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Sujet : [Fic] Le cycliste de l'ombre

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Timmy75011 Timmy75011
MP
Niveau 6
28 juillet 2009 à 11:05:07

Toujours aussi bien et prenant, j'attends la suite avec impatience :bave: :bave: :bave

rcs55555 rcs55555
MP
Niveau 6
05 août 2009 à 00:26:00

C'est geniallllllllll encore :ange:

J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
05 août 2009 à 14:02:28

Ok, voila qui fait 8 lecteurs différents :ok:

Donc les 2 prochains chapitres demain à 20h

Merci à tous.

J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
06 août 2009 à 19:59:58

Voila les 2 chapitres suivants. Idem : 8 réactions différentes. Les 22 premiers chapitres sont écrits, et il y a moins de suspens et plus de découverte à partir du 20. Si ma fiction rame un peu, je suppose que c'est parce que certains lecteurs sont partis en vacances. Nous verrons quand il reviendrons :ok:

Chapitre 11 : Le calme avant la tempête

Il était 10h lorsque Raphaël sortit de l’appartement en direction du Q.G. Il rejoignit Nathan, et les 2 compères parlèrent à nouveau de la course, cette fois avec plus de recul. Nathan aborda cependant un point qui mit Raphaël mal à l’aise :
-C’était bien ton oncle qui était là après la course ? Raphaël resta silencieux un instant puis tenta de contourner la question :
-Euh…oui, Thomas était avec moi après la course, dit-il.
-Nan, ne joue pas à ça avec moi ! Je te parle de ton autre oncle, Adrien. C’était bien lui ?
Si Raphaël était si mal à l’aise, c’est qu’il craignait d’être jugé par les autres en tant que coureur, maintenant que son oncle avait les diplômes pour être manager. La Nouvelle avait d’ailleurs fait son chemin, si bien que le quartier et la ville le savaient. Puisqu’il était donc impossible d‘en faire abstraction, et que l’obtention des diplômes de l’aîné des frères était une bonne chose, Raphaël prit son courage à deux mains et s’expliqua d’une voix distincte :
-Oui, c’est mon oncle, mais il n’était pas là pour me pister, ni même pour pister quelque un d’autre ! Il était juste là pour me voir, moi son neveu, faire la course.
Il voulut arrêter la polémique qu’il avait délibérément lancée en adressant un regard noir à Nathan. Il sentit cependant que ce regard était peu convaincant.
-Qu’est-ce que tu en sais qu’il ne pistait personne d’autre ! Peut-être qu’il ne t’a rien dit, c’est tout.
Nathan venait de répliquer ce que Raphaël craignait, et avec tant de force qu’il ne dit plus rien jusqu’au Q.G de l’équipe, faisant le tri dans sa tête. Il était possible que l’oncle ne soit pas venu pour le voir, après tout Raphaël ne valait pas forcément le détour…Mais d’un autre côté la famille est sacrée.

Les pensées de l‘adolescent furent laissés à la porte d‘entrée du Q.G, lorsqu’il rejoignit l’équipe de l’avant-veille. Les 6 coureurs allèrent faire des exercices de récupération et passaient ensuite entre les mains d’un apprenti kiné, volontaire pour l’occasion. Cela n’angoissait pas plus les ados que ça d’être pris en charge par un amateur, ils étaient même contents de pouvoir aider un étudiant. De plus, le club n’en était pas à sa première action sur la base d’un partenariat donnant-donnant. Durant les 20 minutes où il était allongé, laissant ses jambes au kiné, le bambino repensait à la courte discussion qu’il avait eue avec son oncle Adrien. Il le revoyait le féliciter puis partir rapidement, prétextant qu’il avait autre chose à faire. Le jeune cycliste se demanda ce que son oncle avait à faire de si important pour le laisser. Peut-être que Nathan avait raison. Peut-être qu’il ne s’intéressait pas tant que cela à Raphaël. Peut-être qu’il était venu en mission dont le hasard avait fait qu’ils se rencontrent. L’ado en revenait toujours aux mêmes questions.

