[Karl]

- C'est bien là le problème, Napoléon rétorqua-t-il à Napoléon. A moins que tu n'aies pas confiance en ta camarade, dit l'agent Freuder à l'égard de Layla, c'est de loin le meilleur choix dans l'état actuel des choses.

[Moctezuma]

A peu près au même moment, dans un gigantesque et ancien manoir dans la nature, où les fenêtres étaient barricadée et des torches servaient de lumières, se trouvaient divers individus, des vampires, crées par Moctezuma ayant lui-même utilisé le masque sur eux. Certains étaient d'anciens criminels, ayant juré leur vie éternelle au Cintento, d'autres étaient des gens en quête de force, certains étaient des faibles souhaitant évoluer pour surpasser ceux qui les oppressaient, aussi bien socialement que physiquement.
D'autres étaient des orphelins, en quête d'eux-même, ayant rencontré Moctezuma. Et pour finir, certains avaient juste été transformés de force.
Assis dans la pièce se trouvait le coupable de leur existence en tant que tel, il buvait une coupe de vin, avec à ses côtés, son nouvel allié le plus fidèle, une personne pour qui il éprouvait un profond respect, un symbole du désir d'évolution, de justice et d'honneur. La chose est que cet individu n'était pas une personne, c'était un gorille.
Le masque avait éveillé une force encore plus grande dans le for intérieur de l'animal, il était anciennement une bête de cirque, qui maîtrisait le langage des signes et faisait des tours pour amuser les badauds, il fut libéré par le Cintento, et choisit de l'accompagner jusque là. Les effets du masque sur lui lui permirent de développer le don de parole, et d'étoffer enfin son indépendance, néanmoins, il choisit de la dédier à celui qu'il considérait comme un libérateur.
Moctezuma, par preuve de respect, lui avait même fabriqué de lui-même une armure pour encore améliorer le bestiaux.

Ce gorille se dirigeait vers son allié pour lui parler de sa voix lourde mais calme et posée.

- Des intrus viennent de pénétrer dans le manoir, dois-je aller me charger d'eux ?

Demanda t-il, avec respect, ce à quoi Moctezuma répondit en tournant la tête.

- Non, je vais y aller, seul de préférence.

Sa corne jaillit lentement de son front, alors qu'il fermait les yeux, sortant de la pièce, et accédant au reste du manoir relativement évidé de tout autre individu.
Sa corne lui faisait sentir la chaleur corporelle des individus présents.

"Ils sont deux... Non. Trois ? Un troisième bouge, mais il est beaucoup plus froid que les deux autres... A sa taille... A sa forme... C'est Julius Romani. Il est accompagné de deux personnes, deux mâles, aucun d'entre eux n'est Spike."

Pensait Moctezuma. Sa première supposition fut des mafieux, il découvrira quelques instants plus tard qu'il avait eu raison. Ils devaient être là pour se venger de Vito Romani.
Moctezuma pénétra dans le grand hall assombri du manoir, où il était seul, en haut d'escaliers avec un tapis rouge sale, et quelques torches faibles, posant ses yeux sur les trois individus.
Au milieu, Julius, le regard froid et haineux, les mains dans la poches de son long manteau marron, à ses côtés, deux hommes, l'un en noir l'autre en gris. Le premier était Cavallo, un blondinet aux allures frêles et snobinardes, l'autre était Pecora, un avide de musculation, brun à la peau basanée et aux yeux noisettes. Ils avaient choisi d'attaquer de jour, en fin de compte, à la fois stratégiquement, mais aussi par impatience.

https://www.youtube.com/watch?v=eo3xf3ms33w

- Moctezuma... Tu sais pourquoi on est là.

Fit Julius, sèchement, ce à quoi Moctezuma répondit dans le plus grand des calmes, voire même dans la nonchalance.

- Pour mourir, vraisemblablement. Je vous laisse une chance, rentrez chez vous, vous pouvez encore vivre votre vie. Une fois que j'en aurais fini, votre Humanité existera encore. Attaquez-moi, et je serai sans pitié.

Les trois se regardèrent, visiblement dans une fausse incompréhension : ils comptaient bien rester.

- C'est une question d'honneur, sale monstre, tu ne dois pas connaître ça.

