Salut à tous.
Comme prévu, voici le topic sur les shonen manga. J’ai tenu à créer ce topic parce que le shonen manga fait un peu polémique sur le net, entre les noobs qui n’aiment que ça (mais c’est de bonne guerre, ils ont en général 14 ans), les surnoobs qui crachent aveuglément dessus au profit des animes plus psychologiques et philosophiques, et les types normaux qui essaient de comprendre
Origines historiques
On va commencer par préciser une chose : l’idée du « shonen manga » est intrinsèque au monde du manga, parce qu’elle a été codée, pensée, planifiée dans les années 50-60 pour fonctionner à l’intérieur de l’économie du manga, et non de l’anime. Pour comprendre ce qu’est le « type sociologique » auquel est destiné le shonen manga dans les années 60, il faut lire 20th Century Boys de Naoki Urasawa : c’est ce garçon, né à la fin des années 40 dans un Japon post-apocalyptique à une époque de stagnation économique, où il fallait élever une nouvelle génération dans une logique de reprise de la civilisation, rien que ça, et pour ça, il fallait vendre du rêve et enfin entrer dans l’ère moderne, penser l’avenir, avec un concept purement occidental (la nouvelle religion qui a écrasé et le pris la place du Christianisme) qu’est la foi en le Progrès, imposée par les Américains. (Dans une certaine mesure, Hanada Shounenshi montre également ce type sociologique).
Ça donne donc des garçons débordants joie de vivre, bons vivants, qui ont foi en l’avenir et au progrès illimité, qui aiment vivre, qui aime la bouffe, la rigolade, emmerder les filles, et jouer des tours à tout le monde. Au départ, les États-Unis ont voulu exporter leurs propres comics, mais la différence de culture étant trop grande (les Japonais n’ayant pas le même rapport au surnaturel que les Américains, ceux-là étant davantage dans « les forces de la nature » et « l’équilibre cosmique », ceux-ci obsédés par l’idée du Messie (ou de l’Ubermensch) et des miracles immédiats qu’il accomplit), il a fallu laisser le champ libre à un art nippono-japonais pur, réalisé par des natifs, mais toujours dans l’esprit du Progrès, ce qui a donné l’omniprésence de la science-fiction dans les premiers shonens. Une idée un peu plus ambiguë, qui correspond au choix japonais (sans doute validé par les Américains) de ne pas accueillir d’immigration massive et au compromis historique de l’alliance à très haut niveau entre Américains et Japonais (ceux-là leur ayant quand même imposé une Constitution, on ne peut pas imaginer pire comme mise sous tutelle d’un état) sans occupation directe direct, est celle de « repousser les invasions ennemies », sans doute pour installer un certain patriotisme et garder une population mentalement saine et apte à travailler.
Je disais aussi que le concept du « shonen manga » concerne, comme son nom le dit, strictement le manga, parce qu’à cette époque où la télévision n’offrait pas grand-chose parce que personne n’avait d’idées pour rentabiliser ça [A], il n’y avait plus que les magazines (où les consommateurs paient à l’unité, comme pour une entrée au cinéma) pour faire tourner une machine à consommation (et à propagande, sans aucune connotation) destinée à un public jeune [B].
C’est ainsi qu’est né, historiquement, le shonen manga, et c’est le contexte qui explique les raisons pour lesquelles ce genre est tellement codé et formaté. C’est aussi pour ça qu’il y a lieu de parler de « shonen manga » comme de mangas diffusés dans des magazines expressément destinés aux enfants et adolescents de 8 à 18 ans en gros, parce que ce sont les parents qui achètent les magazines, ça donne donc « je veux un magazine pour mon garçon de 13 ans », soi-disant un truc propre et sain. Il n’existe donc pas de « shonen anime », parce qu’aucun anime n’est par définition pensé de cette manière en terme d’économie et de sociologie ; l’anime, dans la culture médiatique japonaise, est davantage pensé comme un investissement plutôt que comme un produit, modulo quelques aberrations comme les années 80.
