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Sujet : Laurenthread

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laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 20:35:55

2. Nicolas Machiavel
2.1. Concepts
Machiavel (1469-1527) définissait la politique par l’exercice du dirigeant : il concentre toutes les notions d’un État vers l’objectif de combler les intérêts de ce dernier balayant ainsi les nécessités de la majorité et du peuple, pour servir en premier lieu ses propres avantages. Conséquemment, la conquête et la conservation du pouvoir sont une « fin qui justifie les moyens » . Cet auteur use un dialecte de trois termes qui constituent les trois composantes reliées aux événements. Nous omettrons de définir la necessità pour nous tenir à la fortuna et à la virtù. Selon Rochet :
La fortuna peut être représentée comme un processus de destruction destructive, tandis que la virtù est un processus de construction créatrice ; de la confrontation des deux résulte le processus de destruction créatrice, qui est le moment machiavélien.
Plus simplement, « La fortuna est une force non humaine, la chance, bonne ou mauvaise, qui intervient dans les affaires humaines » , alors que la virtù établit la force qui est capable d'imposer sa loi envers et contre les circonstances. La necessita et la fortuna nous échappent, alors que la virtù peut se contrôler. Un autre concept, celui du bouc émissaire, relié à la manipulation des responsabilités, peut s’expliquer de la sorte : faire administrer les tâches écrasantes à autrui, et de se donner les tâches qui confère du prestige à soi-même.

