Quand on parle Ubisoft et grosses licences cinématographiques, on pense forcément à Star Wars Outlaws. Le titre a été annoncé en grande pompe et est particulièrement attendu. Mais ce n’est pas tout ! D’ici la fin de l’année, Ubi a prévu de nous pondre Avatar : Frontiers of Pandora. Intrigué ? Et bien on y a joué quelques heures et on peut déjà vous partager nos premières impressions.
Nous avons été invités à jouer pendant 2h30 à Avatar : Frontiers of Pandora via Parsec. À cette occasion, nous avons notamment pu dompter notre propre Ikran, attaquer notre première base et explorer le vaste monde de Pandora, en solo uniquement.
Pandora comme vous ne l’avez jamais vu ?
Quinze années… Quinze longues années à vivre loin des vôtres. C’est le lourd châtiment qu’a décidé de vous infliger la corporation militaire RDA, avec un but un peu pervers en tête. Car si vous avez été écarté des autres Na’vi, ce n’est pas pour rien. Le but de la RDA est simple : vous entraîner pour devenir une véritable machine à tuer votre propre espèce. Mais ce joli plan bien machiavélique ne s’est pas déroulé comme prévu. Au bout de ces quinze années, vous êtes enfin libre et vous comptez bien vous venger. Mais pour ce faire, il va falloir gagner la confiance des différents peuples Na’vi et les aider à restaurer l’équilibre de la nature.
Un scénario bien pratique qui vous permet, à la manière de Jake Sully dans le premier film Avatar, de découvrir petit à petit les rites Na’vi. Forcément, ça a parfois des airs de déjà vu, notamment au moment de dompter votre propre Banshee/Ikran. Mais ça fait tout de même un petit quelque chose de vivre ces moments manette en main et il aurait été bien dommage de passer à côté de l’occasion. Mais le plus plaisant, c’est bien évidemment le fait de pouvoir se balader librement au sein des vallées florissantes de Pandora.
Si les films de James Cameron ont connu un grand succès, c’est notamment grâce à cet univers presque mystique et la beauté de ses paysages. Avatar : Frontiers of Pandora se devait de proposer des environnements agréables à l'œil et dépaysants. Mission réussie, du moins en partie. Il y a de nombreux moments où on était pas loin de se décrocher la machoîre. C’est coloré, riche, vivant, vertigineux par moments... En somme, c'est beau et inhabituel, même pour un jeu vidéo. Le lore semble également fort bien exploité et le tout est porté par une bande-son envoûtante qui achève de nous plonger dans une immersion bienvenue au cœur du monde fabuleux de Pandora.
Mais si cette session de jeu nous a offert des moments particulièrement impressionnants visuellement parlant (on pense notamment aux lieux de vie des Na'vi ou les îles flottantes où sont installés les Ikrans), d'autres nous ont laissé sur notre faim. Les phases dans les airs sont moins bien réussies, tout comme le brumeux rendu des bases ennemies. Rappelons que cette session a été réalisée sur une version non-définitive du jeu, qui plus est via Parsec. Il est donc difficile de juger du rendu final du jeu pour le moment. On n'espère donc que les quelques soucis que nous avons pu rencontrer (on parle également de quelques bugs ici) ne sont que des erreurs de parcours qui seront corrigés d'ici la sortie du jeu.
Car à part ça, on a pris plaisir à parcourir les terres de Pandora. On est donc curieux de voir ce que toute la large map du jeu nous réserve pour la suite. Elle appelle pour l'instant à l'exploration, une exploration d'ailleurs assez libre et peu guidée (il va falloir être attentif). Au global, on retient pour l'instant un sentiment de découverte permanent, notamment dû à une faune et une flore particulièrement variée et intrigante.
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Ô généreuse Eywa
Soyez prévenus : Frontiers of Pandora est un jeu pour les amateurs de nature. L'un de vos buts sera de la préserver et cela n'est pas vraiment surprenant quand on connaît le message (loin d'être subtil) des films de Cameron. Et quelle nature ! Frontiers of Pandora dispose d'un large panel de plantes qui réagiront, pour certaines, à votre présence. Tantôt hostiles tantôt bénéfiques, vous avez tout intérêt à vous renseigner sur ces dernières afin d'en tirer le meilleur parti. Elles peuvent aussi bien être cueillies pour vous permettre de crafter certaines choses ou d'améliorer vos stats, mais aussi utiliser directement pour fluidifier vos déplacements. Au cours de notre preview, on a d’ailleurs eu le droit à une phase de grimpette particulièrement fluide et enivrante (notamment grâce à différentes plantes), le tout porté par des paysages à couper le souffle. Mais comme pour ces derniers, on redoute un peu le côté inégal au global.
