Chapitre XV
Partie 2: A toute vitesse!
A peine eut-on posé pied à terre qu´un homme en uniforme nous interpella:
-Par ordre du prince, vous devez payer la taxe de passage. C´est 100z par personne.
Kobra s´avança.
-Quoi? C´est quoi cette histoire? La derniere fois que je suis venu, ça ne se passait pas ainsi!
Le garde eut un regard meprisant:
-Le prince Aran à acquis la proprieté de toutes les terres s´étendant d´ici à la Ville de la Jungle. Vous etes chez lui, par consequent vous devez lui payer une taxe.
Tout le monde dut payer. Comme je n´avais pas d´argent, Nalia paya pour moi. Sympa.
A la sortie du port, se trouvait un enorme chateau, surement celui du "prince". Un homme vint à notre rencontre. Un chasseur, arborant une épée courte et une armure qui semblait faite d´acier. Il portait une ceinture où étaient suspendues de nombreuses flutes -au passage, je n´ai jamais compris pourquoi on appelle ça une flute; ça ressemble plutot à un cor- , et sur son dos était accroché un énorme baril.
-Vous etes des chasseurs? C´est mon jour de chance! Je me présente, Huiltimate, chasseur-cuisinier-flutiste!
-Moi c´est Ksaï, et voici Nalia, Shibe, Kobra, Magicdjuju et Trear. Tu voulais quoi?
-Eh bien, voila la situation. La guilde n´a aucun pouvoir par ici, car le Prince Aran controle ces terres. Et moi, j´ai besoin d´en sortir. Pour cela, il y a deux solutions. La premiere: passer par la grande route qui rejoint la Ville de la Jungle. Cette route contourne la Jungle en question, elle est donc longue. Et pour l´emprunter, il faut obligatoirement utiliser le service de charettes du Prince. 1000z par personne. Et en ce moment je suis fauché. De plus, la route est surveillée par les hommes du prince, imposible de passer à pieds!
-La deuxieme solution?
-J´y arrive: traverser la jungle. Mais elle est dangeureuse. Meme un chasseur experimenté courerait à sa perte en y penetrant seul. Alors j´ai pensé que peut-etre qu´en groupe... Ca vous tente?
Apres un court débat, sa proposition fut acceptée à l´unanimité. Nous nous separames, pour aller acheter l´equipement necessaire à l´expedition dans le village situé au pied du chateau.
Nalia me donna 3000z:
-Va acheter des vivres et des bombes baril!
-Attends... D´où tu sors tout cet argent?
-Je t´expliquerais.. Peut-etre!
Elle partit dans sa direction. L´artilleur vint vers moi:
-Arrete de m´appeler Magicdjuju, s´il te plait.
-Ce n´est pas ton nom?
-Non. C´est un surnom que m´avait donné le capitaine du POISSON CHAT. Je m´apelle Dark.
-Dark? D´accord!
Puis je me rendis compte d´une chose: Dédé avait disparu! Je ne l´avais pas aperçu depuis le debarquement! Il avait du rejoindre la jungle. L´instinct... Tant pis.
Une heure plus tard, je revins au point de rendez-vous, chargé d´un baril de vivres, et de deux barils de poudre. Avec mon armure et mon arme, ça commencait à faire lourd... Tres lourd.
Shibe arriva peu apres.
-Les autres sont en retard...
-En effet.
-Tu penses qu´on à le temps de terminer notre combat?
Enfin un peu d´action. Je posai -délicatement- les barils de poudre et de vivres sur le sol, ouvrit la boite de mon armure et degainai mon Primmort. Et le combat commença.
Une explosion secoua le village. Je regardais en l´air et me mis à crier:
-SHIBE BAISSE TOI! C´EST TREAR! IL VOLE ET IL NOUS FONCE DROIT DESSUS!
-Quoi?
Shibe se retourna, mais trop tard. Trear le percuta de plein fouet. Quand je rouvris les yeux -je les avais fermé pour ne pas assister à l´impact-, je vis Trear, affalé sur le sol, un fusarbalete accroché dans le dos en plus de sa lame de Serpent Vile. Il sentait le brulé et de la fumée se dégageait de son armure. Shibe, quand à lui, était quelques metres plus loin, en train de se relever et de marmoner des injures à l´encontre de Trear. Son armure l´avait protegé, il etait indemne. Trear, par contre, avait quelques fracture et brulures mineures... Apres lui avoir fait boire une potion, je lui demandai ce qui s´était passé.
-Ben, comme tu le vois, j´ai voulu me mettre au fusarbalete. J´en ai acheté un, et je suis allé m´asseoir dans une taverne pour essayer de fabriquer mes propres munitions explosives.
-Et alors?
-Ca à explosé.
Je regardais dans la direction de l´explosion. Une grosse colonne de fumée noire s´elevait lentement vers le ciel.
-Il ne doit plus rester grand chose de la taverne...
-Je ne savais pas comment fabriquer des munitions explosives! Je voudrais bien t´y voir, toi!
Un regiment de gardes du prince se dirigea vers nous au pas de course et nous encercla.
-Lequel d´entre vous est le criminel qui ose saccager le domaine du prince?
Trear se leva.
-Je crois bien que c´est m...
Il n´eut pas le temps de finir sa phrase; une charette à quatres roues tirée par deux Aptonoths fit irruption dans la rue à pleine vitesse. Huiltimate était au commandes, et Nalia, Kobra et Dark etaient installés à l´arriere.
-Montez!
Shibe et Trear monterent et la charette repartit... Sans moi!
Un garde cria:
-ENVOYEZ LA GARDE MONTéE!
Aussitot, une centaine de gardes armés et chevauchant des Aptonoths se lancerent à la poursuite de la charette. Plus personne ne faisait attention à moi. Je me retournais, et vit un garde monté retardataire qui foncait sur moi. Avec l´efficacité acquise aupres des Felynes du Marais, je lui infligeai un puissant coup de pied sauté qui le désarçona; je chargeai mes barils sur sa monture, montai en selle et partis au galop.
Je rattrapais les gardes et les doublai; j´atteignis la charette et montais à bord avec mes tonneaux - et tout ça sans s´arreter-.
-T´étais ou?
-Nulle part, nulle part...
Dark et Trear étaient installés à l´arriere, et tentaient de tenir les gardes à distance à l´aide de leurs fusarbaletes -Trear ne s´étant pas encore habitué à ce type d´arme, il réeussisait surtout à occire involontairement les oiseaux et les mosswines innocents se trouvant au bord de la route- , mais, probleme, les gardes eux aussi en etaient équipés. Nalia et Shibe se tenaient pret à supprimer tout enemi s´approchant un peu trop, et Kobra etait en train de lire la carte à Huiltimate pour mieux anticiper la trajectoire.
-Ils rapprochent! Trear, prend les rennes!
-Mais je ne sais pas conduire ça!
-T´as pas le choix! Ca t´evitera de tirer sur n´importe quoi!
Huiltimate se mit à l´arriere, prit son tonneau, le deboucha et vida commença à vider son contenu -un liquide doré repandant une odeur agreable- sur la route.
Quand les gardes arriverent dessus, ce fut le carambolage.
-C´était quoi ce liquide?
-De l´huile d´olive premiere pression! C´est dommage de la gacher ainsi... Je ne pourrais plus me preparer de pates au Poinththon avant un bout de temps...
La moitié des gardes avait été éliminée. Soudain, la voix de Shibe retentit:
-MAIS TOURNE ABRUTI!!! NON, A GAUCHE! TREAAAAR!
La charette loupa un virage, sortit de la route et s´engagea dans une pente raide.
-On doit s´arreter!
-Si on s´arrette, on est mort! Il reste encore une cinquantaine de gardes!
-Ravin à cinq cent metres!
En effet, cinq cent metres plus loin, un ravin nous barrait la route! Et de l´autre coté du ravin, la jungle; mais il y avait une distance d´au moins cinquante metres entre les deux bords!
-Trear, tourne!
-Peux pas, le chemin est en pente, et les Aptonoths se sont emballés! Il y a les restes d´un pont au bord du gouffre! On peut s´en servir comme tremplin pour atteindre l´autre bord!
-T´es malade! On va pas assez vite!
Tout à coup me vint une idée. Je pris les deux grands barils de poudre, les attachais à l´arriere de la charette, otais le couvercle arriere, et mis le feu aux meches.
-Détachez les Aptonoths et accrochez-vous!
Shibe coupa les sangles reliants les herbivores à la charette à coups de couteaux de lancer, la charette continua de descendre la pente en roues libres, et la meche atteignit la poudre.
Des flammes sortirent de l´arriere des barils, propulsant la charette à une vitesse phénomenale! Elle passa sur les restes du pont et prit son envol, toujours plus haut, toujours plus vite. Nous avions dépassé le précipice, et nous survolions la jungle.
Et ce qui devait arriver arriva: plus de pourdre dans les barils, plus de propulsion. La charette piqua vers le sol. Plus que cinquante metres! Trente metres! Dix metres! Et nous nous écrasames dans la jungle.
Chapitre XV
Partie 3: Qui va à la chasse perd sa place!
J´ouvris les yeux. Je vis que j´étais dans une clairiere. Autour, la Jungle: des arbres hauts d´une cinquantaine de metres, une vegétation dense, un air chaud et humide.Mon armure m´avait protegé, j´étais intact. Je me relevais et constatai les dégats: le tonneau de vivres était intact, mais la charette était en miettes. Kobra, Shibe, Dark et Huiltimate étaient étendus pres de ses restes, inconscients; Trear était introuvable et Nalia était accrochée à un arbre, tete en bas. Je n´allais pas la laisser comme ça... Je dégainais ma pelle en carbalite et tentais de couper l´arbre. Les coups répétés contre le tronc finirent par la faire tomber. Je reculais et etendis les bras pour la recevoir. Elle tomba deux metres derriere moi. Raté. Je la soulevai et l´étendis pres des autres. Restait plus qu´à trouver Trear, mais d´abord, reveiller les autres. On serait plus efficaces à plusieurs. Je m´appretais à mettre fin au sommeil de Shibe -à coups de baffes- quand soudain:
-FUYEEEEEZ! IL ARRIVE!
C´était la voix de Trear! Il penetra dans la clairiere en courant, se retourna, dégaina son Fuarbalete, et attendit. La chose qui le poursuivait sortit à son tour du couvert des arbres. La terrible créature était... Un mosswine.
Trear épaula , tira, et rata sa cible. La munition perçante percuta un arbre; l´arbre vacilla, puis s´écrasa sur le pauvre mosswine, qui mourrut sur le coup.
Trear leva les bras:
-MOUAHAHAHAHA! VICTOIRE!!!
Puis il depeça le cochon.
Le coup de feu avait reveillé tout le monde, sauf Nalia. J´allais pouvoir la reveiller moi meme... Toujours à coups de baffes! Ma vengeance pour tous les coups qu´elle m´avait porté! Gnark gnark gnark!
Je m´agenouillais à coté d´elle, levais mon bras... Et Nalia me mit un direct. Bobo...
Meme dans son sommeil, elle etait redoutable; valait mieux la laisser dormir pour le moment.
Huiltimate ouvrit le tonneau de vivres:
-Il n´y a ni pates, ni huile, ni Pointhon! C´est injuste!
-Bah, une fois arrivés à la Ville de la Jungle, tu les aura, tes pates!
-Surement... -snif- En attendant, je vais vous préparer du filet d´Aptonoth aux hebes et au maïous façon Huiltimate!
Nalia -qui venait de s´éveiller- alluma un feu, et à l´aide des ustensiles contenus dans le tonneau, Huiltimate se mit à cuisiner. Une agréable odeur de viande sautée se mit à flotter dans l´air. En une dizaine de minutes, il eut terminé. Tout était parfait: la présentation, le fumet, le gout...
-Où t´as appris à cuisiner comme ça?
-Les Félynes de mon village natal m´ont transmis leur savoir. Ils pensaient qu´il n´y avait plus assez d´humains s´interessant à la vraie cuisine.
-Ils avaient pas tout à fait tort. L´alimentation d´un chasseur se résume à trois choses: trouver de la viande, cuire la viande, et manger la viande -en essayant d´y adjoindre quelques fruits et légumes-.
-Exact.
Contrairement aux autres qui discutaient et riaient bruyamment, Dark n´avait pas prononcé un mot depuis le début du repas. Je lui tapais sur l´épaule:
-Ca va pas? Tu semble préoccupé.
Il porta son regard vers les immenses arbres, à la limite de la clairiere.
-J´ai l´impression qu´on nous observe. Il y a quelque chose sous ces arbres, et ça n´a pas l´air d´etre un wyvern, ni un humain.
-Un mosswine curieux?
-Au lieu de dire des idioties, tu ferais mieux de te taire.
-Bon... Serieusement, tu t´inquietes pour rien. La nuit va bientot tomber, tu ferais mieux d´aller dormir. Je prends le premier tour de garde.
A peine eus-je terminé ma phrase qu´un caillou de la taille d´un grand baril s´écrasa à coté de moi. Un autre atterit en plein sur le feu, et un troisieme pulverisa le baril de vivres!
-ALERTE! ON NOUS ATTAQUE! TOUS SOUS LES ARBRES!
Nous courumes dans la jungle, sous une pluie de cailloux -de GROS cailloux-.
-Il faut se disperser! On sera moins facile à toucher!
-Mais d´où est-ce que ça vient?
-T´occupes! Cours!
Apres une demi heure de course, nous finimes par nous arreter. La nuit était tombée. Dark regarda en arriere:
-Je crois qu´on l´a semé.
-On a semé quoi? Qu´est-ce qui nous tirait dessus?
-Aucune idée. Mais ça ne doit pas etre un mosswine...
Kobra s´approcha:
-On a un probleme. Trear a disparu!
-Quoi?
-Il portait un fusarbalete et une épée longue. Ce surplus de poids à du le ralentir.
-Il faut retour*SHPAM!*
Une pierre grosse comme ma tete percuta mon épaule, fissurant mon armure; je fus projeté contre un arbre.
-Je suis touché!
Une expression de terreur apparut sur le visage de Dark, comme si il avait vu Asura en personne.
A la vitesse de l´éclair, dégaina son fusarbalete, y enclencha un énorme chargeur et canarda la zone d´où la pierre était venue!
-C********NAAAAAARDRD!!! SORS DE LA, C******NAAAAAARD!!!
Il tirait à une vitesse phenoménale -environ dix coups par seconde, j´avais compté...- et son chargeur semblait inépuisable. Les arbres tombaient, criblés de balles, la fumée et le bruit des détonations envahissaient l´air; quand enfin Dark cessa le feu et que la fumée se dissipa, il ne restait plus un seul arbre debout sur un hectare! Mais pas un seul cadavre autre que ceux des mosswines ou des vespoïds qui avaient eu la malchance de se trouver ici au mauvais moment. Shibe se baissa, et examina le sol avec attention.
-Il y a des empreintes. Elles sont bizzares. Je n´en avais jamais vu de comme ça. Cette chose se déplace aussi bien sur deux pattes que sur quatres. Dark, qu´est-ce que tu as vu?
-Des yeux, seulement des yeux. Des yeux énormes, injectés de sang, qui me fixaient. J´en tremble encore.
Huiltimate serra les poings:
-On est des chasseurs, non? Alors pourquoi c´est nous qui sommes chassés? Il faut contre attaquer, et prouver à ce truc qu´on est pas des mauviettes!
-Bien dit!
Shibe sortit un petit flacon de sa poche, et but tout son contenu. Un sérum psy, une boisson capable d´augmenter les capacités psychiques de celui qui l´utilise, à un point tel qu´il arrive à connaitre la position des monstres en sentant leurs ondes cérebrales.
-Il se dirige vers l´Ouest. Il se déplace assez rapidement. Poursuivons le!
Et nous nous mimes en route, au pas de course. Au bout de deux heures, nous parvinmes à une autre clairiere. Au centre, se dressait un arbre immense, haut de cent metres au moins et large de vingt, et au pied de ce dernier, se trouvait Trear, ligoté à l´aide de liannes!
Quand il nous vit, il se mit à crier:
-N´APPROCHEZ PAS! IL EST LA!!!
-Qui? Le monstre? Ou ça?
Une chose énorme descendit de l´arbre; un humanoïde géant, recouvert de poils marrons, avec une longue queue. Il rugit, et se martela le torse de ses poings.
Huiltimate prit une de ses flutes et se mit à jouer un air étrange -en l´écoutant, je me sentis plus fort et moins fatigué-, puis il dégaina sa Pointe-de-Foudre:
-C´est un Bakakonga! CHARGEEEEEZ!!!
Il fonça vers le monstre. Kobra dégaina à son tour:
-Il est énorme! Il doit mesurer une dizaine de metres! Attends moi, Huiltimate!
Il dégaina à son tour son Eclair Kirin Ultimus, et attaqua a son tour, suivi par Shibe, puis par Nalia, et couvert par Dark. Quand à moi, je fonçais liberer Trear.
Le combat fut terrible. Kobra et Huiltimate tournaient autour du monstre, déchainant la foudre à l´aide de leurs épées electriques, Shibe l´avait escaladé et lui tailladait le dos, Nalia tentait de le faire trébucher, et Dark le pilonnait à coups de munitions plomb -sans toucher les autres, c´est dire si il etait bon tireur-. J´atteignis Trear et défis ses liens. Mais à ce moment, le Bakakonga envoya Huiltimate et Nalia valser, décrocha Shibe et le lança sur Dark, shoota dans Kobra, me saisit de son énorme main, me souleva et commença à serrer, de plus en plus fort! Mon armure n´allait pas tenir!
Trear dégaina son Fusarbalete et visa le monstre:
-Lache Ksaï, où tu vas gouter mes munitions explosives, saleté!
Le monstre serra encore plus fort. Je ne pouvais pas me liberer... Une seconde. Il venait de de dire... Munition explosives?!? Merde!
-TREAR, FAIS PAS CA! TU VA TOUS NOUS TUER!
-T´inquietes, j´ai modifié la recette! Elle sont moins instables que les précédentes!
-NOOOON! TIRE PAS!
-C´est parti!
-STOP! TREEEEEEEEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAAR!!!!!!
J´ouvris les yeux. Le soleil se levait. J´étais alongé au sol. J´essayais de me souvenir des evenements anterieurs à mon évanouissement. Le singe me serrait... Et Trear avait tiré. Une terrible explosion, j´avais été projeté en l´air, et puis... plus rien.
Je me relevais, et regardais autour de moi. A l´endroit ou auraient du se trouver l´arbre et le Bakakonga, il n´y avait plus qu´un énorme cratere. Tous les arbres à deux cent metres à la ronde étaient couchés. J´examinais mon armure: elle était intacte. Pas une seule trace de brulure. Quand Kobra avait dit que ses armures se régéneraient, il ne plaisantait pas. Mes compagnons étaient à quelques metres, autour d´un feu.
Nalia sourit, et me tendit une gourde:
-Enfin réveillé?
Je bus une gorgée.
-Mouais. Ou est Trear?
-Réduit en miettes.
-QUOI?!?
-Je plaisante! Il est parti chercher de quoi fabriquer de nouvelles munitions.
Il me sembla entendre une explosion, un cri, et Trear s´écrasa à coté de moi. Il sentait le roussi.
-*TREUH* Pas au point ma recette. Quelqu´un à une potion?
Il regarda dans ma direction:
-Ksaï! T´es reveillé, à ce que je vois!
-Deux choses: un, merci pour le Bakakonga. Deux, NE REFAIS PLUS JAMAIS CA!!!
-T´es toujours en vie, non? Alors tout est bien qui finit bien.
-Mouais...