Ce fut une assomption de Julius, ce à quoi Moctezuma répondit d'un simple regard de ses yeux rouges perçants.

- Il y a une fine frontière entre honneur et désillusion, Julius Romani.

Dit-il, alors que sans plus attendre, un pic de glace jaillit de derrière lui, mais contorsionner son corps vers l'avant lui permit simplement de l'éviter. Cela allait être ainsi alors. Moctezuma se mit à descendre les escaliers en marchant, alors que Cavallo, le freluquet, chargea droit vers lui pour lui faire goûter sa super-force. Il lui fit goûter sa super-force. Elle n'avait pas bon goût pour l'Italien. Son bras avait été brisé net avant même qu'il ne puisse décocher le coup, et à peine se mit-il à hurler, que sans lui décocher un regard, Moctezuma lui trancha la tête avec une de ses lames de son avant-bras.

Le second homme, lui, avait disparu, parmi les piques de glaces que Julius souhaitait envoyer vers le Cintento pour l'empaler de toutes les directions, ce qu'il fit alors que Moctezuma était maintenant au pied des escaliers.
Le Cintento ne put tous les éviter, même en se décomposant 70% de son ossature, il fut transpercés par certains, environ trois. Il en expulsa deux en maniant son corps, et le dernier, il l'empoigna et le fit exploser de sa poigne, néanmoins, l'Italien lui avait fait couler du sang.

Pendant ce temps, l'autre était arrivé derrière-lui, lui tirant une balle de Desert Eagle dans la nuque à bout portant, la balle se logea dans sa nuque, et Moctezuma manipula sa gorge pour la recracher par la bouche, avec un peu de sang. Il n'avait pas vu l'homme le dépasser, il ne l'avait même pas senti avant la tir.

- Ah. J'ai compris.

Fit-il, alors que l'explication lui vint tout naturellement. L'homme n'était maintenant plus là, et Julius semblait préparer une autre volée de piquets. Le Cintento fit un salto et se posa droit, exposé, avant de tendre très soudainement sa main dans le vide, avant que quelqu'un ne réapparaisse, sa gorge pile entre la poigne du Cintento.

- La téléportation...

Commenta Moctezuma avant de serrer sa main sur sa gorge. Il avait anticipé où il allait se placer pour lui tirer une balle dans la tempe, cependant, Moctezuma plaça sa main convenablement à l'endroit prédit pour qu'il ait sa main autour de la gorge du mafieux. Sans lui laisser le temps de disparaître, il serra nettement, lui brisant la nuque sur le coup, avant de le jeter au sol, en regardant Julius droit dans les yeux, livide.

- Spike a été plus malin que toi, à ne pas venir.

Remarqua Moctezuma, calmement, ce qui rendait Julius de plus en plus sous l'effet de la haine et de la colère. En voyant qu'il se mettait à respirer fort comme un animal enragé, un sourire amusé apparu sur le visage de l'Aztèque.

[Layla]

L'étudiante était frustrée et ne voulait pas se l'avouer que l'agent avait sûrement raison à son sujet, mais elle avait plus peur pour sa camarade qu'un réel manque de confiance. Elle se tût un instant puis finit tout de même par rétorquer.

- Très bien, nous ferons comme ça.

[ Kayle ]

- Je peux la couvrir et aider avec la reconnaissance. Cette armure est bourrée de tellement de protocoles que je ne m'y retrouve. Elle a même une intelligence artificielle ! s'exclama-t-elle, plutôt excitée, avant de reprendre son air calme et placide habituel.

[Karl]

L'agent tourna soudainement le volant, effectuant un virage. Juste après, il prononça un "perfekt" en guise de réaction face à l'acceptation de Layla.

- Et nous autre, dans tout ça, qu'est-ce qu'on fera pendant ce temps ? demanda Nahash, se questionnant sur le rôles qu'ils allaient jouer de leur côté.
- Nous nous chargerons de chercher des informations sur le clan et ses membres. Plus particulièrement, il faudra en récupérer un maximum sur le boss.

Il acquiesça à la proposition de Kayle, et redirigea ensuite son attention vers la route. Quelque temps plus tard, il arrêta le véhicule et fit signe à Angel d'en sortir, expliquant qu'il allait falloir se séparer immédiatement.