2.1 Interprétation du conflit étudiant selon les principes de Machiavel
Étant donné que Machiavel dicte ses principes autour du dirigeant, l’interprétation des événements se concentrera sur les décisions du gouvernement, et tout spécialement, sur le premier ministre et chef du gouvernement : Jean Charest. De cet angle de vue, nous serons peut-être en mesure de comprendre les choix pris suite à la décision de hausser les frais de scolarité.
Parmi les ouvrages de Machiavel, le plus célèbre, Le Prince, constitue l’œuvre que nous avons le plus consultée pour interpréter les événements. De ses publications ressorts des principes importants, dont un de ceux-là est d’accepter le conflit puisqu’il est impossible de plaire à tous. Jean Charest l'a maintes fois répété lors du printemps québécois: « Être premier ministre du Québec ce n’est pas un concours de popularité, [...] surtout quand le Québec vit une période de turbulence. C’est être capable de prendre des décisions qui sont souvent difficiles [...] quel que soit les pressions . » De ce discours ressort l’idée de s’imposer malgré les courants opposés, ce qui s’associe très bien au concept de virtù de Machiavel. Certains individus et groupes attendaient avec empressement qu’un conflit contre le gouvernement démarre pour exprimer leur mécontentement, qui pouvait frôler des comportements violents. Machiavel développe : « Certes, on ne peut empêcher de naître certaines haines, et des plus violentes, entre les grands citoyens d’un tel État ; mais faute de partisans qui les suivent, ils ne peuvent nuire à l’État . »
Le peuple, trompé souvent par de fausses apparences de bien, désire sa propre ruine; et, si ce qui est bien et ce qui est mal ne lui est pas inculqué par quelqu’un en qui il ait confiance, la république se trouve exposée aux plus grands dangers.
Selon Machiavel, il est fort possible que d’une manière paradoxale, les manifestants, sans le savoir, posassent des actions nuisibles à la société alors qu’ils étaient illusionnés de la faire progresser.
La hausse des frais de scolarité créa une division présentée sous de multiples débats, autant au sein de la communauté étudiante que dans la population québécoise. Ce morcellement profitait au gouvernement si l’on se tient à la maxime reprise par Machiavel : « diviser pour mieux régner ». En outre, cette doctrine s’appliquait d'une façon plus concrète, comme lors de tactiques policières visant la séparation d’un groupe de manifestants fort en nombre en de petits groupes isolés : « De braves et séditieux qu'ils étaient ensemble, ils devinrent, chacun en particulier, soumis par crainte et obéissants . » Un autre grand principe est celui de manipuler les responsabilités, qui peut se manifester par la disposition d'un bouc émissaire. Ainsi, on peut distinguer la ministre de l’Éducation comme celle qui, par l’entremise de sa démission, fût sacrifiée. D’un autre côté, les casseurs lors de manifestations remplissaient bien ce rôle de bouc émissaire, puisqu’ils légitimaient la présence de force de l’ordre et diminuaient l’opinion publique à l’égard de la cause estudiantine. Les manifestations déclarées illégales ont mené à un rapport de force entre les policiers et ceux qui manifestaient. Ce rapport de force est traité comme l’une des « deux manières de combattre les hommes : l’une est par la force, et l’autre par les lois » . Dès lors, la loi 78 constituait ce deuxième moyen.
Selon Machiavel, « il existe dans chaque gouvernement deux sources d'opposition, les intérêts du peuple et ceux des grands » . Plusieurs interprétations expliquent si la décision du gouvernement de hausser les frais de scolarité fut pour les intérêts du peuple ou pour ceux de l’élite. Effectivement, une tranche de population et certains médias définissaient l’attitude des étudiants « d’enfants rois », une définition qui peut se décrire ainsi : « la nature a créé l'homme tel qu'il peut désirer tout sans pouvoir tout obtenir; ainsi le désir étant toujours supérieur à la faculté d'acquérir » . La focalisation sur le grabuge et le vandalisme alternait la perception de la population, étant donné qu’elle réduisait l’importance des 99,9 % de manifestants pacifiques. Les médias ont d’une certaine façon appliqué un principe fort de Machiavel qui est la dissimulation, c’est-à-dire de jouer sur les perceptions, d’amplifier les actions qui légitime le gouvernement et de minimiser celles qui le discrédite, un concept expliqué par Machiavel : « les hommes seront toujours assez simples et assez pressés par les besoins présents pour que celui qui veut tromper trouve toujours des dupes . » En outre, « le vulgaire ne s’attache qu’à ce qui paraît et ne juge que par l’événement » . De ces citations, nous pouvons nous éloigner du point de vue des événements pour s’aligner sur un jugement de personne : « Chacun voit donc ce que vous paraissez être, mais très peu de personnes aperçoivent ce que vous êtes; et ce petit nombre ne sera jamais assez téméraire pour démentir le grand nombre . » De ce point de vue, Jean Charest et Line Beauchamp ont sans doute offert une image peu apprécié par leurs opposants, de sorte que si ces deux acteurs avaient de bonnes ou de mauvaises qualités, cela importe peu puisqu’en fin de compte, tout ce qui importe c’est qu’« il est nécessaire qu’il[s] paraisse[nt] les avoir » .
La crise étudiante créait des troubles de toutes sortes, dont certains citoyens en déploraient les effets. À ce sujet, Machiavel affirme :
Je prétends que ceux qui condamnent les troubles advenus entre les nobles et la plèbe blâment ce qui fut la cause première de la liberté de Rome : ils accordent plus d’importance aux rumeurs et aux cris que causaient de tels troubles qu’aux heureux effets que ceux-ci engendraient. Ils ne considèrent pas le fait que, dans tout État, il y a deux orientations différentes, celle du peuple et celle des grands, et que toutes les lois favorables à la liberté procèdent de leur opposition.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 20:36:20