Au bout de deux jours de marche rapide -et de chasse au mosswine-, nous arrivames à la Ville de la Jungle. Une jolie petite ville. C´est là que notre groupe se sépara -je ne raconterais pas ce passage, je n´aime pas les "au revoirs"-.
Shibe, Kobra, Trear, Dark et Huiltimate déciderent de rester quelque temps en ville.
C´est donc accompagné de Nalia que je repris ma route vers le Nord pour traverser la derniere partie de la jungle, franchir la chaine montagneuse et atteindre le Desert.
Chapite XVI
Partie 2
Nous suivîmes l´escalier. Il descendait profondément. Au bout de dix minutes, nous atteignîmes un couloir vertical. Je m´y engageais en premier. A peine eus-je fait un pas que des lances sortirent des murs et vinrent se planter juste devant moi.
-Glp...
-Je t´avais dit qu´il y avait des pièges!
Apres une cinquantaine de mètres, le couloir remonta en pente raide. L´ascension fut ardue.
Nalia s´arrêta.
-J´ai marché sur quelque chose.
-Pas de bol. Pense à essuyer tes pieds!
-Pas ce genre de chose, abruti! Une dalle bizarre, elle s´est enfoncée dans le sol quand j´ai posé le pied dessus.
-Ben retire ton pied pour voir.
Au moment où elle souleva son pied, le sol se mit à trembler. Un énorme rocher sphérique dévala la pente! Il nous arrivait droit dessus!
Edouard s´avança:
-Bougez pas, je m´en occupe!
Il mit la main sur le manche de son Katana, laissa le rocher approcher, et au dernier moment, dégaina et coupa le rocher en deux!
-Pas mal, non? Depuis le temps que je rêve de l´utiliser, ce coup là...
Nous parvînmes au bout du couloir. Nous entrâmes dans une grande salle.
-Hunter, y´a des trucs par terre, lève un peu plus la torche que je vois ce que... OH, M...
Les trucs en questions étaient des cadavres. D´autres chasseurs avaient du parvenir jusqu´ici avant nous.
Un des cadavres se leva, imité par tous les autres. Ils se dirigèrent vers nous. Et ils n´avaient pas l´air de vouloir taper la discute...
Un des morts-vivants tenta de mordre Razormatt. Ce dernier lui abattit son Esprit Maudit sur le crâne, le réduisant en bouillie. Mais le mort se releva et repassa à l´attaque!
Hunter porta un coup de sa Dragonépée de feu, et le mort se transforma en torche humaine! Il se consuma rapidement, ne laissant aucune cendre.
-Il faut détruire leur corps! Il faut les brûler!
Hunter envoya des torches à tout le monde, et ce fut un feu de joie. Je plaindrai presque ces pauvres morts-vivants.
Restait plus qu´à sortir de la salle. La porte était gravée d´inscriptions étranges. J´arrivais à les lire!
-Ca dit: "Tu veux entrer? Montre d´abord que tu as de l´esprit!"
-Comment t´arrive à lire ça?
-Aucune idée, mais j´y arrive.
-En tout cas, cela ne nous avance pas beaucoup.
-Attends, je vais tenter quelque chose.
Je m´approchais de la porte, et frappai.
-Toc toc?
Une voix grave et caverneuse retentit:
-QUI EST LA?
-C´est Atch!
-ATCH QUI?
-A vos souhaits!
La voix se mit à rire, puis la porte s´ouvrit. Les autres me regardèrent d´un air perplexe.
Ce fut Edouard qui brisa le silence.
-Euh... Là, j´ai pas compris. Et je pense que je ne suis pas le seul.
-Laissez tomber, humour intellectuel!
Et je franchis la porte.
La salle se trouvant derrière était baignée d´une lumière surnaturelle, et au centre, se trouvait un autel. A son pied, un coffre. Posé dessus, se trouvait une énorme tablette de pierre gravée, et à coté de cette tablette, un énorme rubis, brillant d´une lumière interne. Le Rubis du Chat? Je m´en approchais et le saisit. Il me sembla entendre un miaulement. C´était sûrement lui. Je le glissai dans ma poche.
Edouard, Razormatt et Hunter s´approchèrent de la tablette.
-La Pierre de l´Epéiste! Ksaï, tu peux la déchiffrer?
-Je vais essayer. On dirait une sorte de journal. Voila: "An 1344, mois 9: Je viens d´inventer un nouveau type d´arme. C´est énorme et lourd à manier, mais quelle puissance!
Mois 11: J´ai procédé à toutes les modification et à tous les tests. Ca marche parfaitement! Il ne reste plus qu’à développer des techniques de combat spécialisées.
An 1345, mois 2: Ca y est! Tout est fin prêt! Je présenterai mon invention à mon peuple, puis à celui des hommes! Peut-être que ça aura du succès! Je noterai mes techniques au verso.
An 1352 Mois 1: J´ai réussi à dérober le Rubis du Chat à son gardien! Ca, c´est un exploit, nia!
Il y eut un craquement. Nalia venait d´ouvrir le coffre.
-Venez vite voir ça!
Elle sortit du coffre un étrange objet: un bâton avec, au bout, une espèce de patte de chat géante; il s´agissait d´une Griffe-de-Chat, l´arme utilisée par les Melynx!
-L´inventeur de l´épée longue serait donc un Melynx?
-Impossible, ce machin est trop petit pour être une épée longue!
-Pas pour un Melynx!
Je retournais la tablette. Au verso se trouvaient des illustrations et des instructions décrivant les techniques de combat.
Les deux jours suivants, Hunter, Edouard et Nalia les passèrent à s´entraîner et à manger des rations. Et comme Razormatt et moi n´utilisions pas l´épée longue, nous nous contentâmes de manger les rations -beurk- et de discuter pour tuer le temps.
J´appris ainsi que Razormatt avait rencontré Hunter peu après son exil forcé, et qu´Edouard les avait rejoint deux jours plus tard. Ca faisait trois ans qu´ils voyageaient ensemble. Razormatt était un fils de chasseur, et il avait marché sur les traces de son père. Edouard... Edouard ne voulait rien dire sur son passé. Il avait sûrement du commettre des actes peu conseillés, et il avait quitté la Ville de l´Ouest en hâte... Voila pour l´histoire.
Le troisième jour, un homme pénétra dans la salle de l´autel. Son armure en Rathian dorée contrastait avec la cuirasse Rathalos argentée de Hunter. Il portait dans son dos un étrange fusarbalete.
-Je ne dérange pas, j´espère? Pardonnez mon retard, mais le temps que je déblaye l´entrée...
Hunter serra les poings.
-Reculez, ça ne concerne que moi.
-Hunter...
Il s´avança vers l´étranger, qui sourit.
-Hunter? Tu as changé de nom, à ce que je vois. Ca ne suffira pas à effacer ton passé. Mais je vais t´appeler par ce nom, jusqu´à ce que tu sois sur le point de mourir. Et à ce moment, je révèlerai ton vrai nom à tes amis... Sabra-Hunter.
-Sabra-Raguel, il est temps de régler nos différends une fois pour toutes. Nous le ferons selon la coutume.
Ils posèrent leurs armes et sortirent leurs couteaux de dépeçage.
-Prêt, Sabra-Hunter?
-Plus que jamais.
Ils se tournèrent autour, attendant une occasion de frapper, cherchant une faille dans l´armure de l´ennemi. Au moment où ils s´élançaient l´un sur l´autre, le sol se mit à trembler. Des blocs de pierre se détachèrent du plafond.
Edouard cria:
-UN TREMBLEMENT DE TERRE!!! IL FAUT SORTIR D´ICI OU ON VA ETRE ENTERRéS VIVANTS!!!
Une faille s´ouvrit dans le sol; la Pierre de l´Epéiste y tomba, ainsi que Hunter. Il réussit cependant à se raccrocher d´une main.
-La Pierre! Je la vois! Elle est juste à coté de moi! Je peux presque la toucher!
Raguel lui tendit sa main:
-Laisse la tomber! Donne moi ta main, Sabra-Hunter, ou c´est toi qui va tomber!
-Je l´ai presque...
-Arête et donne moi la main!
Le sol tremblait de plus en plus; tout commençait à s´effondrer. Un fantôme de Melynx apparut. Il portait une Griffe-de-Chat dans le dos. Il regarda vers Hunter et dit d´une voix calme:
-La Pierre doit rester dans le sanctuaire.
Hunter l´avait vu -et entendu-. Il attrapa la main de Raguel, et remonta. Nous courûmes le long des couloirs, à travers les débris et la poussière, remontâmes le dernier escalier et sortîmes in extremis. Le tremblement de terre dura encore quelques secondes, puis s´arrêta net. Il ne restait plus rien du Sanctuaire de l´Epéiste.
Razormatt se gratta la tête.
-Bon, ben... Voila voila. C´est fini.
Edouard acquiesça:
-Il ne nous reste plus qu´à trouver une autre quête. Sinon, on risque de s´ennuyer. Si on en discutait dans une auberge, devant un bon verre?
Hunter se tourna vers Raguel.
-Merci, Sabra-Raguel. A charge de revanche.
-Ne crois pas que cela résoudra ton problème. Tu sais aussi bien que moi qu´il faudra régler ça un jour ou l´autre. Elle t’attend toujours. Au revoir, Sabra-Hunter!
Raguel disparut sous les arbres.
-Hé, Hunter, de qui il parlait en disant "elle t´attends toujours"?
-De personne!
-Et Dragon Hunter, c´est pas ton vrai nom? Je me disais aussi que c´était bizarre, comme nom.
-T´occupes!
Razormatt, Edouard et Hunter retournèrent à la Ville de la Jungle, pendant que Nalia et moi, nous nous dirigions vers la sortie de la jungle, vers la montagne.
Mais une chose me tracassait. Nalia possédait déjà une force titanesque. Mais en plus, elle venait maintenant d´apprendre les techniques de la Pierre... J´avais intérêt à ne pas gaffer si je voulais rester vivant...
Chapitre XVII
Partie 1/2
Nous atteignimes la sortie de la jungle deux jours plus tard. Le sol devenait rocheux, les arbres se faisaient plus rares. Devant nous se dressait l´immense chaine montagneuse, dont les sommets enneigés étaient en partie cachés par les nuages. Joli spectacle...
En quelques heures de course, nous parvinmes à la paroi rocheuse qui montait presque à angle droit sur une centaine de metres. Je fixai le roc, perplexe:
-Bon, ben... Va falloir monter. Et ça risque d´etre dangereux...
-Tu as déja pratiqué l´escalade?
-Une fois. Et la paroi n´était ni aussi lisse, ni aussi raide...
-Alors écoute bien ce que je vais te dire. On va escalader cette paroi ensemble. Et le plus important, dans l´escalade en groupe, c´est la confiance. Tu me fais confiance?
-Oui.
Elle eut l´air surprise d´obtenir une réponse aussi prompte, puis elle sourit.
-Tant mieux! J´ai des cordes et des pioches, tu sais t´en servir?
-Ben... Il n´est jamais trop tard pour apprendre, non?
-...
Nous mimes trois heures pour escalader la paroi. En haut, la pente se faisait plus douce; nous pumes donc repartir en marche normale jusqu´au soir. Plus nous montions, plus la température baissait. Les conniferes -des sapins...- prosperaient à cet endroit de la montagne, et ceux-là étaient recouverts de neige. De la neige... Quand j´habitais dans les grandes plaines, je n´en avais vu qu´une ou deux fois... Je me gardai toutefois d´engager une bataille de boules de neige avec Nalia -je tenais à la vie...-. Quand la nuit fut tombée, nous décidames de trouver un abri. L´entrée d´une grotte se dressait à quelques centaines de metres de nous. En s´approchant, je sentis une délicieuse odeur de cuisine.
-On dirait que c´est habité...
-Oui. Et comme ça sent la cuisine, j´en déduis que c´est soit un par humain, soit par un Felyne.
Nous pénetrames dans la grotte, nos armes en main -on est jamais assez prudent...-. Un feu était allumé, et, assis en face, un homme en armure métallique était en train de surveiller la cuisson du contenu de deux grosses casseroles. En nous entendant arriver, il releva la tete, et son visage apparut à la lueur du feu:
-HUILTIMATE?!?
-Ksaï! Nalia! Quoi de neuf?
-Quoi de neuf?!? C´est plutot toi qui devrais nous le dire! Comment t´as fait pour arriver ici avant nous? T´étais pas resté à la Ville de la Jungle?
-Si. Mais Trear voulait me montrer ses nouvelles munitions explosives "sans danger pour les alliés". On est allé à la sortie de la ville, il a tiré sur un arbre, il y a eu une terrible explosion, j´ai été propulsé dans les airs, j´ai perdu conaissances, et quand je me suis réveillé... J´étais devant cette grotte. Heureusement, je portais mon armure, mon arme, mes flutes, et... mon baril de vivres.
-C´est un miracle que tu sois encore en vie... Et Trear?
-Aucune idée... Mais ça ne m´étonnerait pas qu´il soit toujours en vie. Il a la peau dure.
Il regarda les casseroles et prit un air satisfait:
-Bon, assez discuté; à table! Vous allez gouter ma specialité: les pâtes au Pointhon arrosées d´huile d´olive vierge extra!
Il sortit trois assietes de son tonneau, les remplit de pates, ajouta des morceaux de Pointhon et l´huile d´olive, et nous en tendit une chacun.
-Bon appetit!
Le gout du repas qui suivit, je ne saurais le décrire, car les mots que je connais ne sont pas assez forts pour lui rendre honneur.
Il y a un proverbe qui dit: "Qui dort dîne". Ca doit vouloir dire que meme privé de dinner, tu ne feras pas de difference dans ton sommeil, où quelque chose comme ça. Toujours est-il qu´il est plus facile de dormir avec le ventre plein, d´autant plus si le repas est bon.
La nuit se passa sans encombre, et ce fut Nalia qui me reveilla au petit matin.
-Allez, debout! Il nous reste du chemin à faire!
-Gnm... Dormir encore un peu...
-J´AI DIT DEBOUT!!!
Je me levais en un tiers de demi-seconde.
Apres le petit-déjeuner -frugal, mais non-moins exellent-, Huiltimate déplia une carte et nous indiqua notre position.
-Vous voulez aller dans le désert, non? Vous n´avez choisi ni le bon endroit ni le bon moment pour traverser. Vous voyez la montagne, là-bas? C´est le mont Lao.
-Lao, Lao, loin dans les étoiles, la*PAF!*
Nalia me mit une baffe, interrompant de ce fait ma performance musicale.
-Merci Nalia. Je reprends: le mont Lao est la plus haute montagne de cette chaine. Son sommet culmine au moins à cinq milles metres.
-T´es calé en géographie...
-N´est-ce pas? Je peux aussi te dire qu´au sommet se trouve une énorme tour, construite par la Guilde pour montrer sa puissance, mais qu´elle est aujourd´hui abandonée.
-Ca a l´air bien.
-Non. Pour traverser, je vous conseille le col de l´Angle. Il va falloir obliquer vers l´Ouest, mais au final, vous gagnerez plus de temps.
-Je passe par le mont Lao.
-Quoi?
-Mon but n´est pas d´aller vite, mais de voyager en voyant le plus de choses possibles. Je passerai donc par le mont Lao.
-Libre à toi de le faire.
-Et toi?
-Moi? Ca fait deux jours que je suis dans cette grotte, et je comptais redescendre aujourd´hui. Mais finalement, je viens avec vous. J´ai envie de voir le desert. On y va?
-C´est parti!
Ainsi débuta l´ascension du mont Lao.
Au soir, nous avions atteint ses flancs. La neige se faisait de plus en plus épaisse, et la progression devenait difficile. Quelle idée de traverser les montagnes au début de l´hiver! Mais grace à nos armures, le froid n´était pas un probleme majeur. Le plus dérangeant, c´était le manque d´oxygene. Plus on montait, moin y´en avait.
En traversant une foret de sapins, j´eus l´impression d´etre observé. Je fis part de mon impression à Huiltimate. Cela l´amusa plus qu´autre chose:
-Tiens, ça me rapelle une légende qui court sur le mont Lao. Tu connais l´histoire de Bergen?
-Raconte.
-Il y a bien longtemps, dans la tour située au sommet du mont Lao, vivait un petit groupe de colons de la Guilde.
-Qu´est-ce qu´ils faisaient là?
-Aucune importance. Parmi ces colons, se trouvait un homme répondant au nom de Bergen, un colosse, d´une extreme beautée. Cette beautée était sa fierté, et il passait des heures à se contempler dans les miroirs. Mais un jour, au cours d´un repas, le lustre de la grande salle lui tomba dessus, et l´huile contenue dans les lampes se répandit sur lui. Le pauvre homme prit feu, et le temps que ses camarades l´éteignent, le mal était fait. Quand il se réveilla, endolori, son premier réflexe fut de se regarder dans une glace. Il vit qu´il était atrocement défiguré, que son visage n´était plus que plaies et cloques, qu´il ressemblait plus à un monstre qu´à un humain. Sous le coup de la souffrance, il perdit la raison et massacra les autres colons. Depuis, il erre dans la montagne, se comportant comme une bete, tuant tous les etres humains qu´il rencontre. On le surnome "l´abominable homme des neiges".
-Hé bé. C´est une histoire vraie?
-C´est une légende. Et dans chaque légende, il y a toujours une part de vrai.
-Mouais...
Nous sortimes de la foret. Devant nous, de la neige, et quelques enormes rochers épars. Nous continuames à grimper. Je me retournais pour contempler le paysage. Il me sembla voir une forme se terrer derriere un des rochers.
-Cette fois, j´ai vu quelque chose bouger! Je vais voir!
-Vas-y, si ca t´amuse...
Je m´approchais de l´énorme rocher, le contournais et... Tombais nez à nez avec un enorme singe blanc! Il ouvrit la gueule, et je pus voir ses énormes dents de carnivore.
-HAAAAAAAAAAA!!!!
Je courrus vers Huiltimate et Nalia.
-IL EST LA! LE TRUC, LA, LE MACHIN, LE... LE MINABLE BONHOMME DE NEIGE!
-Le quoi?
-L´ABOMINABLE HOMME DES NEIGES! IL FAIT AU MOINS CINQ METRES!
Le singe géant sortit de sa cachette et nous fonça dessus.
Huiltimate écquarquilla les yeux:
-Non, ça doit pas etre lui... Mais le combat va etre terrible!
Il sortit une de ses flutes, et s´appreta à souffler. Nalia paniqua:
-HUILTIMATE, NON!!!
Le bruit résonna, et le sol se mit à trembler. Le singe s´arreta net et repartit dans l´autre sens.
-IMBECILE, TU AS DECLENCHé UNE AVALANCHE!!!
-Une quoi?
Je me retournais.
-Ce ne serait pas un gros tas de neige qui descend la montagne à toute vitesse en emportant tout sur son passage?
-Si, pourquoi?
-Parceque si vous vous retournez, vous verrez qu´il y a un truc correspondant parfaitement à cette description qui arrive droit sur nous...
Ils se retournerent, virent l´enorme masse neigeuse et... Et puis rien. Avant d´avoir pu esquisser ne serait-ce qu´un mouvement, nous nous primes tout en pleine tronche.
Je fus emporté par des tonnes de neige, perdant tout sens de l´orientation. Quand le mouvement s´arreta, je m´agitai pour créer une poche d´air dans la neige, puis je remontais à la surface. Nalia y était déja, et elle était en train de déterrer Huiltimate. Le l´aidais, et nous le sortimes de la neige.
-Il est gelé. Faut croire que le Haut-Metal protege moins du froid que le Plesioth et le Basarios...
Je sortis un minuscule champignon de ma ceinture.
-Qu´est-ce que c´est?