- Va à cette adresse, tu trouveras facilement le yakuza dont j'ai parlé. Bonne chance, lui souhaita-t-il pour terminer, redémarrant la voiture.

[Charles]

Avec un pincement au coeur, il vit Angel se préparer à se séparer d'eux, à entrer dans la gueule du loup.

"Nous ferons en sorte qu'il ne t'arrive aucun mal, compte sur nous."dit-il d'un ton qui se voulait encourageant. De son côté, Nathaniel pensait plutôt à la suite des opérations.

"Récupérer des infos ? Je marche.
- Ca implique de casser des dents ?" l'interrogea William.

"Sans doute, ouais.
- Alors j'en suis !
- Certainement pas. C'est pas en leur dévissant la tête hors du corps que tu vas glaner quoi que ce soit. Non, c'est un travail qui requiert du professionnalisme. Laisse les grands s'en charger.
- Gneugneuu profesionalism c pour lé gran..."

Piqué au vif, William croisa les bras et se tut devant le regard amusé du soldat.

[Angel]

Descendant du véhicule, elle commença à se diriger à l'adresse que lui avait indiqué Karl. Elle continuait tout de même se poser des questions sur lui, savoir s'il fallait vraiment lui faire confiance ou non. Elle était quelque peu terrifiée à l'idée de faire face à des yakuzas mais elle n'est plus la même, elle avait changé et avait des moyens pour se défendre, c'était censé être rassurant, même s'il s'agissait d'infiltration. L'idée de savoir que Kayle était potentiellement là pour la couvrir la conforta dans l'idée qu'elle n'était pas seule. Elle soupira un bon coup, accélérant un peu, ne sachant pas exactement ce qui allait l'attendre.

[???]

Presque arrivée à l'adresse indiquée, la jeune femme finit par poser les pieds dans une ruelle plutôt déserte, plutôt sale. Des déchets sortaient de poubelles qui avaient été violemment mises à terre. L'endroit dégageait une odeur désagréable, provenant certainement des détritus.

Soudain, des individus à l'air louche commencèrent à s'approcher d'Angel, l'encerclant rapidement. Ils la regardaient avec un mauvais regard, et semblaient clairement malintentionnés.

[Moctezuma]

https://www.youtube.com/watch?v=HWqKPWO5T4o

Sous l'effet de la colère, Julius poussa un cri, envoyant des dizaines de pics de glace, presque au hasard, au point où Moctezuma, sans bouger, ne fut touché par aucun de ceux là.
Il était neutre.

- Essaie au moins de te reprendre, on croirait un enfant, tu fais honte à ton père.

Commenta l'Aztèque, ce qui fit grogner l'Italien, qui regarda ses amis morts.

- Comment oses-tu parler de mon père ?! Tu l'as tué lâchement, sale monstre dément ! Vous, les Cintento, vous ne connaissez rien de ce que l'on peut vivre... ! Non... Même tout le monde. Même Spike, cette enflure qui a voulu me retenir ! Il ne comprend pas. Personne ne comprend ! Mais toi... Toi ! Je vais te tuer, je vais te faire souffrir.

Ses menaces carburaient à la colère, la tête de Julius devait même tourner à ce moment, il proférait ça en l'air, soit devenu fou, soit trop confiant et avec un trop gros égo pour croire en sa propre défaite, même en ayant vu deux de ses plus puissants alliés se faire massacrer d'une traite.

- Dis-moi, Julius; que fait ma fille à vos côtés ?

Demanda sincèrement Moctezuma, s'attendant à une réponse sans doute alimentée par la colère du trentenaire.

- Ferme la avec ta putain de fille, elle doit être en train de sautiller sur la queue de Spike à l'heure qu'il est, une fois que je t'aurais fait la peau, ça sera son tour je vais l'abattre comme j'abattrais un chien de la casse !

Un silence se fut sentir de la part de Moctezuma, un silence tellement oppressant que Julius savait qu'il allait regretter ça, mais il se mit à sourire, voyant qu'il avait réussi à énerver l'Aztèque.

