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Sujet : [Fic] La naissance de l'aigle

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DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
06 mai 2012 à 15:36:31

ca devait bien arriver un jour :)

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
06 mai 2012 à 17:32:00

:up:

nico_023 nico_023
MP
Niveau 6
06 mai 2012 à 17:44:09

I like it :)

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
06 mai 2012 à 18:50:05

ok merci nico j'ai eu un com donc maintenant j'arrête de upper :noel:

_destroyers_ _destroyers_
MP
Niveau 10
06 mai 2012 à 19:32:00

Un com lui suffit au mec :noel:

Moi je râle même quand j'en ai :noel:

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
06 mai 2012 à 20:07:04

nan un com c'est tout pourri (même s'il est sympa :rouge: ) mais bon je vais pas upper pendant 107 ans :hap:

dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
06 mai 2012 à 21:40:19

:up:

:rire:

l'heure de la baston approche !!

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
07 mai 2012 à 11:56:47

tout à fait dark :)

  • se creuse la tête pour savoir quoi écrire* :noel:
dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
09 mai 2012 à 17:41:58

Ca me fait penser, un truc qui nous plait plutot chez Gabriel, c'est qu'il est pas toujours "un meurtre rapide et propre", comme nous quand on joue aux AC. Attendez, qui n'a jamais foncé dans le tas, tué tout ce qui bougait et fait un massacre, quite à perdre les 100% syncro? :banzai:

dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
10 mai 2012 à 22:35:49

:up:
'faudrait ptet penser à mettre la suite
:-d

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
10 mai 2012 à 22:55:04

la suite demain :ok:

Oui, Gabriel est spécial car il n'était pas pré-destiné a devenir assassin :oui: Il y aura plus de détails plus tard dans le récit :)

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
12 mai 2012 à 10:53:48

Chapitre 18 :banzai:

La nuit commençait à tomber et les trois individus s’étaient échangé peu de mots dans l’arrière boutique. L’anxiété qu’ils partageaient était à couper au couteau et tous regardaient dans le vide à la recherche d’une solution qui ne semblait pas exister. Pourtant, depuis que ce capitaine d’infanterie était venu poser des questions, rien ne s’était passé. Peut être Louis s’était il fait des idées ? C’était ce que se disait Gabriel qui finissait par avoir du mal à détacher son regard de Sylvia. Louis restait catégorique, ce soldat n’était pas dupe, et il fallait le prendre très au sérieux.
Le Soleil était très bas déjà, et ses derniers rayons ne parvenaient plus à éblouir qui que ce soit. Le forgeron rompit le silence, et disparu dans sa chambre tout en parlant. Il marchait d’un air décidé, tout comme ses paroles.

-Je crois savoir à qui j’ai eu affaire. Un sale type. Il s’est présenté à moi comme s’il était quelqu’un de banal, mais entre vous et moi, il n’y a pas 36 personnes au service direct du Roy !

-Et qu’est ce que ça peut bien changer ? J’ai bien réfléchi et…au final je finirai par le tuer dans le pire des cas.

- Détrompe-toi ! Détrompe-toi ! Ce type doit être très malin et très expérimenté ! Autrement dit, dès que tu prendras une décision, il sera déjà en train de t’attendre la ou il le voudra !

-Et qu’est ce que tu veux que je fasse alors ?! Ce n’est pas comme si je recevrai une balle en pleine tête dès que je passerai le palier de la porte !

-Qui sait ?