-Un champi épicé. Je l´ai fait moi-meme. Ca va le remetre d´aplomb.
A peine eut-il mangé le champi qu´il se leva et se mit à courir en criant:
-WAAAAAAH!!! C´EST CHAUD! AU FEU!!!
Nalia se mit à rire:
-Je crois que t´as mal dosé les ingrédients...
-Moi aussi... Trop de piment, peut-etre? Au fait, où est le singe?
-Enterré vivant, surement.
Chapitre XVII
Partie 2/2
L´avalanche nous avait ramenés à la foret. Nous reprimes donc l´ascension. Nous parvinmes au sommet en pleine nuit. Devant nous, se dressait la tour du mont Lao. Elle etait immense, au moins cent metres de diametre, et autant de haut.
-Il nous faut un endroit où passer la nuit. On entre?
Nous entrames. Les immenses portes gisaient au sol, défoncées à dix metres de l´entrée. Nalia s´aggripa à mon bras.
-Attends, tu ne vas pas me dire que tu as peur?
-Si. T´es content?
-J´ai du mal à y croire...
-Un mot de plus et je te tue!
-...
Nous ne pouvions pas allumer de torches, à cause du manque de materiel. Huiltimate avait bien du bois de chauffage, mais il le gardait pour cuisiner. Je sentis une douce chaleur émaner de ma poche. Je pris l´objet qui s´y trouvait. Le Rubis du Chat! Il emit un miaulement, puis une lumiere rouge en sortit. Voila qui allait éclairer notre route.
A travers le dédale de couloirs, nous arrivames à la salle à manger. Et la, sur les restes d´une énorme table, à coté d´un lustre brisé, se trouvait un énorme bloc de glace! Je m´en approchais.
-Il y a un homme à l´interieur!
-Quoi?
-Y´a un homme à l´intrieur du bloc de glace!
Nalia sourit:
-On casse le bloc?
-Je ne crois pas que*CRASH!*
Elle donna un coup d´épée dans le bloc.
-Attends! Il doit etre mort depuis le t*CRASH!*
Un autre coup d´épée.
-Tu m´écoutes quand je par*CRASH!*
Cette fois, le bloc se brisa, et l´homme qui était dedans s´affala par terre. C´était un chasseur. Et un lancier.
Huiltimate lui prit le pouls.
-Il... Il vit!
-Pas possible...
-Mais si! Il respire faiblement, mais il respire! Et son coeur bat.
-J´ai un autre champi épicé...
-Ouais, fais lui manger, on va rire!
Je mis le champi dans sa bouche. L´homme se releva et se mit à courir dans tous les sens!
-CA BRULE!!! DE L´EAU!!!
Je luis passai une gourde; il but longuement, puis il fit attention à nous.
-Heu... Vous etes?
-Moi, c´est Ksaï, et voici Nalia et Huiltimate! Et toi?
-Capitaine Guivre, enchanté!
-Capitaine?
-Oui. Capitaine des Chevaliers de Fer!
-Gné?
-Les Chevaliers de Fer! Un corps d´élite de la Guilde constitué exclusivement de lanciers! En cas d´urgence, c´est nous qu´on appelle!
-Et qu´est-ce que vous faites ici... Capitaine?
-Les Ecologistes. Ils ont attaqué ma ville et ils ont vaincu mon unité. Ils ont des pouvoirs extraordinaires. C´est eux qui m´ont emprisonné ici. D´ailleurs, nous ferions mieux de partir. Ils ont surement postés des traqueurs!
Alors meme qu´il finissait sa phrase, un hurlement retentit. Ca venait du couloir!
-REFERMEZ LA PORTE, VITE!!!
Nalia claqua la porte et la bloqua à l´aide d´une poutre qui trainait. Quelques secondes apres, elle se mit à vibrer, comme si on donnait des coups répétés dessus.
-VITE! PAR LA PORTE DE DERRIERE!!!
Nous courumes dans les couloirs, un peu au hasard. Une intersection. Je tournais à gauche; et apres quelques minutes de course, je vis que j´étais seul! Ou étaient les autres? Je continuais quand meme à courir, jusqu´à arriver dans une espece de cuisine. Je relevais le Rubis pour éclairer. Et je vis qu´une chose énorme se tenait devant moi. Un homme enorme, au moins deux metres. son visage était atrocement brulé. Bergen... Je me remis à courir dans l´autre sens, le monstre sur mes talons. Revenu à l´intersection, je vis une autre créature me barrer le passage. Un cadavre ambulant! Je dégainai mon Primmort et lui tranchai la tete, et continuait à courir. Un escalier. Je le gravis. Je montais en courant pendant cinq minutes, pour enfin ressortir au sommet de la tour, sur une gigantesque plate-forme à ciel ouvert. Les autres m´y attendaient déja.
-Ksaï! Ou t´étais?
-Pas le temps! Ils arrivent!
Guivre dégaina sa lance:
Ils craignent la lumiere vive et le feu! Il faut en allumer un!
Huiltimate posa son bois de chuffage et l´alluma. Mais à cause du manque d´oxygene et du froid, il n´obtint qu´une petite flamme. Les traqueurs pénetrerent sur la plate-forme. Ils s´approchaient! Huiltimate sortit sa bouteille d´huile d´olive vierge extra de son baril. Il s´approcha du feu et dit tristement:
-La vie est injuste...
Et il vida le contenu de la bouteille sur les braises.
Il y eut un flash, et les flammes s´éleverent à une dizaine de metres. Les traqueurs reculerent.
-Et voila. Ainsi s´en va ma précieuse huile d´olive...
Il releva la tete:
-VOUS ALLEZ ME LE PAYER, BANDE DE POURRITURES!!!
Et il fondit sur les enemis, suivi de Nalia et moi. Ce fut un carnage, mais plus on en tuait, plus il en arrivait! C´est alors qu´apparut Bergen. Il tenait une énorme poutre. Il leva les bras, rugit, et courut vers nous. Guivre arma sa lance.
-Hé, mon gros! Tu connais la devise des Chevaliers de Fer? Hé bien je vais te la dire: EN AVANT, TOUTES!!! CHARGEEEEEEEEEEEEEZ!!!
Il fonça vers Bergen, lance baissée. Le choc fut terrible. Le monstre fut embroché, et le lancier continua sa course jusqu´au rebord, et précipita sa victime dans le vide!
Répoussés par le nombre croissant de traqueurs, nous dumes rejoindre Guivre pres du rebord. Nalia sortit sa corde:
-Il faudrait descendre en rappel, mais la corde est trop courte de moitiée!
J´eus une idée:
-Decendez quand meme! Cinquante metres plus bas, il y a un rebord de fenetre! Quand vous y serez, accrochez vous à lui! Je resterai en-haut, et je décrocherai la corde, et il ne vous restera plus qu´à la raccrocher à ce meme rebord pour descendre!!!
-Et toi?
-T´inquietes, j´ai un plan!
Sitot dit, sitot fait. Ils descendirent pendant que je repoussai les traqueurs, et je décrochai la corde. Une fois ceci fait... Je sautais dans le vide! En plein vol, je dépliai mon fidele hamac, et m´en servis encore une fois pour ralentir ma chute. J´atteris sur le cavavre de Bergen, ce qui ammortit le choc. Les autres me rejoignirent quelques secondes plus tard. Mais d´autres traqueurs sortirent par la grande entrée.
Nalia se dirigea vers une des portes:
-Aidez moi à la soulever, VITE!!! Il faut la mettre sur la pente!
Nous portames la grosse porte jusqu´a la descente, et apres l´avoir reposé au sol, nous nous mimes à la pousser. Quand elle atteignit une vitesse suffisante, nous montames dessus.
Elle prit de plus en plus de vitesse. En quelques secondes, nous avions semés les traqueurs. Je me penchai vers Nalia et lui criai:
-TU VIENS DE NOUS SAUVER!!! TU ES GENIALE!!!
Elle eut un sourire étrange.
-Merci... Ca me fait plaisir que ce soit toi qui me le dise...
Guivre leva le poing:
-Droit vers la Ville de la Montagne!!! YAHOU!!!
Et la porte continua sa route...
Sérieux je suis trop fier de moi
J´ai réussi à posté avant que tu finisses :sournois
Bref pourquoi à part peut-être pour flooder tu as
recopier sa fic
tu pouvais pas simplement remonter le topic ou elle était ?
_B
__O
___U
____L
_____E
______T
Chapitre XVIII
Partie 1
La porte continuait sa route, toujours plus vite. La neige se faisait de moins en moins épaisse, et la temperature remontait. Quelques kilometres plus bas, on pouvait apercevoir des lumieres. Une ville. Guivre cria:
-La Ville de la Montagne! Ma ville! Tremblez, Ecologistes, le Capitaine Guivre est de retour!
-Au fait, qu´est-ce qu´ils ont de si terrible, ces anthologistes?
-Ecologistes! Ce sont des fanatiques qui venerent le Grand Arbre. Ils disent que la chasse au monstre doit être interdite, et que l´homme ne doit pas manger de viande.
-Ils n´ont pas l´air si dangereux...
-Détrompes-toi. Ils maitrisent les éléments et n´hésitent pas à tuer pour imposer leur idéologie. Leur chef est le pire d´entre tous. Il se fait appeler "Le Pere d´Ecorce". C´est lui qui m´a vaincu. Il m´a emprisoné dans ce bloc de glace et m´a abandonné dans la tour du mont Lao. Il ne m´a pas tué, pour que ma souffrance soit éternelle. Quand à mes hommes, il sont soit morts, soit retenus dans les géoles de la ville, en attendant d´etre "convertis".
-Convertis?
-Il torture ses opposants, jusq´à avoir vaincu toute résistance, à ce qu´ils soient changés en loques humaines. Et il leur inculque ses preceptes, en faisant ainsi des chienchiens prets à répondre au moindre de ses ordres.
La porte se mit à vibrer. Il n´y avait plus de neige, nous "gilssions" sur du roc, et la ville n´était plus qu´à quelques centaines de metres!
-GROS CAILLOU DROIT DEVANT!!!
En effet, nous foncions sur une énorme pierre, et notre "vehicule" n´étant pas pourvu de systeme de direction, nous allions nous ecraser dessus!
Nous sautames tous de la porte, qui percuta le rocher et partit en vol plané. Sous l´effet de la vitesse, je roulais jusqu´aux portes de la ville. Je m´appretais à me relever quand je reçus un coup dans la figure. Un homme se tenait devant moi. Il ne portait pas d´armure, mais était tout de vert habillé. Il brandit un étrange baton de la taille d´un avant-bras, orné d´un joyau.
-Vous etes un chasseur. Au nom des Ecologistes, rendez v...
Il n´eut pas le temps de terminer, car la lourde porte s´écrasa sur lui sur lui. Pas de bol...
Guivre, suivi de Nalia et d´Huiltimate, s´approcha de la porte.
-Il doit etre mort; c´est une bonne chose, il ne pourra pas donner l´alerte.
-Mouais... C´est quand meme un être humain.
-Tu changeras d´avis quand tu les verras à l´oeuvre. Bon. Premiere étape: trouver un abri. Apres, on avisera. Il ne vaut mieux cacher vos armures et vos armes, on serait repéré trop facilement. Ici, les chasseurs sont traqués et emprisonés, voire tués.
A ces mots, mon armure quitta mon corps et se reconstitua dans sa boite, qui se referma. Celle de Nalia en fit de meme. Quand à Huiltimate, il n´avait aucun endroit où ranger son imposante -et bruyante- cuirasse en haut-metal. Pareil pour Guivre.
-Bon, le jour se levera dans quatres heures environ. Séparons nous et soyons discrets; les rues sont desertes depuis que les Ecologistes ont pris le controle, mais leurs gardes patrouillent...
Nous penetrames dans la ville, tels des ombres. Je pris une ruelle et la suivit sur une cinquantaine de metres. Elle débouchai sur une énorme avenue. La rue principale, surement. Aucun garde en vue; je m´y engageai donc prudemment.
-Une glace?
La voix me fit tressaillir. Je me retournais, pret à dégainer. La personne se tenant derriere moi était adossée à un chariot.
-Alors, une glace?
-C´est quoi, une glace?
-Toi, tu dois etre nouveau, ici. Et tu es armé. j´en déduis donc que tu es un chasseur! Ils ne sont pas tres appréciés, par ici...
-Je suis au courant...
-Ne t´inquietes pas, j´en suis un, moi aussi.
-Où sont tes armes? Ton armure?
-Je ne vais pas me promener comme ça sous le nez de ces fous d´ecologistes... Je me fonds dans la masse. pour les ecologistes, je suis un simple vendeur de glaces. Le seul de la ville, en fait.
-Glaces?
-Ma fierté. J´en suis l´inventeur, le fabricant et le vendeur. C´est une délicieuse creme de ma fabrication mélangée à du jus de fruit, et servies très froid sur des cornets en gaufres. T´en veux une? C´est 3z.
-Non merci... Ca m´a l´air trop froid. Encore un coup à attraper la creve...
-Dommage. Tu ne sais pas ce que tu rates. Si tu n´es pas là pour les glaces, t´es là pour quoi?
-Pour reprendre la ville, je pense.
-Rien que ça... Tout seul, c´est voué à l´echec.
-Je ne suis pas seul. Le Capitaine des Chevaliers de Fer est avec moi.
-Oh, lui... Quand il à affronté le chef des Ecologistes, il s´est fait vaincre en douze secondes, lui ainsi que ses hommes. Ils étaient une cinquantaine de Chevaliers de Fer, le chef à prononcé quelques mots, et ils ont tous été brulés, gelés, entravés, ou meme emportés. Il dispose d´une énorme puissance.
-Ca ne coute rien d´essayer.
-Alors bonne chance...
-Tu ne vas pas nous aider? T´es un chasseur, non?
-Oui, mais la vente de glaces, ça rapporte beaucoup. Tu devrais en prendre une, ça calme les nerfs.
-JE M´EN FICHE!
-Les glaces rendent aimable.
-JE M´EN FICHE AUSSI!
-Dommage. Pour la reconquete de la ville, je suppose que tu as un plan?
-...
-Je m´en doutais. Une glace?
-Si je prends une glace, tu acceptes de nous aider?
-Oui.
-...
-Quel parfum?
-Heu... Pomme?
-Ca roule.
Il me tendit un cornet. Je le payai, et goutai. Pas mauvais. Exellent, meme.
-Et alors?
-Exellent.
-Je te l´avais dit. Je peux vous héberger. Ma maison se trouve deux rues plus loin; vous n´etes d´ailleurs pas les premiers à y arriver.
-Au fait, c´est quoi, ton nom?
-Caleb.
Je partis chercher les autres. Je les retrouvais assez facilement -à part Huiltimate. Il avait assomé le patron d´une taverne car son huile était de qualité discutable...-, et nous nous rendimes chez Caleb. Un autre chasseur s´y trouvait déja. Un artilleur en armure Rathian dorée. Raguel!
-Tiens, comme on se retrouve...
L´artilleur leva la tete, et retira son casque. Une femme...
-Je te reconnais. Tu accompagnais Sabra-Hunter. Qu´est-ce que tu fais ici?
-Je vais reprendre la ville.
-Evidemment. Question bete...
Nous passames une heure à monter un plan d´action. C´était simple: à midi, le Pere d´Ecorce allait defiler en compagnie de ses hommes dans l´avenue principale, comme tous les jours. Pendant ce temps, un groupe d´assaut composé de Nalia, Huiltimate et Guivre allait s´introduire dans la prison, eliminer les gardes et liberer les Chevaliers de Fer retenus prisoniers pendant que Caleb et moi surveillerions les alentours. Au meme moment, Raguel se posterait dans un batiment élevé avec vue sur la rue et tenterait d´abatre le Pere d´Ecorce. Ensuite, les Chevaliers penetreraient le chateau pour se rendre à l´armurerie et s´équiper. C´est la que ca posait probleme. Meme si une partie des Ecologistes sortaient pour accompagner le Pere lors du défilé, le chateau restait bien gardé. Il fallait les faire sortir.
Caleb se leva:
-Je ferais diversion. Faites moi confiance.
-Si tu le dis...
Le jour se leva. Une douce lumiere penetra par la fenetre. Tout le monde se prepara, attendant l´heure dite. Caleb était introuvable. D´apres Raguel, qui n´avait pas dormi, il était parti en pleine nuit. Surement un rapport avec la diversion promise...
Midi. Le soleil avait atteint son point le plus haut dans le ciel, mais la temperature restait fraiche. Je m´étais positioné dans une ruelle à l´abri des regards mais donnant sur la rue principale. Derriere moi, la prison. Eliminer les gardes de l´entrée avait été chose aisée, car pris par surprise, ils n´avaient pas eu le temps de réagir. Ca faisait maintenant dix minutes qu´ils étaient entrés. Au bout de la rue, un gros chariot tiré par des apceros et entouré par des gardes Ecologistes s´avancait lentement. Sur le chariot, un homme d´une soixantaine d´années, ridé mais imberbe, portant une robe longue et un grand baton orné en son sommet d´une pierre precieuse. Les habitants étaient tous sortis, forcés d´assister à ce défilé. Je fixai la haute maison ou Raguel etait placée. Elle n´avait pas interet à rater son coup, ou la suite des evenemements allait etre compromise... Guivre sortit de la prison, suivi de Nalia, d´Huiltimate et d´une cinquantaine d´hommes sales, fatigués et en haillons. Je leur offrit à chacun un de mes champis épicés, ce qui les remit en forme vite fait bien fait, puis ils se dirigerent vers le chateau. Je restai sur place, pour assister au tir de Raguel. Le Pere passa en face de la maison, il y eut une détonation, le projectile partit droit vers le crane du tyran. Mais à un metre de sa cible, il ricocha contre un mur invisible et repartit dans le sens opposé! Il y eut un cri. Raguel venait surement d´etre touché par son propre projectile. Merde! Ce fut la panique; pendant qu´une partie des gardes prenait la maison d´assaut, le chariot fit demi-tour et se dirigea vers le chateau à toute vitesse. Et les autres n´y étaient pas rentrés, attendant la diversion! Mais que faisait Caleb?
Chaptre XVIII
Partie 2
Un rugissement retentit. Les habitant leverent les yeux au ciel, et s´enfuirent en hurlant. Un énorme dragon ailé survola la rue, dépassa le chariot et alla se poser pres du chateau. Sur son dos, un chasseur en armure de Rathalos azur, armé de duals. Caleb?
Le monstre donna un coup de flanc contre les murs d´enceinte, qui tremblerent sous le choc. D´autres Ecologistes sortirent du fort, mais la créature reprit son envol, en saisisant quelques uns entre ses griffes. Je vis un petit groupes d´hommes penetrer dans la cour du chateau. D´où j´étais, je ne pouvais distinguer leur visage, mais je devinai qu´il s´agissait des Chevaliers de Fer. Il ne leur restait plus qu´à atteindre l´armurerie.
Je me frayais un passage à travers la foule pour parvenir à la maison où Raguel se trouvait la maison où Raguel se trouvait; les gardes venaient d´enfoncer la porte et se ruaient à l´interieur; je m´élançai sur leur talons et les attaquai par derriere. Ils ne portaient pas d´armure, les tuer était chose aisée. Mais plusieurs d´entre eux brandirent leur baton, et des boules incandescentes en sortirent. Je me jetais sur le coté, les boules percuterent le mur, prit feu! Quelle arme redoutable! J´entendis la voix de Raguel:
-BAISSE TOI!!!
Je me jetais au sol, une détonation retentit, et tous les gardes restants s´ecroulerent, transformés en passoires par une munition au plomb bien placée. L´artilleuse descendit l´escalier et me rejoignis.
-T´etais pas censée etre blessée?
