Bah c'est une fosse septique sans fond, avec toutes les qualités qui en découlent. Faut s'accrocher mentalement pour finir cette merde mais je dois avouer que le dernier chapitre vaut le coup.
Par contre je recommande d'espacer les chapitres avec d'autres lectures après la deuxième partie parce que ça devient vite lassant oui.
Tu me diras ce que t'en as pensé, c'est peut-être un cliché mais j'ai jamais croisé quelqu'un l'ayant réellement apprécié pour ce qu'il est, à savoir un objet littéraire. Généralement les amateurs du livre sont déjà fascinés par la mentalité mortifère des soldats SS (ce qui n'est franchement pas mon cas).
Je n'ai pas de deuxième partie, juste des chapitres. Merci mon brave en tout cas, j'aurais une tendre pensée pour vous si d'aventure je venais à le lire
Ouais autant je suis fasciné par le IIIe Reich (part toutes les époques eschatologiques - rien à voir avec notre époque, je le dis tout de suite), autant le projet ne m'a jamais intéressé. Ça l'air extrêmement prétentieux, avec ses titres de chapitres musicaux, les références à l'Antiquité, tout ça pour (ayant lu des extraits) n'être qu'un jeu de massacre destiné à choquer.
PS : pourquoi la page Wikipedia du roman est aussi fournie ? Il y a vraiment un culte autour de ce bouquin ?
Le 14 septembre 2020 à 17:06:32 Tonitruel a écrit :
On notera que la version anglaise est aussi fortement nourrie, peut-être en rapport aux nationalités de l'auteur ?
Oui mais alors que ce soit plus détaillé que Madame Bovary y a eu une déconnade là c'est pas possible. Comme la rubrique style de la page de Virginie Despentes, ça doit être des fans déters.
Le 14 septembre 2020 à 15:37:22 -Zemmour- a écrit :
Je n'ai pas de deuxième partie, juste des chapitres. Merci mon brave en tout cas, j'aurais une tendre pensée pour vous si d'aventure je venais à le lire
J'ai séparé le livre mentalement comme Moïse, tu te rendras vite compte pourquoi à la lecture
Il voyage en camps d'extermination ?
Le 14 septembre 2020 à 17:35:47 CharlesMarlow a écrit :
Il voyage en camps d'extermination ?
Inintéressant au possible ce chapitre mais je pensais à Stalingrad et la balle qu'il reçoit en plein crâne qui change complètement le rapport au narrateur
Écrire en plus de deux cent pages c'est pour les bites molles.
Je ne sais pas ce que c'est un consensus encyclopédique d'un style, alors je ne saurais dire. Despentes c'est encore ses lecteurs qui en parlent le mieux j'imagine.
J'ai attaqué mon combat de knausgaard, c'est précis, économique, serré avec talent, chiant et vain.
"elle lui fait remarquer qu'il ne les a pas laissés/laissé gagner" j'ai un doute
Laissé gagner. Pas d'accord à cause de l'infinitif derrière.
ok merci
https://www.jeuxvideo.com/superzoul873/forums/message/1061204247
Ils vont revenir vous croyez ?
Bonjour à tous !
Je cherche à me renseigner un peu plus sur le théâtre, notamment l'aspect théorique. J'ai lu Le Théâtre et son double, mais en ce qui concerne la théorie ça s'arrête là. Je cherche aussi à découvrir des pièces qui présentent des aspects plus ou moins révolutionnaires, que ce soit dans la forme ou dans le fond. Je donne des exemples : 4.48 Psychose de Kane ou les pièces d'Heiner Müller.
J'ai pensé à Brecht, mais je ne sais pas par où commencer… Il a écrit des essais (ou co-écrit ), il me semble, mais je ne sais pas lesquels lire, ni par quelle pièce commencer son oeuvre.
En gros je voudrais :
- des essais sur le théâtre dans le style d'Artaud, c'est-à-dire des livres qui questionnent la pratique et l'écriture théâtrales (ex : Le Théâtre et son double) ;
- des pièces qui font preuve, pour leur époque, d'un aspect révolutionnaire (ex : Sarah Kane ou Heiner Müller) !
