Sourier a la vie jeune pomme
Dites, j'ai envie d'écrire un texte HS, mais j'hésite entre deux sujets:
-Diane qui quitte Ryan pour rejoindre les rangs d'Atlas
-La cinématique du début de Bioshock 2 du point de vue d'Eleanor
Lequel vous interesserais plus?
la 2e, la 2e, la 2e!!!!
Je suis d'accord avec Majin--Train
M'okè... Je le ferais quand je me sentirais inspiré de chez inspiré
(au plus tard demain, même si vous savez ce que ça veut dire )
il me semble que j'ai manqué pas mal de truc ce weekend
sinon pour le HS je suis aussi pour la deuxieme options .
Moi je préfère la 3ème option si ça dérange personne
La vie rapturienne de Grace Holloway, tu veux dire?
Comme tu veux
J'ai envie de me lancer dans une fic sur Eleanor... Ca vous plairait?
(15 chapitres)
quel en serait le sujet?
De l'enfance d'Eleanor, sa vue avec Lamb, ses escapades interdites, sa rencontre avec Amie, sa mère qui se fait envoyer en prison, qu'elle aille vivre chez Grace Holloway, puis qu'elle se fasse enlever par Stanley puis vendre à un orphelinat, puis qu'elle se fasse acheter par Fontaine Futuristics pour devenir la première petite soeur (liée à Delta), sa vie pendant les 10 d'absences de son "père", le traitement que lui fait subir sa mère, son plan pour faire revenir Delta, etc etc
Ca vous plairait?
(désolé du double post)
une seule réponse possible de ma part
I
O U U I
O O U U I
O O U U I
O O U U I
O O U U I
O O U U I
O U I
dsl du double post mais se que j'ai ecris au dessus a rater logiquement sa aurait du faire un oui d'une grande ecriture mais sa a rater
Presque trois heures pour l'écrire, mais je suis content du résultat
Je pensais que mon ancienne vie dans le Missouri était une malédiction, et pourtant, je suis venue à Rapture…
Cette ville nous avait promis tant de choses… L’égalité, la liberté, liberté de la presse, liberté d’entreprendre, une liberté pour les artistes! Je pensais vraiment que le maître de la ville lui-même respecterait ces règles, c’est en cela que je me pensais dans mon droit de chanter ce que je voulais.
Je suis arrivée ici en 1947, peu avant Fontaine et Lamb. J’avais un peu d’argent, au début, du moins je le pensais, mais ce qui aurait pu me servir à survivre à St Louis n’est même pas la moitié d’un salaire, à Rapture. C’était là ma première déception… La première, mais certainement pas ma dernière
J’ai du m’installer sous les lignes de l’Atlantic Express, dans les anciennes maisons des chemineaux, partis d’ici après la construction, nous laissant, à nous, les pauvres, des logements. Et quels logements… Je ne sais même pas si une famille entière pourrait vivre dans un de ses studios, car oui, au Point de Chute, un logement est luxueux quand on y trouve deux pièces.
Pendant un temps, j’ai mendié aux appartements Mercure, et je me faisais cracher au visage, dans plusieurs sens du terme. J’ai du voler de l’argent et de la nourriture, comptant sur l’Arcadie pour me nourrir. Je ne pouvais pas rester ainsi, ce n’était pas la vie que je m’étais choisie en venant ici!
A la surface, mes parents et mes proches m’ont toujours dit que j’étais douée pour la chanson, et ils comptaient en partie sur moi pour rapporter de l’argent à la maison… Je me postais au milieu de la rue, avec une tasse sale, et je chantais, chantais encore et encore, toute la journée… Mes parents me prenaient dans leur bras quand je ramenais une dizaine de dollars, ils étaient fiers de moi. Je n’avais plus rien à perdre, ici, alors j’ai décidé de me remettre à chanter.