-Si, mais je ne sors jamais sans une ou deux potions. Au chateau, et en vitesse!
Nous remontames la rue principale vers le fort.
En passant le mur d´enceinte, je constatai le désordre ambient: dirigés par leur capitaine, les Chevaliers de Fer -armés et cuirassés- etaient assailis de toutes parts par des gardes Ecologistes, repoussants les dangereux projectiles à l´aide de leurs larges boucliers; Huiltimate et Caleb se battaient contre une dizaine d´ennemis en haut des remparts; Nalia était introuvable; et le dragon gris attaquait en rases-mottes, saisisant des gardes entre ses griffes, reprenant de l´altitude et les precipitant au sol.
Raguel passa à l´attaque, deversant toute la puissance de son arbaleste sur ses ennemis.
Je rejoignis les Chevaliers. Guivre me cria:
-Le Pere a réussi à se réfugier dans le donjon! On va tenter une percée!
Puis, à ses hommes:
-CHEVALIERS, EN FORMATION! CHARGEEEEEZ!!!
Les lanciers se positionerent en "V", la pointe étant occupée par leur capitaine, et ils chargerent. Les Rangs des Ecologistes cederent, et ils continuerent leur charge vers le donjon.
Un Ecolo à la longue barbe blanche, vetu de gris et possedant un baton un peu plus grand que celui des autres s´interposa et cria:
-VOUS NE PASSEREZ PAS!!!
Evidemment, ils passerent, pietinant le barbu.
J´en profitai pour foncer vers la porte du donjon. J´entrai, suivis un immense couloir, et arrivai dans une immensse salle, richement décorée. Au fond, assis sur un trone et entouré de ses gardes, qui formaient un etroit cercle autour de lui, se tenait le Pere d´Ecorce.
-Je sais à quoi tu penses, chasseur. Inutile de chercher à m´attaquer, mes gardes maintiennent une barriere invisible autour de moi. Tu ne ferais que te reprendre tes propres coups.
Je ne répondis pas. Sa voix avait quelque chose d´étrange, elle donnait envie d´etre écoutée.
-Au lieu de chercher à me combattre, pourquoi n´adopterais tu pas ma doctrine?
-Elle ne me convient pas.
-Ah non? Pourquoi as tu voulu devenir chasseur? Reflechis... Tu l´as fait sur un coup de tete! Pourquoi te bats tu? Tu ne defends aucune idée, tu n´as aucun objectif!
-Non, je...
-Rejoins moi! C´est le seul choix qu´il te reste!
-Je... Je...
-KSAÏ, NON!!!
Nalia entra, fonça sur le Pere, et lui porta un coup qui aurait pu couper un wyvern en deux! Le mur de protection vola en éclats, et mon amie fut projetée au sol et ne bougea plus. Les gardes étaient tous morts sur le coup. Les techniques de la Pierre de l´Epéiste avaient portées leurs fruits.
Le Pere rit, de leva, se dirigea vers le corps inerte de Nalia. Il brandit son baton.
-Creve, idiote!
-SURVEILLES TES ARRIERES, VIEUX CROUTON!!!
Je bondis vers le vieillard, pret à frapper. Il para mon coup avec facilité. Je fis un bon en arriere, il m´envoya un enorme projectile enflamé. Je le bloquai à l´aide de mon bouclier. Il me repoussait de plus en plus. Je devais tenir. C´était au premier qui relachait sa concentration. Je perdais du terrain... Tenir... Tenir...
Guivre penetra dans la salle, suivi de ses Chevaliers, d´Huiltimate et de Raguel:
-VIENS TE BATTRE, ECOLOGISTE!!!
Le pere tourna la tete. c´etait maintenant ou jamais! Je concentrai toutes mes forces sur le bouclier, le projectile fut renvoyé et partit exploser contre un des mur de pierres.
Le vieux, recula:
-Le Capitaine Guivre. Tu t´es liberé à ce que je vois! Dommage, car tu ne vas pas avoir le temps d´en profiter! Je vais tous vous réduire en cendres! Tous autant que vous etes!
Il leva les bras:
-GRAND ARBRE DE LA JUNGLE! PRETES MOI TA FORCE!
Et là... Il ne se passa rien. Le pere recula encore.
-Mais comment... Le Grand Arbre...
Le grand arbre de la jungle? Voila qui me rappelait certaines choses...
-Hé, le vieux! Si tu veux parler d´un arbre d´une centaine de metres de haut situé au centre de la jungle, j´ai une mauvaise nouvelle pour toi: il à été détruit!
-QU-QUOI? IMPOSSIBLE! IL ETAIT GARDé PAR UN BAKAKONGA!
-Detruit aussi. Il y a moins de deux semaines.
En effet, Trear avait pulverisé l´arbre et son gardien d´un seul coup lors d´un combat... Explosif.
-Non... NOOOOOOOON!!!
-Hé si!
Guivre se rua su le Pere, qui lui envoya un rayon ardent à l´aide de son baton. Le lancier s´abrita derriere son bouclier et continua à avancer.
-Inutile! Sans ton arbre, tu ne pourras pas me vaincre aussi facilement!
-Je suis toujours plus puissant que toi! Tu vas mourir!
Arrivé à son niveau, le Capitaine lui assena un formidable coup de bouclier; le vieillard fut projeté en arriere et sa tete heurta le mur. Il s´effondra. Guivre se retourna vers nous:
-Ainsi finissent les fous.
Le pere se releva d´un bond:
-Surprise! Meurs, imprud*CRAC!SCRUNCH!*
Le dragon gris venait de traverser le mur du donjon et de dévorer le Pere d´Ecorce. Caleb penetra dans la salle:
-On dirait que j´arrive à temps! Je vous présente Revan; c´est un Kusha, et mon meilleur ami. Et c´est grace à lui que je fais des glaces!
Le monstre rugit de contentement.
Je reveillai Nalia en lui faisant boire une gorgée de potion -j´aurais bien tenté le champi épicé, mais je tenais TOUJOURS à la vie...- :
-Ca va?
-Ca pourrait aller mieux... J´ai raté quelque chose?
-Euh... Non, rien d´important. Mais Bravo pour son bouclier. Tu l´as pulverisé!
-Merci.
Elle sourit. Toujours de cette façon si particuliere, si inoubliable...
En fait, tout était bien qui finissait bien. Les Chevaliers de Fer avaient repris leur ville et leur chateau -cela dit, il y avait quelques travaux à faire dans le donjon... merci Revan!-, les Ecologistes avaient été éliminés et les chasseurs pouvaient à nouveau circuler librement dans cette ville.
Je repartis le jour suivant, accompagné de Nalia -Huiltimate et Raguel tenaient à rester quelques temps en ville, Caleb avait certaines choses à regler avant de partir et Guivre etait le commandant du fort.
Direction, le desert!
Le topic est sur le forum de monster hunter 1 :p et puis on peut rester calme :p
cette fic...que de souvenir(meme si je suis pas l´auteur)c´est elle qui ma donné envie de m´inscrire sur ce forum et de commencer à en ecrire une (meme si ça n´avance pas beaucoup ^^´)mais en faite,les hommage ce n´est pas à une personne décédé qu´on fait ça?!(Elektroman serait mort...LOL)
Et un récapitulatif COMPLET des forumers protagonistes...
Elektroman (Alias Ksaï) => Epée d´Expert (épée+bouclier) / Basarios
Le héros de l´histoire. Enfin bon, il ne convient pas tout à fait à l´image que les gens se font d´un héros... Manquant parfois de courage, de serieux, de logique, de loyauté ou même d´intelligence, aucune des choses qu´il entreprend de faire ne se passe comme prévu! Devenu chasseur par hasard, il parcourt Gardemine pour... voyager. Ouais.
Il ne supporte ni la musique, ni les sapèques molluquoises -pour les sapèques, on est pas sur...-.
Dragon_hunter => Dragonépée de feu(épée lg)/ Rathalos ag
Parti de son village natal à cause d´un problème de traditions,il est traqué sans relâche par une artilleuse nommée Raguel.
Plus aventurier que chasseur, il explore Gardemine à la recherche de ses plus grands trésors, toujours accompagné par ses deux compères Razormatt et Edouard.
Certains murmurent que Dragon Hunter ne serait pas son vrai nom -nan, sans blagues?-
Razormatt => Esprit maudit (epée+bouciler) / Fatalis
Un chasseur, un simple chasseur qui marchait sur les traces de son père, jusqu´à ce qu´il rencontre Dragon_Hunter et qu´il se lance à l´aventure avec lui.
-ScArFaCe69-(alias Edouard) => Katana Gospel(epée lg)/ Rathalos
Tout ce qu´on sait sur lui, c´est qu´il est parti de sa ville natale après avoir commis des actes peu recommandables... Accompagne Dragon Hunter et Razormatt dans leur quête pour la richesse!
Rathalos_Angel (alias Angel ´rth blstr) => Double Dragon Ultimus(dual)/ Fatalis
Surnommé "monte là d´ssus", il a toujours voulu chevaucher un Rathalos afin de voler dans les airs pour l´éternité. Et il a réussi... Pendant dix minutes.
Ultimate3 (alias Huiltimate) => Pointe-de-Foudre(épée+bouclier)/ Haut Acier
Un adorateur du pointhon à l´huile -miam!-, qui appris à cuisiner avec les Félynes de son village. Inutile de dire qu´il maîtrise à la perfection les arts culinaires... Sait aussi jouer de la flute et chasser, parce que ça peut servir...
Kakashi03 (alias Shibe) => Lame Wyvern Brillant(épée+bouclier)/ Garuga
L´éternel rival de Ksaï! Un combattant hors-pairs, dont le serieux n´est altéré que lorsqu´il commence à boire. Il possede une lame d´une grande puissance, et semble vouer une haine sans limite aux Rathalos de couleur argentée... Son oeil droit, recouvert par un bandeau, est atteint d´une terrible conjonctivite incurable, mais qui, étonnamment, lui confère certains avantages...
Legolas83 (alias Kobra) => Eclair Kirin Kami (épée+bouclier) / Kirin
Un fabriquant d´armures pas comme les autres. A conçu l´armure de Ksaï.
Manipulerait la foudre.
Jack dalton => Proto Lanceflingue(lance)/ Diablos Noir
Un cow-boy qui, lassé de s´occuper des troupeaux de Kelbis, s´est tourné vers la chasse au monstre. Chevauche un Kut-ku nommé Rosy et manie le lasso comme personne!
Trear => Maëlstrom (fusarb.)/ Velociprey D
Un chasseur préoccupant, qui prend un malin plaisir à tout casser et à faire tout sauter. Il voulait devenir le meilleur chasseur de Gardemine, mais...
Bien qu´il ne soit pas très doué, il a fini par se faire surnommer "l´Artilleur Démoniaque" -bien que certaines personnes, comme Ksaï, préferent l´appeler "l´artilleur fou" ou même "l´artilleur foireux" - et certains racontent même que, quelques années après les faits relatés dans cette histoire, il serait rentré dans la légende en détruisant une armée d´un million de mosswines qui menaçaient la ville de l´Ouest.
9_Feanor_9 (alias Pyro) => Rien.
Vendait du fromage et des légumes dans les marais. En vieillisant, il s´est fait surnommer "l´ancien aux légumes"... Vous le connaissez?
Magicdjuju (alias Dark, ´f) => Tempete de balles(Fusarb.)/ Basarios
Une artilleuse. Oui, c´est tout.
Fatateam 1 (alias Guivre) => Epieu Venin Gravios(lance)/ Fatalis Pourpre
Le Capitaine des légendaires Chevaliers de Fer! Dirige la ville de la Citadelle.
Raguel (´f~) => Canon Lao (Fusarb.) / Rathian or
Elle poursuit inlassablement Dragon Hunter pour régler un vieux différend entre sa famille et la sienne. Adepte des tactiques de guérilla.
Dark_Prince_909 (alias Caleb ´Ksh) => Schisme (duals) / Rathalos azur
L´inventeur du cone de glace, et de la crème glacée elle-même. Chevauche un Kusha.
Luffman (le tueur de céphalos) => Croc de Vipere (épée + bouclier) / Cephalos
Fils du Roi de Gardemine, a fait une fugue pour s´essayer à la chasse au monstre.
Killer474 (alias Pepito ) => Falchion Brulant (épée + bouclier) / Rathalos
Ay ay ay! Pépito a une vingtaine d´années et porte la moustache et un sombréro! Il adore faire la sieste au soleil dans son petit village situé au fin fond du désert.
Hentriss => Trancheur du Demon (épée lg) / Monoblos
De son nom complet Entaillecrisse, c´est un mineur exceptionnel, capable de sentir un filon à travers plusieurs mètres de roc!
Lemetru (alias Stalker) => Couverts du Glouton (Duals) / Velociprey (csp)
Monsieur Chereau, dans le civil. Adore raconter des histoires -vraies ou pas-, manger, rire, manger, boire, manger, chasser, manger, manger, et manger. Inutile de dire qu´il ne plaisante pas avec ce qui concerne la gastronomie.
Silver_Hunter (alias Blade) => Rien.
Armurier avant-gardiste, mais incompris, il a conçu l´arc de chasse, arme qui connaitra un succès monstre auprès des chasseurs... plus de trois-cent ans après la mort de son créateur.
Packapacka (alias Johny,´b) => Falchion Doré (épée+bouclier) / Diablos Nr
Qui a dit qu´il fallait avoir un passé terrible pour devenir méchant? Pas Jonhy, en tout cas, car il est l´un des pires « fauteurs de troubles » connu en Gardemine. Assassin aussi froid que de la glace -miam!-, maitrîsant les arts de la guerre comme personne, il a forgé sa réputation à l´aide du fil de sa lame. Il est aussi connu sous le nom de "Mercenaire Impitoyable", et ça tombe bien, puisque mercenaire, c´est son métier.
Flex78 (alias Saladin) => Pte de Foudre (épée+bouclier) / Kut-ku Bleu
Chef d´un petit village au bord d´un oasis au fin fond du désert, Saladin est quelqu´un de droit, loyal et juste. Il est seulement un peu distrait...
Dul_the_best (alias Dul, ´f-b) => Tessens du Loup (duals ´evt)/ Gravios Noir
L´âme damnée de Jonhy, elle le suit partout et serait prête à mourir pour lui. Une redoutable combattante.
Kangoobatar (alias El Pizzaïolo) => Falchion Doré (épée+bouclier)/ Metal argenté
Personne ne connait son vrai nom. Il est surnommé « le Pizzaïolo » par les habitants de la Ville de l´Ouest, et, secondé par ses hommes de main, il dirige d´une main de fer les affaires de son quartier, s´efforçant d´y rendre la vie plus supportable.
Dodoc5 (alias le Dépeceur) => Epée Tonnerre Royale(épée lg)/ Khezu
Le Dépeceur. Un surnom qui inspire la crainte à tous ceux qui se baladent seuls dans la rue à la tombée de la nuit! Le tueur en série le plus recherché par la guilde, qui a l´habitude de dépecer ses victimes -d´où son surnom...-. Avant, c ´était un gars normal. Puis il s´est marié, et il n´a pas tenu longtemps face aux "joies" de la vie en couple; il a donc fini par tuer sa femme et ses enfants avant de les dépecer... Son visage a été atrocement brûlé par son frère, qui à tenté de mettre fin à sa folie des son commencement.
Vladdhina (alias Vladhina) => Lame Barbaroi(épée lg) / Gypceros
La chasse au monstre a été toute sa vie. Mais personne ne peut résister à l´usure du temps...
xXx11 (alias Hung) => Haut Ifrit (épée+bouclier) / Bois
Quand il était jeune chasseur, un plésioth lui a emporté ses jambes alors qu´il se baignait. Loin d´être découragé par cet "incident mineur", il s´est construit un chariot et a entraîné des mosswines à le tirer. Grâce à ce moyen de locomotion, il est devenu le chasseur le plus rapide de Gardemine.
Quand son frère a sombré dans la folie furieuse, il a tenté de le mettre hors d´état de nuire en l´enfermant dans sa maison et en y mettant le feu. Raté.
Mini-jug (alias Arkelor) => Rien
Le père de Nalia. Un tisserand qui a plus d´un tour dans sa manche...
Bramouzouk (alias Kratos) => Epée de fer(épée lg) / Cuir
Trear a un frère. Et ce frère, c´est Kratos. Bon, il est un moins préoccupant, mais on ne sait jamais...
Themonstermany (alias Many) => Rien
Surnommé "l´idiot du village", Many ne sait prononcer que son propre nom.
Florent30 (alias Flo) => Rien
Responsable du Comptoir de la Guilde dans la Citée Royale, il finit par acceder au poste tant convoité de Responsable Suprême, contrôlant ainsi la Guilde des Chasseurs. Considère Ksaï comme son frère, apres que celui-ci lui ait sauvé la vie.
Mc_hunter (alias Kim ´f) => Guillotine (Duals)/ Rien
Kim Sigana, conue aussi sous le surnom de "l´Ombre", était une voleuse de grand chemins talentueuse, qui ne se séparait jamais de son petit cochon tout mignon -Porky-... Jusqu´au jour où Ksaï est arrivé et l´a mangé avec quelques amis -le cochon, pas l´Ombre-. Depuis, elle le poursuit sans relâche – Ksaï, pas le cochon- pour assouvir son désir de vengeance.
Olokost => Un tas de lames qui servent a rien / Uniforme de la Guilde
Un Agent de la Guilde dont les états de service étaient irréprochables... Jusqu´à ce qu´il rencontre Ksaï.
YianGaruga (alias Kenneth ´cRn ´f1 ) => Malédiction du Chat (épée lg) / Rathalos & chapeau haut-de-forme rempli de bombes flash.
Il est né et à grandi dans la ville de l´Ouest, en compagnie de son cousin Max Louf. Selon la rumeur, il pourrait éliminer toute vie autour de lui rien qu´en enlevant son chapeau rigolo. Toujours selon la rumeur, il aurait toujours sur lui l´avis de recherche du Dépeceur, car ce gars là serait son idole... Encore et toujours selon la rumeur, il aurait à son service un équipe de Melynx...
Mais bon, ce ne sont que des rumeurs.
Max_d_anarchy (alias Max Louf) => Dragonépée rouge & Trancheur du démon (en lames doubles) / Loprey
Une épée longue, c´est lourd, difficile à manier, et ça se tient à deux mains. Personne n´est assez illogique pour en utiliser deux à la fois. Ah, tiens, si. Je vous présente Max Louf, le cousin de Kenneth.
Melinx (alias Archëus) => Croc de vipere (épée+bcl) / Genprey
Abandonné des sa naissance, il a été élevé par des Melynx. Capable de voler n´importe quoi ou presque, il est devenu chasseur par appat du gain.
Arthur369 (alias Trok) => Lames golem (épée lg) / Cephalos
Il n´a que douze ans, et il est déjà chasseur?!? Précoce, le gamin!
Tikev_the_king (alias Kenéri) => Canon Ouranos (fusarb.) / Gravios
On en sait tres peu sur lui. Il semble voir des choses que les autres ne voient pas. D´où vient-il? Qui est-il vraiment? Aucune idée, et de toute façons, on le saura jamais.
Yorato (alias Yorato l´ermite de la cave) => Rien / Gueunilles
Mais qu´est-ce qu´il fout là?!? Qui l´a laissé entrer?!? Pourquoi il vient mettre le bordel?!?
Bon, en tout cas, si un jour vous entendez des bruits étranges en provenance de votre cave, vous saurez à quoi vous en tenir...
Et maintenant, les personnages crées pour l´occasion -pas des forumers, quoi-!
