Un an plus tard. Le Paradis, Citadelle.

Tous les clients du bar avaient les yeux braqués sur les 2 hommes accoudés au bar de l’établissement et qui étaient en grande conversation.

En effet, John Shepard et Garrus Vakarian ne s’étaient pas revus depuis un an et avaient plein de choses à se raconter.

« Alors Shepard, ne vous avais-je pas dit que nous boirions ensemble un verre au paradis ? »

L’Humain gloussa à cette remarque. Garrus semblait toujours le même mais Shepard savait que quelque chose avait changé chez son ami. Les énormes responsabilités qu’il avait désormais au sein de « l’Entente Turienne » (qui avait remplacé la militariste hiérarchie) pesaient surement sur ses épaules.

Et puis cette manie du vouvoiement…

« Garrus. On a traversés l’enfer ensemble et survécus aux Moissonneurs et, désormais, c’est toi qui est au-dessus de moi du point de vue des responsabilités alors, s’il te plaît, tutoies-moi. »

« Ah oui euh pardon John, les vieilles habitudes me collent à la peau. » Répondit, pantois, le Turien.

« C’est mieux. Je ne pouvais plus accepter de marques de déférence de la part de celui qui a aidé le président Victus a démocratisé le régime turien. »

A ces mots, Garrus devînt soudain plus grave.

« Oh, c’est loin d’être fini. Les Réactionnaires, et ils sont nombreux, ainsi que ceux qui tout simplement n’aiment pas Victus pour on ne sait quelle raison, attendent le moindre faux pas de sa part pour l’abattre et détruire tout ce qu’il est en train de construire… »

« Tout ce que VOUS êtes en train de construire ensemble. » Intervînt Shepard

« Oui, je dois admettre que je lui ai été bien utile. 500 Réactionnaires ont encore bien moins de poids chez nous que 2 des plus grands héros militaires de l’histoire de notre espèce. Il fallait bien les voix du brillant général qui a dirigé notre peuple contre le pire ennemi qu’il eut jamais à affronter et de celui qui a combattu aux côtés du légendaire Shepard pour faire passer des réformes démocratiques aussi audacieuses. Oh, je ne dis pas que la démocratie et l’égalité n’existaient pas au fin fond de l’esprit de beaucoup des miens. Mais il fallait être au moins 2 des plus grands héros turiens pour effacer 15 000 ans de régime militaire.

Mais si je suis ici, ça n’est pour vanter mes mérites mais pour écouter mon meilleur ami. Alors, comment ça se passe sur Rannoch ? Les Quariens reconstruisent leurs villes tout en respectant la nature de leur planète comme ils l’ont toujours fait ? »

« Tout n’est pas si rose. Xen, bien qu’elle ne soit plus amirale, s’est faîtes élire au conclave à la tête du parti prônant la reconstruction de nouvelles IA. La majeure partie des Quariens sont indécis, comme d’habitude j’oserai dire, mais cette femme dispose d’une telle aura… Alors je suis sorti de ma retraite avec Tali et nous sommes plusieurs fois intervenus dans des conférences pour marquer notre opposition à la reconstruction des Geths et je crois que sans cela, Xen aurait obtenu la majorité nécessaire pour obtenir le droit d’effectuer des recherches.

Mais je la soupçonne d’en effectuer en secret avec son équipe qui lui est d’une fidélité sans faille… »

« Puisse le Créateur de tout chose être de votre côté car je ne souhaite pas non plus que les Quariens aient de nouveau une révolte de ses saloperies de synthétiques sur le dos ! Comme si la Galaxie n’avaient pas assez de soucis comme ça avec les attaques des pirates des systèmes Terminus, qui cherchent à étendre leur territoire en direction de l’espace citadellien, en profitant du fait que les Moissonneurs et Cerberus les ont relativement plus épargnés que les autres du fait de leur faiblesse militaire et de leur désorganisation, et avec le problème Butarien ! » Dit le Turien.

« Oui, les ordures qui dirigeaient l’Hégémonie et qui ont lâchement abandonnés leur peuple au début de l’invasion de l’Augure veulent maintenant reprendre le pouvoir sur Khar’Shan malgré le traité qu’ils avaient signés avec le défunt Conseil l’an dernier en échange d’une aide économique et d’une ambassade à la Citadelle. Heureusement, pour une fois, on peut dire que le Conseil fait bien son travail. L’envoie de l’armée galarienne (qui a subie peu de pertes lors de la guerre des Moissonneurs) sur la planète permet à Borso, l’âme de la Résistance aux Moissonneurs lors de l’occupation de Khar’Shan, de faire des anciens esclaves et personnes des basses castes des personnes ayant des droits et leur dignité. »

« Cependant, il doit quand même partager le pouvoir avec les anciens membres de l’élite les plus conciliants car ils sont les seuls aptes à gérer une société, le tout sous le regard inquisiteur des membres du comité de surveillance citadellien. Heureusement, Borso peut compter sur les anciens comptables esclaves comme lui, et qui ont donc reçus une éducation contrairement à la plupart des anciens malheureux opprimés, pour pouvoir construire un monde meilleur. »

Shepard était content de revoir son ami mais cette conversation le déprimait un peu.

« J’ai fait tout ça pour avoir une société au bord du gouffre et qui, à la moindre goutte d’eau, peut sombrer dans le chaos le plus complet. » Pensa-t-il.

Il décida de passer à un autre sujet.

Il lui fallait son once de bonheur.

« Alors Garrus, as-tu trouvé ta « Felta » ? » Dit Shepard avec un sourire malicieux.

« Oui John, j’ai moi aussi trouvé le bonheur. Elle s’appelle Comeen. C’est une civile. Il faut croire que j’ai fréquenté beaucoup trop de militaires au cours de ma vie et que ma véritable moitié n’était pas dans cette branche.

Elle est partie faire du shopping dans les nombreuses boutiques de la Citadelle qui ont rouverts. Je sais on est loin du cliché de la guerrière turienne mais les temps ont changés. » Dit Garrus tout en faisant un clin d’œil à Shepard.

« Tali aussi fait du Shopping avec Gaya, tu sais, son amie quarienne que nous avons rencontrés sur Terre juste après la destruction des Moissonneurs. La raison est simple. Les Quariens ont de moins en moins besoin de leurs combinaisons pour vivre or, en vêtements, ils n’ont que des guenilles. Ils leur faut donc des vêtements neufs et Tali s’est rendu dans une boutique qui a flairé le bon filon et qui propose des vêtements neufs et peu chers aux Quariens qui se rendent à la Citadelle, et ils sont de plus en plus nombreux.

« Justement, voilà ma compagne qui arrive. » Dit Garrus.