Ainsi, l’opposition entre le peuple et le gouvernement causa sur le moment des troubles, mais se présente à long terme comme un bienfait. Néanmoins, le boycott étudiant dégénéra en une crise où la violence et le désordre fussent omniprésents en proportion de la quiétude habituelle au Québec. On peut émettre une analogie entre le peuple en colère selon Machiavel, et le feu des manifestants animés par une cause noble. Dans les deux cas, ils doivent :
Chercher deux choses [...] : l'une, d'éviter le châtiment de tout ce qui s'est fait ces derniers; l'autre, de pouvoir vivre plus libres et plus heureux que par le passé. Il faut, à mon avis, si nous voulons obtenir le pardon de nos anciennes erreurs, en commettre de nouvelles, redoubler les excès, [...] et multiplier le nombre de nos complices. Lorsque les coupables sont trop nombreux, on ne punit personne .
En regardant comment le conflit s’est envenimé, avec une résistance grandissante, manifestement cette notion fût pratiquée. Le gouvernement voulait imposer des conditions pour diverses raisons (retour en classe, rétablir l’ordre), et a donc édicté la loi spéciale. Celle-ci empêchait la capacité d’action du peuple en révolte. Cette décision peut se refléter de façon analogique avec une réflexion de Machiavel :
Lorsque dans une république on voit s'élever un principe destructeur qui prend assez d'accroissement pour en être effrayant, [...] il est infiniment plus simple de temporiser avec le mal que de chercher à l'extirper; car tout ce qu'on tente pour l'étouffer redouble souvent ses forces et fait accélérer la violence qu'on en redoutait.
Nous pouvons mettre cette citation en relation avec à la loi spéciale, cette dernière pouvant s’interprétée comme étant vicieuse et s’associant avec l’idée de « chercher à extirper le mal ». De cet angle de vue, le gouvernement aurait contrecarré au principe de Machiavel, expliquant les problèmes qui ont surgi par la suite.
Le gouvernement s’est écarté de certains fondements présentés par Machiavel, dont celui « de n’être ni méprisé, ni odieux, en rendant le peuple content de vous » . En effet, c’est par l’édiction de la loi spéciale que le gouvernement néglige le principe, si l’on se fit à la réaction négative de la population en général. En outre, Jean Charest a lancé une blague lors d’une conférence regroupant des élites : « À ceux qui frappaient à la porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi... dans le Nord, autant que possible . » Cela va à l’encontre d’un principe romain repris par Machiavel : « il était dangereux, [...] de témoigner du mépris à des hommes et de les flétrir par la honte, parce que rien n'est plus capable de les irriter et d'exciter leur indignation que ces injures, ces reproches . » On peut affirmer que les libéraux ont négligé les notions de gouvernance sur mesure, d’anticipation et d’adaptation. Or, ces trois principes entraient en contradiction avec un autre plutôt important auquel Jean Charest et son équipe a bien exécuté, celui de tenir fermement ces décisions : « Il doit [...] rendre tous ses arrêts irrévocables, à l’égard de ce qui arrive entre les particuliers, et acquérir la réputation de ne pouvoir changer de sentiment . » En ne démordant pas de son idée, qui se manifesta par des négociations tardives et ardues, le gouvernement a fait un pari risqué. Il croyait que sa virtù pouvait agir comme facteur déterminant : si les étudiants étaient rentrés en classe, le gouvernement aurait acquis de la réputation puisque « tout le monde convient que rien n’élève tant un Prince que lorsqu’il surmonte les difficultés et les obstacles qu’on lui oppose » . Néanmoins, le gouvernement aurait dû « anticiper l’arrivée de la mauvaise fortuna de manière à renforcer sa virtù . »
En conclusion, les concepts de Machiavel expliquent surtout la position du gouvernement. Ces notions s’appliquent bien pour décrire des actions concrètes, ce qui est tout le contraire pour Marx.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 20:36:54

3. Karl Marx
3.1. Concepts reliés à Karl Marx
Ce grand philosophe du 19e siècle possède son lexique propre qui détermine avec précision des concepts nouveaux pour son époque. Il définit l’infrastructure comme une combinaison de rapports dynamiques, dont la structure économique est la base. Ceux-ci conditionnent la superstructure, constituée de rapports sociaux et intellectuels, qui eux tissent les idéologies. Parmi les rapports de l’infrastructure, nous retrouvons le rapport de production qui constitue la relation entre les forces productives, c’est-à-dire – à l’exception des sociétés communistes — du pouvoir exercé par les dominants sur les dominés. Les dominés exploitent leur travail par un mode de production (aussi appelé forces productives) adapté à leur société. « À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de productions existants, [devenant ainsi des] entraves . » C’est à la suite d’un bouleversement économique que naît une révolution sociale. Bref, l’infrastructure doit se rompre, secouant par le fait même la superstructure, pour qu’elle puisse accoucher de nouveaux rapports de production mieux adaptée aux forces productives matérielles. Marx fait souvent référence au prolétariat, qu’il définit comme suit :
Dans la formation d’une classe qui porte des chaînes radicales, d’une classe de la société civile qui n’est pas une classe de la société civile; [...] d’une sphère qui possède un caractère universel du fait de ses souffrances universelles et qui ne revendique aucun droit particulier parce qu’elle n’est victime d’aucune injustice particulière, mais bien de l’injustice sans phrase; [...] une sphère enfin qui ne peut s’émanciper sans s’émanciper de toutes les autres sphères de la société et du coup les émanciper toutes; en un mot : qui est la perte totale de l’homme et ne peut donc se reconquérir elle-même que par la reconquête totale de l’homme. Cette dissolution de la société considérée comme un état particulier de la matière sociale, c’est le prolétariat.
Le concept de lutte, très présent dans le discours implicite et explicite des étudiants en grève, fait référence surtout aux luttes de classes et aux luttes politiques, les deux étant intimement liées.