Un nouveau silence régnait. Sylvia n’avait rien écouté de cette conversation et tournait en rond dans un coin. Elle vit revenir Louis avec un engin en cuir étrangement équipé. Il le manipulait délicatement et s’affairait à graisser la partie métallique. L’objet en question était la deuxième lame secrète de Gabriel. La jeune femme le regardait faire en tâchant de s’attarder sur le moindre détail de ses gestes. Ils étaient saccadés et imprécis, et témoignaient d’un stress accru qu’il n’avait pas la minute d’avant. Sa main droite était parcourue par une longue cicatrice qui continuait de le faire souffrir, car il se la massait souvent. Cette homme avait du vivre de terribles tourments et les subissait encore. Sylvia prit à son tour la parole, et prenait garde au moindre de ses mots. Elle était assise sur une table poussiéreuse, tournant le dos à la lumière. Son ombre arrivait sur le forgeron, prenant possession de son corps et de son esprit.

-Vous semblez très au courant de l’entourage du Roi, ou du moins de ceux qui le servent...je crois que vous nous masquez une partie de la vérité…

Louis se retourna et d’un geste fit comprendre à Gabriel de tendre la main droite, ce qu’il fit de suite. Ses deux avant bras étaient maintenant protégés par deux cuirasses de fer, mais la seconde comportait quelque chose de beaucoup plus rare qu’une lame. Louis esquiva les dire de la jeune femme en expliquant hâtivement ce qu’il venait de sortir de sous son lit. Il parlait en bégayant et se reprenait souvent.

-Voila ! Avec ça, tu auras peut être une chance de l’abattre ! Ce sera…comme un duel à mort avec ce type, une sorte de chasse qui ne prendra fin qu’avec la disparition de l’un de vous deux…et je…je…je préfère te le dire tout de suite ! De suite ! Il n’envisage pas un instant la défaite !

-…tu comptes m’expliquer ce que tu viens de trafiquer ou continuer à m’encourager comme tu sais si bien le faire ?

-J’avais déjà pensé à te donner une plus grande puissance de feu avant même que tu ne m’en parles, et figures toi que j’y avais déjà trouvé la solution ! Tu te souviens de ta deuxième protection au poignet que tu m’avais confiée à réparer ? Et bien figure toi que j’y ai amélioré l’arme à feu ! Elle était déjà ingénieuse à la base, mais le mécanisme très archaïque !

Il se saisit du bras de Gabriel et le tendit vers le mur.

-Tu tires sur cette gâchette, et à chaque mouvement du poignet vers le haut, un coup part ! Elle est sans rechargement. Tu pourras tirer les six coups à la suite cette fois ci ! J’ai compartimenté la poudre dans un système de barillet de mon invention. Les chambres dans lesquelles la poudre est disposée sont rotatives et se fixent dans l’alignement du canon à chaque tir. Je n’en suis pas peu fier.

Les deux jeunes gens se regardèrent un instant, Gabriel avec des yeux interrogateurs. Sylvia lui répondit, un peu énervée.

-Quoi ? Moi non plus je n’ai rien compris, alors ne me regarde pas comme ça !

Gabriel retendit le bras, tira sur la gâchette puis se concentra un moment. Il bouscula vivement son poignet vers le haut et un coup partit. Il répéta l’opération plusieurs fois et les six coups partirent en détonations impressionnantes dans la petite pièce ou ils se trouvaient. A la suite de ça Gabriel abaissa le bras, fixant le mur orné d’impacts de balles dispersés.

-C’est pas mal fait mais ça manque de précision…

-J’ai seulement amélioré ta puissance de feu comme tu m’as demandé, avec ça à tes cotés, non seulement tu pourras faire des ravages en cas d’urgence, mais en plus tu en surprendras plus d’un !

