Bonjour à toutes et à tous, c’est Epyon et aujourd’hui je vais vous expliquer pourquoi j’ai accordé la note de 11/20 à Need For Speed Heat. Très honnêtement, c’est une belle déception pour moi, alors que curieusement, je n’en attendais pas grand-chose. Mais le jeu avait l’air de vouloir proposer quelque chose qui rappelait un peu Need For Speed Most Wanted, alors bon, j’étais curieux de savoir ce que cela donnerait.
Et dans les faits… Eh bien dans les faits, effectivement, l’ambiance Most Wanted est là. Un peu. D’abord parce que le studio a eu la bonne idée de placer le scénario au second plan, ce qui évite les dialogues un peu gênant et les personnages qui deviennent vite insupportable. Ensuite parce que le jeu fait le focus sur une compétition officielle de course de rue d’un côté, et les courses contre la Police de l’autre. Simple, et efficace.
De jour, le pilote que vous êtes pourra participer à tout un tas de courses officielles, qui vous permettront de gagner de l’argent. Avec cet argent, vous aurez la possibilité d’acheter de nouvelles voitures, mais aussi et surtout des pièces pour les améliorer. Heat a la bonne idée de mettre de côté les récompenses façon lootbox de Payback qui entravaient la progression, pour revenir à ce que proposait le Need For Speed de 2016. L’idée, c’est que vous pouvez faire tout le jeu avec la même voiture, que vous pourrez bichonner au gré de vos résultats, et en faire l’arme de course ultime. Et franchement, c’est plutôt chouette, comme sensation. On s’attache à son auto, c’est la nôtre, elle est unique, et cela évite la collection de voitures dans laquelle on pioche un peu machinalement. D’autant que comme toujours avec Ghost Games, la customisation visuelle de la voiture est vraiment très dense et tout le monde trouvera de quoi faire.
Bref, ça c’est le jour. De nuit, les choses sont un peu différentes. Cette fois-ci, plus de compétitions officielles, mais des courses clandestines, sur des routes qui ne sont pas fermés et sur lesquelles la circulation représente un vrai danger. On ne gage pas d’argent, mais de la réputation, qui permet de débloquer de nouvelles voitures et pièces détachées, qu’on pourra acheter avec l’argent gagné dans la journée. Le souci là-dedans, c’est que la Police est omniprésente de nuit. Elle peut intervenir pendant les courses, ou simplement lorsque l’on se balade dans l’open-world. Et autant vous le dire, elle est redoutable, rapide, et ne lâche rien. Elle sera constamment une source d’inquiétude puisque si elle parvient à vous immobiliser, vous perdez toute la réputation accumulée pendant la nuit, dans le même temps que vous devez vous acquitter d’une grosse amende.
Cette petite dualité jour/nuit fonctionnerait extrêmement bien si et seulement si Need For Speed Heat offrait un peu de fun, dans la conduite notamment. Molle au possible et ce malgré une belle impression de vitesse, elle souffre aussi de quelques soucis de physique, avec des réactions surprenantes côté adhérence. Depuis que Ghost Games s’occupe de la licence, Need For Speed mise beaucoup sur les drifts mais l’on a parfois tendance à drifter sans raison ; et parfois, c’est l’inverse, avec une voiture qui décide subitement d’arrêter de drifter.
Des petits défauts de ce genre, il y en a tout un tas, dans Heat, et cela finit vraiment par agacer. Des policiers beaucoup trop résistants, capables de vous envoyer au tapis en quelques charges à peines ; des pilotes beaucoup trop rapides en course, qui force à relancer la course jusqu’à ce que le jeu décide de l’aligner sur le niveau des autres concurrents ; ou même quelques bugs et plusieurs crash, qui nous ont forcé à recommencer des courses ou la customisation de notre véhicule. Bref, Need For Speed Heat aurait pu nous séduire, mais il a surtout passé plus de temps à nous ennuyer ou à nous frustrer. Vite annoncé, vite sorti, il sera probablement aussi vite oublié.