[A] La vente de jouets étant la première solution retenue dans les années 70, et la bulle économique des années 80 ayant permis le véritable essor de la télévision où tout le monde pouvait tout à coup investir à pertes, voire de l’OAV où on pouvait tout à coup s’adresser à une toute petite niche de passionnés et pouvoir outrepasser la législation sur la censure télévisuelle. C’est aussi pour des questions d’économie que le manga est en noir et blanc, contrairement au comic américain déjà en couleur à l’époque, ils ne sont pas pensés pour être diffusés au même rythme, dans la même conjoncture économique, et dans le même but.
[B] La différence majeure avec le cinéma, c’est que le cinéma, il faut y aller, et il n’y en avait pas beaucoup à travers le Japon, et le Japon n’est pas si petit que ça, ce pourquoi le cinéma japonais des années 50-60 est très largement destiné à un public adulte – le magazine, lui, « vient » au consommateur, peut être diffusé dans les campagnes, etc., comme le montrent justement Hanada et 20th Century Boys.
Le shonen manga et sa force de vente
Pour référence, les shonen mangas qui se sont le mieux vendus dans l’histoire du manga :
http://www.animenewsnetwork.com/news/2012-10-23/top-10-shonen-jump-manga-by-all-time-volume-sales
On y retrouve One Piece largement en tête de course, puis évidemment Dragon Ball.
Inutile de préciser que le modèle étant fait pour durer et faire consommer, et les garçons consommant très largement plus de BD que les filles (pour des raisons d’éveil et de fascination par la fiction et l’hyperréalité qui n’existe pas au même degré chez les filles à cet âge-là, davantage concernées par le monde réel, ses machinations, ses relations, etc.), le shonen manga rapporte énormément, et connait une popularité mirobolante.
Caractéristiques du shonen manga
C’est un genre essentiellement destiné à des adolescents insouciants, qui privilégie l’action sur la stagnation, le voyage, l’humour et la camaraderie, la grivoiserie gentillette, et surtout, le désir de se dépasser, d’aller plus loin, de faire toujours mieux, voire d’être « le meilleur ». Comme la société japonaise des années 50-60 voulait des producteurs (et non des consommateurs au sens que ce terme a pris déjà en Amérique dans les années 60, et totalement aujourd’hui partout dans le monde), le shonen manga été historiquement plutôt misogyne, donnant le rôle de potiches et de fantasme aux femelles, mais avec le temps et la confusion des genres par le développement de la société de consommation et du secteur tertiaire, elles ont pris une place relativement importante, même si cela continue de cohabiter (puisqu’on s’adresse toujours à des garçons), de manière fort étrange parfois par ailleurs, avec un esprit grivois de fanservice destiné à remettre les choses à l’endroit
Le shonen manga s’incarne dans tous les types de genres (sportifs, action aventure, surnaturel, époque moderne, etc.), mais la formule reste toujours plus ou moins la même, c’est ce qu’on en fait qui fait la différence (et la différence de qualité) entre les shonens en général. C’est parce qu’il est très codé, qu’il est pensé pour être consommé d’une manière très précise, soit à un rythme d’un chapitre d’un certain nombre de pages dans lesquelles il n’est possible de raconter qu’une certaine quantité de choses, à un rythme hebdomadaire, mais également sur le fond, en terme de structure globale de l’histoire, de contenu et de valeurs, qu’il est possible de parler du « shonen » comme un genre.
Le manga-phare qui a cristallisé dans les années 80 le canevas du shonen, très certainement enseigné, est Dragon Ball. La plupart des auteurs de shonens contemporains (Tito Kubo (Bleach), Masashi Kishimoto (Naruto), Eiichiro Oda (One Piece) pour les trois shonens phares des années 2000, ont tous ouvertement reconnu qu’ils ont été puissamment influencés par Dragon Ball, mais déjà Yoshihiro Togashi à l’époque avec Yuyu Hakusho, etc.). On y retrouve, de manière rigoureuse, toute la substance du shonen manga : la progression, l’entraînement, le tournoi comme démonstration de force et d’évolution, la discipline, le résultat, l’abnégation et l’obligation de faire le bien et d’aider les autres, et surtout, la force de l’amitié. Un monde étrange, dont le fonctionnement échappe aux héros (un peu comme le vrai monde échappe aux enfants), plein de gadgets et d’incongruités, qu’on découvre petit à petit, par le voyage, par l’exploration, etc. Des relations plutôt ternes avec la genre féminine vue comme sardonique et inapprivoisable, avec déjà les références graveleuses que l’on sait.