La nuit était tombée et l’Assassin comptait en profiter pour tenter de rallier le maximum de ses comparses dispersés dans la capitale. Il ne voyait pas d’autres moyens pour pénétrer dans le château de Versailles que d’être grandement aidé, voir de passer en force. Mais un assaut direct s’avérait être du suicide, et il devait en débattre avec le reste de la confrérie. Sylvia était parvenu a le convaincre qu’il était la clé de voute des Assassins du 18e siècle, celui qu’ils attendaient tous depuis 300 ans. Malheureusement, elle n’en avait pas la preuve, et le laissa partir dans la nuit noire d’un regard aussi obscur que le ciel. Persuadée que Giovanni, son frère qui venait de quitter ce monde, était en fait le véritable assassin légendaire, elle continuait de jouer son rôle de mentor.
Gabriel était un homme aux antipodes des principes des assassins. Elle regrettait de devoir se servir de lui. Elle regrettait de jouer autant avec le danger alors qu’elle aurait simplement pu abandonner et retourner à Rome. Si Gabriel mourrait, il emportait avec lui tous les espoirs qu’il venait de susciter. S’il échouait, Sylvia devra en subir les conséquences. Mais son frère ne pouvait être mort en vain. Elle devait parvenir à ses fins.

-J’espère qu’il sait ce qu’il fait.

Louis venait de la rejoindre dans la salle à manger, une tasse de thé à la main. Elle s’en saisit et la porta à ses lèvres, fixant le feu de bois qui faisait refléter ses flammes dans la pupille bleue de la jeune femme. Poussait-elle Gabriel jusqu’aux enfers d’un combat sans fin ?

-Je l’espère moi aussi.

Pendant ce temps, Gabriel s’était revêtit de sa cuirasse et de son manteau si lourd qui lui conférait une allure mystérieuse et très enviable. Après plusieurs coups d’œil furtifs dans chaque rue, qu’il trouva déserte, il monta sur les toits, puis commença à entamer une course contre lui-même, passant de maison en maisons, d’hôtels en casernes, de tuiles en tuiles. La nuit était très silencieuse et très chaude. Cette ambiance lui rappela celle de la prise de la Bastille à laquelle il avait faillit assister. Il se souvenait surtout de la mauvaise rencontre qu’il avait fait ensuite, le laissant au seuil de la mort. Il se stoppa alors, persuadé de courir une nouvelle fois au danger. Ses yeux cherchaient partout une trace d’un éventuel tireur. La crainte de ce capitaine grandissait chaque minute qui passait depuis qu’il en avait entendu parler. Cette menace l’empêchait d’agir à sa guise, lui occupant l’esprit.

C’est alors qu’un affreux mal de tête s’empara de lui, l’obligeant à se mettre à genoux. Il ne parvenait plus à se contrôler, et parvenait à peine à se retenir de hurler. Il porta ses mains à son crane et ferma les yeux de toutes ses forces. Ses dents serrées crissaient sous cette douleur si soudaine et inexplicable. Cela dura de longues secondes qui étaient en réalité une éternité.
Soudain, tout s’arrêta. Il ne sentait plus rien à présent et la quiétude revint comme si de rien n’était. Il en était essoufflé et l’envie de vomir le tétanisait. Il se releva, tremblant. Ce fut avec stupéfaction qu’il constata que sa vue avait changé. Il voyait clair dans la nuit, et les couleurs étaient filtrées dans un bleu agréable et rassurant. Toutes les issues pour s’échapper brillaient comme si un ange lui-même indiquait le chemin. Gabriel se pencha pour regarder la rue ou encore quelques passants marchaient malgré l’heure tardive. Tous brillaient d’un blanc immaculé. Cette vue l’enivrait et lui conférait une sensation de puissance qu’il n’avait jamais connu auparavant. Il s’amusa à grimper sur le toit le plus haut du quartier pour exploiter au mieux cette nouvelle faculté. Il s’assit alors et se mit à rire d’un rire étrange, à moitié forcé et incontrôlé à la fois.

-Assassin légendaire n’est ce pas ?! Ha ! Je crois que je ne m’y ferai jamais !

