité sur PS4, PS5 et PC
- Plein de fonctions sous les doigts
- Dureté et sensibilité des boutons bien réglées
- Tous les périphériques Thrustmaster compatibles
- Grand public ou pilote expérimenté, le volant s’adapte
Points faibles
- Une roue de 28 centimètres seulement
- Les palettes bruyantes et un peu molles
- Les vibrations indépendantes exclusives à Gran Turismo
- Pas de pédalier Load Cell inclus
Note de la rédaction
Avec un tarif de 749 € pour son lancement, le T-GT II reprend le flambeau du modèle original sans grand changement. La motorisation est toujours aussi bonne et maîtrisée, le confort de jeu est bien là, surtout sur consoles PlayStation, et la finition est impeccable à tous les niveaux. Évidemment, nous regrettons que le transducteur arrière soit encore une fois réservé à Gran Turismo ou que le pédalier ne soit pas un équivalent du T-LCM de la marque. Reste que la proposition de ce T-GT II est cohérente, supérieure aux autres références de la marque, avec une excellente intégration dans la plupart des jeux de course. Si vous cherchez du plug’n play de haute qualité, voici un modèle que nous vous conseillons les yeux fermés.