Le kiné venait de finir et le garçon brun sentait ses jambes légères comme si il marchait sur des nuages. Il était le 2ème à passer après Émilien. Les deux hommes allèrent attendre patiemment dans une salle que les 4 autres équipiers se fassent dorloter avant de les rejoindre. Une heure et demi plus tard, l’équipe de l’avant-veille était au complet, rejoint par les autres coureurs du club qui avaient entre 16 et 18 ans. Lorsque le coach entra dans la salle de briefing, le groupe d’une dizaine de coureurs s’assit et l’écouta :
-Je pense que vous êtes tous au courant de notre dernier résultat. Il prouve que nous devons encore travailler ! C’est pourquoi j’organise demain un entraînement contre la montre individuel puis par équipe. Vous pouvez être sûr que les sélectionnés pour cet entraînement particulier devront se donner à fond, c’est le calme avant la tempête.

Il annonça ensuite la liste des 9 coureurs retenues pour le contre la montre. Raphaël espérait être pris, au point de stresser et de remuer les jambes d’un mouvement qui amplifiait à mesure que le nombre de coureurs appelés augmentait. Enfin, son nom fut prononcé et le soulagement fut tel qu’il repartit avec le sourire. Il raccompagnait Nathan qui le félicitait, lui disant que ce serait une bonne occasion pour lui de se faire remarquer une fois de plus. En effet, le franco-italien se débrouillait bien dans la discipline. Il n’était pas un des plus impressionnants mais faisait de bonnes performances pour un simple équipier. Et lorsque le parcours du CLM était plat, cela lui rajoutait un atout : C’était un excellent rouleur, la dernière course l’avait démontrée.

Dans la soirée, il annonça la nouvelle à ses parents et alla se coucher tôt. Demain serait un jour où il souffrirait.

Chapitre 12 : L’observation

Le voyageur sortit de son hôtel, sans autres objets personnels que son téléphone portable. Muni de sa casquette, il appela un taxi, comme il l‘avait fait la veille, et donna au chauffeur une adresse où il n’avait jamais été. On lui avait juste glissé cette destination, lui disant que sa mission le mènerait là. Arrivé sur place, le chauffeur demanda poliment sa paye que l’homme régla hâtivement avant de sortir du véhicule. Il était là en observation, il n’avait que cela en tête. Il voyait à 50mètres de lui une avenue où des barrières interdisaient le passage aux véhicules, sauf sportifs. Parmi les convois qui passaient le barrage, il voyait celui qui l’intéressait, une camionnette blanche et jaune. Le véhicule était précédé de 2 voitures de course aux mêmes couleurs. Il décida de patienter sur le trottoir, devant l’accès restreint, préférant attendre que les convois se placent dans leurs stands. Au bout de 15 minutes, il jugea qu’il était temps de revoir une vieille connaissance. Il marcha dans la longue avenue, étonnement pleine de vie pour un dimanche matin. Il faisait relativement beau et l’homme profita de ce spectacle sportif dont il était un inconditionnel.