Il fronça les sourcils et tenta de maitriser un peu ses sens. Sa vue originale et peu utile lui revint enfin. Il recommença l’opération pour retrouver sa nouvelle vision. Tout redevenait clair. Certains passants lui apparaissaient plus brillants que les autres, et il se rendit compte qu’il s’agissait de ses alliés, assassins se mêlant à la foule. Il rigola encore et leva les yeux vers l’infinité de toits qui hérissaient la ville. Il connaissait cette vision, Sylvia lui en avait parlé sous forme de légende. Elle l’appelait « vision d’aigle », une sorte d’instinct développé à l’extrême, un 6e sens perdu depuis la nuit des temps, que seules quelques personnes à travers l’histoire de l’humanité ont pu connaitre. Ce mythe était donc vrai. Pris d’une certaine mélancolie en se rendant compte de cette chance si inespérée, il revint à sa vision normale pour mieux apprécier le Paris de son époque, plongé dans des lumières faibles mais magnifiques, ébruité dans un va et vient de sons si uniques qui font d’elle une ville si vivante.

Cependant un détail venait de lui sauter aux yeux. Les toits à sa droite venaient d’attirer son attention. Il y tourna la tête sans rien pouvoir y distinguer. Son premier réflexe fut de reprendre sa vision d’aigle nouvellement acquise. Une forme rouge était la, immobile, tapie dans l’ombre depuis toujours. Un coup de feu retentit, et Gabriel vit la balle s’encastrer dans les tuiles entre ses jambes. Des débris tombaient dans les rues. L'Assassin se releva en trombes pour fuir son meurtrier. La chasse était ouverte.

:banzai:

dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
12 mai 2012 à 18:46:38

waaazaa :-d
à quand l'AK?
super, le lien avec les légendes par la vision d'aigle :ok:

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
12 mai 2012 à 19:42:26

Merci dark :ok: j'ai pensé à la légende car à partir de mon récit, cela faisait près de 300 ans qu'il n'y avait pas eut d'assassin dignes de ce nom. Donc un truc aussi incroyable que la vision d'aigle peut finalement être oublié et se transformer en légende :-)

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
13 mai 2012 à 09:39:09

:up:

dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
14 mai 2012 à 20:12:50

:up:
à quand la suite ? :question:

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
14 mai 2012 à 20:23:46

Bah ya que toi qui me suit c'est dommage, j'attendais d'autres lecteurs en fait :pf:

Merci pour ton up :p) je mets la suite dans les deux jours qui viennent :)

dark_nejilong dark_nejilong
MP
Niveau 3
15 mai 2012 à 22:10:53

n'empeche que j'veux la suite, t'attendra les autres après :nah:

DEN2OO7 DEN2OO7
MP
Niveau 10
15 mai 2012 à 23:29:36

Chapitre 19 :banzai:

Gabriel fuyait de toits en toits dans la direction opposée au tireur. Après quelques coups d’œil furtifs en arrière, il se rendit vite compte que personne ne le suivait. Il s’arrêta, puis descendit du toit d’un bond dans la ruelle, atterrissant au milieu des passants ahuris. Les murmures que le jeune homme entendait à son passage confirmaient que la population le reconnaissait sans savoir comment réagir. L’homme en noir avait atterri lourdement, dans un vacarme impressionnant. Il s’était relevé en se reboutonnant, comme si de rien n’était. « Le fantôme » avançait, et tâchait de disparaitre. Il était très inquiet. A sa réflexion, ce tireur avait agit très bizarrement. Sachant qu’il n’était pas si loin que ça et qu’il avait tout le temps de tirer, il n’aurait jamais du le manquer.
L’assassin prenait les ruelles les plus étroites possibles, de sorte que tout éventuel poursuivant perdrait sa trace. Confiant, il continuait son chemin vers d’éventuels alliés, dans les quartiers pauvres ou sa popularité était la plus haute d’après les dizaines de journaux clandestins qui trainaient au sol dans toutes les rues, à moitié déchiquetés par le temps.
Après quelques dizaines de mètres ou seuls les échos de ses pas l’accompagnaient, son pied droit se retrouva alors coincé dans un nœud coulant qui se serra immédiatement sur sa cheville. En un instant, il se retrouva projeté en l’air, empêtré dans un filet aux cordes épaisses. A plusieurs mètres du sol, l’Assassin se balançait lamentablement, en boule dans son piège. Sous son tricorne, Gabriel grognait et se débattait. Après quelques minutes, il abandonna, épuisé. Personne n’était venu le récupérer. Il avait déjà trouvé un moyen de fuir, mais celui-ci le rebutait. Il hésitait, et cherchait encore une nouvelle solution. Ses yeux regardait partout, jusqu’à finalement voir l’inévitable. Une troupe de mercenaires arriva dans la ruelle ou l’homme était pris au piège, et commença à rire de sa situation.

