Après une sortie fracassante au mois d’octobre et des retours très positifs (si l’on oublie les serveurs fragiles au lancement et l’optimisation PC limitée), Call of Duty : WWII nous revient en ce début 2018 avec un premier DLC du season pass, dédié à la Résistance. Voyons donc ensemble ce que cela nous réserve…
Trailer de Call of Duty WW2 : The Resistance
Comme d’habitude sur la licence, ce DLC amène son lot de maps et d’épopées multi. Ainsi, on retrouve trois nouvelles cartes à destination du multijoueur classique : « Anthropoid », au cœur de Prague, « Occupation » située à Paris, et « Valkyrie » en Prusse-Orientale. A côté de ces dernières, on remarque l’ajout d’une nouvelle carte du mode Guerre, l’ « Opération Intercept », qui propose toujours ce 6V6 à objectifs filés avec une démarcation claire entre les défenseurs et les attaquants, mais nous reviendrons dessus plus bas. Enfin, on retrouve un gros morceau, très attendu : le nouveau chapitre du mode « Nazi Zombies » dans lequel notre troupe de héros précédemment embourbés dans un village glacial où règnent reliques et morts vivants s’expatrieront du côté des rivages sombres et embrumés d’une île au nord de l’Allemagne.
Tour d'horizon des maps
D'un point de vue esthétique, ce DLC Resistance ne fait pas vraiment dans l'originalité. On saluera tout de même la map "Valkyrie", inspirée de la "Tanière du Loup" d'Hitler, pour son ambiance forestière qu'on ne retrouvait pas assez dans les cartes multi du jeu d'origine. La carte est stratégiquement intéressante et propose de grandes allées ainsi que quelques intérieurs sinueux qui ressemblent pas mal aux batiments de "London Docks". Nous avons ensuite la carte "Occupation" qui nous offre un joli remake d'une classique de la saga, et propose pas mal de petites allées, de grandes esplanades et d'escaliers assez ouverts. Esthétiquement, nous sommes ici dans un Paris sous l'occupation nazi à la géographie un poil approximative. Là encore, les modes s'adaptent bien et le jeu est plaisant. On note assez peu de campe abusive, malgré le fait que cette carte soit assez ouverte au snipe, tout comme sur "Anthropoid" avec ses larges ruelles, son canal traversant et ses grandes allées. Pas vraiment de jaloux au niveau des trois cartes multi, elles sont de qualité égale et ne révolutionnent pas vraiment la formule. C'est malheureusement aussi le constat que nous faisons sur la nouvelle carte du mode War...
Un mode Guerre sous-utilisé
L'"Operation Intercept" nous place en France dans une ville à moitié détruite. Les défenseurs doivent y sécuriser des prisonniers, des installations radio, et un train, tandis que l'attaque doit faire évader les prisonnier, détruire les communications et escorter un tank jusqu'à un train de l'armée. L'ambiance et le level design sont ici on ne peut plus calqués sur des cartes du solo (notamment le chapitre avec la petite Anna) ou sur la carte multijoueur Aachen. On est donc en rien dépaysés en jouant cette opération, qui en plus est propice à la campe à outrance au niveau des prisonniers ou des stations radio. De plus, on aurait apprécié une présence de bots pour rendre le tout plus épique, comme c'est le cas sur la première phase de l'Opération Neptune, la meilleure du jeu. L'opération manque cruellement de subtilité et se résume très souvent à du forcing bête et méchant. Dommage, pour le mode le plus intéressant du multi...
Une île cauchemardesque...
Le mode Nazi Zombies reçoit également son lot d'améliorations grâce à une toute nouvelle carte, introduite par une cinématique qui nous présente la suite des aventures de nos héros d'infortune. Ils poursuivront leur quête d'artefacts de Barberousse et pourchasseront à nouveau le docteur Straub, allant le débusquer jusque dans son île maudite au nord de l'Allemagne. Dans ce lopin de terre, peuplé de zombies, le brouillard sera un des paramètres à prendre en compte pour votre aventure. Comme d'habitude une nuée de choses pas évidentes du tout seront à trouver, à actionner et à débusquer pour, peu à peu, arriver à bout du "secret" de la carte. On pourra s'armer d'un lance-disque très coupant, idéal pour décoller les têtes des nazis, et redoutable contre les nouveaux types de zombies que l'on va croiser. Une aventure peut être moins variée que la première, mais qui offre son lot de durée de vie pour quiconque souhaiterait en venir à bout.
Points forts
- La nouvelle campagne Nazi Zombie et son brouillard bien flippant
- Très sympathique remake d'Occupation en plein cœur de Paris
Points faibles
- Rien d'original dans le choix d'environnements de la plupart des cartes
- Opération Intercept assez décevante
Call of Duty Resistance est un DLC correct, sans fausse note mais sans éclair de génie. Le cahier des charges du Map Pack pour FPS multijoueur est rempli et, mis à part la seconde carte Zombie, rien dans ce DLC ne s'imposait pour compléter l'expérience du jeu original. Si vous êtes en recherche maladive de nouvelles maps ou curieux d'une suite pour le mode Zombie, histoire d'y passer deux ou trois heures entre potes à vous torturer le cerveau sur les énigmes, Resistance peut donc constituer un bon investissement.