Nalia => Lame Lacerator (épée lg) / Plesioth
Cette jeune fille à l´air inoffensif -"même pas vrai!" dirait Ksaï- est aussi une féroce combattante -"psychopate!" dirait Ksaï- et semble quasiment invincible! Bien qu´elle manque d´humour -"aïe! Non,pas la tête!" dirait Ksaï-, elle se révele être d´une aide précieuse en cas de problème -"ah bon?" dirait Ksaï-. Après que Ksaï -"c´est moi!" dirait Ksaï- lui ait sauvé la vie, elle décide de le suivre dans ses pérégrinations à travers Gardemine - "oh, naaaaaaaan!!!" dirait Ksaï-...
Argo => Epieu Babel (lance) / mailles et plaques métalliques...
Un jeune chasseur qui n´aspire qu´à une chose... Mais on ne sait pas laquelle.
Raoul => Coeur Pulsant (marteau) / Gravios
Doté d´une force incroyable, ce colosse de plus de deux mètres est un des derniers chasseurs de Gardemine à manier le marteau. Vous n´aimeriez pas le voir en colère. Oh, non.
Sem Einhar => ? / ?
Surnommé "le Maître Bretteur" dans sa jeunesse, ce vieillard sévère a tout appris où presque à Ksaï.
Chapitre XIX
Partie 1: Privé de Desert…
Le désert. Apres une longue, très longue descente, nous y étions enfin arrivés. Des centaines de kilomètres de dunes et de sable, habité seulement par quelques tribus nomades. Très peu de plantes poussaient dans cette zone, et la température était si élevée qu´elle en devenait peu supportable. Heureusement, Nalia avait emporté beaucoup de Breuvages Frais -une boisson qui augmente l´échange thermique du corps avec l´extérieur, ce qui permet de le maintenir à une température à peu près normale, même dans le désert-, et je portais pour ma part un baril contenant assez d´eau pour tenir huit jours. Alors en avant...
Au bout de quelques heures de marche rapide, on ne voyait rien d´autre que des dunes -et la chaîne montagneuse se trouvant derrière nous-. Au bout d´une demi-journée, encore des dunes. Au bout de trois quart de journée, toujours des dunes. Au bout d´une journée de marche rapide, encore et toujours des dunes. Nalia leva les yeux:
-Le soleil se couche... On devrait s´arrêter et se reposer. Non?
-Mouais.
Nous nous installâmes au pied d´une dune, et je sortis deux rations -beurk!- de mon sac. Il faisait de plus en plus froid. Je le fis remarquer à Nalia. Elle hocha la tête.
-C´est normal. La nuit, dans le désert, la température descend aussi bas que sur le mont Lao. On n´a qu´à prendre un Breuvage Chaud!
Les Breuvages chauds, contrairement aux breuvages froids, ralentissaient l´échange thermique du corps vers l´extérieur, tout en procurant une agréable sensation de chaleur. Mais je n´en avais pas sur moi...
-Tu as aussi pensé à prendre des breuvages chauds? Félicitations!
Elle me dévisagea:
-Moi? Mais je croyais que c´était toi qui devais les prendre!
-Tu ne me l´avais pas dit!
-Mais si!
-Mais non!
-Inutile de se disputer, ça ne va pas résoudre le problème. Il faudrait fabriquer des Breuvages Chauds, mais comme il n´y a pas une plante à des kilomètres... Si on dort sans protection, on va mourir gelés. Il reste bien une méthode, mais...
-Mais?
Elle sembla réfléchir un instant.
-Pour conserver la chaleur, il faut...
Elle fut interrompue par un hennissement. Je me retournais, juste à temps pour apercevoir au sommet d´une dune une créature quadripode d´un blanc immaculé et portant une corne sur la tête. Des éclairs semblaient danser autour d´elle, et ses yeux d´un rouge profond n´avaient pas de pupille. La chose se dressa sur ses pattes arrière et s´enfuit au galop, disparaissant derrière la montagne de sable. Je me retournais vers mon amie, qui semblait aussi éberluée que moi.
-Nalia... C´était un...
-Un Kirin... Un monstre légendaire... Je ne pensai pas avoir la chance d´en voir un vrai...
Elle resta silencieuse quelques secondes, puis secoua la tête.
-Termine ta ration, il faut partir!
-Gné? On ne dort pas?
-Non! Avec ce Kirin à proximité, nous sommes en danger. Si il nous surprend pendant notre sommeil, on est mort!
-Bon... Alors en avant! Au moins, si on reste en mouvement, on ne risque pas de mourir de froid...
Nous courûmes toute la nuit, restant sur nos gardes pour parer à une éventuelle attaque du Kirin. Nous n´avions pas dormi, mais au moins, nous avions quelque chose dans le ventre. Et ce quelque chose -même si c´était une ration, beurk- nous permit de tenir jusqu´au matin. A cet endroit, le terrain était plus rocheux, les cactus et divers buissons parsemaient le sol; il n´y avait plus de dunes. Voila qui allait faciliter notre progression.
A environ deux kilomètres, de notre position, nous pouvions apercevoir une tente. Des chasseurs, sûrement. Aucun voyageur désarmé ne s´aventurerait seul dans le désert. Nous décidâmes donc d´aller à leur rencontre. Cela nous prit quelques minutes.
Une fois arrivés, je pris l´initiative de regarder à l´interieur. Et là, personne. Vide. Je me retournais vers Nalia en haussant les épaules quand le sable se souleva derrière elle! Deux chasseurs en sortirent; le premier était un moustachu à la peau usée par le soleil, portant une épée courte et une armure de Rathalos, à part au niveau du casque, qui était remplacé par un large et étrange chapeau -un sombrero!-. Quand au second, je reconnaissais son armure d´épéiste faite en vélociprey blanc, son fusarbalete Maëlstrom, et son air faussement benêt:
-Trear!
-Ksaï?
-Trear?
-Nalia!
-Moi c´est Pépito!
-...
Apres des retrouvailles assez chaleureuses, je commençai à m´interroger sur la présence de l´artilleur fou -oui, bon, à l´instant, c´était le surnom qui lui convenait le mieux...- à cet endroit.
-Bonne question. Figures toi que j´avais invité Huiltimate à assister au test de mes dernières munitions explosives, quand...
-Stop! Je crois connaître la suite...
-Ah bon?
-Oui. On a retrouvé Huiltimate. Sur la chaîne montagneuse, au Sud.
-Wahou! Il est encore vivant?
-La neige à du amortir sa chute...
-Moi, à l´atterrissage, j´ai ricochée sur une dune et je me suis mangé la tente de Pépito! Mais je suis encore en vie. Je devrais peut-être fonder une compagnie de transport par les airs... Même la Guilde ne penserait pas à ça!
-Mouais... Et en attendant, tu comptes faire quoi au milieu de ce désert?
-Chasser! Il y a quelques heures, Pépito a aperçu un Kirin. C´est rare d´en croiser, et je ne voudrais pas rater cette occasion d´en chasser un! Ca vous tente? On ne sera pas trop de quatre pour l´affronter.
-Non merci, je tiens à la vie...
-Les Kirins t´effraient tant que ça?
-Non. Un Kirin, ça peut aller. Mais si en plus, je dois surveiller les tirs d´un artilleur fou qui risque à tout moment de faire tout peter, pas question!
-T´es dur... En plus, je n´ai plus de munitions explosives... Je les ai perdu lors de mon vol plané...
Pendant un instant, j´entrevis la terrible image d´un enfant trouvant une des munitions de Trear et se mettant à jouer avec. Puis je me souvins qu´entre son point de départ et son point d´arrivé, il n´y avait que jungle et montagne. Presque aucune chance qu´un des ces mortels objets ait atterri dans un endroit habité... Enfin, j´espérais.
-Tu veux dire que tu es à court de munitions?
-Nan, il me reste des munitions conventionnelles...
-C´est toi qui les à fabriqué?
-Non, mais j´ai aussi des munition enflammées, et celles-la, elles sont de moi! Comme l´herbe de feu pullule par ici, c´est assez facile d´en fabriquer.
-Herbe de feu?
-Oui, d´ailleurs, t´en a à coté de tes pieds. C´est une plante ephémere... Quelques heures après être sortie de terre, elle se consume lentement, répandant ainsi ses graines au vent. Un très beau spectacle, surtout la nuit. Mais elle ne pousse qu´en certains endroits. Faut les connaître.
Je cueillais une des plantes se trouvant à mes pieds. Une longue tige avec de longues et fines feuilles rouge-vertes, sans fleurs. Je frottais machinalement une des feuilles. La plante prit feu instantanément, et je dus la lâcher pour ne pas me brûler.
-Hé oui... Gare à toi si tu marches sur un groupe de ces herbes... La soeur de Pépito y a déjà marché, et...
-Je viens, mais défense d´utiliser ces munitions.
-Quoi?
-T´as très bien entendu.
-Je... Bon, d´accord. De toutes façons, il me reste mes munitions conventionnelles...
Pépito, qui n´avait pas réussi à en placer une jusqu´à maintenant, releva son chapeau ridic... Son sombrero. Hem.
-Bon, on va lé chasser ou on vas pas lé chasser? Yé commence à m´impatienter, moi.
-On y va! Mais comment on le trouve?
-D´après oune histoire qué yé entendou, il souffit dé loui faire offrande d´oune yeune fille! Et ça tombe bien, pouisque nous avons youstement oune yeune fille sous la main!
Nalia recula d´un pas:
-On ne m´a pas demandé mon avis! Et le premier qui me touche, je le découpe en rondelles.
-Dou calme, nous allons youste t´outiliser comme appât! Tou vas rester immobile plousieures heures au même endroit, cé qui va attirer lé Kirin. Et là, nous allons entrer en scène! Tou né crains rien!
-Apres tout... Ca sera peut-être amusant!
Et nous suivîmes le plan de Pépito. Nous trouvâmes un endroit bien dégagé -quelques cactus, un arbre mort, et... du sable!-, et Nalia, après avoir bu un breuvage frais, s´allongea sur le sable. Nous nous cachâmes quelques dizaines de mètres plus loin... Sous un tas de sable.
Au bout de quatre heures, une tempête de sable se leva. Quelle chance...
Apres huit heures d´attente, le monstre se montra enfin. Il s´approcha de Nalia, lentement. Comme si il sentait que quelque chose n´allait pas. Il n´était plus qu´à quelques mètres d´elle quand Trear épaula et fit feu! Le projectile passa deux mètres trop à droite. Trear poussa un juron, et nous sortîmes de notre cachette, chargeant le Kirin. Il se cabra, et fonça sur Pépito. Ce dernier sauta sur le coté, mais le monstre fit volte-face, et un éclair le frappa de plein fouet.
-Ay! Il a failli griller mé moustaches!
Nalia se redressa d´un bon, et sauta sur la créature. Elle fut électrocutée elle aussi. Je l´attaquai à mon tour, profitant du fait qu´elle me tourne le dos. Je visai sa corne. Mon Primmort ricocha. Je reculais et me préparais à repasser à l´assaut quand le cactus se trouvant à coté de moi vola en éclats! Trear haussa les épaules:
-Désolé!
-Imbécile!
Je ne vis pas l´éclair qui me percuta. Par contre, je le sentis. L´électricité passant dans toutes les cellules de mon corps, la douleur... Je fus projeté quelques mètres en arrière. Trear rechargea.
-Désolé, Ksaï! Il est trop dangereux! Je vais devoir utiliser mes munitions enflammées!
-TREAR, NON!!! ELOIGNEZ VOUS TOUS!!! A COUVERT!!!
J´eus l´impression que la scène qui suivit se passa au ralenti.
Trear tira, et pendant que Nalia et Pépito s´enfuyaient dans le sens contraire, je vis sa munition parcourir quelques mètres, s´ouvrir, libérer un projectile plus petit qui alla s´écraser aux pieds du Kirin. Autour du point d´impact, la température augmenta au point de devenir insupportable, le sable se mit à rougir puis se liquéfia, et le Kirin commença à couler dans cette mare en fusion. Des éclairs frappaient le sol tout autour de lui, la tempête faisait rage, et le sol se mit à trembler. Seules nos armures nous protégeaient de ce déluge élémentaire. Et là, une chose incroyable se produisit: une boule de matière en fusion s´éleva du sol et se mit à tourner sur elle-même. Je me sentis irrésistiblement attiré vers elle.
-ACCROCHEZ-VOUS! ON VA ETRE ASPIRéS!!!
Nalia et Pépito s´agrippèrent à l´arbre mort; Trear fut emporté, se prit un cactus -Les épines de ces cactus peuvent même traverser les armures! Il dut le sentir passer...-, cria de douleur mais y resta accroché. Quand à moi, n´ayant rien à quoi me retenir, je fus emporté.
J´heurtais la boule et perdis connaissance.
maj des forumeur participant a l´histoire
Chapitre XIX
Partie 2 : Monster Hunter 31
J’ouvris les yeux. J’avais mal partout, comme si j’avais été piétiné par un wyvern… Je me relevais. Apparemment, rien de cassé, mais les autres avaient disparus ! Autour de moi, le sable était vitrifié –ça veut dire : transformé en verre tout dur-, et dans mon dos, se trouvait une étrange statue de Kirin. Bizarre. Visiblement, j’étais toujours dans le désert. Mais pourquoi étais-je seul? Pour l’instant, une seule solution, se déplacer. Je m’apprêtais à partir quand un énorme bruit me fit sursauter. Je levais les yeux : un machin métallique grand comme deux Rathalos flottait au dessus de moi, en faisant un vacarme pas possible. Il se posa à une dizaine de mètres. Une porte s’ouvrit, et un homme en sortit. Il portait une étrange armure, qui semblait faite ni de métal, ni de composants monstre, et tenait un non moins étrange fusarbalete en main. Il le pointa dans ma direction :
-Les mains sur la tête !
Je m’exécutai, trop étonné pour penser à me battre. Il s’approcha, et me regarda d’un air accusateur :
- Ton identité?
-Hein?
-Nom et grade!
-Gné?
-Je t´ai demandé ton grade!
-Pas compris...
-T´es un civil?
-Heu... Et vous, vous etes?
-C´est moi qui pose les questions! En voila une autre: Qu´est-ce que tu fais seul, en plein milieu du désert? On est au courant pour le puits gravitationnel, alors joue pas au malin!
-Là, je comprends plus rien...
-Ah bon? Et comme ça, tu comprends?
Il projeta son poing au niveau de mon estomac, et hurla de douleur. Faut dire que c´est solide, une armure en Basarios...
-Pas trop mal?
-Tu veux jouer, hein? On va jouer! Tu rigoleras moins quand on te fera passer l´interrogatoire! Monte dans le transport! Au trot!
Je dus entrer dans le transport -c´était donc comme ça que s´appelait le gros machin métallique-; à l´intérieur, je fus enfermé dans une cellule de petite taille. Au bout d´une heure, l´homme vint ouvrir la porte.
-Sors! Plus vite que ça!
Je suivis le petit corridor et franchis la sortie. Je m´arrêtais net. Dehors, se dressaient d´énormes tours d´acier de plusieurs centaines de mètres de haut. De drôles de charrettes sans attelage se déplaçaient entre elles, et le ciel semblait teinté de vert.
Je n´eus pas le temps d´admirer plus le "paysage", car l´homme me poussa en avant, et je dus pénétrer dans l´un des bâtiments. Nous entrâmes dans une petite salle, située au bout du couloir de l´entrée. L´homme appuya sur un bouton, et la porte de la salle se referma. J´eus l´impression de me déplacer verticalement.
Quelques secondes après, la porte se rouvrit. En face, une immense salle, remplie d´objets dont l´utilité m´échappait, sur lesquels travaillaient une trentaine de soldats. Une femme se tenait assise derrière un bureau. J´écarquillais les yeux: elle ressemblait trait pour trait à Nalia -sauf qu´elle avait un petit je-ne-sais-quoi de différent, qui me paraissait familier-!
L´homme se mit au garde-à-vous:
-Sergent Kraken au rapport, Général! Je suis allé inspecter l´endroit où est apparu le puits gravitationnel et j´y ai trouvé cet homme. Il ne semble pas vouloir révéler ce qu´il sait.
La femme se leva:
-Repos, soldat. -Elle se tourna vers moi- Que faisais-tu seul, en plein milieu du désert?
-J´affrontais un Kirin, et...
-Mauvaise réponse. Je recommence: pourquoi portes-tu cette antiquité? -elle pointa du doigt mon armure-
-Ce n´est pas une antiquité.
-Encore mauvaise réponse. Dernière chance: Que peux tu nous dire au sujet du puits gravitationnel?
-Rien. Je ne sais même pas de quoi vous voulez parler.
Elle regarda le soldat:
-Tant pis pour lui, conduisez-le à la salle d´interrogatoire.
-A vos ordres.
Me menaçant de son petit fusarbalete, il tenta de me faire avancer. D´un coup de pied, je lui ôtais son arme des mains, puis d´un coup du tranchant de la main, je l´assommai. Je dégainais mon Primmort -ces idiots avaient oublié de me le confisquer...- et fonçai sur la femme, qui n´eut pas le temps de dégainer. Je me plaçai derrière elle, et lui appliquai ma lame sur la gorge; tous les soldats présents dans la salle pointèrent leur arme sur moi:
-Si vous tirez, je la tue.
-Baissez vos armes!
Les soldats obéirent.
-Maintenant, c´est moi qui pose les questions. Un: où on est?
-Base royale de la ville du désert.
-Deux: qu´est-ce que vous me voulez?
-On veut que tu nous révèles l´origine du puits gravitationnel qui...
-C´est quoi un puit gravitationnel?
Il y eut un silence.
-Quand beaucoup de matière se trouve au même endroit, l´espace se déforme sous cette masse excessive, ce qui crée un trou noir. Nos senseurs ont repéré ce phénomène, à échelle très réduite, dans le désert. Et tu te trouvais pile à l´endroit où le phénomène a eu lieu. Nous pensons que les rebelles fabriquent un nouveau type d´arme.
-Je n´ai pas compris grand-chose. Quels rebelles?
-Tu le fais exprès, ou tu ne sais vraiment rien?
-Faites comme si...
-Les rebelles sont les ennemis du Roi. Ils réclament le contrôle du pays, et ils veulent que tout Gardemine adopte leur déité.
-Déité?
-Ils vénèrent un groupe de dieux. Et nous nous sommes rendus compte que ces dieux existent vraiment. Leurs pouvoirs ne sont pas énormes, mais ils suffisent à donner un net avantage aux rebelles sur le champ de bataille. Et dernièrement, ces divinités ont offert à leurs croyants un Mécano-Wyvern géant. De son unique oeil sort un rayon capable de raser une ville en un seul tir. Nous le surnommons "le Cyclope". Les rebelles, eux, l´appellent "le fils des dieux". D´ailleurs...
-Stop! Je n´y comprends plus rien! Je n´ai jamais entendu parler de cette guerre, ou de mécanowyverns ou de... Mais qu´est-ce qui se passe, ici?
-Si tu nous disais ce qui s´est passé avec le puits gravitationnel, nous pourrions peut-être t´aider!
-Apres tout...
Je leur racontais donc mon histoire, du combat contre le Kirin à mon arrivée dans cette salle.
-Incroyable... Tu dis avoir affronté un Kirin? Le dernier a été tué il y a neuf cent ans!
-Q... Quoi?
-J´ai une hypothèse sur ta situation. Quand le Kirin a été englouti, avec le déchaînement des forces en présence, un puits gravitationnel a pu se former. Et en étant aspiré dedans, tu as fait un bond de plusieurs centaines d´années dans le futur!
J´eus le souffle coupé, comme si un wyvern m´avait percuté de plein fouet; je lâchai mon Primmort. La Générale en profita pour se libérer de mon étreinte, et les soldats me mirent en joue. Elle leva la main:
-Ne tirez pas. Ce n´est pas un ennemi...