-Regardez comme le fantôme fait moins le malin maintenant !

-Les gars regardez ! Ce truc n’est pas capable de passer à travers le filet ! Ne serait-il pas humain finalement ?

Tous rirent en même temps, d’un long rire gras et forcé. Gabriel ne les écoutait pas et était déjà passé aux choses sérieuses en entamant les cordes avec l’une de ses lames secrètes. Au fur et à mesure qu’il découpait, il regardait le sol lointain sur lequel il allait inévitablement s’écraser. Son cœur s’accélérait. Armés de mousquets, les brigands l’avaient à leur merci. La lame passait et repassait sur le même morceau de corde, frénétiquement. Sa lenteur désespérait son propriétaire qui voyait de plus en plus de monde s’attrouper autour de lui.

-Tu sais combien le Roy donne pour ta capture ? C’est le capitaine qui va être content ! Ha ! Je ne savais pas que ce vieux croulant était capable d’élaborer des plans aussi minutieux !

-Ouais…c’est un chasseur le bougre, il sait ce qui fait. On dirait que traquer le renard revient au même avec les hommes.

Un homme se détacha de la du reste de la troupe et se trouva juste en dessous de Gabriel. L’Assassin s’était arrêté de couper les cordes. Les deux hommes se regardaient avec insistance.

-Et il parle ce fameux « fantôme » ? Pas d’insultes, pas de sermons ? Je t’imaginais plus loquace.

-J’évite de fraterniser avec ceux qui veulent ma peau…

-Tu plaisantes, mais quand tu te balanceras au bout d’une corde, sache que tout ton attirail me reviendra…avec ta vie.

Gabriel lui sourit, sortit ses deux lames secrètes et trancha net le reste des cordes. Il chuta directement sur son interlocuteur, lui plantant ses lames dans la gorge. Le sang lui giclait au visage, tandis que sa victime mourrait dans des bruits d’étranglement et de surprise. Le tranchant des lames ne le tuait pas, mais il se noyait dans ses propres fluides qui pénétraient ses poumons aussi surement que l’eau perçant un barrage.
Le corps avait amortit la chute de l’Assassin qui se releva, encore plus menaçant qu’avant. Son visage, ses lames toujours sorties et son cuir étaient maculés de sang. La lumière de la Lune dévoilait au regard des autres son sourire baigné de rouge qui ne disparaissait pas.

-Vous savez…on peut régler ça autrement. Soit vous partez tout de suite et j’oublie ce petit malentendu, soit…j’ouvre une nouvelle boucherie.

Tous pointèrent leurs fusils sur l’homme en noir qui prit alors une grande inspiration.