Shonen et nekketsu
Petite précision sur le terme « nekketsu » : ce terme veut dire sang bouillant, et il désigne un personnage, un passage, une scène, un niveau dans un jeu vidéo, quelque chose, où la température monte et il y a explosion de puissance, de rythme, de violence, etc. Je ne sais pas quel est l’imbécile qui a écrit l’article nekketsu sur Wikipédia, et pourquoi personne ne daigne le supprimer, mais tout ça est un vaste délire, personne dans la réalité, surtout au Japon qui sont les principaux concernés, ni ailleurs, ne désigne l’aspect ultra-codé du shonen sous le vocable « nekketsu ». Quant à soi-disant « l’autre type de canevas » qui serait le « pantsu », là on tombe dans le grotesque et le ridicule.
Shonen animes?
Il est pertinent de parler du « shonen manga » sur le forum Japanimation parce que nombre de ces shonens mangas sont transposés tels quels, avec leurs codes et leur contenu (comme je l’ai dit, le shonen manga est tellement codé qu’il est largement pertinent de le prendre comme un genre), dans un format animé, séries qui mobilisent par ailleurs un fandom très conséquent, malgré leur qualité variable. Certes, par leur longueur et l’importance relativement moindre qui leur est accordée (les DVDs au Japon se vendant à prix prohibitif, c’est pas avec ça qu’on rentabilise 600 épisodes de One Piece, les DVDs sont surtout destinés à vendre des séries de 12 épisodes de culottes l’équivalent de 200 euros à des otaks qui ont un peu d’argent parce qu’ils bossent mais ne savent pas quoi faire avec (pas de famille, pas d’ambition, keudal, enfin bref, vous connaissez tous les documentaires à ce sujet)), la qualité de l’animation est rarement top top, mais le scénario et le rythme sont souvent correctement pensés, ce qui les rend souvent agréables à regarder.
Certains animes reprennent certains codes du shonen, donc par abus de langage, on les qualifie souvent de « shonens » également, comme par exemple Eureka Seven. Je trouve cet abus de langage justement très limite parce qu’Eureka Seven est très largement pensé et planifié sous son format anime, avec l’importance que revêt la musique et l’animation, par opposition au format BD où la tension (avant les moments d’explosion de violence) passe beaucoup par les dialogues et la mise en page. Cependant, culturellement, beaucoup continuent d’appeler ces animes (voire des jeux vidéo, comme Blue Dragon, mais on s’égare) des « shonen animes ».
Cela dit, les animes adaptés de shonen mangas sont très très regardés, très exportés (parce que le modèle occidental, contrairement au modèle japonais, ne fonctionne pas sur de courtes séries, mais sur la longueur et la fidélisation, ce qu’offrent très souvent les shonens, le but étant de faire fonctionner un magazine très longtemps et non pas d’occuper un créneau sur un cours de 26 semaines pour faire le buzz sur un manga, un roman, ou tout simplement par soucis de création artistique d’une histoire contenue et courte).
Mon avis
Personnellement, je ne vous cache pas qu’aux débuts de ma carrière, j’ai démarré comme tout le monde avec du shonen manga, ÉNORMÉMENT de shonen manga, ce qui a fini par me soûler et j’ai eu, comme tout le monde, ma période dark fana de trucs plus psychologiques et plus philosophiques, que je prenais à 14 ans pour de la haute littérature. Avec le temps et l’expérience dans les autres domaines (littérature (la vraie) et dans une moindre mesure cinéma), je me suis rendu compte de la relative faiblesse des animes qui essaient de réfléchir et de faire réfléchir, j’ai remis ça dans le contexte global du « dessin animé » (parce que ce n’est « que » de ça qu’on parle finalement, c’est juste des DAs), j’ai aussi remis en perspective l’idée selon laquelle non seulement, il n’y a pas besoin de faire penser pour proposer une œuvre de qualité, surtout dans un format faisant davantage appel à l’émotion qu’à la raison, mais aussi et surtout qu’il n’y a rien de plus insupportable que les œuvres naïves qui croient penser et faire penser, j’ai retrouvé des bases plus saines et redécouvert un amour du shonen, de sa simplicité et de son efficacité.