Voilà !
Le théâtre panique, en tout premier lieu, Arrabal devrait être facile à explorer d'occase. J'ai aucune idée de s'ils ont théorisé quelque part mais comme pour tous les domaines je préconise de refuser l'essai pour aller empiriquement à l'oeuvre. Au moins dans un gros premier temps.
Genet si t'as pas pris la peine encore. Claudel, étonnamment ou pas, pour certaines oeuvres, je pense à L'Échange notamment. Arthur Miller, plus thématiquement que formellement mais tout de même, et par pair je pense forcément tout de suite à Tenessee Williams dont la notoriété fait oublier chez nous le caractère audacieux. Comme pour Miller en fait, le contrecoup d'être classifié c'est qu'on en oublie la modernité initiale. Après j'accorde qu'on est pas au niveau de Sarah Kane. D'ailleurs si t'as pas tapé dans Bond c'est un arrêt obligatoire. Dans un tout autre style, tant qu'on est dans les Anglais, John Ford m'a toujours paru très piquant pour un élisabéthain. Et relire des Mystères ou des Moralités, même si c'est pas du théâtre révolutionnaire, ca me semble important tant ca agite des codes qui nous sont devenus étrangers ou a minima distants. Pour ouvrir les fenêtres je recommande d'ailleurs the mystery play de Morrison, très bon comics. Ca me fait penser sinon que le théâtre satirique court à la Mirbeau ou à la Hugo en exil est peu cité alors que souvent astucieux.
Je recommande pas trop la nouvelle garde de la déstructuration type Lagarce ou Mouawad, c'est sympa mais fade. T'en lis une ou deux pour le principe et voilà c'est enlevé.
Si tu veux du brecht tu prends n'importe laquelle et tu regardes, c'est ultra programmatique impossible de pas voir l'intention. Je me souviens d'un texte très court, une préface ou autre, d'une demi page, qui résume la distanciation. On file ca aux gamins souvent en philo en terminale. J'ai fait Arturo Ui en agreg, c'est du brechtisme con de base, ca marche, y a tout,même les panneaux.
Sinon Barthes dans ses essais critiques parle pas mal de théâtre, précisément à un moment où il est lui même très brechtien.
Après comme je te disais, la théorie ca m'emmerde pas mal, alors j'en lisais même pas. J'ai lu l'espace vide, comme tout le monde, la base, c'est bien, un peu le premier jalon que tout le monde prend pour poser ses fondations théoriques.
Je réponds pas vraiment à ta question en somme mais ce sont des directions qui me paraissent valables. La pièce nulle que je voulais écrire avec un système d'acteurs en fosse enclos et de public qui regarde par des meurtrières ca date de l'époque où j'étais super influencé par le panique, je crois qu'on en avait causé déjà.
J'y pensais même pas et je pense que de toute façon tu l'as lu mais Koltès sinon, la basouille de la base du modernisme qui décape.
Mp si tu te remets à l'écriture dramaturgique j'y repense un peu plus sérieusement que d'habitude ces temps
Stoe, t'as vu l'étude comparative qui indique une baisse de niveau en mathématiques (qui se généralise dans les autres matières) ? C'est vraiment tant la merde que ça chez les nouveaux enseignants ou c'est les élèves qui deviennent stupides ?
Je pense que les deux peuvent gaiement aller main dans la main. Les déjà teubés des années 90 par rapport à leurs aînés enseignent maintenant.
Je pense que y a rien d'autre à chercher en vrai comme facteur que la démographie scolaire. On doit faire toujours plus avec moins donc on fait moins bien et plus normatif - tout en baissant le seuil de tolérance de ce qui est considéré comme conforme à cette norme, sinon on serait bien forcés de se rendre compte qu'on arrive pas à maintenir nos critères qualité.
Je m'inclue évidemment dans le lot. Je suis guère moins paresseux que mes élèves dans l'absolu et je suis pas tellement moins en prise avec une société abstraite qui me démotive et me fait rechercher des palliatifs au lieu de travailler.