-J’imagine que ça sera la boucherie…

Malgré des paroles aussi sûres, l'Assassin ne l'était pas pour autant de lui même. Un rictus trahit son inquiétude lorsque les balles de mousquets furent tirées toutes en même temps sur sa personne. Il n'avait pas réalisé que l'avis de recherche du Roy précisait "Mort ou vif". Les projectiles s'encastrèrent donc dans sa cuirasse, le faisant reculer d'un pas à cause de la violence du choc. La douleur était difficile à cacher, et certains tirs étaient parvenus à percer. Gabriel mis un genou à terre pour reprendre son souffle. La fumée des tirs s’échappait du bout des fusils vers le ciel dans un décalage poétique tandis que les détonations résonnaient à travers les différents quartiers de la ville. Quelques chiens aboyèrent au loin. Un filet de sang s'échappait de la bouche de l’homme en noir et tombait au sol d'un fin trait rouge qui ne s'arrêtait jamais.
Les autres, horrifiés de voir qu'il n'était toujours pas mort, commencèrent à recharger tout en reculant. Mais tandis que l'assassin se remettait debout, ces derniers paniquaient, et leurs gestes tremblants devenaient approximatifs. Gabriel se précipita sur le premier venu, s'empara de son mousquet et lui fracassa le crane avec la crosse. Le corps tombait à terre et les camarades de la victime remettaient en joue le danger qui les frappait. Les deux premiers à pointer leurs fusils furent fauchés par un couteau lancé entre leurs deux yeux. Gabriel s'apprêtait à continuer de tuer mais une balle s'encastra dans son épaulière gauche. Il se retourna vers le tireur qui lâcha son arme pour partir en courant, puis l'acheva d'une balle de son pistolet dissimulé sous sa manche. Le coup de feu, différent des autres, figèrent le reste des assaillants, qui dégainèrent leurs sabres, dagues et autres instruments tranchants.
L'Assassin ne pouvait plus jouer sur le temps de rechargement et recula face à cette douzaine d'adversaires qui prenaient de plus en plus confiance face à un homme seul. Après quelques pas dans la ruelle, lents et réguliers, il repointa son pistolet vers les assaillants qui s'arrêtèrent a leur tour. L'un d'eux continuait d’avancer, et marchait vers son ennemi d'un pas décidé, brandissant son sabre.

-Tu n'as pas eu le temps de recharger !

Gabriel lui tira droit dans le cœur, et l’homme s’effondra sur lui-même dans un bruit lamentable de sac de sable balancé du haut d’une fenêtre.

-Et alors ?

La troupe eu l’intention de se précipiter sur lui mais fut retenue par un nouveau leader qui se déclara, faute de mieux.

-Halte ! Halte ! Qui vous dit qu’il ne peut pas encore faire feu ?!

-Toi, t’as l’air moins stupide que les autres !

-Assez ! Ce seront tes derniers mots !!

Aveuglés par la haine et l’arrogance de l’Assassin, tous succombèrent au désir de venger leurs camarades et coururent vers leur gibier qui en abattit quatre de plus avant de dégainer son sabre et de se mettre en position de duel. Les autres s’arrêtèrent encore, hypnotisés par les moindres gestes de Gabriel qui menait le combat à sa guise. Il reculait et laissait venir les assaillants. Les regards se croisaient en silence tandis que la tension montait d’un cran. Les bottes crissaient sur le sol sale de la ruelle, et une tentative d’encerclement se préparait. A force de reculer, Gabriel arrivait sur une place déserte baignée dans la nuit.

-Vous n’envisagez pas sérieusement que j’attaquerai le premier ?...

Un homme se détacha du reste du groupe et pointa un pistolet sur l’assassin. Il n’hésita pas à tirer au centre, en plein plastron. Le gros calibre perça la cuirasse sans pour autant blesser gravement Gabriel. L’assassin recula d’un pas encore. Ses jambes tremblaient sous le choc. Il se saisit d’un couteau de lancer et le fit fuser à travers les airs pour abattre le tireur en plein cœur. C’est alors que l’Assassin mit un genou à terre, encore une fois. La pointe de son sabre était plantée dans le sol, et il s’en servait de canne pour ne pas chuter. La fatigue avait été négligée et il parvenait à peine à respirer. Rapidement, il retira son manteau et enleva les sangles qui le cernaient. Quelques armes tombèrent et il put enfin inspirer profondément. Toute cuirasse apparente, les impacts de balle étaient facilement discernables et très impressionnants de par leur nombre et leur taille. Le fer de ses plaques protectrices luisaient à la Lune et étaient rouge de son sang qui s’échappait des jointures. Les blessures superficielles devenaient trop nombreuses. De nouveau debout, Gabriel était encerclé.