Après avoir passé les stands de 5 équipes, il vit au loin celle qui le concernait, cette équipe dans laquelle l’homme qu’il devait « traquer » était présent. Un léger sourire à cette pensée contrasta avec ses lunettes de soleil et sa casquette qui lui donnait un air sombre. Il s’avança d’un pas léger et pénétra dans le cercle que les voitures de l’équipe formaient. Il aperçut furtivement l’homme qu’il allait observer, celui pour qui il avait fait tout ce voyage. Il l’avait vu et était sûr qu’il n’avait pas fait attention à son arrivée, trop occupé à descendre son vélo d’une voiture. Le voyageur arriva au milieu du cercle quand sa vieille connaissance lui fit face. Les deux se regardèrent un moment, puis la connaissance lui demanda en Français qui il était. Un autre sourire se distingua sur les lèvres de l‘homme à la casquette, et il enleva brièvement ses lunettes de soleil avant de les remettre. Entre temps, sa vieille connaissance avait changée radicalement de visage, passant d’une expression impassible à un visage surpris, presque horrifié. Le voyageur lui parla en Allemand -sa connaissance étant germanophone, il le savait- et il engagea le dialogue :
-Un de tes hommes m’intéresse.
-Commences pas ton cinéma, épargnes moi tes phrases d’agent secret ! Tu viens de la part de qui d’abord ?
-Cela ne te regarde pas, je te conseille juste de coopérer.
Le voyageur sourit de ce qui se passait : Il obligeait complètement le vieille homme - ce vieille entraîneur à la réputation de « tête de mule » - à l’écouter et l’aider. Il n’avait jamais vu ce coach céder, mais le voyageur avait toutes les cartes en mains pour mettre fin à cette réputation. Il montra à sa connaissance une simple carte, et celui-ci lui adressa alors un regard avouant qu’il se rendait. Se rapprochant à quelques centimètres du voyageur, il lui souffla quelque chose :
-Soit discret s‘il te plait, et je coopère.
-Je viens observer un de tes gars, mais la course ne suffira pas. Organise un entraînement contre la montre individuel…
-Non mais tu n’es pas bien ! Tu crois que…
-Tais-toi et écoute moi, trancha le voyageur, tu masques cela comme tu veux, rajoute d’autres épreuves dans la même journée s‘il le faut, fais ce que tu veux ! Je veux le voir à l’œuvre dans trois jours maximum, après je pars.
-Qui veux-tu ?
L’homme sentait dans la voix de sa vieille connaissance un ton de vaincu. Il s’approcha doucement de l’oreille du coach et lui souffla en allemand :
- Le neveu du diplômé et du mécano. Ne me dis rien !
Il venait de s’éloigner de l’oreille du coach pour couper une nouvelle contre-attaque. Il savait pertinemment ce que le coach allait lui dire et l’imaginait déjà « Ce n’est pas parce que les oncles sont bons qu’il le sera ! ». Il n’avait que faire de cette remarque, il voulait tester le neveu, on l’avait envoyé pour cela, et il mènerait sa mission à bien.
-Je vais l’observer, reprit-il calmement, et on verra. Une dernière chose : ne lui dis rien sur moi, autrement tu feras tout foirer, compris ?
Le coach hocha légèrement la tête.

Le voyageur s’éloigna du stand et partit se masser dans la foule. Il prenait place parmi la foule de spectateur pour le podium d’avant course, celui destiné à présenter les coureurs. Durant l’attente de voir sa « proie », il repensa à la conversation qu’il avait eue. Le gamin avait-il remarqué quelque chose ? Le coach le trahirait-il ? Ses questions furent interrompues par l’arrivée de l’équipe qu’il attendait, et il aperçut le gamin face à la foule de spectateur. Celui-ci se tenait droit, avait le regard fermé, concentré. Si il ne connaissait pas son métier, l’homme à la casquette aurait pu croire qu’il était le leader de son équipe à la façon qu’il avait de se tenir. Le voyageur le regarda descendre du podium et se posa une seule question : Est-ce qu’il valait la peine que je me déplace ? Il se reprit alors, enleva cette question bête de sa tête et partit chercher une cachette.

Il s’était placé en bas du podium, derrière les enceintes du speaker et attendait les début de l‘épreuve. De sa cachette, il était invisible pour les autres et voyait les 600 mètres de ligne droite. Une bonne heure et demi plus tard, il vit son coureur débouler en premier lors du dernier tour. Il avait une allure bien à lui sur le vélo, et donnait tout ce qui lui restait. 600 mètres plus loin, l’homme fit la mou en voyant que son leader avait perdu, et vit que son gamin avait l’air dépité de cet échec en passant sur la ligne. Il ne bougeait plus sur son vélo, comme pétrifié. Le voyageur se dépêcha de sortir de sa planque et alla intercepter sa vieille connaissance avant que celui-ci n’aille retrouver ses gars dans le cercle. Le coach le vit et lui dit en Allemand :
-Dans 2 jours, à 10h pétante dans mon bureau. Ne sois pas vu !
Cela suffisait au voyageur qui rentra à son hôtel. Au soir, il appela son collègue et lui fit un rapport de la journée ainsi que du programme. Enfin il allait se coucher, se concentrant uniquement sur l’entraînement qui aurait lieu dans 2 jours.

