Conçu par le studio Outright Games, cet épisode reste fidèle à l'univers de la série. On y suit ainsi les aventures d’une bande de chiens accomplissant diverses missions citoyennes. En tant que chef d’orchestre et seul humain du groupe, Ryder planifie les interventions de ses fidèles compagnons : Chase le policier, Marcus le pompier, Ruben l’ouvrier en démolition, Rocky le bricoleur, etc. Chaque canidé dispose de sa propre faculté et doit se coordonner avec ses acolytes pour régler les problèmes des habitants de la Grande Vallée. Si vous êtes parents, il est absolument impossible que vous ayez échappé à ce phénomène et à cette devise : « Aucune mission n’est trop dure car mes amis, ils assurent ! ». Le jeu ne se fait d’ailleurs pas prier pour recréer l’ambiance du dessin animé. La Pat’ Patrouille part en mission !

À VOS OUTILS

L’intérêt de la franchise réside dans les personnages et les véhicules que possèdent les toutous. En tant que garant de l’ordre public, Chase pilote une voiture de police. Ses autres collègues se retrouvent, quant à eux, à bord d’hélicoptère, de camion, d’aéroglisseur ou encore d’un chasse-neige. L’univers, séduisant, se retrouve bien évidemment au cœur de cette adaptation vidéoludique. Les petits ne manqueront pas de s’émerveiller devant les décors colorés et la modélisation très propre de leurs héros favoris. L’ambiance, qu’il s’agisse des musiques ou de la voix officielles de Ryder, est soignée et nos chères têtes blondes ne mettront que quelques minutes à retrouver tout ce qui fait le charme de la série télévisée. En termes de cadre, on ne peut pas reprocher grand-chose à cet épisode puisque les graphismes sont la veine du programme TV. En revanche, le gameplay aurait pu être un peu plus nerveux…

ATTENTION AUX CANINES

Cette aventure de Pat’ Patrouille fait le choix de la plate-forme et de l’exploration dans des niveaux à l’apparence ouverte (il y a des murs invisibles un peu partout pour éviter que les petits se perdent). Concrètement, le joueur passe son temps à ramasser des friandises (à l’unité ou dans un sac) afin de débloquer des bonus. Pour donner un semblant de challenge aux bambins, les développeurs ont aussi caché ici et là quelques badges. Mais pour le reste, ne comptez pas débusquer des ennemis, le jeu reste pacifique à l’image de son socle original. Dans ces conditions, il fallait bien quelques séquences inédites pour varier les plaisirs. C’est là qu’interviennent les aptitudes et super pouvoirs de nos chers animaux. Le premier niveau fait office de tutoriel et conduit à une météorite qui transforme l’équipe de canidés en super héros ! Au départ, il est juste question de détruire une roche qui bloque le passage, de recycler des déchets, de soulever un objet, d’arroser des fleurs pour débusquer une poule planquée (oui, oui) ou d’utiliser le super odorat de Chase. Puis, en fin de niveau, les obstacles deviennent plus gros et il est alors question de réparer une remontée mécanique (après avoir trouvé les matériaux nécessaires, ça change un peu des friandises) ou de faire fondre des blocs de glace obstruant le passage. Pour les enfants, la formule est alléchante, d’autant qu’il est impossible de tomber dans un ravin et de subir de gros chocs (tout au plus, on se frotte un peu trop à des poissons dans le mini-jeu aquatique). Malgré tout, les mécaniques du jeu sont très molles.

DES SUPER POUVOIRS AU RABAIS

Pour que le jeu soit intéressant sur la longueur, il aurait fallu que les super pouvoirs soient implantés au cœur de l’aventure sans faire l’objet de séquences dédiées. Les phases d’exploration/plate-formes sont honnêtes pour la cible (ça bouge bien et répond correctement), mais l’utilisation des super pouvoirs est très moyenne et se résume en très grande majorité à des QTE (des boutons apparaissent à l’écran et il faut reproduire ce qui est indiqué). Non seulement, ça n’a aucun intérêt, mais ça a en plus le don de hacher totalement le rythme du jeu. Heureusement, il existe des phases intermédiaires (avant les niveaux) où les héros pilotent des véhicules et ça a au moins le mérite d’apporter un brin de diversité. Pour les besoins du test, votre serviteur a fait appel à ses enfants et c’est vraiment ce qui revenait en boucle : « mais pourquoi on ne peut pas utiliser les super pouvoirs quand on ramasse les friandises ? » La réponse n’est pas à chercher bien loin. Le titre se résume à du ramassage de bonbons sous forme d’os et il n’est composé que de sept niveaux (tutoriel compris) auxquels viennent s’ajouter des mini-jeux. Par conséquent, la durée de vie, déjà expéditive, aurait été encore plus courte. En l’état, ça allonge un peu le plaisir, mais cela se fait au détriment du rythme. Et ce ne sont pas les 7 mini-jeux (danse Pop-Pop Boogie, ramassage de fruit, plongée sous-marine, déneigeuse…), une fois les sept niveaux terminés, qui vont changer quelque chose – même s'ils sont sympathiques et que les enfants y reviendront pour réussir les différentes étapes. La Super Patrouille sauve la Grande Vallée est un jeu agréable (à condition de ne pas dépasser la dizaine d’années) et il a la bonne idée d’être jouable en coopération. C’est bon à souligner car il n’y a absolument rien qui indique cette possibilité au cœur du jeu. Il suffit de connecter une seconde manette pour que l’invitation du second joueur apparaisse. En solo, une simple pression sur une touche suffit à switcher entre les toutous (de deux à quatre par niveau). Dans l’ensemble, le titre remplit son office pour le public visé, mais il ne faut pas en attendre trop et espérer, qu’à l’avenir, les super pouvoirs ne fassent pas l’objet de séquences figées.

Conclusion