Je suis allée voir M. Cohen, à la Forteresse Folâtre. Je lui ai demandé si je pouvais avoir une place, même modeste, dans un de ses spectacles. J’étais venue avec quelques textes avec moi, pour lui montrer de quoi j’étais capable:
Once I lived the life of a millionaire,
spending my money, I didn't care
I carried my friends out for a good time,
buying bootleg liquor, champagne and wine
Then I began to fall so low,
I didn't have a friend, and no place to go
So if I ever get my hand on a dollar again,
I'm gonna hold on to it till them eagle's grin
Nobody knows you when you down and out
In my pocket not one penny,
and my friends I haven't any
But If I ever get on my feet again,
then I'll meet my long lost friend
It's mighty strange, without a doubt
Nobody knows you when you down and out
I mean when you down and out…
(Paroles de “Nobody Knows You When You’re Down And Out” par Bessie Smith: http://www.youtube.com/watch?v=6MzU8xM99Uo )
J’ai commence à chanter, et il m’a dis «d’aller voir ailleurs! Ce théâtre n’a pas besoin de tristesse, ni de chansons sur les désillusions et la misère, les gens viennent ici s’amuser!»… Si je ne pouvais pas chanter ici, je n’avais plus qu’à chanter devant un peuple aussi pauvre que moi.
J’ai invité des compagnons de misère chez moi, et j’ai chanté… Chez moi? Le studio «luxueux» au dessus du poste de soin, à l’étage, près du Dépôt du Roi.
J’ai chanté, chanté, comme pendant mon enfance, et presque chaque jour quelques personnes venaient me voir chanter… Il me payait un dollar et des pourboires. J’avais un peu honte de faire payer mes chants, mais qu’avais-je d’autre pour vivre? En 1956, après des années à amasser peu à peu un petit magot caché dans mon grand coffre mural, j’ai pu acheter une petite salle en sous-sol, au marché. Le marché, lui, offrait quelques conserves, de l’huile de moteur sur des étalages de bois complètement défoncé. Plus loin, on trouvait une place, avec deux grandes pompes trônant au milieu, et quelques distributeurs. Cet endroit que j’ai acheté, je l’ai refais moi-même. J’ai construit une scène avec quelques planches, que j’ai verni avec du carburant. Le résultat était déplorable, évidemment, mais pour moi, cet endroit ressemblais de plus à plus à un bar, et c’est ce que je voulais. Tout était là: un comptoir à l’entrée, des tables et des chaises autour d’une scène, un piano, et même une loge rien que pour moi!
Le Limbo venait d’ouvrir! Je pouvais désormais vivre décemment! J’ai fais imprimer des affiches par le libraire, M. Parson, et quelques jours plus tard, des portraits de moi étaient placardés partout dans Rapture! Ils venaient de toute la ville me voir, j’étais si heureuse… J’ai chanté contre Ryan, car c’est de sa faute si j’avais vécu dans cette misère! De plus en plus de gens venaient me voir, me laissant plus ou moins d’argent, j’allais enfin quitter cette misère!!
Un jour, un journaliste du Rapture Tribune est venu m’écouter chanter. Il a dit qu’il s’appelait Stanley Poole, et quelques jours plus tard, devinez quoi? Des hommes de Ryan sont venus et ont vandalisé mon appartement et arraché les affiches que j’avais eu tant de mal à mettre sur les murs de Rapture. Mais qu’étais devenu les grands principes de Ryan?! «Une cité où les artistes ne craindraient pas les foudres des censeurs», quelle blague!
J’ai entendu parler d’une psychiatre, le Docteur Sofia Lamb, qui aidait les habitants qui en avait assez. C’est dans sans hésitation que je suis allée la voir, et peu à peu, au fil des séances, nous sommes devenue amies. Est-ce que c’est parce que j’étais sa patiente, que je lui signais des chèques? Je ne savais pas, et je ne pensais pas qu’elle ait une si grande bonté d’âme.
Je devais désormais chanter dans MON bar des chansons patriotiques de Rapture! Les hommes de Ryan me l’ont vivement conseillé, pour ne pas dire menacé! «Rise, Rapture! Rise!» ou au moins ne plus rien chanter contre Ryan. J’étais devenue une martyre, et je devais me servir de cette image pour dénoncer Ryan. Sa cité va de plus en plus mal depuis que les scientifiques ont découvert l’Adam, cette chose pouvant modifier les gens. Evidemment, c’est Ryan Industries le magnat de ce «miracle». Les gens s’injectent de l’Adam, deviennent plus fort, plus intelligent, plus beau, mais en définitive, est-ce que ça change leur position sociale ou leur compte en banque? Non, c’était évident pour moi. Pour quelqu’un comme moi, l’Adam ne sert à rien, à part se ruiner pour une drogue, et se ruiner, je n’en avais surtout pas besoin, pas après tout ces efforts.