JaM_2 JaM_2
MP
Niveau 10
06 août 2009 à 21:03:11

Vraiment bien continue ainsi :)
En fait c'est lui l'homme a la casquette que Raphael avait vu ?

J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
08 août 2009 à 13:09:24

Le voyageur, l'homme à la casquette et "l'ami" de Mr Bourgeois ne sont qu'une personne en effet :ok:

Merci de lire Jam :-)

rcs55555 rcs55555
MP
Niveau 6
09 août 2009 à 03:45:36

Toujours aussi bien t'es un artiste :)

Igor-60 Igor-60
MP
Niveau 10
09 août 2009 à 04:01:04

J'ai eu l'envis de lire et très bien Casper :bravo:

J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
10 août 2009 à 14:57:07

Merci à tous :coeur: Encore 5 réactions différentes :-(

rsca007 rsca007
MP
Niveau 10
24 août 2009 à 17:02:18

bravo :), j'aime toujours bien lire ce que tu ecris :)

lovkvist- lovkvist-
MP
Niveau 10
24 août 2009 à 17:06:26

Un vrai travail d'auteur :bravo:

-II-Asthael-II- -II-Asthael-II-
MP
Niveau 2
24 août 2009 à 17:18:46
-II-Asthael-II- -II-Asthael-II-
MP
Niveau 2
24 août 2009 à 17:30:16
J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
25 août 2009 à 14:20:45

Merci à tous. Ashtael c'est quoi ça ? :(

Encore 2 réactions et la suite.

rcs55555 rcs55555
MP
Niveau 6
01 septembre 2009 à 22:01:35

Stp ça fait longtemps que j'attends la suite met la stpppppppppppppppp

J-Casper80 J-Casper80
MP
Niveau 10
21 septembre 2009 à 15:16:22

Voila RCS :

Chapitre 13 : Le pré sentiment

Il était 7h lorsque Raphaël ouvrit les yeux. La main posée sur le réveil qu’il venait d’éteindre, il contempla l’horaire. L’affichage rouge le plongeait doucement dans ses pensées. De nature prévoyante, l’adolescent prit soin de planifier le programme de sa journée, et il ne se leva qu’une fois celui-ci établit.
Il rejoignit le reste de la famille dans le salon afin de déjeuner. Ce n’est qu’une fois assis qu’il remarqua la stupéfaction dans les regards qui lui faisaient face. Aucun des 3 membres ne bougeaient, leurs gestes étaient suspendus - comme arrêtés par le temps - et Raphaël était presque certain que son frère Flavio ne respirait plus. Ayant peur de faire un mauvais rêve, le jeune homme consulta une horloge accrochée au mur afin de s’assurer que le temps ne s’était pas stoppé. Voyant la trotteuse avancer, il tourna brusquement son regard et observa minutieusement dans quelle direction les visages étaient dirigés. Son action fut interrompue par la question de son frère :
-Pourquoi tu souris ?
L’électrochoc fut de taille pour Raphaël qui éclata de rire et se justifia :
-Aujourd’hui, il y a un contre la montre au programme de l’entraînement, et le coach m’a sélectionné.
Il vit le soulagement dans les yeux des autres. La perspective de sourire après son récent échec -si durement digéré- rendait apparemment toute la famille heureuse, et il y avait de quoi. C’était la spécialité de l’équipier, la discipline qu’il affectionnait le plus. Il mangea en vitesse, prit son casque de chrono -offert par ses parents lors du dernier noël- le mit dans son sac et partit. Sur le chemin, il tentait de se concentrer, songeant à l’effort qu’il devrait faire, au possible parcours choisit par son coach, et aux précédentes performances qu’il avait réalisés dans cette discipline. Raphaël aimait justement le côté individuel de ces courses. C’était le seul type d’épreuve où il était sûr d’être seul, où la performance dépendait entièrement de lui. Il chérissait ces courses plus que tout au monde et, sans être trop égoïste, il n’aimait pas donner des indices et des astuces à ses équipiers, car il pensait que l’observation faisait partie entière de l’épreuve.