-Je peux savoir au moins pourquoi on est obligés de se battre ?

-Au début c’était pour l’argent…mais maintenant c’est devenu une affaire personnelle !

-Ah oui je comprends, vous êtes vexés parce que je me suis défendu contre vos compagnons qui tentaient de me tuer c’est ça ?

-Tu emporteras tes traits d’esprit avec toi en enfer, démon !

La mêlée commença, mais même sans protection, l’assassin avait le dessus. Plus rapide, plus agile, plus malin et plus violent, il les tuait un à un à petit feu. Ici un coup de sabre pour trancher un mollet et immobiliser, la un coup de lame secrète pour surprendre et tuer à coup sur. Trois tombèrent dans les premières secondes. Les deux derniers, qui se battaient du mieux qu’ils le pouvaient, étaient aussi mal en point que Gabriel. Mais l’issue du combat ne faisait plus de doute. Le but était d’en finir et Gabriel lança encore un couteau qui se planta dans la gorge de l’assaillant à sa droite. Celui-ci, surpris, eut le stupide réflexe de retirer la lame. Un long jet de sang l’accompagna, libérant le contenu de sa carotide sur le pavé. En quelques secondes, il gisait sur le sol. Fatigué, Gabriel porta encore sa main à sa ceinture mais n’y trouva plus rien. Ses doigts gantés glissèrent dessus pendant une seconde de trop. Il n’avait plus de couteaux. Le dernier mercenaire s’était approché et lui planta sa baïonnette juste au dessus du cœur. Les deux hommes tombèrent tous les deux, la douleur était indescriptible. Gabriel n’arrivait plus à bouger et était tétanisé. Il n’arrivait même plus à parler. Aucun son ne sortait de sa bouche et ses jambes se pliaient et se dépliaient dans des gestes exprimant sa souffrance.

Il ne pouvait que voir celui qui était parvenu à le maitriser, fier de lui. Il retira la baïonnette de sa proie et se retourna. Un homme l’avait rejoint, plus âgé et mieux habillé. Ils n’appartenaient pas au même monde d’après leurs vêtements.

-Je vous félicite, vous venez d’attraper ce foutu « fantôme de Paris ». Nous ne sommes pas près de le revoir roder dans la ville.

-De plus, ça ne pouvait pas mieux tourner pour ma personne, capitaine. Comme convenu, je récupère les parts de mes collègues tombés !

L’homme était exténué et avait les mains sur les genoux. Il respirait fortement.

-…votre piège a fonctionné en plus, patron ! Mais cet animal s’en est échappé ! Il nous à tué un à un sur toute la ruelle ! C’est une fin heureuse que j’eusse enfin le dessus !

-Oui…en fait, je n’avais pas prévu que vous vous en sortiriez. Je suis assez…contrarié.

-Contrarié pour quoi ?

-Contrarié pour ça.

Sous les yeux de Gabriel, le capitaine dégaina son sabre et le planta dans le ventre de son employé, sur tout le long de la lame. Il la fit tourner sur elle-même quelques instants, puis laissa tomber le corps à ses pieds. L’homme au service du Roi se pencha sur Gabriel, sourire aux lèvres, et tapota sur la blessure de l’Assassin pour le réveiller un peu, car il commençait à perdre connaissance.

-Tout bien réfléchi, vous m’êtes plus utile vivant que mort…

:banzai:

content ? :hap:

Mortis_karal Mortis_karal
MP
Niveau 10
16 mai 2012 à 20:43:15

J'me suis rattrapé car j'arrête un peu d'être sur ce forum en ce moment ! J'adore toujours autant DEN ! Gaygay à toi et vivement la suite !

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