Je pense que ce que j’aime le plus dans le shonen, outre l’action, c’est la glorification des valeurs positives. Je trouve très sain que des enfants et des adolescents soient en contact avec des valeurs claires, saines, qui assurent une vie agréable en société, qui rend les gens agréables à fréquenter ; c’est par la suite, avec le contact avec la brutalité du monde, qu’il y a lieu d’affiner cette vision binaire des choses, sans jamais pourtant renier l’idéal de départ, l’utopie du départ, les principes immuables (un grand écrivain a tout résumé, autant le citer directement : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=E3xjcBhM_nc#t=464s ).
Mon avis définitif sur One Piece : très inégal, très long, avec beaucoup de longueurs, moins béton niveau de la construction de l'histoire et de l'univers que ce à quoi je m'attendais (c'est dans le haut du panier du shonen, mais n'arrive pas aux chevilles des vrais cadors du genre à la FMA), je lui reproche de ne pas savoir utiliser ses personnages (à part dans l'arc qui leur est dédié (qui dure des plombes d'action et d'action stricte), ils n'ont aucune personnalité, il n'y a aucun lien entre eux, il n'y a aucun conflit qui solidifie leur relation (ils ont essayé à un moment donné avec Usopp qui se dispute assez sérieusement avec Luffy, ça a fini n'importe comment et ça n'a rien donné, c'était assez ridicule), des persos comme Robin font partie du décor 95% du temps, elle envoie deux bras quand l'auteur décide de l'utiliser pour rappeler qu'elle existe, c'est assez grotesque), de multiplier les arcs chiants (heureusement qu'ils sont courts, le seul gros arc dégueulasse c'est Skypiea), et de traîner en longueur (y a largement moyen de condenser plusieurs choses).
Mais quand ça décide d'envoyer, ça envoie, ça y a pas à dire. Luffy est un protagoniste extraordinairement attachant, et l'histoire est quand même très intéressante, et même si c'est pas tout le temps clair, on sent qu'il y a un direction et que l'auteur sait ce qu'il fait. Quant à l'action, qui est le gros du truc, voilà quoi, le terrain est PARFAITEMENT bien utilisé, la localisation et la gestion spatiale est hallucinante (ça n'existe nulle part ailleurs, des combats aussi longs sur de telles distances avec une telle gestion, je pense), la progression des scènes d'action vers un climax offrent vraiment des moments de pure folie.
Malgré son nombre incalculable de défauts, on peut dire que One Piece n'a pas volé son statut de shonen incontournable du moment
Hormis les adaptations animées de shônen de romance ou de comédie d'un autre âge comme Lamu, Touch, Ranma ou Orange Road, je n'ai jamais accroché à un shônen dérivé en anime.
Ha si, rares exceptions en trucs récents : School Rumble et Bienvenue à la NHK voire Ippo aussi. Et j'ai beau tourner dans tous les sens, j'en vois pas d'autres, pourtant j'ai essayer quasi toutes les adaptations des classiques d'action/aventure (y a HxH 2011 que j'ai trouvé sympa sur 7-8 épisodes puis j'ai zappé).
Cela dit, pour moi, Ippo mis à part, aucun des titres que j'ai cités ne s'inscrivent réellement dans la description de la "substance" classique du shônen.
moi j'aime tout les genres , je n'es pas à m’inquiétai
"(pour des raisons d’éveil et de fascination par la fiction et l’hyperréalité qui n’existe pas au même degré chez les filles à cet âge-là, davantage concernées par le monde réel, ses machinations, ses relations, etc.)"
Bravo.
J'ai arrêté là.
Je me disais bien qu'un topic de Wind pouvait pas être dénué de trolls.
regarde ce qu'il y'a dans les shoujo en général
Qu'est-ce que tu veux que je te dise à part que je suis ravi que tu foutes le camp de mon topic?