Je réussis à articuler:
-La date...
-Quoi?
-La date! Quel jour on est?
-Nous sommes le sixième mois de l´année 3087, selon le nouveau calendrier.
-Le nouveau calendrier?
-Oui. Il à été mis en place voila près de mille ans. Il utilise pour année 0 un évènement antérieur à sa création. La naissance de l´Escrimeur Légendaire. A ce qu´il parait, c´était un de m...
-Sa naissance, c´était quand?!?
-Selon le nouveau calendrier, cela fait trois mille quatre-vingt sept ans et six mois. Mais selon l´ancien... Laisse moi réfléchir... Voila. C´était en l´an 1829.
-QUOI?!?
Je venais de faire un bond de trois mille ans dans le futur!!! Le trente-et-unième siècle!!! Je vacillai.
- Ton histoire est quand même incroyable... Mais tu portes une vraie armure de chasseur! De nos jours, ça vaut une fortune! Il doit en rester moins d´une dizaine faites en composants monstre, et elles sont exposées dans de musées!
-Vous ne chassez plus les wyverns?
-Les wyverns ont disparus il y a bien longtemps... Les seuls adversaires sont les hommes.
-Et pour les armures? Si il n´y a plus de wyverns? Vous les fabriquez comment?
-Pas d´armure. -elle montra sa combinaison- De nos jours, on utilise des fibres polymères. C´est fin, ça ne se déchire pas, ça protège de la chaleur et du froid, et c´est agréable à porter.
-Ca ne m´a pas l´air d´être aussi solide qu´une armure.
-Tu sais, de nos jours, les armes sont si puissantes qu´une armure n´est d´aucun secours. Un laser, par exemple, peut percer n´importe quoi. Si on doit mourir au moindre coup, autant porter des vêtements qui permettent une bonne liberté de mouvement. Plus on est mobile, plus on survit longtemps... Mais, trêve de détails, que comptes tu faire?
-Moi? Que pourrais-je faire, plutôt? Voila que je me retrouve transporté dans le futur à cause d´un bête puits gravi... Une minute! Vous avez bien dit que les rebelles travaillaient sur une arme similaire au puits gravitationnel?
-Non. J´ai dit qu´ils faisaient des recherches sur un nouveau type d´arme. Et nous avons des raisons de penser qu´il s´agit de ça.
Je réfléchis un instant :
-Si je retombais dans un puits gravitationnel, je pourrais retourner à mon époque ?
-Non. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as eu. En pénétrant dans ce puits, tu aurais du mourir broyé. Si tu recommences…
-Avec un peu de chance…
-Admettons. Tu réussis à repasser dans un puits sans perdre la vie. Et après ? Qui te dit qu’il va te refaire voyager dans le temps?
-Avec un BEAUCOUP de chance...
-Bon. Et qu´est-ce qui te dit que tu vas retourner pile à ton époque?
-Avec ENORMEMENT de chance...
-...
-Ben quoi?
-Tu es borné, hein?
-Peut-être...
Le sergent Kraken se réveilla et s´étira en bayant bruyamment:
-Ouaaaaaah... H´ai hrahé helhehohe? - Traduction: Ouaaaaaah... J´ai raté quelque chose?-
-Nan. Rendors toi.
-Ouaaaaah... Hahors... -Traduction: Ouaaaaah... D´accord...-
Et il se rendormit. La Générale reprit la parole:
-Voila comment je vois les choses: tu as l´air d´être doué dans le combat au corps-à-corps. Tu nous offres ton aide pour une affaire délicate, et en retour, je t´aide à accéder à un puits gravitationnel. Ca te va?
-Une affaire délicate?
-Oui. Je t´ai déjà parlé du Cyclope, le mécano wyvern qui taille en piece nos armées. Eh bien j´ai reçu un ordre de mission: le détruire par n´importe quel moyen. Ce robot géant est protégé par un champ de force, qui peut résister à n´importe quelle arme conventionnelle. Ce champ de force est émis par une station au sol, puis renvoyé vers le Cyclope par un satellite. Si nous détruisons la station, il sera alors vulnérable. Nous devrons nous infiltrer dans la base où se trouve la station et y placer des explosifs. Un fois débarrassés de cette dernière, le monstre deviendra vulnérable. Là où on a de la chance, c´est qu´il se trouve dans cette base, en maintenance. Il ne restera plus qu´à le détruire. Nos chasseurs se tiendront prêts, et a moment où le champ de force sera désactivé, ils passeront à l´attaque. Des questions?
-Voui: c´est quoi un champ de force? Et un satellite? Et les chasseurs? Je croyais que plus personne ne chassait?
-Un champ de force, c´est un bouclier fait d´énergie. Il englobe sa cible, la protégeant ainsi de toute attaque éventuelle. C´est la seule défense valable face aux lasers, par exemple. Il y en a un qui protége cette ville.
-C´est pour ça que le ciel parait vert...
-Oui. Pour le satellite, c´est une machine qui vole à très haute altitude. Et les chasseurs sont des engins volants armés, pilotés par des robots. D´autres questions?
-Oui. Pourquoi avez-vous besoin de moi?
- Mon unité a été décimée lors d´un assaut. La totalité de mes hommes se trouvent dans cette salle, le reste de mes troupes étant constitué de robots de combat. Et cette mission est une mission d´infiltration. Les robots ne sont pas prévus pour ça, ce qui limite la participation aux humains. C´est là que tu nous sera utile: comme de nos jours, personne ne s´entraîne plus à combattre au corps-à-corps, la quasi-totalité des armes tuant à distance, ce sera un avantage de t´avoir avec nous: tu peux te débarrasser d´un ennemi silencieusement, sans employer d´arme à rayon.
-Je vois. Et si je refuse?
-J´ordonne à mes hommes de t´abattre. Vu tout ce que tu as appris, on ne peut pas te laisser en vie.
-Ah. Comme j´ai tout à y gagner... C´est d´accord!
-Parfait. Départ dans trois heures, à la tombée de la nuit.
Chapitre XIX
Partie 2 : Monster Hunter 31
J’ouvris les yeux. J’avais mal partout, comme si j’avais été piétiné par un wyvern… Je me relevais. Apparemment, rien de cassé, mais les autres avaient disparus ! Autour de moi, le sable était vitrifié –ça veut dire : transformé en verre tout dur-, et dans mon dos, se trouvait une étrange statue de Kirin. Bizarre. Visiblement, j’étais toujours dans le désert. Mais pourquoi étais-je seul? Pour l’instant, une seule solution, se déplacer. Je m’apprêtais à partir quand un énorme bruit me fit sursauter. Je levais les yeux : un machin métallique grand comme deux Rathalos flottait au dessus de moi, en faisant un vacarme pas possible. Il se posa à une dizaine de mètres. Une porte s’ouvrit, et un homme en sortit. Il portait une étrange armure, qui semblait faite ni de métal, ni de composants monstre, et tenait un non moins étrange fusarbalete en main. Il le pointa dans ma direction :
-Les mains sur la tête !
Je m’exécutai, trop étonné pour penser à me battre. Il s’approcha, et me regarda d’un air accusateur :
- Ton identité?
-Hein? Heu, je m’appelle Ksaï.
-Grade?
-Gné?
-Je t´ai demandé ton grade!
-Pas compris...
-T´es un civil?
-Heu... Et vous, vous etes?
-C´est moi qui pose les questions! En voila une autre: Qu´est-ce que tu fais seul, en plein milieu du désert? On est au courant pour le puits gravitationnel, alors joue pas au malin!
-Là, je comprends plus rien...
-Ah bon? Et comme ça, tu comprends?
Il projeta son poing au niveau de mon estomac, et hurla de douleur. Faut dire que c´est solide, une armure en Basarios...
-Pas trop mal?
-Tu veux jouer, hein? On va jouer! Tu rigoleras moins quand on te fera passer l´interrogatoire! Monte dans le transport! Au trot!
Je dus entrer dans le transport -c´était donc comme ça que s´appelait le gros machin métallique-; à l´intérieur, je fus enfermé dans une cellule de petite taille. Au bout d´une heure, l´homme vint ouvrir la porte.
-Sors! Plus vite que ça!
Je suivis le petit corridor et franchis la sortie. Je m´arrêtais net. Dehors, se dressaient d´énormes tours d´acier de plusieurs centaines de mètres de haut. De drôles de charrettes sans attelage se déplaçaient entre elles, et le ciel semblait teinté de vert.
Je n´eus pas le temps d´admirer plus le "paysage", car l´homme me poussa en avant, et je dus pénétrer dans l´un des bâtiments. Nous entrâmes dans une petite salle, située au bout du couloir de l´entrée. L´homme appuya sur un bouton, et la porte de la salle se referma. J´eus l´impression de me déplacer verticalement.
Quelques secondes après, la porte se rouvrit. En face, une immense salle, remplie d´objets dont l´utilité m´échappait, sur lesquels travaillaient une trentaine de soldats. Une femme se tenait assise derrière un bureau. J´écarquillais les yeux: elle ressemblait trait pour trait à Nalia -sauf qu´elle avait un petit je-ne-sais-quoi de différent, qui me paraissait familier-!
L´homme se mit au garde-à-vous:
-Sergent Kraken au rapport, Général! Je suis allé inspecter l´endroit où est apparu le puits gravitationnel. J´y ai trouvé cet homme. Il dit s´appeler Ksaï, mais ne semble pas vouloir révéler ce qu´il sait d´autre.
La femme se leva:
-Repos, soldat. -Elle se tourna vers moi- Que faisais-tu seul, en plein milieu du désert?
-J´affrontais un Kirin, et...
-Mauvaise réponse. Je recommence: pourquoi portes-tu cette antiquité? -elle pointa du doigt mon armure-
-Ce n´est pas une antiquité.
-Encore mauvaise réponse. Dernière chance: Que peux tu nous dire au sujet du puits gravitationnel?
-Rien. Je ne sais même pas de quoi vous voulez parler.
Elle regarda le soldat:
-Tant pis pour lui, conduisez-le à la salle d´interrogatoire.
-A vos ordres.
Mdr je croyais trop pas qu´elle étais sur le 1 :X
en plus je m´en rappelle trop
C´est pour sa ;(
Chapitre XIX
Partie 2 : Monster Hunter 31
J’ouvris les yeux. J’avais mal partout, comme si j’avais été piétiné par un wyvern… Je me relevais. Apparemment, rien de cassé, mais les autres avaient disparus ! Autour de moi, le sable était vitrifié –ça veut dire : transformé en verre tout dur-, et dans mon dos, se trouvait une étrange statue de Kirin. Bizarre. Visiblement, j’étais toujours dans le désert. Mais pourquoi étais-je seul? Pour l’instant, une seule solution, se déplacer. Je m’apprêtais à partir quand un énorme bruit me fit sursauter. Je levais les yeux : un machin métallique grand comme deux Rathalos flottait au dessus de moi, en faisant un vacarme pas possible. Il se posa à une dizaine de mètres. Une porte s’ouvrit, et un homme en sortit. Il portait une étrange armure, qui semblait faite ni de métal, ni de composants monstre, et tenait un non moins étrange fusarbalete en main. Il le pointa dans ma direction :
-Les mains sur la tête !
Je m’exécutai, trop étonné pour penser à me battre. Il s’approcha, et me regarda d’un air accusateur :
- Ton identité?
-Hein?
-Nom et grade!
-Gné?
-Je t´ai demandé ton grade!
-Pas compris...
-T´es un civil?
-Heu... Et vous, vous etes?
-C´est moi qui pose les questions! En voila une autre: Qu´est-ce que tu fais seul, en plein milieu du désert? On est au courant pour le puits gravitationnel, alors joue pas au malin!
-Là, je comprends plus rien...
-Ah bon? Et comme ça, tu comprends?
Il projeta son poing au niveau de mon estomac, et hurla de douleur. Faut dire que c´est solide, une armure en Basarios...
-Pas trop mal?
-Tu veux jouer, hein? On va jouer! Tu rigoleras moins quand on te fera passer l´interrogatoire! Monte dans le transport! Au trot!
Je dus entrer dans le transport -c´était donc comme ça que s´appelait le gros machin métallique-; à l´intérieur, je fus enfermé dans une cellule de petite taille. Au bout d´une heure, l´homme vint ouvrir la porte.
-Sors! Plus vite que ça!
Je suivis le petit corridor et franchis la sortie. Je m´arrêtais net. Dehors, se dressaient d´énormes tours d´acier de plusieurs centaines de mètres de haut. De drôles de charrettes sans attelage se déplaçaient entre elles, et le ciel semblait teinté de vert.
Je n´eus pas le temps d´admirer plus le "paysage", car l´homme me poussa en avant, et je dus pénétrer dans l´un des bâtiments. Nous entrâmes dans une petite salle, située au bout du couloir de l´entrée. L´homme appuya sur un bouton, et la porte de la salle se referma. J´eus l´impression de me déplacer verticalement.
Quelques secondes après, la porte se rouvrit. En face, une immense salle, remplie d´objets dont l´utilité m´échappait, sur lesquels travaillaient une trentaine de soldats. Une femme se tenait assise derrière un bureau. J´écarquillais les yeux: elle ressemblait trait pour trait à Nalia -sauf qu´elle avait un petit je-ne-sais-quoi de différent, qui me paraissait familier-!
L´homme se mit au garde-à-vous:
-Sergent Kraken au rapport, Général! Je suis allé inspecter l´endroit où est apparu le puits gravitationnel et j´y ai trouvé cet homme. Il ne semble pas vouloir révéler ce qu´il sait.
La femme se leva:
-Repos, soldat. -Elle se tourna vers moi- Que faisais-tu seul, en plein milieu du désert?
-J´affrontais un Kirin, et...
-Mauvaise réponse. Je recommence: pourquoi portes-tu cette antiquité? -elle pointa du doigt mon armure-
-Ce n´est pas une antiquité.
-Encore mauvaise réponse. Dernière chance: Que peux tu nous dire au sujet du puits gravitationnel?
-Rien. Je ne sais même pas de quoi vous voulez parler.
Elle regarda le soldat:
-Tant pis pour lui, conduisez-le à la salle d´interrogatoire.
-A vos ordres.
Me menaçant de son petit fusarbalete, il tenta de me faire avancer. D´un coup de pied, je lui ôtais son arme des mains, puis d´un coup du tranchant de la main, je l´assommai. Je dégainais mon Primmort -ces idiots avaient oublié de me le confisquer...- et fonçai sur la femme, qui n´eut pas le temps de dégainer. Je me plaçai derrière elle, et lui appliquai ma lame sur la gorge; tous les soldats présents dans la salle pointèrent leur arme sur moi:
-Si vous tirez, je la tue.
-Baissez vos armes!
Les soldats obéirent.
-Maintenant, c´est moi qui pose les questions. Un: où on est?
-Base royale de la ville du désert.
-Deux: qu´est-ce que vous me voulez?
-On veut que tu nous révèles l´origine du puits gravitationnel qui...
-C´est quoi un puit gravitationnel?
Il y eut un silence.
-Quand beaucoup de matière se trouve au même endroit, l´espace se déforme sous cette masse excessive, ce qui crée un trou noir. Nos senseurs ont repéré ce phénomène, à échelle très réduite, dans le désert. Et tu te trouvais pile à l´endroit où le phénomène a eu lieu. Nous pensons que les rebelles fabriquent un nouveau type d´arme.
-Je n´ai pas compris grand-chose. Quels rebelles?
-Tu le fais exprès, ou tu ne sais vraiment rien?
-Faites comme si...
-Les rebelles sont les ennemis du Roi. Ils réclament le contrôle du pays, et ils veulent que tout Gardemine adopte leur déité.
-Déité?
-Ils vénèrent un groupe de dieux. Et nous nous sommes rendus compte que ces dieux existent vraiment. Leurs pouvoirs ne sont pas énormes, mais ils suffisent à donner un net avantage aux rebelles sur le champ de bataille. Et dernièrement, ces divinités ont offert à leurs croyants un Mécano-Wyvern géant. De son unique oeil sort un rayon capable de raser une ville en un seul tir. Nous le surnommons "le Cyclope". Les rebelles, eux, l´appellent "le fils des dieux". D´ailleurs...
-Stop! Je n´y comprends plus rien! Je n´ai jamais entendu parler de cette guerre, ou de mécanowyverns ou de... Mais qu´est-ce qui se passe, ici?
-Si tu nous disais ce qui s´est passé avec le puits gravitationnel, nous pourrions peut-être t´aider!
-Apres tout...
Je leur racontais donc mon histoire, du combat contre le Kirin à mon arrivée dans cette salle.
-Incroyable... Tu dis avoir affronté un Kirin? Le dernier a été tué il y a neuf cent ans!
-Q... Quoi?
-J´ai une hypothèse sur ta situation. Quand le Kirin a été englouti, avec le déchaînement des forces en présence, un puits gravitationnel a pu se former. Et en étant aspiré dedans, tu as fait un bond de plusieurs centaines d´années dans le futur!
J´eus le souffle coupé, comme si un wyvern m´avait percuté de plein fouet; je lâchai mon Primmort. La Générale en profita pour se libérer de mon étreinte, et les soldats me mirent en joue. Elle leva la main:
-Ne tirez pas. Ce n´est pas un ennemi...
Je réussis à articuler:
-La date...
-Quoi?
-La date! Quel jour on est?
-Nous sommes le sixième mois de l´année 3087, selon le nouveau calendrier.
-Le nouveau calendrier?
-Oui. Il à été mis en place voila près de mille ans. Il utilise pour année 0 un évènement antérieur à sa création. La naissance de l´Escrimeur Légendaire. A ce qu´il parait, c´était un de m...
-Sa naissance, c´était quand?!?
-Selon le nouveau calendrier, cela fait trois mille quatre-vingt sept ans et six mois. Mais selon l´ancien... Laisse moi réfléchir... Voila. C´était en l´an 1829.
-QUOI?!?
Je venais de faire un bond de trois mille ans dans le futur!!! Le trente-et-unième siècle!!! Je vacillai.
- Ton histoire est quand même incroyable... Mais tu portes une vraie armure de chasseur! De nos jours, ça vaut une fortune! Il doit en rester moins d´une dizaine faites en composants monstre, et elles sont exposées dans de musées!
-Vous ne chassez plus les wyverns?
-Les wyverns ont disparus il y a bien longtemps... Les seuls adversaires sont les hommes.
-Et pour les armures? Si il n´y a plus de wyverns? Vous les fabriquez comment?
-Pas d´armure. -elle montra sa combinaison- De nos jours, on utilise des fibres polymères. C´est fin, ça ne se déchire pas, ça protège de la chaleur et du froid, et c´est agréable à porter.
-Ca ne m´a pas l´air d´être aussi solide qu´une armure.
-Tu sais, de nos jours, les armes sont si puissantes qu´une armure n´est d´aucun secours. Un laser, par exemple, peut percer n´importe quoi. Si on doit mourir au moindre coup, autant porter des vêtements qui permettent une bonne liberté de mouvement. Plus on est mobile, plus on survit longtemps... Mais, trêve de détails, que comptes tu faire?
-Moi? Que pourrais-je faire, plutôt? Voila que je me retrouve transporté dans le futur à cause d´un bête puits gravi... Une minute! Vous avez bien dit que les rebelles travaillaient sur une arme similaire au puits gravitationnel?
-Non. J´ai dit qu´ils faisaient des recherches sur un nouveau type d´arme. Et nous avons des raisons de penser qu´il s´agit de ça.
Je réfléchis un instant :
-Si je retombais dans un puits gravitationnel, je pourrais retourner à mon époque ?