Il arriva au Q.G. et rejoignit les autres coureurs sélectionnés. Il ne connaissait pas vraiment les coureurs présents, bien que tous fassent partie du même club. Il avait un pré sentiment, l’impression qu’il allait faire un bon entraînement. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait léger et débordant d’énergie. C’est avec le sourire qu’il rejoignit tout le monde en salle de briefing et, de là, le coach leur donna la démarche à suivre :
-Bien, vous allez vous équiper et on va démarrer par le contre la montre en équipe. 40kms à un rythme calme sur du plat, uniquement. Ensuite on fera une pause d’une heure pour manger un bout, puis vous ferez un contre la montre individuel dans l’ordre que je vais vous donner. La démarche à suivre est la suivante : Vous ferez 30 Kms en solo et je serais derrière vous pour vous corriger. A la fin de la journée, débriefing. Des questions ?
Il n’y en avait pas et les coureurs partirent au vestiaire se changer. Raphaël fut un des premiers à sortir. Il prit dans des cartons à la disposition de l’équipe quelques barres énergétiques. Après avoir vérifié que ses 2 gourdes étaient pleines, il enfourcha son vélo et sortit pour pédaler un peu. Après s’être échauffé en faisant le tour du quartier, il se joignit au groupe, s’accouda sur son guidon et écouta les ultimes consignes. C’était encore le coach qui les donnait, entouré par les coureurs, tous attentifs sur leurs vélos. A la fin, le groupe partit devant la voiture et simula un véritable départ en se plaçant les uns à côté des autres. 1 minute avant le départ, Raphaël s’était retournée, et avait aperçut une silhouette qui lui était familière prendre place sur le siège passager du véhicule conduit par l’entraîneur. Si discrète cette irruption soit elle, il ne faisait aucun doute que le coach était au courant, car il serra la main du passager.

Cela fut le deuxième électrochoc de la journée pour l’adolescent : C’était l’homme à la casquette qui venait de monter dans la voiture au côté de Mr. Bourgeois. Un tas de questions traversa l’esprit de Raphaël tandis qu’il entendit dans les oreillettes le compte à rebours, donné par le coach…

Chapitre 14 : La rencontre

Ce n’était pas possible…ce n’était pas possible…Raphaël ne cessait de se répéter ces mots tandis que le départ avait était donné. Il était installé sur son vélo depuis quelques secondes déjà, arborant une position plutôt esthétique de contre la montre. Son dos était gracieusement voûté, les muscles de ses épaules se contractaient à la moindre vibration que le vélo émettait. Si physiquement, on pouvait penser qu’il était concentré, son esprit était ailleurs. Il ne cessait de chercher à faire un lien, de trouver une solution logique. Il s’interrogeait et les même questions sur la présence de l’homme à la casquette lui revenaient en tête : Pourquoi est-il là ? Pour qui ? A-t-il tous planifié depuis le début ? Quel coureur observe-t-il ? Suis-je le seul à avoir remarqué sa présence ?
Il mit ses interrogations de côtés afin de prendre son relais, face au vent, se débattant sur la machine. Il avait fière allure, on lui répétait cela depuis qu’il pratiquait la discipline. La route était une longue ligne droite dans la campagne dont on voyait le faible relief au loin, coupé par le ciel. Il entendait le vent se casser dans les rayons des vélos, et il pouvait presque sentir l’odeur du camarade qui le suivait. Il aimait goûter cette sensation d’être devant, d’avoir une ligne de mir bien dégagée. L’ado entendit le coach qui parlait dans les oreillettes, lui demandant de laisser sa place. La voix de Mr. Louis Bourgeois l’avait de nouveau dirigé vers ses interrogations, implacablement. Raphaël profita cependant de sa descente en bout de groupe pour stagner et interroger un ami :
-Tu as vu le deuxième homme dans la voiture ?
-Quel homme, lui répondit son équipier, je n’ai vu personne !
La réponse avait frustrée Raphaël qui se mit en quête d’un autre informateur - du moins une personne qui satisferait davantage sa soif de réponse. Il aperçut Paolo, une connaissance, en dernière position. Raphaël se laissa décrocher de façon imprudente et due se mettre en danseuse pour reprendre de la vitesse. A la hauteur de Paolo, il le questionna directement, sans aucune courtoisie au préalable :
-Il y a un homme à la casquette dans la voiture, à côté du coach. Tu l’as remarqué ? Tu sais qui c’est ?
-Oui, je l’ai vu. Pendant un moment j’ai cru halluciner tellement il était monté discrètement ! Je suis heureux de ne pas avoir rêvé, dit Paolo en esquissant un sourire.
Une voix se fit entendre fortement dans l’oreille de Raphaël, et à voir le visage contrasté de Paolo, lui aussi l‘avait entendu.
-Eh ! Arrêtez de discuter vous deux. A vos postes, on n’est pas là pour rigoler !
Le coach n’avait pas loupé la distraction des 2 adolescents et il klaxonna ensuite pour insister lourdement. Raphaël était vexé de s’être fait remarqué, lui qui -d’habitude- est plutôt discret et travailleur. Il attendit de prendre un nouveau relais en tête, suivant celui de Paolo qui lui glissa en se laissant décrocher « ’Sais pas qui c’est, désolé ! ».