3.2 Interprétation du conflit étudiant selon les principes de Marx
Nous pouvons faire un parallèle entre la lutte étudiante et la lutte du prolétariat selon la conceptualisation de Marx : « Les ouvriers commencent par former des coalitions contre les bourgeois; ils s’associent pour défendre leur salaire. [...] Par endroits, la lutte éclate en émeutes . » Pour être à mieux de comprendre tous les rapprochements que l’on peut faire entre les deux luttes, rien de mieux que de retranscrire la citation dans le contexte du conflit étudiant : Les étudiants commencent par former des associations étudiantes contre le néolibéralisme; ils s’associent pour défendre la hausse des frais de scolarité. Par endroits, la lutte éclate en émeutes. Ainsi, le boycott étudiant n'était pas seulement contre la hausse des frais de scolarité, mais fût une lutte débordant sur le néolibéralisme, sur les excès du capitalisme et sur « l’aristocratie financière » . Une lutte contre la société établie, discréditant ainsi la légitimité des actions et décisions de cette dernière, se concrétisant par l’infraction de lois et par un non-respect des institutions étatiques. Le refus de respecter les injonctions, de se conformer à la loi 72, de même que par la résistance face aux forces de l'ordre — représentants d'un gouvernement presque rendu illégitime pour certains — procurent des exemples d’éléments associés à une lutte politique. Les actes de violence isolée perpétrés par les manifestants sont justifiables puisque « leurs fins ne peuvent être atteintes que grâce au renversement par la violence de tout l’ordre passé » . Donc, les manifestations dépassaient le contexte de la hausse des frais de scolarité puisque selon Marx : « toute lutte de classes et une lutte politique » , et « il n'y a jamais de mouvement politique qui ne soit social en même temps » . De ce point de vue, la classe pauvre peut être mise en parallèle avec la situation souvent précaire des étudiants :
Depuis la fin des années 1990, près de un étudiant à temps plein sur deux occupe un emploi pendant l'année scolaire, comparativement à un sur quatre à la fin des années 1970. Parallèlement, le nombre d'heures de travail a augmenté, puis s'est stabilisé, atteignant une moyenne d'environ 16 heures par semaine au cours de la dernière décennie.
L'opposition des manifestants les plus radicaux jette une critique prononcée envers cette société capitaliste, que l’on peut qualifier d’infrastructure selon le lexique marxiste. Diverses raisons appuient leurs réprimandes. D’abord, ils considèrent le capitalisme obsolète. Il fut utile lors de la révolution industrielle, mais « de formes de développement des forces productives qu'ils étaient ces rapports en deviennent des entraves » . Ces forces productives (ou mode de production) sont celles du capitalisme. Le contexte environnemental actuel va à l’encontre d’une idéologie qui considère les ressources et la croissance illimitée. La croissance économique qui estime le « profit comme sa fin ultime » , doit présenter des réformes. En outre, les étudiants radicaux dénoncent le système économique, qui en plus d'envisager les problèmes environnementaux comme des externalités , accroissent les inégalités dans le monde. Ces débats sur les idéaux économiques importent puisque « ce sont les conditions économiques qui sont finalement déterminantes » , et que « l'exploitation d'une partie de la société par l'autre est un fait commun à tous les siècles passés » . L'éducation est considérée comme un enrichissement personnel et collectif, de sorte que sa marchandisation, ou le fait d'en restreindre l'accessibilité, pour des raisons économiques est en opposition à des valeurs plus humanistes ou égalitaires. Un objectif du néolibéralisme est la décentralisation de l'État, ce qui est en contradiction avec Marx qui prône de « centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante » . Ainsi, la tenue de programmes sociaux, d’entreprises publiques, de redistributions de la richesse et d’un gouvernement interventionniste, des modèles proposés par Marx et revendiqués par la plupart des « carrés rouges », sont des principes qui s’opposent à l’idée derrière la hausse des frais de scolarité. Les choix de réformes économiques dites néolibérales telles que l'amaigrissement de la structure étatique sont aisément acceptés par le gouvernement libéral parce que « les idées dominantes d'une époque [le capitalisme ou le néolibéralisme] n'ont toujours été que les idées de la classe dominante » .
Les liens prétendument serrés entre le premier ministre et l'homme le plus riche du Québec, Paul Desmarais, créèrent chez certains une perception de conflits d'intérêts. Ce lien étroit pouvait expliquer les allégations portant sur le rôle partisan de Power Corporation à l'endroit du gouvernement, manipulant ainsi l'opinion publique par l’entremise de leurs nombreux médias. Marx établit un lien entre les idées de la société et celle de la classe dominante :
La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose, du même coup, des moyens de la production intellectuelle. [...] Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants; [...] autrement dit, ce sont les idées de sa domination. [...] Il va de soi que ces individus dominent dans tous les sens et qu’ils ont une position dominante, entre autres comme êtres pensants, comme producteurs d’idées, qu’ils règlent la production et la distribution des pensées de leur époque.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 20:37:14