-Non. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as eu. En pénétrant dans ce puits, tu aurais du mourir broyé. Si tu recommences…
-Avec un peu de chance…
-Admettons. Tu réussis à repasser dans un puits sans perdre la vie. Et après ? Qui te dit qu’il va te refaire voyager dans le temps?
-Avec un BEAUCOUP de chance...
-Bon. Et qu´est-ce qui te dit que tu vas retourner pile à ton époque?
-Avec ENORMEMENT de chance...
-...
-Ben quoi?
-Tu es borné, hein?
-Peut-être...
Le sergent Kraken se réveilla et s´étira en bayant bruyamment:
-Ouaaaaaah... H´ai hrahé helhehohe? - Traduction: Ouaaaaaah... J´ai raté quelque chose?-
-Nan. Rendors toi.
-Ouaaaaah... Hahors... -Traduction: Ouaaaaah... D´accord...-
Et il se rendormit. La Générale reprit la parole:
-Voila comment je vois les choses: tu as l´air d´être doué dans le combat au corps-à-corps. Tu nous offres ton aide pour une affaire délicate, et en retour, je t´aide à accéder à un puits gravitationnel. Ca te va?
-Une affaire délicate?
-Oui. Je t´ai déjà parlé du Cyclope, le mécano wyvern qui taille en piece nos armées. Eh bien j´ai reçu un ordre de mission: le détruire par n´importe quel moyen. Ce robot géant est protégé par un champ de force, qui peut résister à n´importe quelle arme conventionnelle. Ce champ de force est émis par une station au sol, puis renvoyé vers le Cyclope par un satellite. Si nous détruisons la station, il sera alors vulnérable. Nous devrons nous infiltrer dans la base où se trouve la station et y placer des explosifs. Un fois débarrassés de cette dernière, le monstre deviendra vulnérable. Là où on a de la chance, c´est qu´il se trouve dans cette base, en maintenance. Il ne restera plus qu´à le détruire. Nos chasseurs se tiendront prêts, et a moment où le champ de force sera désactivé, ils passeront à l´attaque. Des questions?
-Voui: c´est quoi un champ de force? Et un satellite? Et les chasseurs? Je croyais que plus personne ne chassait?
-Un champ de force, c´est un bouclier fait d´énergie. Il englobe sa cible, la protégeant ainsi de toute attaque éventuelle. C´est la seule défense valable face aux lasers, par exemple. Il y en a un qui protége cette ville.
-C´est pour ça que le ciel parait vert...
-Oui. Pour le satellite, c´est une machine qui vole à très haute altitude. Et les chasseurs sont des engins volants armés, pilotés par des robots. D´autres questions?
-Oui. Pourquoi avez-vous besoin de moi?
- Mon unité a été décimée lors d´un assaut. La totalité de mes hommes se trouvent dans cette salle, le reste de mes troupes étant constitué de robots de combat. Et cette mission est une mission d´infiltration. Les robots ne sont pas prévus pour ça, ce qui limite la participation aux humains. C´est là que tu nous sera utile: comme de nos jours, personne ne s´entraîne plus à combattre au corps-à-corps, la quasi-totalité des armes tuant à distance, ce sera un avantage de t´avoir avec nous: tu peux te débarrasser d´un ennemi silencieusement, sans employer d´arme à rayon.
-Je vois. Et si je refuse?
-J´ordonne à mes hommes de t´abattre. Vu tout ce que tu as appris, on ne peut pas te laisser en vie.
-Ah. Comme j´ai tout à y gagner... C´est d´accord!
-Parfait. Départ dans trois heures, à la tombée de la nuit.
On me proposa une arme "laser" et une combinaison en polymères. Je ne pris aucun des deux. Je passai les trois les trois heures suivantes à faire les cent pas dans la salle de commandement.
Vint enfin le moment du départ. La Générale vint me chercher, avec la totalité des humains de la base -une trentaine, dont le sergent Kraken-. Nous embarquâmes dans le "transport antigrav" -le gros machin métallique qui m´avait amené ici-; le vol dura une heure. Nous descendîmes dans l´obscurité totale, et la Générale nous rassembla:
-Nous sommes à un kilomètre de la cible. Elle n´est quasiment pas éclairée pendant la nuit. Suivez-moi, et en silence!
Au bout de dix minutes de marche, nous arrivâmes à la porte principale. A cause du champ de force qui protégeait la cette base, c´était la seule entrée possible. L´énorme porte métallique était entrouverte, mais protégée par deux gardes. Ils portaient un type de combinaison similaire à celles des soldats m´accompagnant. Seule la couleur et le motif se trouvant dessus variait -une couronne entourée par un serpent pour les soldats royaux, contre une forme géométrique compliquée pour les gardes rebelles-.
-A toi de jouer...
Je m´approchai discrètement des gardes. Je bondis hors de l´ombre, et décochai un coup de pied au visage du premier. Le deuxième n´eut pas le temps de réagir, car je lui abatis le tranchant de ma main à la jonction entre le cou et l´épaule. Il s´écroula, assommé -tout comme son coéquipier...-.
Nous pénétrâmes à l´intérieur de l´enceinte. Là, nous nous séparâmes en trois groupes. Le groupe un devait faire peter la station de relais, coupant ainsi le champ de force du Cyclope; le groupe deux devait désactiver le bouclier de la base, permettant ainsi aux chasseurs d´intervenir; pour finir, le groupe trois devait assurer la sécurité des deux autres groupes. Evidemment, je fus assigné au groupe trois, tandis que la Générale et Kraken partirent avec le groupe un.
Tout se passa bien, et je ne dus assommer que trois gardes. Au bout de quelques temps, un des soldats de mon groupe vint me dire qu´il y avait un problème à la station.
Je décidai de m´y rendre. Courant entre les bâtiments, je parvins à la dite station. Kraken se trouvait devant la porte, avec une partie du groupe trois.
-C´est quoi le problème?
-Les détonateurs sont défectueux! Impossible de faire sauter la station! On est dans...
Une alarme retentit, suivi par des bruits étranges. Le bouclier de la base venait d´être désactivé!
-Merde! On ne peut pas couper le champ de force du Cyclope! On est mal!
Des gardes arrivèrent de toutes parts. Nous fumes forcés de nous replier dans la station. Les combats débutèrent, et je me rendis compte que les bruits étranges que j´avais entendu étaient les détonations des armes "laser".
La fusillade dura une demi-heure. La station était un bâtiment solide, et comme tous les gardes se trouvant à l´intérieur avaient étés éliminés, nous pouvions tenir assez longtemps. Mais les rebelles se décidèrent à envoyer le Cyclope.
Dans la chambre que j´avais occupé lors de mon court séjour dans la Ville de la jungle, se trouvait un tableau représentant un énorme dragon, le Lao Shan Lung. Imaginez un Lao Shan métallique, doté d´un unique et énorme oeil, et vous saurez à quoi ressemblait le Cyclope.
Le Mécano-Dragon se dressa sur ses pattes arrière, et s´approcha lentement du bâtiment. J´entendis quelqu´un m´appeler. Je me retournais, et vit le sergent Kraken, gisant à terre. Il semblait avoir été touché à la jambe, car une plaie cautérisée s´y trouvait. Il me tendit une ceinture:
-P... Prends ça!
-Qu´est-ce que c´est?
-Une ceinture fusée... Elle te permettra de voler. Prend aussi mon arme.
-Pourquoi tu...
-La mission est un échec... Essaie de t´enfuir, ce n´est pas ta guerre... Bonne chance.
Il tomba dans les pommes. Je mis la ceinture et décollai. Elle était assez facilement contrôlable; je passai par la fenêtre et me dirigeai vers le monstre. Fuir? Pas question! Je passai à ras de la tête du Mécano-Dragon, lui envoyant de multiples rayons lumineux à l´aide de l´arme. Ils furent tous déviés par son bouclier, mais il m´avait remarqué, c´était déjà ça. Son oeil devint lumineux, et un énorme rayon en sortit. Je l´évitai de justesse. Les rebelles ayant battu en retraite pour éviter de se faire écraser par leur "fils des dieux", je pouvais descendre au ras du sol sans risquer de me faire abattre. Un autre rayon passa juste au-dessus de moi et détruisit un une garnison. Si il détruisait sa propre base, c´était tout bon pour moi! Baissant les yeux, je vis les groupes un et trois sortir de la station, profitant de ma diversion pour se replier. La Générale soutenait Kraken, ce qui la ralentissait. Le Cyclope les avait vu aussi. Il inclina la tête et s´apprêta à tirer. La Générale devait être une de ses cibles prioritaires. Je piquai vers la parabole géante se trouvant sur le toit de la station, en continuant de tirer sur le monstre. Celui-ci décida qu´il serait plus logique de me tuer en premier.
La scène qui suivit se passa très vite: je m´abritai derrière la parabole, le monstre tira, son rayon ricocha sur cette même parabole, la décrochant sur le coup. La parabole détruite, le Mecano-Dragon fut instantanément privé de bouclier et se reprit son rayon en pleine poire. Sa tête explosa, et il s´effondra. J´avais terrassé le Cyclope!
Dans la minute d´après, les chasseurs royaux passèrent à l´assaut de la base.
Je me posai à coté de la Générale et de Kraken, défis la ceinture et la luis rendis, ainsi que son arme.
-Pas mal mais je te les rends. Je préfère me battre au sol et de près...
Il les saisit:
-Merci, mon gars. Merci d´être resté. C´est grâce à toi si on a eu cette saleté.
La Générale acquiesça:
-Nous t´en sommes tous reconnaissants. T´es un héros!
-Merci, je...
Mon corps s´éleva et devint lumineux. Il commença à se dématérialiser.
-Qu´est-ce qui t´arrive?
-J´ai l´impression que je rentre chez moi...
-Attends! On ne connaît même pas ton nom!
-Mon nom? Je m´appelle Ksaï!
Elle eut l´air sidérée:
-Ksaï? Mais alors... Tu es le... l... *FLASH!*
Un flash aveuglant. J´eus l´impression de franchir des milliers de kilomètres. Quand ma vue redevint normale, je me rendis compte que je n´étais pas "chez moi". Je me trouvais dans un endroit sans sol, sans plafond et sans murs. Je voyais seulement des étoiles, comme lors d´une nuit sans nuages et sans lune...
Autour de moi se dressaient des hommes immenses -une bonne centaine de mètres de haut chacun-. Leurs barbes et leurs cheveux étaient blancs, tout comme les toges dans lesquelles ils étaient drapés.
Ils n´avaient pas l´air contents...
Chapitre XIX
Partie 3: Monster Hunter 31 - 30 = 1
Gardemine, au trente-et-unième siècle. C´est parce que j´avais terrassé le Cyclope, et ainsi sauvé la Générale et Kraken, que les dieux imaginèrent cette terrible vengeance:
-QUICONQUE OSE DEFIER LA PUISSANCE DES DIEUX DOIT ETRE PUNI. TU ERRERAS DESORMAIS DANS UN MONDE INCONNU, ET JUSQUE AU ROYAUME DES MORTS TON CORPS RESTERA INERTE!
Ainsi avaient parlé les dieux -les immenses bonhommes barbus qui se tenaient autour de moi...-. Je n´eus pas le temps de leur envoyer une réplique cinglante car mon corps s´immobilisa et se mit à léviter. Là, j´étais mal...
Soudain, une détonation retentit et une gigantesque créature apparut: un Felyne de huit mètres de haut... Le Grand Felyne!
Dans son dos était accroché un genre de pioche; l´arme dont se servaient tous les Felynes!
Les Dieux écarquillèrent les yeux, et reculèrent. Le matou géant dégaina et hurla:
-COUREZ TANT QUE VOUS LE POUVEZ, DIVINITES D´OPERETTE!!! NIA!!!
Et ce fut la débandade. Les Dieux coururent dans tous les sens et disparurent. Mon corps retomba lourdement au sol, et je retrouvais l´entière mobilité de mes membres.
-J´arrive à temps, on dirait, nia. Pas trop de mal?
-Nan. Qu´est-ce que vous faites ici?
-Je suis venu récupérer mon bien... Le Rubis du Chat, miaou!
-Ah... Logique...
Je sortis la pierre de ma poche et lui la tendis. Au contact de sa patte, elle émit un ronronnement et brilla de plus belle.
-La prophétie est accomplie, nia.
-Vous pouvez m´en dire plus long? Parce que j´ai pas tout compris...
-Hé bien... Nia. Cela a commencé il y a un peu moins d´un demi-siècle. A l´époque, je n´étais pas encore le Grand Felyne. J´étais juste le gardien du Rubis du Chat. Cette pierre était le trésor de mon peuple, et elle était très convoitée, nia. Un jour, un Melynx a tenté de s´en emparer. Nous nous sommes affrontés, mais il a pris l´avantage grâce à une toute nouvelle arme.
-Une Griffe-de-Chat?
-Exact, miaou! C´était lui qui l´avait conçu. Toujours est-il qu´après avoir commis son larcin, il s´est enfui et à disparu. J´ai donc décidé d´aller voir une prêtresse d´Asura; elles communiquent avec leur "Dieu" et donnent des prophéties. Cela aurait pu m´aider à savoir où, quand et comment récupérer le Rubis. Malheureusement, je n´avais pas assez d´argent... J´ai donc décidé d´en fabriquer une moi-même!
-Quoi? Fabriquer une prophétie? Mais c´est idiot!
-Tu veux que je termine mon histoire, oui ou non?
-Désolé...
-J´ai donc fabriqué ma propre prophétie. J´ai pris une feuille et j´ai écrit: "Elle reviendra, portée par le destin; le héros ne sera pas de ton sang; par deux fois il se perdra dans les couloirs de la mort. Miaou!" Voila à quoi ça ressemblait, nia! Puis je me suis rendu compte que ça ne servirait à rien, et j´ai jeté le papier. Mais quelques années plus tard, je suis devenu le grand Felyne, nia. Avec mes pouvoirs nouvellement acquis, je pouvais transformer cette fausse prophétie en vraie! Et tu connais la suite. Miaou!
-Je vois... Bon, passons aux choses sérieuses: comment je rentre chez moi?
-Rien de plus facile, nia!
Il claqua du doigt. L´espace s´étira autour de moi, je fus comme propulsé à une vitesse inimaginable. J´atterris violemment sur du sable brûlant. Le Grand Felyne avait disparu. A quelques centaines de mètres, un combat avait lieu. Entre quatre chasseurs et... Un Kirin! L´un des chasseurs me semblait familier, et pour cause, c´était moi! Je devais être arrivé un peu trop tôt... J´assistai à la suite du combat en me gardant bien d´intervenir. Je vis l´éclair me frapper, Trear envoyer sa munition enflammée, la zone se transformer en enfer, et pour finir, je me vis, moi, aspiré dans le puits gravitationnel. J´attendis encore quelques secondes, et vit le puits s´effondrer sur lui-même et exploser! Trear, Nalia et Pepito furent projetés en arrière dans un superbe vol plané -Trear volait mieux que les autres. L´habitude, peut-être...-. Je choisis ce moment là pour réapparaître. Je courus vers eux.
-Hé, ça va?
-Ksaï?!? D´où tu viens?
-Ben, quand le pui... Heu, la boule bizarre a explosé, j´ai été éjecté dans l´autre sens.
-Ah bon...
Nous-nous éloignâmes encore un peu du lieu du combat, le temps que le sable refroidisse et que la tempête se calme, et Nalia en profita pour me prendre à part :
-Je ne suis pas dupe. Je t’ai bien vu disparaître quand tu as percuté la boule. Comment tu expliques que tu sois arrivé dans le sens contraire de ton départ ?
-C’est dur à croire… Je t’expliquerais ça plus tard…
Cela prit trois heures. Quand nous pûmes nous approcher des restes du monstre, il fut évident qu´il n´y avait rien à récupérer. Le sable fondu avait enveloppé le Kirin et avait durci, ce qui le faisait ressembler à une statue. Pepito se gratta la tête:
-Si yé pouvais lé transporter, yé lé mettrait dans mon yardin. Ca ferait oune yolie décoration.
-Mouais... Qu´est-ce qu´on fait maintenant?
-Yé propose dé vous emmener visiter mon village! Yé terminé mon épreuve, yé souis libre!
-Epreuve?
-Dans mon village, quand oune enfant atteint sa quinzième année, il doit sé rendre dans lé désert et y sourvivre pendant oune mois. Cela fait, il est considéré comme oune homme!
-Bon, ben va pour le village alors... C´est loin?
-Oui. Dix yours dé marche vers lé Nord. Mais sour la route, il y a la Ville dou Désert. Nous pourrons y faire oune pause.
Nous nous élançâmes donc vers de nouvelles aventures, nous dirigeant vers le nord. Le voyage se passa à peu près bien -sauf quand un Melynx vola le sombrero de Pepito: Trear voulut l´arrêter à coups de munitions enflammées, et j´eus juste le temps de dévier le canon de son arme; le projectile passa au ras de la tête du pauvre chat (qui s´évanouit sous le coup de la peur) et alla frapper un mosswine qui passait, le transformant instantanément en viande bercarbonicramézoniglurk (comprendre: en tas de cendres...) et brûlant tout aux alentours. Enfin, Pepito avait récupéré son chapeau, et c´était tout ce qui comptait...-. Donc, le voyage se passa à peu près bien et au bout de trois jours, la ville du désert était en vue.
Chapitre XX
Partie 1: La Ville du Désert
Apres cinq jours de marche, nous atteignîmes les portes de la ville du désert. En entrant, je pus constater que les rues n´étaient pas pavées -le sable n´étant pas un support de construction très stable- et que les bâtiments étaient faits de briques d´argile, ce qui leur donnait à peu près la même couleur que le désert environnant. Cette ville avait un charme bien particulier, dommage que je ne puisse y rester qu´une journée...
Trear partit vers la place de la Ville pour acheter de l´équipement tandis que je me dirigeai vers le comptoir de la guilde en compagnie de Pepito et de Nalia. J´allai franchir la porte quand un sinistre individu bondit en travers du passage, me barrant la route. Il était drapé dans une cape noire dont la capuche cachait une partie de son visage, et dont les formes laissaient à penser que des armes étaient dissimulées au-dessous. Il leva la tête, et je pus apercevoir ses yeux, des yeux brillants qui n´inspiraient pas confiance... Je m´apprêtais à dégainer quand il prit la parole:
-"Hé, mon gars, t´as pas 50z pour un pauvre homme dans le besoin qui peine à nourrir sa famille?
-Gné? Heu, attends, je vérifie...
Je fouillais dans la petite sacoche accrochée à ma ceinture et en sortis... 8z. Pas de bol, j´étais fauché.
-Ben, non, j´ai pas assez d´argent... Par contre, je peux te donner ceci, c´est de la nourriture.
Je sortis une petite boite faite de paille et de feuilles séchées et la lui tendis.
-Merci bien mon gars!
-C´est naturel...
L´individu s´écarta, nous laissant entrer dans le hall.
-Je te trouve bien généreux aujourd´hui..." remarqua Nalia.
-"Bah, tu sais, la boite que je lui ai donné...
-Oui?
-C´était une ration! J´aimerais bien voir la tête de ce pauvre homme quand il va y goûter! C´est nourrissant, mais... Beurk!
-... C´est pas malin.
-Tu manques d´humour...
Pépito scruta la salle en caressant ses moustaches:
-Il n´y a pas l´air d´y avoir beaucoup dé places... Yé vé chercher à boire, en attendant, trouvé oune table libre...
La salle étant bondée, je ne trouvais aucune place libre. Me dirigeant vers le fond, j´aperçus une petite table occupée par un chasseur seul, qui semblait broyer du noir. Je le reconnus immédiatement. Il s´agissait du lancier que j´avais rencontré dans la Ville du Sud... Argo! Je m´asseyais en face de lui:
-Salut!