Je t'interdis même de continuer de le lire, même si comme tous les types qui disent "je me suis arrêté là" pour jouer aux cowboys, on sait tous que tu l'as lu jusqu'au bout et que t'es allé chercher la petite bête (d'autant plus que tu ne sembles pas avoir compris ce que je disais, mais vu ton attitude, je chercherais même pas à m'expliciter) au milieu de la foule de renseignements et d'analyses que je me suis efforcé de chercher et de rendre cohérent pour comprendre (à titre purement subjectif, c'est pour ça que je lance un discussion et non pas une fiche encyclopédique) les origines et les engrenages de ce phénomène qui me fascine qu'est "le shonen manga".
Cela dit comme je suis de bonne foi, je te donne l'occasion de nous expliquer pourquoi des produits de femmes, faits par des femmes pour des femmes (dont intégralement féminins) que sont les shojos mangas vendent 10 à 100 fois moins que les shonen mangas. Même si ça change rien au fait que je te souhaites d'aller royalement de te faire ***, et que je suis lassé et vexé que tu viennes pourrir mon topic
Ben merde, on sait à quoi t'as passé ton dimanche
Bon, camarades, votre shonen favori, lequel et pourquoi?
J'aurais tendance à hésiter entre FMA premier du nom et hxh 99 (j'ai le '11 en PTW en attendant qu'il soit fini).
Justification: difficile à dire, simplement que j'apprécie le fait qu'ils ne cherchent pas à tirer en longueur (cf. big three) la relative absence de combats en faveur du plot et la qualité des arcs et de l'intrigue en général.
non mais le pire c'est que justement ce que tu dis se vérifie par le contenu de ce shoujo manga, on est très souvent dans un monde similaire au notre et ça traite de relations, de machinations, de conflits, de jalousie etc etc
c'est pas un hasard c'est juste que les marketeux ont compris cette divergence d'intérêt chez les deux sexes
On m'aurait posé la question plus tôt, j'aurais surement répondu Eureka Seven. Mais d'après ce que j'ai compris ce n'est pas vraiment ça un shonen, bien que le public visé soit plus ou moins le même.
Alors niveau baston, surement sans surprise, je pense que mon préféré est Hajime no Ippo. En grande partie à cause de son héros qui ne paye pas de mine comme ça mais qui se donne à 120% pour éclater ses adversaires, pour les musiques vachement entraînante, pour la classe qu'a chacun des personnages et pour cette sensation bizarre que tu as à chaque combats quand tu te dis "mais comment il va s'en sortir.
Dans une autre catégorie, j'adore Hikaru no Go. Là aussi pour ses personnages et pour le côté suspens qui ressort de chaque parties.
Les shojos (donc destinés à des adolescentes) traitent de sujets beaucoup plus graves que les shonens, sont très violents, et par leur force de vente, on voit que c'est destiné à la minorité de la gent féminine qui n'arrive pas à s'intégrer ou qui se pose des questions, alors que la majorité des filles s'intègrent beaucoup mieux et sont beaucoup plus à l'aise DANS le monde.
Les shonens sont lus par tous les garçons (force de vente) parce qu'ils ne VEULENT pas s'intégrer dans le monde, ils n'acceptent pas sa médiocrité, ses rapports de force, ses machinations, son aspect trivial, ils rêvent tous d'aventure, d'autre chose, d'exploration, d'excitation permanente, de liens forts sans bullshit, où les rapports de force ne sont pas des rapports psychologiques de manipulation, d'arrivisme et de copinage, etc.
Ça correspond strictement à la réalité, c'est validé par à peu près tous ceux qui ont pensé dans l'histoire, et même si notre époque aime se mettre des oeillères sur les différences fondamentales qui existent entre les filles et les garçons, elles existent toujours.
On a encore le droit d'avoir une opinion qui en plus nous semble correspondre et expliquer assez sérieusement la réalité sans se faire traiter de troll à tout bout de champ?
http://www.youtube.com/watch?v=rHpiRaYZd_0
J'arrête cette discussion, c'est pas le but de mon topic (quoique)
J'espere quand même que tous les lecteurs et visionneurs de Shonen ne sont pas des frustrés qui veulent pas accepter le monde tel qu'il est
Très intéressant d'avoir un avis aussi développé et approfondi.