Tel que mentionné précédemment, plusieurs concepts de Karl Marx sont imbriqués dans le discours des étudiants. Les quelques segments du discours de Gabriel Nadeau-Dubois le 7 avril 2012 sont très révélateurs de ce lien étroit avec Marx :
Les gens qui veulent augmenter les frais de scolarité... c'est une élite gloutonne, une élite vulgaire, une élite corrompue. [...] Notre grève est déjà victorieuse parce qu'elle nous a permis de voir la route de la résistance. [...] Il est là le sens de notre grève, dans la durée, dans la poursuite demain de la résistance.
[...]Cinquante-quatre jours de luttes, cinquante-quatre jours de matraques, de gaz, de poivre. Moi, mes amis, mes camarades . [...]S’il y a une tradition québécoise à conserver, [...] c’est une tradition de luttes, de luttes syndicales, de luttes étudiantes, de luttes populaires.
Notre grève ce n’est pas un événement isolé. Notre grève c’est juste un pas, c’est juste une halte le long d’une route beaucoup plus longue. [...] Nous avons planté ce printemps les graines d’une révolte qui ne germera[sic] peut-être que dans plusieurs années.
À la lecture de cette dernière citation, nous pouvons clairement identifier un lien proche avec la pensée de Marx : « [...] ils ont mené une lutte ininterrompue, tantôt cachée, tantôt ouverte [...] . » Dès lors, la grève étudiante serait donc une « lutte ouverte » dans un contexte de « lutte ininterrompue », de sorte que la lutte n’est pas terminée. Le qualificatif d’utopiste fût maintes fois évoqué pour qualifier ce désir de révolutionner le système établi. Selon Marx, ce terme ne convient pas étant donné que « la théorie n’est jamais réalisée dans un peuple que dans la mesure où elle est la réalisation de ses besoins » . Néanmoins, leurs volontés étaient contrebalancées par des courants opposés parce que « les diverses volontés […] n'arrivent pas à ce qu'elles veulent, mais se fondent en une moyenne générale, en une résultante commune » . En effet, le parti libéral, défait aux élections, n'a su maintenir sa hausse des frais de scolarité. Du côté des étudiants les plus radicaux, l’annulation de la hausse (en attendant une décision lors du sommet sur l’éducation) par le gouvernement péquiste est encore bien loin de la gratuité scolaire. Pour d'autres, ce n'est pas une victoire complète puisque le gouvernement de Charest n'a jamais reculé étant donné que la fin du conflit est reliée à leur non-réélection dudit parti. Ainsi, nous pouvons affirmer qu’aucun des partis n'a réellement gagné, et « ce qui s'en dégage est quelque chose que personne n'a voulu » .
Pour conclure, les analogies entre le conflit des étudiants québécois en 2012 et les concepts de Karl Marx se présentent surtout à travers l’idéologie de leurs luttes respectives : les manifestants se sont beaucoup appuyés sur l’idéologie marxiste et ses afférents pour justifier leur cause.