-Ksaï? C´est bien toi?
-Hein? Attends.
Je pris une petite cuillère et y mirai mon reflet.
-Ouf, tu m´as fait peur, un moment j´ai cru que ce n´était pas moi...
-...
-Hem... Bon. Et qu´est-ce que tu fais si loin de chez toi?
-Maintenant, chez moi, c´est ici...
-Tu habites dans cette ville?
-Non...
-Tu ne m´as pas l´air bien bavard... Aurais-tu des problemes?
-On peut dire ça...
-Explique, je pourrais peut-être t´aider...
-J´en doute, mais si tu insistes...
-J´insiste.
-Bon. Je vis dans un petit village construit près d´un oasis, dans le désert. Il est assez isolé, et la Guilde n´y est pas présente. Depuis quelques temps, un seigneur de guerre sévit dans cette région... il a monté une armée puissante, et il s´empare de tous les points d´eau de la région. Le plus aberrant est que la Guilde ne fait rien pour le stopper. Il a déjà détruit plusieurs villages. Et il y a deux semaines, un de ses messagers est venu trouver notre chef. Il lui a dit qu´on avait quinze jours pour quitter les lieux. Evidemment, le chef a refusé. Cet oasis est le seul point d´eau à des kilomètres, nous ne pourrions pas survivre sans. Demain à midi, les quinze jours seront écoulés, et l´armée ennemie donnera l´assaut. Je suis venu ici pour chercher de l´aide auprès du responsable de la Guilde, ou, au pire, réunir assez de chasseurs pour former un groupe capable de résister...
-Il n´y a pas de chasseurs dans ton village?
-Si. Trois. Le chef, moi, et un autre gars. Cela fait peu, non?
-En effet. Et tu as trouvé des gens prêts à t´aider?
-Non. La Guilde ne veut pas s´en mêler et les chasseurs craignent de se faire tuer pour une cause qui n´est même pas la leur. Je suis seul.
-C´est bon, je t´aiderais.
-Merci, mais non. A deux, on ne pourra rien faire. Tu tiens vraiment à mourir inutilement?
-J´ai dit que je t´aiderais, donc je t´aiderai. On est ami, non?
-... Merci.
Nalia s´assit à la table, suivie de Pépito qui portait un tonneau de bière et trois choppes.
-Argo, je te présente Nalia et...
-PEPITO!!!
-ARGO?
-Vous vous connaissez?
-On habite le même village!
-Je vois... C´est lui le troisième chasseur.
La conversation s´engagea. Quand il apprit la nouvelle Pepito bondit sur ses pieds -se trouvant dans le désert au moment des évènements, il n´avait pas été prévenu- :
-Cé oune catastrophe! Lé village va être détrouit! Comment il s´appelle, cé seigneur dé guerre?
-Il a de nombreux noms. Ses partisans l´appellent "le Roi Wyvern"; nous, on l´appelle... Jonhy.
-Jonhy? Etrange... Bon, trêve dé discoussions, il faut partir tout dé souite!
Je me levais:
-Pas de problème. Nalia, tu viens?
-Où tu iras, j´irais.
-Formidable! Qu´est-ce qu´on attend?
Nous sortîmes du hall, direction la place de la Ville pou récupérer Trear. En chemin, je fus arrêté par le mendiant.
-NON MAIS CA VA PAS DE ME DONNER UN TRUC AUSSI DEGUEULASSE?
-Du calme, c´était une petite blague...
-UNE BLAGUE? JE N´AI JAMAIS RIEN MANGé D´AUSSI INFECT! J´AI FAILLI VOMIR DES LA PREMIERE BOUCHéE!
-Tu veux manger? T´as qu´à travailler.
-Mais j´ai un travail! Je suis chasseur, moi aussi!
Il ôta sa cape. Il semblait radicalement différent sans. Pour le décrire, je dirais qu´il était petit, barbu et bedonnant -ça veut dire "avec un gros ventre"-, il portait une armure qui lui donnait l´air d´un vélociprey -avec un gros ventre...- et il était armé de deux énormes couverts -un couteau, une fourchette...-.
-Permettez-moi de me présenter; je suis Monsieur Chereau, mais ici, on me connait mieux sous mon nom de chasseur... Stalker.
-Vous avez une armure bien étrange...
-Ah, c´est tout une histoire... J´étais jeune chasseur, et je me suis fait prendre par surprise par un Velociprey, qui m´a avalé d´un trait! Comme j´avais faim, je l´ai à mon tour mangé de l´intérieur, ne laissant que sa peau, que j´ai utilisé pour me confectionner cette armure! Incroyable, non?
-Tellement incroyable que j´y crois pas...
Il ne prêta pas attention à ma remarque.
-Voyez-vous, je suis un épicurien. Je parcours le monde à la recherche des mets les plus délicieux. L´epicurie est ma religion, la table est mon lieu de culte, la nourriture et la boisson sont mes divinités. D´ailleurs...
-Oui, bon, c´est pas qu´on a pas le temps, mais... On a pas le temps. Donc voila ce que je te propose. Nous allons dans un endroit où la boisson coule à flots et où la nourriture est divinement bonne. Cela te dirait de nous accompagner?
-S’il est question de manger, la réponse est oui!
Et voila, un nouveau chasseur de recruté pour défendre le village. Il y a des fois ou je m´impressionne.
Sur la place de la ville, c´était la pagaille. des mosswines couraient dans tous les sens, les gens tentaient de les éviter, des débris de bois jonchaient le sol...
Trear se dirigea vers nous:
-Salut! Quand est-ce qu´on part?
-Trear... C´est toi qui...
-Ah, ça? Oh, c´est rien... Aujourd’hui, c´est le jour du marché, et y´avait un gars qui vendait des mosswines... Tu sais à quel point je déteste ces bêtes là... Je n´ai pas pu me retenir, j´ai tiré dans le tas -de mosswines-, ils se sont échappés, et... Voila. Je ferais mieux de pas m´éterniser ici...
-Ca tombe bien, on y va.
-On va toujours au village de Pépito?
-Oui, oui...
-Génial!
Nous passâmes les portes de la ville. Au moment de se mettre en route, je posai ma main sur l´épaule d´Argo:
-Au fait, qu´est-ce qui t´oblige à défendre ce village? Qu´est-ce qui t´empêche de le quitter? Tu n´y es pas né, si?
-J´ai... J´ai une femme, la bas. Elle est tout pour moi. Je ne pourrais pas l´abandonner.
-Je n´ai pas tout compris mais bon... Allons-y.
Nalia sourit:
-Ah, l´amour...
-A tes souhaits.
-Quoi?
-Quand quelqu´un sort un mot difficilement prononçable ou qui n´existe pas, il faut lui dire "à tes souhaits"!
-Mais "amour" n´est pas imprononçable!
-Non, mais c´est un mot qui n´existe pas, non?
Chapitre XX
Partie 2: Un pain à la viande?
Nous courrumes à travers le désert pendant des heures et des heures. Le soleil avait eu le temps de se coucher, puis de se lever.
Au petit matin, nous parvinmes au village. A premiere vue, il ne devait pas compter plus d´une cinquantaine d´habitants. La encore, le sable était omniprésent. Entre les maisons couleur ocre-brun, la seule rue était déserte; derriere les maisons je pouvais entrapercevoir un enclos rempli d´apceros et de petits potagers, irrigués par l´eau puisée dans l´oasis. L´oasis. Il se dressait droit devant nous, à l´extremité nord du village, pres de la derniere -et la plus grande- des maisons. Il était formé d´un lac ovale d´environ cent metres de long à son point le plus large; l´eau, transparente comme du cristal, plate comme un mirroir, invitait presque à la baignade. Sur les rives, de nombreux palmiers poussaient tranquillement, épanouissant leures feuilles à la lumiere du jour naissant. Magnifique.
Chereau s´étira en faisant craquer tous ses os:
-Aaaaah. Bon, quand est-ce qu´on mange?
-Patience, il faut déja aller voir lé chef pour loui faire part dé la sitouation. C´est la plous grande maison, celle qui est au bout dé la roue.
-On pourra y manger?
-Sourement...
Argo regarda dans la direction opposée:
-Allez-y sans moi, il y a quelqu´un que je dois aller voir.
-Pas dé probleme! Réjoins-nous plous tard!
Nous nous dirigeames en silence vers l´énorme -enfin, énorme... Elle était juste deux fois plus grande que les autres maisons, et comme les autres maisons étaient assez petites...- batisse; une fois parvenus à l´entrée, Pepito frappa à la lourde porte de bois -j´en profiterais pour dire que cette maison était la seule à disposer d´une porte en bois. Sur les autres maisons, une toile servait de porte-. Pas de réponse. Il frappa une deuxieme fois. Toujours rien. Ca, c´était louche. Je reculais d´un pas:
-Il lui est peut-etre arrivé quelque-chose! Trear! Fais pet... Euh, non. Nalia fais peter la porte!
-Tu es sur que...
-Oui! Tu ne trouves pas ça étrange! Les rues sont désertes, meme pas un garde, leur chef ne répond pas...
Pepito s´interposa:
-Oune minoute! C´est tout à fé normal! Yé déja dit qué nous né sommes pas oune peuple dé guerriers. Pas besoin dé gardes, donc. Et yé pense savoir pourquoi lé chef né répond pas: il fé la grasse matinée! Lé délai donné par Johny expire à midi, et Argo m´a dit qué Johny est assez ponctouel. Il né sé passera rien avant midi...
-Oui, mais il faut préparer la bataille!
-Yé t´ai déja dit qué nous né sommes pas oune peuple dé guerriers. Et de toutes façons, il n´attaquera pas à midi. Il enverra d´abord oune émissaire pour nous dire qué c´est notre derniere chance dé quitter l´oasis. Et si on refuse, il attaquera. Normal qué tout lé monde fasse la grasse matinée. C´est oune bien mauvais jour, personne n´a envie dé sé lever.
Tout à coup, la porte s´ouvrit, et Trear, qui était appuyé contre, bascula à l´interieur. Sur le seuil, à coté du corps de Trear -qui s´était assomé en tombant-, se tenait un homme de grande taille, agé surement d´une quarantaine d´années. Bien qu´il fut accoutré de façon étrange -un bonnet de nuit et une robe de chambre...-, le charisme qu´il dégageait laissait deviner qu´il n´était autre que le chef du village. Il nous regarda fixement, tour à tour. Puis il prit la parole:
-Tu es revenu, Pepito. Ton épreuve est donc terminée; maintenant, tu es un homme. Mais ne te réjouis pas trop. J´ai de mauvaises nouvelles.
-Yé sais, Argo m´a tout raconté!
-Tu as vu Argo? Où est-il?
-Il est revenou avec moi, mais il est allé voir sa femme. On est mal! La Guilde né veut pas s´impliquer! Et voici lé seuls chasseurs qui ont accepté dé venir sé battre à nos cotés. Chef, yé té présente Nalia, Trear, Ksaï et Monsieur Chereau -mais tou peux l´appeler Stalker-; les amis, yé vous présente lé chef dé notre village: Saladin.
Il nous salua profondément, et nous lui rendimes son salut.
-En effet, la situation est critique. Fais lever les autres, nous devons faire un choix.
Stalker s´approcha du chef, et se mit à genoux:
-Pitié, monsieur, je n´ai pas mangé depuis hier soir, daignez ceder à la supplique d´un pauvre hommme et donnez moi de la nourriture, ou je tomberais d´inanition!
-Pas de probleme. Des que ma femme sera levée, je vous ferai servir le petit déjeuner. Nous devons bien ça aux braves qui viennent défendre le village, Monsieur... Chereau, c´est ça?
-Tout à fait. Rudolphe-Henri de Chereau, pour vous ser... QUOI? -il se releva d´un bond- Ksaï, tu m´avais dit qu´on était là pour manger et boire, pas pour se battre!
-Euh... C´est que maintenant que tu t´en rends compte? Tu n´as pas suivi la conversation?
-Non, j´écoutais pas, j´avais trop faim. Tu m´as bien roulé!
-Désolé...
-Désolé? C´est tout ce que tu trouves à dire?
-Ben...
-Bon, laisse tomber, on verra ça apres le repas. Je ne peux pas réflechir le ventre vide.
Des tables furent installées au bord de l´eau, et peu à peu, les villageois vinrent s´asseoir.
Pendant ce temps, Pepito essayait de reveiller Trear, Chereau mangeait des genres de pains à la viande que le chef lui avait fait servir, et Nalia discutait avec avec la femme de ce dernier. Moi, j´étais assis à une table, et je réflechissait aux évenements qui allaient suivre...
-Ksaï...
-Hmmm?
Je me retournais. Derriere moi, se tenait Argo; à ses cotés, une superbe femme à la peau mate, aux yeux bleus, et à la longue chevelure blonde.
-Je te présente ma femme: Siri.
Elle s´inclina profondement. J´en fis de meme.
-Vous etes Ksaï? Argo m´a parlé de vous. Je suis heureuse de vous rencontrer enfin.
-Le plaisir est partagé, madame.
C´était donc pour cette personne qu´Argo voulait défendre son village jusqu´à la mort. Mouais, ça se tenait.
Il ne devait pas etre plus de dix heures quand l´assemblée fut au complet. Environ trentes personnes, sans compter les enfants. Le chef, -toujours en bonnet de nuit et en robe de chambre...- leva la main, imposant le silence.
-Mes amis, tout d´abord, merci d´etre présent. De ce dont nous allons discuter dépend notre avenir à tous, vous le savez surement. Je n´irais pas par quatres chemins. Nous avons deux choix. Partir sains et saufs, ou rester et mettre notre vie en péril. Ce n´est pas à moi de décider, mais à nous tous. Votons des maintenant. Qui est pour que nous partions?
Personne ne bougea.
-Bon. Qui est pour que nous restions?
Tout le monde se leva comme un seul homme.
-Notre choix est fait. Nous ne sommes que trois aptes à nous battre, dans ce village, mais nous avons reçu du renfort ce matin meme. Je vous présente...
-Hum, hum...
Un homme en armure de cuir se tenait à quelques metres des tables. Visiblement, il venait juste d´arriver.
-Je viens de la part du seigneur Jonhy. Votre avis à t-il changé?
Le chef se tourna vers l´émissaire.
-Vous etes en avance... Mais cela ne change rien. Nous restons, point final.
-Le seigneur Johny sera tres mécontent. Il n´aura pas d´autre alternative que de raser ce village insignifiant. Sur ce, je*PAF!*
Stalker venait de bondir de sa chaise et de projeter son poing dans la figure de l´émissaire. Visiblement, il avait l´air fou de rage -Stalker, pas l´émissaire...-.
-Comment osez-vous...
-COMMENT J´OSE? TU ME DEMANDE COMMENT J´OSE?!? ESPECE DE PETITE RACLURE! TON PETIT SEIGNEUR DE MES DEUX NE RASERA PAS UN VILLAGE QUI PRODUIT D´AUSSI BONS PAINS A LA VIANDE!!! PAS TANT QUE JE SERAIS EN VIE, MOI, RUDOLPHE-HENRI DE CHEREAU! IL DEVRA D´ABORD ME PASSER SUR LE CORPS! VAS LUI DIRE!!!
Il se retourna et s´appreta à regagner sa place; profitant de son inatention, l´émissaire dégaina un poignard, se rua sur lui, et lui planta dans le dos! L´assemblé se leva, mais s´immobilisa de suite: Stalker n´avait pas bronché. Il se retourna lentement vers l´émissaire, le poignard toujours planté dans le dos, et lui lança un regard dément:
-EN PLUS, TU TENTE DE ME TUER? SALE LACHE! CREEEEEEEEVE!!!
Il se jeta sur ce "pauvre" messager -qui n´eut meme pas le temps de dire "aïe!"- et le roua de coups. Il fallait l´arreter, ou ça risquait de mal finir. Je m´avançais de quelques pas:
-Heu... Monsieur Chereau?
-*PAF! BAM! KNOCK! BOUM!*
-Monsieur Cheeeeereauuuuu? Youhou?
-*BUNK! CRASH! BAF! CRUNCH!*
-STALKEEEEER!!!
-*PAF* QUOIIII?!?
-Si tu continues, tu vas le tuer.
-Ah... Trop tard, il est mort.
-...
Le chef soupira:
-Bon... Enterrez le derriere ma maison, avec les autres émissaires...
-Je croyais que vous étiez un peuple pacifique?
-Oui, mais on n´aime pas les émissaires... C´est le cinquieme qu´il nous envoie cette semaine, et ce sera le dernier. Le délai est expiré, il va attaquer, c´est sur.
Il se dirigea vers Stalker:
-Ce poignard ne vous fait pas trop mal?
-Ca me chatouille à peine... Vous savez, une fois, alors que je chassai, je me suis retrouvé face à un vespoid grad comme un wyvern! Son dard m´a transpercé la jambe, mais je l´ai brisé d´un coup de poing! Il a eu tellement peur qu´il s´est enfui à tire d´ailes! Non, mais vraiment, je suis incroyable...
-Donc, vous ne souffrez pas.
-Mais non, puisque je vous le dis...
-Alors laissez moi le retirer.
-Hein? Attend*SCHRONG!*
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEE
EEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!!!!
-Désolé...
-Grmbl... y´a pas de mal...
-Tant mieux. Bon, maitenant, il faut s´occuper des préparatifs pour le combat.
-Pas de problemes! CONSTRUISEZ UN MUR D´ENCEINTE! ALLEZ CHERCHER DES ARMES! PREN...
-Hem...
-Oui?
-C´est moi le chef...
-Ah, désolé. A vous l´honneur.
-Merci. CONSTRUISEZ UN MUR D´ENCEINTE! ALLEZ CHERCHER DES ARMES! PRENEZ TOUT CE QUI VOUS TOMBERA SOUS LA MAIN! PLUS VITE QUE CA!
-Pourquoi ne pas s´y etre pris plus tot?
-Parce qu´on pensait que Jonhy allait changer d´avis et renoncer à nous attaquer... On est comme ça, nous... Optimistes.
L´assemblée se dispersa et se mit à l´ouvrage. Mois aussi, je devais me préparer au combat. J´ouvris la boite de mon armure et je m´en vétis manuellement, piece par piece. Puis, je sortis une pierre aiguisoir de ma sacoche, et j´aiguisai précautionneusement mon Primmort, croc par croc, afin qu´ils aient tous un tranchant parfait. La neurotoxine contenue à l´interieur allait etre un avantage non négligeable sur mes adversaires. J´observais longuement mon arme; jusqu´ici, je n´avais pas vraiment pris le temps de le faire. Elle était assez bien faite, il fallait le reconnaitre. La peau de genprey recouvrant la partie superieure de la lame lui donnait une couleur sable du plus bel effet, avec cette petite touche de vert particuliere aux genpreys vivant dans les marais; à l´extremité, un oeil rouge -peint- venait lui donner un air... Vivant.
Pendant la bataille, je devrais surement tuer des etres humains. Fallait il en faire un cas de conscience? Mouais, faudrait que j´y réflechisse, un jour...
Je me relevais et partis voir Argo. Lui aussi, se préparait au combat. Il portait une armure faite de plaques de métal, fines, mais résistantes, et portait une superbe lance, dont le bouclier évoquait la muraille d´une forteresse.
-Jolie lance...
-N´est-ce pas? C´est l´Epieu Babel. Une piece unique; le trésor de ma famille. Et j´en connais qui vont regretter de l´avoir rencontré...
Pépito entra en hate:
-Hé, vous deux cé n´est pas lé moment dé discouter, lé chef vous démande!
-Dis lui qu´on arrive...