J'ai moi aussi commencé par des shonens mais j'ai pas eu le temps de développer mon syndrome de Stockholm. En fait j'en ai été rapidement dégouté à cause de ce que je lisais déjà avant, pas en manga.
Tout ce qui se base sur l'amitié, la confiance, tout ça, ces valeurs, au delà de ne pas aimer, je n'ai jamais compris, c'est cette culture que je n'ai pas et qui me manque certainement pour apprécier un shonen. Néanmoins je n'ai pas rechigné devant Soul Eater, FMA ou HxH mais je trouvais ces thèmes moins présents et plus distillés, mieux amené que : "j'ai des amis je gagne 10 niveaux, un bonus d'xp et te torche le cul".
Par rapport à ça j'ai développé limite quelque chose de maladif contre tout ce qui se porte sur des thèmes, à mon sens, trop bateau. Pourtant j'ai regardé un peu de Naruto, je me souviens avoir bien kiffé les 60 premiers épisodes de Bleach malgré tout. Comme tu le dis, c'est bien pensé et rodé comme machin, y'a un rythme et une idée d'évolution qui te pousse à continuer pour te dire : "jusqu'où peut-il aller ?". Mais j'ai jeté ça, j'y arrive plus, ça ne m'intéresse plus, des animés de baston ça me lasse en fait depuis un certain temps. Après ces dernières phrases ne regardent que moi.
Mais bon c'est pas pour autant que je m'agenouille devant les trucs qui se disent "matures" non plus. Certes y'a un peu plus de stress à se dire "est-ce qu'il va vivre ?" quand le héros de shonen aura craché 10 litres de sang, 5 jambes pétés et un saignement de nez parce que son ennemie se fout à poil, mais parfois c'est juste trop poussé à se dire : "on se démarque de ça et on fait du d4rk les mecs !".
'Fin je vais pas m'étaler, il est tard et j'ai du raconter de la merde quelque part mais bon j'ai exprimé ce qui me semble être mon point de vue. Sans être bon, c'est bien rodé et fait pour accrocher mais trop c'est trop ^^
Ton syndrome de Stockholm ? Tu veux pas plutôt dire syndrome de Stendhal ? mais même là c'est pas non plus cohérent
En tout cas nice topic, j'ai appris des trucs
Pour mes shonens préférés je dirais Kenshin, c'est mon tout premier manga Par contre la série TV est moyenne :/
Et TTGL, fck ça doit être le seul anime qui a sensiblement accéléré ma fréquence cardiaque
Cette intensité qui croit exponentiellement à chaque épisode, et ce charisme pour les personnages principales ... c'est juste magique. Il réunit à la perfection toutes les caractéristiques du genre je pense.
WHO THE HELL DO YOU THINK WE ARE ?!
Non non, je connais trop de personnes autour de moi qui disent que de toute façon y'a pas mieux que tel ou tel animé, j'ai l'impression de voir des prisonniers de ça qui ne peuvent s'ouvrir à rien d'autre car ils aiment leur "ravisseur". C'est une métaphore quoi (perchée)
"Putain je me suis cassé le cul a écrire ce message, si j'ai dit de la merde tant pis c'est mon avis"
C'est ton avis, argumenté, qu'on soit d'accord ou non je ne vois pas ce qui en ferait de la merde?
D'autant que j'me suis pas mal retrouvé dans tes §
dite pour vous c'est quoi le meilleur shonen ? mois c'est HxH je trouve que pour un shonen il est bien mature (trop d4rk ta vue ) puis j'aime bien les chara
"Alors que le shonen normal qui explose les ventes, c'est One Piece, Dragon Ball, Naruto, HxH, Yuyu, Bleach, Soul Eater, Blue Exorcist, etc. Et le point commun entre ces trucs, c'est que ça bouge, il n'y a pas de base fixe, de lieu de réunion, tout est constamment en mouvement, et les quelques éléments de décor qui reviennent (comme le bateau dans One Piece) ne en servent que pour les segments de transition (là où la majorité de l'action dans les animes mechas à la Gundam se déroule dans la base ou autour, mais celle-ci est mobile, c'est donc assez ambigu), alors que dans le shojo, t'as un décor fixe qui ancre l'histoire sur la durée."