4. Conclusion
Cette double interprétation donne deux angles de vue d’une problématique qui auraient pu en contenir beaucoup plus. D’ailleurs, quelqu’un qui se limiterait à ces deux perceptions aurait tendance à préférer la cause estudiantine puisque la conception marxiste associée aux idées des « carrés rouges » est beaucoup plus universelle, porteuse d’une cause humaniste et démocratique, alors que le mariage gouvernement-Machiavel se rattache à des idées moins appréciées, car plus égoïstes, totalitaires et antidémocratiques. Les actions concrètes de la crise s’harmonisent plus aisément avec les principes de Machiavel qu’avec ceux de Marx. Quant à ce dernier, toutes les notions tournant autour de l’économie sont des justificatifs de la mission des étudiants et des manifestants. « L’extraordinaire réveil d’une génération » , tels fût les mots de l’ancien premier ministre du Québec, Jacques Parizeau. Optimiste ou réaliste? Au final, l’interprétation que l’on fait d’une citation, ou d’un événement comme la crise étudiante de 2012 demeure un angle de vue original... parmi tant d’autres. Dès lors, la pluralité des visions étoffe la compréhension d’un sujet.

BIBLIOGRAPHIE
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bobsnow bobsnow
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 20:39:26

Mais sérieux tu sais que PERSONNE va lire ton fucking truc, right? Why even bother posting it?

Seskoi Seskoi
MP
Niveau 12
16 mai 2013 à 21:07:54

Il veut qu'on voit qu'il est à l'université et intelligent.
Ça se comprend, il s'est tellement fait envoyé chier ici qu'il essaie de réparer son ego.

bobsnow bobsnow
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 21:12:02

Il veut qu'on voit qu'il est à l'université et intelligent.

:d) Except, he's not. Il est fucking retardé et tout ce qu'il dit est fucking stupide.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 22:38:50

Non je poste simplement pour informer ceux qui chercherons sur le sujet à un moment donné. Internet is here 4ever

bobsnow bobsnow
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 22:39:33

Nope, je vais supprimer tous tes posts quand j'aurai de nouveau accès a la modération. ^^

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
16 mai 2013 à 22:43:53

Personne ne m'a écouter à la radio btw? :( , lol.

Snorlax Snorlax
MP
Niveau 10
16 mai 2013 à 22:45:04

non

Ce_Cher_Nemesis Ce_Cher_Nemesis
MP
Niveau 10
17 mai 2013 à 01:58:32

Désolé laurent mais y'avait Justin Bieber à musique plus, une autre fois peut-être.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
23 mai 2013 à 06:34:03

Comment enregistrer l'audio d'internet? Demain jeudi de 16h15 à 16h45 manquer pas ça! http://cfak883.usherbrooke.ca/en_direct.html

si une âme charitable veux enregistrer se serait bien

FrancoiseDavid FrancoiseDavid
MP
Niveau 10
23 mai 2013 à 06:34:40

Noooooooooooooooooooooooooooooooooooon.

laurenthou52 laurenthou52
MP
Niveau 9
24 mai 2013 à 04:55:51

Voilà pour ceux qui l'auraient manquer, l'audio sur l'instauration d'un réseau privé en parallèlement au réseau public de santé québécois :
http://fr.packupload.com/P96OGYSCL12

Le_Jf_troll Le_Jf_troll
MP
Niveau 10
24 mai 2013 à 22:05:06

J'ai écouté pis franchement, Laurent, tu m'as relativement impressioné.

UltrasMontreal UltrasMontreal
MP
Niveau 6
24 mai 2013 à 23:10:34

J'écoute.

Ce_Cher_Nemesis Ce_Cher_Nemesis
MP
Niveau 10
24 mai 2013 à 23:50:49

Pourtant t'es revenu au Québec VLQ.

UltrasMontreal UltrasMontreal
MP
Niveau 6
25 mai 2013 à 00:05:08

Yah mais j'ai pu de job donc pu rien à faire. :(

FrancoiseDavid FrancoiseDavid
MP
Niveau 10
25 mai 2013 à 00:06:19

Bienvenue dans le club.

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