Le reste du contre la montre par équipe se passa bien. Raphaël ne vit pas l’homme à la casquette descendre de la voiture, mais il ne voyait plus personne dans la voiture suiveuse. Cela faisait plus d’une heure et demi qu’il était assit dans un fauteuil en salle de détente. Les autres coureurs parlaient entre eux plus loin, mais Raphaël leur tournait le dos. Il savait qu’il y avait quelque chose d’étrange, d’anormal. Il était assit en direction du véhicule et l’observait de haut, la salle de détente étant située au premier étage. Il ne s’était jamais autant satisfait des baies vitrées qui lui offraient une vue imprenable et empêchaient les regards intrusifs. Le véhicule était vide, le coach était parti avec une autre voiture pour le contre la montre individuel. Cependant, le véhicule stationné lui permettait de mieux raisonner à ces éternelles questions qui le préoccupés depuis le matin. Enfin il vit le coach revenir, précédé d’un coureur sur son vélo, essoufflé. Ce coureur -dont Raphaël ne connaissait pas l’identité- venait d’en terminer avec son parcours. Il vit le coach stopper son véhicule, taper dans le dos du coureur et entrer à l’intérieur du Q.G. C’était la 6ème fois que Mr. Bourgeois montait au premier étage, et il venait appeler le 6ème coureur qui devrait à son tour effectuer le circuit. Personne ne savait qui était le suivant, et Raphaël commença à se pencher sur la question lorsqu’il vit un homme monter dans la voiture que le coach n’avait pas fermé. L’ado se leva et comprit tout de suite : C’était l’homme à la casquette, et il allait observer le coureur qu’il souhaitait voir, cela paraissait évident ! Mais pourquoi un contre la montre s’il était présent à la course ? Émilien était le leader et pourtant il n’était pas là aujourd’hui…Quel leader allait-il superviser ? Ce nouveau lot de question fut interrompu par la voix du coach. Raphaël se retourna pour faire face à la porte d’entrée d’où l’entraîneur venait d’apparaître. Il regarda les lèvres de ce dernier bouger et prononcer ces mots, comme suspendue dans le temps :
-Raphaël, c’est ton tour.

L’adolescent avait à peine comprit ce qu’il se passait que le coach avait déjà tourné les talons, descendant l’escalier. Jetant un regard vers la voiture, Raphaël observa l’homme assit à l’intérieur du véhicule qui attendait patiemment, un calepin sur ses jambes. C’était maintenant qu’il allait savoir, qu’il devait savoir. Le déclic était là, malgré tout il ne savait pas pourquoi on voulait le tester sur un contre la montre. Il espérait presque que ce soit une erreur…

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