C'est trèèèèès loin de se vérifier dans tous les cas, déja dans tes exemples y'a Naruto, Soul Eater et Blue Exorcist, alors autant Naruto c'était pour donner une enfance au héros proche de la notre malgré le fait que ce soit des ninjas et tout ( et c'est une idée géniale, c'est l'une des raisons qui rend l'univers de Naruto si attachant ), autant Soul Eater et Blue Exorcist, tout est centralisé autour de l'école et Naruto a peut être crée à son insu un cancer du shounen.
( J'ai pas osé troller sur Bleach mais on doit bien passer 20 tomes coincé à Fake Karakura )
De plus tu te base que sur le shounen d'aventure, mais t'as aussi les shounens sportifs, les shounen romantiques, les comédies shounen.. Tu prends Slam Dunk , 5ème meilleur vente de tous les temps de manga au Japon ( et qui a bien d'autre palmarès, il y a encore 2 ans, il détenait encore le record du tome unique le plus vendu au Japon et le ratio tome/vente le plus elevé de l'histoire du manga, mais fallait bien que le rouleau compresseur One Piece finisse par l'emporter, vous remarquerez quand même qu'il lui aura fallu plus de 60 tomes avant d'arriver à la. J'en profite pour préciser que les chiffres que Wind a donné dans le premier post, c'est pas dans le monde, mais au Japon. fin de la parenthèse culture shounen ) passe 90% de temps dans les gymnases de basket. Ca empêche pas à la série de faire rêver malgré de fortes rattaches à la réalité.
Y'a que le shounen d'aventure qui appelle à l'évasion totale, sinon un shounen a toujours un rapport avec la réalité et apprennent a faire de notre mieux dans la vraie vie avec des valeurs certes qui existent de moins en moins dans notre monde car jugées trop niaise ( un jour les gens comprendront que le véritable niais c'est s'enfermer dans la d4rkitude parce qu'on est tous ecorchés vifs tavu ), mais justement le but du shounen est d'essayer de faire survivre ces valeurs, pas appeller a renier le monde parce qu'il n'a pas les mêmes valeurs que celui du shounen, ça c'est le discours du blasé qui a grandi avec des shounens et qui se rend compte que le monde n'est pas aussi beau.
"Naruto c'était pour donner une enfance au héros proche de la notre"
Toi aussi t'es né avec neuf queues?
"De plus tu te base que sur le shounen d'aventure, mais t'as aussi les shounens sportifs, les shounen romantiques, les comédies shounen."
Mouais, mais faudrait faire de la stat, je suis prêt à parier que les shonens surnaturels sont beaucoup plus nombreux que les shonens sportifs et ensemble vendent beaucoup mieux, et le fait que Ao no Exorcist commence dans le monde réel montre justement encore plus ce désir de s'évader vers un lieu imaginaire et magique, puisque c'est ce que fait le héros, là où dans One Piece il y est déjà
(Et entre nous, quand tu mates les jeux olympiques et que tu regardes à quoi ressemblent les cours de gym au Japon, les mangas sportifs comme Hajime no Ippo sont clairement à placer dans la catégorie science-fiction pour eux )
"( un jour les gens comprendront que le véritable niais c'est s'enfermer dans la d4rkitude parce qu'on est tous ecorchés vifs tavu )
En réalité, les valeurs morales, tout le monde les connait, elles sont immuables, et tout le monde sait exactement ce qu'il est moral de faire dans telle ou telle situation. Ce qui est pertinent dans la narration du shonen, c'est d'abord leur consécration au point de ne même pas hésiter à suivre la voie juste, et ensuite le récit de toutes les difficultés que le fait de suivre la voie juste engendre (il est évidemment beaucoup plus difficile et contraignant de faire le bien que le mal), pour comprendre que ça vaut quand même le coup.