James était encore venu me voir, ce soir-là, comme très souvent. Je l’avais invité dans ma loge, et nous avons parlé. On a parlé de mes chansons, de la misère de Rapture, et que bientôt quelque chose allait se passer, que des gens allaient se monter contre Ryan. Puis, nous avons peu à peu fait connaissance, et une chose que je n’aurais jamais imaginé s’est produite: je suis tombée amoureuse de cet homme! De là, James et moi avons décidé de vivre un aventure, ensemble, bien qu’il savait que je voulais plus… Nous avons déménagé dans un hôtel fraichement inauguré, le Sinclair Deluxe. C’est un bel endroit. Avec mon argent et le sien, nous avons acheté à titre permanent une chambre, tout en haut. La chambre numéro 307. Ca a été notre foyer, et… J’avais envie de fonder une famille. James et moi nous nous aimions, et nous avons de nombreuses fois tenté d’avoir un enfant. Mais… Je n’ai jamais pu… C’est à ce moment que j’ai pris conscience que je ne pourrais pas avoir d’enfant. Je suis stérile.
«-Voilà Docteur… je suis venue. Mais je ne vois pas en quoi porter ce papillon signifie que je suis heureuse.
-Grace. Je ne vous connais que trop bien. Vous êtes définie par ce besoin d’enfant qui vous hante. Mais voyez-vous, la loyauté biologique nous monte contre le reste du monde, alors que c’est l’amour de notre prochain qui devrait nous animer. Votre pauvreté est la preuve de cette perversion. Votre voix inspire le peuple, Grace. Je vous demande de rejoindre une Famille plus nombreuse. Votre corps vous a fait défaut, mais grâce à notre Famille, vous triompherez».
C’est ce jour-là que j’ai rejoint la Famille de Rapture, les partisans de Sofia Lamb, qui m’avait aidé pendant ces dernières années. Je porte désormais un papillon en papier sur ma poitrine, montrant que je fais partie de cette grande Famille qui nous unit tous, pour aller de l’avant ensemble.
James et moi vivions ensemble, unis de par notre amour et par notre appartenance à la Famille. Il soutenait les actes de Sofia. Il se disait prêt à l’aider dans ses actions.
Mais un jour, il est partit… Un matin, je me suis réveillée, seule dans mon appartement. Il n’avait rien laissé derrière lui, mis à part un mot sur mon miroir: «Avec tout mon amour. James».
C’était un soir de décembre 1958. Je me suis retrouvée seule, sans rien, juste mes chansons, et moi. Ma vie n’a jamais été au plus bas… Jamais je n’aurais pensé un jour me séparer de James. Puis vint le Nouvel An. Il y a eu des attentats, et j’étais presque sûr que James y avait participé. Il m’avait quitté pour défendre la liberté des citoyens de Rapture, mais aussi ma liberté. Ce soir-là, Andrew Ryan a verrouillé les bathysphères, ne laissant plus personne circuler dans la ville. L’état d’urgence avait été déclaré, et Ryan emprisonna tout ses opposants politiques, le temps des émeutes, disait-il… J’ai du fermer le Limbo, car la panique en ville fut telle que l’économie chuta, et que des milliers de citoyens allait tomber dans la pauvreté. Plus personne n’est venu me voir.
Sofia est venue me voir, moi, le paria de Rapture, moi qui me suis retrouvé toute seule. Elle a frappé à ma porte, je l’ai fait entrer, elle et sa fille, Eleanor. Imaginez ma surprise quand elle m’a annoncé qu’elle allait aller en prison. J’étais effondré, j’avais perdu l’amour de ma vie, j’étais devenue une gêne pour Ryan, il ne me restait plus rien, et là, on m’annonçait que j’allais perdre ma seule amie!