- Ouais. Jvais la flinguer elle aussi, la fifille à son papa. En plus, elle avait l'air contente de te revoir, mais elle est sans doute en train de pomper Spike, hein ? Dans tous les cas, ils peuvent aller se faire enculer. Toi, t'es mort, puis après, je vais reprendre la mafia et faire honneur à mon père que t'as buté sale connard... !

"Contente de me revoir, hein ?" pensait Moctezuma. Cependant, il dut faire fi de cela, offensé par Julius.

- Ton père a voulu mourir avec honneur... Mais toi, Julius. Je vais t'abattre. Tu vas pleurer.

L'Italien châtain lui fit signe d'avancer, ce que l'Aztèque fit sans plus attendre, avant de se retrouver pris au piège en un instant dans une épaisse cheminée de glace, où il voyait son propre reflet, à une taille minuscule, mais en un millier d'exemplaires. Le plafond lui tomba sur la tête, mais il le rattrapa et le tint sur son dos. Si le plafond était tombé... Alors la lumière du soleil passait. Pendant qu'il insultait le Cintento, le lâche parlant d'honneur préparait une attaque de glace mortelle. Les rayons du soleil se reflétaient par centaines sur chaque minuscule facette polie de cette cage de glace, avant d'atteindre Moctezuma, créant dans son corps des trous, qui apparaissaient comme sur un gruyère.

Le Cintento, coincé, grognait de douleur alors que des parties de sa chair se liquéfiaient au contact avec ces rayons.

- Je suis pas ce connard de Solaire, hein ? Il va bien faire la gueule quand il verra que c'est moi qui t'ait flingué.

Commenta Julius. La torture était insoutenable pour Moctezuma, il sentait ces parties de son corps se trouer de plus en plus, fondre, c'était atroce, il n'émettait aucun son et n'en émettrait aucun, il savait que cela ferait plaisir à Julius, et s'il bougeait, il était certain qu'un rayon n'atteigne son cerveau et le tue.
Ce dernier, dans un élan de bravoure commença à se faire écrouler des morceaux de la cage, ceux du haut, droit sur l'épais morceau de plafond que Moctezuma tenait sur sa tête, afin de le briser et tuer le Cintento sur le coup. Un éclat se planta, fissurant le morceau, puis un autre. Sans même l'instant de cligner les yeux, les deux bras du Cintento traversèrent la prison de glace pour atteindre Julius, il s'était évadé de l'endroit, sans aucune blessure de plus.

- Comment... ?!

- Dans ton arrogance, tu as essayé de m'exposer au soleil d'en haut. Un des éclats de glace que tu as fais tomber est passé à un infime moment devant un point de convergence des rayons du soleil. C'était tout ce dont il me suffisait pour avoir la liberté de sortir de cet endroit.

Expliqua t-il alors que ses blessures se refermaient lentement, toisant l'Italien qui tenta maintenant de créer un pic de glace colossal du sol.

- Arrête, Julius. Tu es pathétique. Un misérable enfant en quête d'attention. Toi qui parlais tant d'honneur, tu déshonores tous ceux qui ont pu tenir à ta misérable existence.

Prononça Moctezuma, avec un certain venin, avant de donner un coup de poing détruisant la cage thoracique de Romani, et de lui empaler sa lame dans le coeur.
Il jeta ensuite son corps au sol, sans même le regarder, puis se dirigea vers les escaliers. Arrivé au milieu de ceux-ci, il entendit une voix. Spike.

- Julius... Non... Qu'est-ce qu'il t'a fait... Répond moi... Julius... Julius !

Il ne remarquait même pas Moctezuma, mais Cléopâtre, elle, si. Il lui lança un regard, avant de surprendre Spike en prenant la parole.

- Ne fais pas la même erreur que ton camarade, Spike. Tu dois être triste, en colère, mais pars. Ce sera mon unique avertissement.

Sans même attendre de réponse, il continua à remonter les escalier, mais lâcha une dernière phrase avant de disparaître, voyant que Solaire n'allait pas l'attaquer.

- Il t'a trompé, Solaire. Tu ne préfères pas entendre ce qui a été dit sur toi.

Le Cintento disparut dans les couloirs sombres du manoir, laissant Solaire, les larmes aux yeux et plein de questions.