Et quid de la faune ? Et bien outre les Ikrans, il y a aussi bon nombre de petites (ou grosses) créatures. Libre à vous de les dépecer à votre guise, sans oublier de remercier Eywa pour ce modeste présent avant bien sûr. Vous l'aurez compris, c'est clairement une aventure centrée sur la cueillette et la chasse qui semble nous être proposée. Et avec toutes ces ressources vous pourrez confectionner de bons repas, améliorer vos équipements mais aussi contribuer aux besoins de la communauté (ce qui vous sera utile pour obtenir d'autres biens d'ailleurs).
Vous commencez sans doute à le comprendre, Frontiers of Pandora a beaucoup de choses à proposer. Peut-être même un peu trop... Si le jeu s'annonce déjà très complet avec de nombreux points d'intérêts, des dialogues en veux-tu en voilà, des activités et des quêtes à tout-va, on finirait presque par s'y perdre. Ajoutez à cela des menus parfois peu intuitifs et des indicateurs pas toujours très clairs et vous comprendrez pourquoi on était à des moments bien content d'avoir quelqu'un pour nous guider. Et encore, on ne vous a toujours pas parlé du côté action du titre.
Alors Far Cry en bleu ou pas ?
Pour protéger la nature, il faudra parfois partir à l'aventure et réaliser des tâches (très) reposantes, mais pas que. Vous n'êtes pas qu'un chasseur, vous êtes aussi un guerrier. La RDA ne cessera pas ses activités malfaisantes pour vos beaux yeux, il va falloir l'y forcer. Et pour ce faire, vous devrez notamment détruire ses nombreuses bases et ainsi rétablir l'équilibre de la nature environnante. "Attendez... De la chasse et des bases à anéantir pour libérer des zones dans un monde ouvert ? Je connais ce jeu, c'est Far Cry !" Outre le fait que cette description peut aujourd'hui coller à un bon paquet de AAA, et bien non, Avatar : Frontiers of Pandora n'est pas un simple Far Cry-Like avec un filtre bleu, du moins il n'en a pas l'air pour le moment.
Notre mission destruction d'une base aurait pu se dérouler sans verser la moindre goutte de sang, bien que cette approche soit loin d'être la plus simple. Que vous optiez pour l'action ou la discrétion, les opportunités sont nombreuses et parfois très intéressantes. Mais on ne va pas se mentir, ce n'est pas cette partie qui nous a réellement marqué au cours de notre preview. Malgré quelques bonnes idées et un gamefeel agréable, le côté action peine à sortir du lot. Que ce soit dans les airs ou au sol, ça manque parfois un peu de précisions et la situation peut vite devenir hors de contrôle. Résultat, on est loin du gameplay millimétré d'un Far Cry. Et c'est ce sentiment global de fouillis qui nous empêche aujourd'hui d'être complètement emballé par la proposition d'Ubisoft et Massive Entertainment. Prometteur, le titre n'a plus qu'à prouver sa pleine valeur.
Vous l'aurez compris, pour l'instant, Frontiers of Pandora semble miser principalement sur une exploration riche, libre et fluide. C'est en tout cas ce qui nous a le plus frappé et donné envie de mettre rapidement les mains sur le jeu entier. Surtout qu'il ne nous a clairement pas révélé tous ses secrets. On espère qu'ils permettront de mettre un peu d'ordre dans l'aspect fouillis de ce titre qui semble se perdre par moment à trop vouloir nous abreuver de contenu. Entre moments d'imprécisions et coups de maître, Frontiers of Pandora ne semble pas toujours savoir sur quel pied danser. Mais il peut heureusement compter sur la richesse de l'univers créé par James Cameron pour nous le guider et ainsi proposer une aventure qui s'annonce prometteuse. À Eywa de trouver le bon équilibre maintenant.