J’allais pleurer, mais sans attendre, elle m’a demandé si je pouvais garder Eleanor, un temps. Je voulais crier de joie, remercier la providence, prendre la petite dans mes bras, mais la Famille, ma famille, allait perdre sa mère. J’aurais dû être en train de pleurer pour d’autres raisons, c’est pourquoi j’ai essayé de paraître triste quand ces larmes de joie ont coulé le long de ma joue. Sofia m’offrait le plus beau cadeau que personne n’aurait jamais pu me donner, même pas James: un enfant.
Je suis allé avec ma petite Eleanor au Parc Dyonisos, pour une Réunion de la Famille. J’ai recroisé Stanley Poole, et après quelques regards, j’ai sentis qu’il voulait se repentir. J’ai dit à Eleanor d’aller s’amuser avec d’autres enfants au carrousel, le temps de la réunion. Je suis allée au piano bar, je me suis assise sur le piano, et tandis qu’un homme en jouait, je chantais ( http://www.youtube.com/watch?v=_eqs0FNRF7g ).
En descendant les escaliers pour passer prendre Eleanor, je n’ai trouvé que quelques enfants, mais pas ma petite… Je l’avais perdue!! Sofia allait m’en vouloir, elle allait me détester, j’en étais certaine!
Dix ans… Dix ans qu’Eleanor et James sont partis… J’avais recroisé un jour Eleanor, j’étais folle de joie, comme si je reprenais vie! J’ai couru vers elle, mais son protecteur, lui, s’est violemment retourné et m’a assené un coup dans la tête que jamais je n’oublierais. J’ai saigné, j’ai perdu quelques dents, et ce monstre est parti avec ma petite tandis que je gisais là, au sol…
Depuis ce jour, j’ai fais installé des caméras un peu partout, pour que plus jamais une petite ne se fasse enlever. J’ai déjà fais tuer par des chrosomes quelques-uns de ces monstres. Un devant le restaurant de l’aquarium et un autre près du Limbo. J’ai même fais construire dans mon appartement une chambre secrète, pour plus de sécurité. Je n’ose plus regarder le portrait de Sofia et d’Eleanor dans la chambre de la petite. J’ai l’impression que toutes deux, elles m’en veulent, et elles auraient raison, je ne peux le nier...
Je suis là, maintenant, au fin fond du Sinclair Deluxe, à fumer mes cigarettes et observant les chrosomes... Rien ne se passe, rien ne vis… Tout comme moi. Je regarde distraitement l’écran de contrôle, et… Comment?! Le monstre de métal qui m’a pris Eleanor a osé revenir?!
Sans attendre, je prends le micro et dit à son attention:
«Je te reconnais, sale monstre! Tu m’as pris Eleanor, et tu l’as transformé en une créature si tordue, que même la mort ne veut plus d’elle! Quand nous t’aurons pendu à un lampadaire… Là, j’aurais ma vengeance!!»
Il progresse sans cesse, sous mes yeux, et maintenant, il entre dans l’hôtel. Je mobilise toute la Famille pour le capturer, et que jamais plus il ne fasse de mal. Le voilà à ma porte… Il reste quelques minutes dans l’appartement. Je crois que je vais fumer une dernière cigarette… Ca y est, il est là, il passe sa main sur le hublot, enlevant la crasse.
En espérant que ça vous a plu
Je me fais ch**r à écrire un pu**in de texte pendant 3 heures et au bout de 2h40 toujours rien?!
C'est dans ce genre de moment que j'ai envie d'arrêter d'écrire...
c'est...bien... Nan, j'rigole, j'aime la façon dont c'est écrit, une certaine monotonie, pourtant ça donne envie de continuer à lire, bref, très bon travail.
misstina "[...]ene certaine monotonie, pourtant ça donne envie de continuer à lire, etc"
C'était voulu, tu sais?
Grace a eu une vie triste et beaucoup de malheurs, donc un texte très varié, très haut en couleur ne serait pas très adapté
Ben oui, faut penser à tout ça quand on écris
C'est ça la vie d'artiste
(misstina aura compris )
"Grace a eu une vie triste et beaucoup de malheurs" j'ai pensé aussi que le "rythme" du texte était en rapport avec l'histoire.