- Putain... Romani... Julius, je suis tellement désolé....

La main de Cléo se posa sur son épaule, avec compassion.

- Dans deux semaines... Moctezuma. Dans deux semaines....

Souffla Solaire.

[Napoléon]

Il n'en fallait pas plus pour que le Duc du Bronx parte à la recherche d'informations.Bien que ce ne soit son domaine de prédilection, le mafieux pouvait se montrer impressionnant au sein de cet exercice ... à sa manière. Loin d'être un adepte de parlote, de caresser sous le sens du poil, la discussion pour la recherche d'informations l'irritait. Napoléon était au contraire un homme direct, prenant tous les risques possibles tant qu'il pouvait s'amuser.

A une heure assez tard de la nuit, le grand gaillard entra en enfonçant d'un coup de pied la porte d'un bar. Cigare à la bouche, le mafieux se préparait à faire quelque chose de suicidaire, notamment au contact de la mafia.

"- Tant pis, je meurs" Furent ses paroles transmises à tous.

Ayant repéré quelques hommes tatoués dans un coin assez éloigné du bar, il s'empressa de venir à leur rencontre et de leur enfoncer son poing dans leurs gueules. Suivirent ses coups de poing, des coups de pied aux côtes, certains d'entre eux s'évanouirent aussitôt sous la puissance de ses coups tandis qu'un homme demeuré conscient attira la curiosité du mafieux. Napoléon le souleva par sa chemise à plusieurs centimètres du sol, lui souriant d'un air diabolique. Le grand gaillard paraissait particulièrement inquiétant et c'était son but, il se mit alors à questionner l'homme qu'il venait de tabasser.

"- Fils de pute de Ching Chong, ils sont où tes potes ?!"

[Napoléon]

A moitié conscient, l'homme tabassé par Napoléon dut lutter pour ne pas perdre connaissance, tout en balbutiant quelques mots.

- De-de... quoi parlez-vous ? J'com-comprends rien à votre délire là, lâchez-moi ! s'écria-t-il alors que son visage pissait le sang.

[Angel]

La jeune femme observa silencieusement chacun de ses potentiels agresseurs. Il avait clairement parler d'un seul yakuza et non de plusieurs, elle se demanda si celui dont il avait parlé se trouver dans le lot. Elle les analysa du regard, se demandant quel rôle elle allait jouer. Au fond d'elle, elle ne désirait que leur coller des coups mais ça pourrait mettre à mal leur mission. Elle dit en esquissant un petit sourire:

- Quelle charmante nuit n'est-ce pas ?

Elle cherchait quelque chose dans la poche de sa veste, faisant mine de ne pas trouver l'objet de sa recherche pour voir leur réaction.

[Nathaniel]

Vêtu d'une tenue passe partout, avec une casquette et des lunettes de soleil, Nathaniel suivait Napoléon de loin et jouait la couverture. En même temps, il tenait Charles informé de leur avancée. Lorsqu'il regarda par la fenêtre du bar, il lui annonça le franc succès du début de l'opération.

"Ce qui est bien avec la tactique de Napoléon, c'est que si on ne trouve pas ces putain de yakuzas, c'est eux qui nous trouveront, et facilement en plus."

[Angel]

Un des voyous s'approcha davantage, intrigué.

- C'quoi qu't'as dans ta veste ? J'peux t'aider à chercher, si b'soin ! cracha-t-il, parlant de façon presque incompréhensible.

Lorsqu'il finit sa phrase, il se mit à diriger son bras vers la poche d'Angel, essayant de récupérer ce qu'elle faisait mine de chercher.

[Napoléon]

Faire mine de ne rien comprendre, une tactique universelle, parcourant les continents et les quartiers, allant du Bronx jusqu'au Japon. Cette tactique ancestrale afin de fuir un combat. Napoléon était un expert des combats de rues et notamment des règlements de compte, les réactions face au danger, cela le connaissait par cœur et il n'avait nul doute que cet homme lui mentait ou qu'un de ses potes yakuza irait le sauver.

