Vous n'avez pas quelques difficultés à vous concentrer sur vos lectures ces derniers temps ? Ça ne changerait pas grand chose mais j'ai constaté que c'était mon cas et j'ai vu passer un article de Courrier International sur le sujet alors je demande, par simple curiosité.
J'ai pas accès à l'article complet mais j'ai vu cet extrait: "“Page 21 du roman que nous lisons : le protagoniste se lève et s’apprête à serrer la main de son futur grand ami, mais juste à ce moment-là, notre instinct de lecteur prévaut et surgit tel un cri : ‘Ne le fais pas, respecte la règle de distanciation sociale, nous ne pouvons plus nous toucher !’”."
ça m'a fait exactement la même chose. La première semaine quand je lisais (Leviathan, Paul Auster), je pensais à chaque fois "mais en fait il peut pas faire ça, on est confiné !". C'était assez bizarre, mais ça me l'a plus refait après, parce que justement la lecture c'est l'expérience du déconfinement (même en temps normal). Tu penses que tes difficultés sont dues à la situation actuelle ?
Sans doute mais j'ai pas du tout ces réflexes-là personnellement, simplement les bouquins me tombent tous des mains. Et le phénomène se produit aussi pour les films, je les commence et au bout de 30 mins, j'ai qu'une envie : qu'ils se terminent.
Ca m'arrive une semaine sur deux, pas plus en ces temps-ci que d'ordinaire. Mais aujourd'hui je suis motivé je vais finir les nouvelles orientales.
Tu fais quoi de cette semaine creuse, tu te forces ? Je ressentais parfois ça avant après avoir beaucoup lu, comme une overdose pendant laquelle je touchais à rien quelques jours puis je reprenais. Là, ça fait deux ou trois semaines, c'est pas dramatique mais un peu pénible étant donné que je suis seul dans mon appart, sans télé ni console pour m'occuper autrement.
Je ne fais rien, il y a un moment où ça devient impérieux au point que je laisse tomber le reste parce que j'ai beaucoup plus envie de faire ça que quoi que ce soit d'autre.
Quand ça m'arrive, je me force de façon à quand même lire ne serait-ce qu'une cinquantaine de pages dans la semaine (j'ai pas trop le choix), mais c'est pénible et fastidieux. Heureusement, ça dure jamais trop longtemps. Peut-être qu'il te faut trouver le bon livre...
Ça ne m'arrive pas en ce moment car je relis des pavés que j'avais déjà lus.
Après on est toujours sollicité par son portable, mais pas plus que les autres jours.
Le confinement ne change absolument pas mes habitudes de casanier par contre
Mon quotidien n'a pas si changé que ça non plus finalement... C'est d'autant plus curieux. Je crois pas que ça soit le bouquin qui pose problème puisque je l'ai déjà changé. C'est plutôt un état de esprit, c'est pas bien grave, ça va revenir.
En tout cas, l'article de Courrier International a pas l'air d'être vérifié ici, merci pour vos réponses !
Est ce vrai qu'on ne peux plus commander de livres sur amazon ou la fnac ? Je vous pas mal de livres en rupture...
En voulant acheter un livre sur rakuten, un vendeur m'a dit qu'il ne me livrerait pas car respectant les ordres de confinement ?
Mais des vendeurs pros comme momox continue de livrer. Que faire comment se procurer des livres en cette période difficile ?
Amazon dit qu'ils privilégieront les commandes de produits indispensables, sans guère beaucoup de précision, mais que le reste sera livré.
Sinon voilà j'ai fini les Nouvelles Orientales, ça manque assez terriblement de projet mais c'est très joli et si on a envie de lire quelque chose de beau et frivole - par manque de concentration typiquement - ça passe tout seul.
Le 30 mars 2020 à 17:48:32 Hoemazehn a écrit :
Vous n'avez pas quelques difficultés à vous concentrer sur vos lectures ces derniers temps ? Ça ne changerait pas grand chose mais j'ai constaté que c'était mon cas et j'ai vu passer un article de Courrier International sur le sujet alors je demande, par simple curiosité.
Je rencontre régulièrement des difficultés de concentration pour lire, donc par périodes je lis beaucoup moins ou beaucoup plus (mais toujours assez lentement), c'est fluctuant. Les circonstances augmentent davantage cette gêne par moments, mais fondamentalement je crois que cela ne change pas énormément de choses pour moi à ce niveau-là. Faut dire que, abstraction faite de l'inquiétude liée à la situation globale, je supporte assez bien le "confinement", qu'en l'occurrence je mets entre guillemets en ce qui me concerne, parce qu'ici où je vis actuellement il y a un jardin, donc ça change tout – et même sans jardin je peux facilement me contenter d'une fenêtre, si j'entends les oiseaux et cie, bref
Je pense même avoir davantage besoin de lire, d'apprendre, de faire ceci cela, sans forcément m'y mettre. Par contre j'ai du mal à me caser devant un film, déjà en temps normal, mais là j'ai l'impression que j'ai jamais eu moins l'envie de rester passivement devant un film. Devant une série j'ai souvent l'impression de rester au bord du canap, sauf exception. Le soir quand je joue à des JV j'ai besoin que ça aille vite, j'y trouve un divertissement à mes pensées. Il y a des trucs dont je me désintéresse actuellement alors qu'ils m'auraient plu en d'autres circonstances, me semble-t-il. Re-bref
Par contre, en parlant d'écran, il m'arrive de guetter ce qui passe le soir à la téloche, et/ou de regarder si les kheys vont regarder, parce que j'aime bien cette impression de regarder quelque chose ensemble en même temps – c'est ce que je peux apprécier encore dans la diffusion télé – et je crois que cette tendance a augmenté, même si en fait je ne regarde plus la télé non plus. J'ai eu l'impression aussi que certaines personnes avaient légèrement tendance à poster davantage (sur fb par exemple) ou à prendre des nouvelles, je veux dire au-delà du cercle familial ; j'en avais aussi l'envie, sans franchir le cap. Par exemple, j'ai une amie qui me repartage des poèmes. Y'a trois jours j'ai reçu un message d'un ancien camarade de collège / lycée, ça fait ptet quinze ans qu'on ne s'est pas parlé, on ne se parlait plus spécialement d'ailleurs à l'époque (et je n'ai toujours pas ouvert son message – bien l'anxiété sociale, les comptes à rendre sur sa vie, les "nouvelles" à donner – tant qu'on n'ouvre pas les messages tout va bien ).