Le grand gaillard se mit à rire devant l'homme qui pissait le sang, il commença alors à sortir lentement un couteau de sa poche grâce à sa deuxième main et à le déplacer lentement vers les couilles de son interlocuteur. Le mafieux s'amusait de la situation, déplaçant son couteau à travers toutes les zones de son corps avant d'enfin atteindre ses couilles. Il faisait monter la tension chez son interlocuteur, qui pouvait percevoir que Napoléon était bien sérieux.
Les couilles, tous les hommes y tiennent, ce qui en fait un point de rupture sensible quels qu'ils soient.

- Oh mon vieux, t'es tombé sur le mauvais gus'. Je suis loin d'être le plus patient, mais en dépit de ça j'ai un grand cœur. Je peux disons ... faire un trait sur ton mensonge, tant que tu me réponds. Tu peux continuer à me mentir bien évidemment, c'est ton choix mais je donne pas cher de ta paire de couilles. Finit le mafieux avec un sourire diabolique aux lèvres.

[Angel]

Une boîte en bois avec des inscriptions dorés en sortit. Une vitre transparente permettait de voir ce qu'il y avait à l'intérieur, il s'agissait de cigares. Angel souffla en disant:

- Ce sont quelques cigares que je me suis procuré y'a peu, rien de plus.

[Napoléon]

Une odeur nauséabonde fit son apparition, alors que le pantalon du malheureux changeait de couleur. Voir la lame du mafieux américain se balader sur son corps était trop insupportable pour lui, et il s'était, en quelques secondes, mis à se pisser dessus.

- Mais j'y suis pour rien dans votre histoire ! J'pige rien à c'que vous dites, j'suis même pas d'ici. J'suis juste un touriste, comme vous j'imagine ! I'm just a tourist, like you ! I came from America to see my brother in Japan. Pl-please, leave me alone !

[Napoléon]

- Ah

Le mafieux reposa illico presto le malheureux au sol, s'excusant de la gêne occasionné auprès du gérant du bar ainsi que du touriste. Néanmoins il n'était toujours pas persuadé de la véracité de ses propos, il fit mine de se retourner et chercher quelque chose au sol, attendant de voir si oui ou non, son interlocuteur comptait se venger.

[Angel]

Une expression de colère se forma rapidement sur le visage de la racaille, devinant immédiatement qu'elle se moquait de lui. Énervé, il se mit à lui gueuler dessus d'un ton menaçant.

- Hé, joue pas à la conne avec moi, sinon -
- Sinon quoi, pauvre chien ?!

https://www.youtube.com/watch?v=bVNRYQ10IXk&feature=youtu.be&t=59

Le voyou n'eut même pas le temps de se retourner, pouvant à peine regarder par dessus son épaule, qu'il reçut un violent coup de batte de baseball dans la figure. Il tomba net au sol, complètement inconscient.

Ses deux kheys s'avancèrent alors vers l'homme qui venait d'intervenir, sortant tous les deux des cutters de leur poche. Il portait un uniforme à bouton complet d'étudiant de couleur noire, enveloppant un haut rouge. Il avait une coupe de cheveux atypique, n'appartenant plus vraiment à cette époque. Une coupe banane, avec une fine mèche de cheveux.

https://i.imgur.com/hvc0moT.jpg

Un des deux voyous se jeta sur lui, essayant de le poignarder au torse. Aucun problème pour le lycéen japonais, qui se contenta d'esquiver d'un simple pas sur le côté. Il lui infligea ensuite un violent coup de genou dans l'estomac, puis enchaîna en lui défonçant les mains à coup de batte de métal.
Lorsqu'il se retourna pour faire face au troisième emmerdeur, le second rejoignit son camarade, incapable de tenir debout et de rester conscient après ce qu'il avait encaissé.

Sentant qu'il n'avait aucune chance, la racaille restante se dépêcha d'arriver derrière Angel, l'attrapant et lui plaçant son couteau sous la gorge. Il la prenait en otage, ne voyant pas d'autre solution.

- Et maintenant, hein ? Tu vas faire quoi connard ? Prendre le risque que j'la tranche ?! s'exclama-t-il, la respiration mal contrôlée.

[Napoléon]

Lorsqu'il fut délivré de l'emprise de Napoléon, il sentit un sentiment de libération tel qu'il ne put s'empêcher de s'écrouler, tombant dans les pommes au milieu du bordel.