Et vous, la distanciation sociale, même dans le cas où elle ne change pas grand chose à votre vie, vous confère-t-elle une tendance / un besoin de refonder une proximité, voire une communauté, par d'autres biais ?
Ma vie sociale est une oeuvre récente, un peu moins d'un an (je dirais qu'y a eu évolution sur deux ans), donc c'est pas très difficile à supporter non plus mais un peu étrange parce que j'ai le sentiment de renouer avec ma vie d'avant - ce qui n'est pas forcément agréable ou désagréable, juste bizarre. Ce qui est plus difficile par contre, c'est d'accepter que je ne puisse pas voir quelqu'un qui m'est cher. Cette personne n'habite pas dans la même ville que moi, et mon mois de mars était (à l'origine) bien chargé, donc je n'aurais probablement pas pu aller la voir de toute façon... encore que... enfin, qu'on se voie ou non, c'était plutôt de l'ordre du probable que du possible, rien ne m'y en empêchait strictement. Mais là, qu'il m'en soit impossible, c'est franchement très frustrant (la situation émotionnelle dans laquelle nous sommes n'aide pas !).
Sinon, pas plus ou moins de sollicitations sociales qu'avant, non.
Et tu penses que le confinement met en péril ta relation avec cette personne ?
Perso je supporte naturellement la solitude, même sur de très longues périodes. D'un point de vue social le confinement ne change fondamentalement rien pour moi ; d'ailleurs, les deux activités que j'avais entamées l'année dernière, suspendues, ne me manquent pas vraiment même si je savais / sentais qu'elles m'étaient profitables. Enfin disons que je sais facilement faire sans, j'ai beaucoup de choses à faire qui ne réclament pas le concours d'autrui essentiellement. Après, c'est sans doute à mettre en partie sur le compte de l'anxiété qui prend le pas et fait que, par la force des choses, par une accoutumance devenue seconde nature, je m'y fais sans mal. Par exemple, j'avais commencé un atelier dessin et cie (pas de l'apprentissage pur, même si le gars nous guide, mais en gros des projets pour lesquels tu te débrouilles avec ton niveau), et même si j'apprenais des choses et d'autres, que j'appréciais globalement les participants, et que j'avais payé , la suspension de l'activité me procure le soulagement avant le regret, parce que ça m'ôte deux heures par semaine d'une certaine anxiété
Et cependant, pour revenir à ce qui je disais plus haut, en dépit de mon caractère solitaire et de difficultés d'intégration je ne me pense pas du tout comme une personne asociale ; au contraire j'apprécie et encourage les démarches susceptibles de créer du lien et du partage entre les gens (d'où mon intérêt pour ce qui pouvait se produire en période de confinement), même si je n'y participe pas forcément en personne Il peut être un peu frustrant d'être catalogué comme quelqu'un d'indifférent ou de snob essentiellement à cause de son anxiété ou de ses préférences quand au fond on s'attache beaucoup aux gens Mais je n'attends pas forcément d'eux qu'ils s'en rendent compte, je n'aime juste pas être l'objet de malentendus
La métamorphose c'est plus un roman de presque 100 pages qu'une nouvelle.
M'enfin bon.
Bonjour
Petite question d'orthographe : faut-il écrire : "x est égal à zéro" ou bien "x est égale à zéro" ? Je pencherai pour "égal", mais le doute survient quand je lis qu'il faut écrire "x égale zéro"... De plus, si l'on considère qu'x est une inconnue, cela devient un féminin, non ? Mais si l'on considère que x est un objet ?...
On dit, bizarrement, le signe "égale" donc je pense que c'est invariable. Quelqu'un d'autre ?
Le 20 mars 2020 à 17:33:55 Pseudo supprimé a écrit :
Le 20 mars 2020 à 17:24:40 -Zemmour- a écrit :
Des lecteurs de Pynchon ici ?Je t'ai déjà dit que je ne l'avais pas assez lu pour avoir sur lui, des avis arrêtés. Arrête de le prendre pour l'Alpha et l'Omega de toute la littérature.
Il a inventé la littérature du XXe siècle tout seul hein
Bon par contre c'est vrai que t'es un peu lourd avec Pynchon -Zemmour-, y a pas que ça dans la vie. Il y a aussi Flaubert et d'autres trucs que tu ferais mieux de lire.
"X égale 0" a un -e parce que c'est le verbe "égaler".
Pour le reste je dirais "est égal à". Par contre le genre de X employé(e) dans un discours scientifique je ne sais pas.
Il n'y a pas de corrélation entre le genre d'un nom et l'objet qu'il représente, mais si on suppose qu'on élude "inconnue" comme on le ferait en disant par exemple "C est notée" (pour pas dire la constante C) j'imagine que ça se tient.