Ça y est, après avoir été présenté pour la première fois en septembre 2020, nous avons enfin pu mettre les mains sur Final Fantasy XVI. Nouvel épisode de la légendaire saga de Square Enix, le titre a la lourde responsabilité d'être la grosse exclusivité de la PS5 pour cet été. Alors, est-ce que la production des équipes de FFXIV est à la hauteur des attentes des joueurs ?
La version de Final Fantasy XVI à laquelle nous avons joué était une version spéciale destinée aux médias, le contenu peut différer de la version finale.
Sommaire
- Un tournant vers le jeu d'action réussi ?
- Devil May Cry, sort de ce corps !
- Des combats de Primordiaux aux allures d'anime
Pour vous remettre un peu dans le contexte, nous avons pu jouer à une démo de Final Fantasy XVI qui durait moins d'une heure. L'occasion d'essayer le gameplay à la fois contre des groupes d'ennemis, un boss, ainsi qu'un combat entre Primordiaux, nom donné aux invocations dans cet épisode. Dans le cadre de cette présentation, l'aspect scénaristique est donc relativement en retrait et nous n'en avons pas appris beaucoup plus sur la quête de revanche de Clive au cours de cette session. Cela étant dit, il y a déjà suffisamment de choses à raconter concernant le gameplay, comme vous allez le voir.
Découvrez notre vidéo preview de Final Fantasy XVI !
Un tournant vers le jeu d'action réussi ?
Si vous n'avez pas du tout suivi la communication du titre jusque-là, on va tout reprendre depuis le début, histoire que tout le monde soit au même niveau. Final Fantasy XVI est le nouvel épisode de la légendaire saga Square Enix et comme tous les opus avant lui, celui-ci se déroule dans son propre univers et n'est pas une suite. Vous n'avez donc pas besoin de faire les jeux précédents pour comprendre ce qu'il se passe, tout le monde est au même niveau. À la production du titre, on retrouve la Creative Business Unit 3, c'est-à-dire la division au sein de Square Enix qui s'occupe de Final Fantasy XIV, le second MMORPG de la saga qui cartonne depuis une dizaine d'années. Loin de leur zone de confort, ce nouvel épisode est un jeu d'action, encore plus que Final Fantasy XV qui avait entamé ce tournant en 2016. Si FFXV était un jeu d'action-aventure en open-world, FFXVI flirte presque avec le beat'em up tant l'accent sur les mécaniques de combat est important puisqu'on y contrôle qu'un seul personnage, à savoir Clive Rosefield, héritier du duché de Rosaria en quête de vengeance après la mort de son petit frère.
Cet aspect, on l'a immédiatement ressenti lors de notre session de jeu. Pour vous détailler le gameplay de Final Fantasy XVI qui était jusque-là assez mystérieux, les contrôles sont assez simples et accessibles pour permettre de facilement faire des combos. Un bouton d'attaque, un autre pour la magie (qui prend la forme d'un tir), une esquive et un saut : voilà les éléments de base sur lesquels Clive peut compter pour se défendre face à ses adversaires. De cette base assez classique, notre héros peut se servir du pouvoir des Primordiaux pour l'aider dans sa quête. En plein combat, on peut passer d'un set de capacités à l'autre grâce aux gâchettes. Cela donne dans un premier temps accès à des "talents" que l'on peut activer n'importe quand : une téléportation pour Phénix, un "grappin" pour Garuda et un bouclier pour Titan. Ensuite, chaque Primordial permet d'utiliser deux puissantes techniques en combat qui sont soumises à un temps de rechargement une fois consommées. Encore une fois, chaque créature a une approche qui lui est propre : Phénix propose des attaques de zone, Garuda peut projet les adversaires en l'air ou les déstabiliser, tandis que Titan offre des capacités à charge dévastatrices. Dans l'arbre de compétences, on peut débloquer de nouvelles techniques, mais seules deux par Primordial peuvent être utilisées en combat. Pour compléter ce tour d'horizon, Clive peut également entrer dans une transe lorsque sa jauge de Limit Break est remplie, ce qui lui permet d'enflammer toutes ses attaques.
Devil May Cry, sort de ce corps !
En combinant ces différents éléments, Final Fantasy XVI propose de faire assez facilement des combos qui sont aussi satisfaisants qu'efficaces. Le gameplay fait preuve d'un grand dynamisme, notamment avec les contres que l'on peut enchaîner après une esquive qui sont vraiment grisants. Passé un petit temps d'adaptation des contrôles, on arrive à sortir des combinaisons assez gratifiantes, en mélangeant attaques au corps-à-corps, magie, capacités de Primordiaux, puis on débloque de nouvelles techniques dans l'arbre de compétences pour aller encore plus loin. Évidemment, cette approche rappelle beaucoup celle de Devil May Cry et, en réalité, c'est assez peu étonnant. En tant que directeur des combats, on retrouve un certain Ryota Suzuki qui a justement travaillé sur la franchise de Capcom et qui a apporté son savoir-faire aux équipes de Square Enix. Cependant, contrairement à DMC, ce nouveau FF offre une prise en main plus accessible que le gameplay de Dante dans Devil May Cry 5 par exemple. On garde le côté impressionnant et virevoltant, tout en proposant une alternative plus abordable, notamment à travers des options bien pensées.
Plutôt que de simplement opter pour un mode facile à destination de ceux qui n'ont pas l'habitude des jeux d'action, les équipes de Final Fantasy XVI ont eu une idée maline. À travers cinq accessoires, les joueurs peuvent rendre l'expérience plus abordable sans la dénaturer avec différents effets. Ralentir le temps pour permettre d'éviter une attaque, faire des combos complexes d'une simple pression de touche ou encore automatiser les esquives, les utilisations de potion ou les ordres à donner à Torgal, le chien de Clive : tout a été pensé pour rendre l'expérience plus abordable de façon intelligente afin que chacun y trouve son compte. Évidemment, pour ne pas briser complètement l'équilibre de l'aventure, on ne peut s'équiper que de deux de ces accessoires à la fois. Malgré toutes les qualités que nous avons pu soulevées jusque-là, on a tout de même noté que le titre était parfois sujet à quelques ralentissements lorsque l'action avait tendance à être trop soutenue. Il faut dire que nous avons joué à une version du jeu encore en cours de développement plus de quatre mois avant la sortie officielle, ce qui laisse du temps aux développeurs pour optimiser ces petits de soucis de performance.
Des combats de Primordiaux aux allures d'anime
Maintenant que l'on a abordé le coeur du gameplay de FFXVI, il faut que l'on vous parle de ses combats de boss. Comme on a pu le voir dans ses nombreux trailers, le titre propose des affrontements de haute volée entre humains et émissaires, à savoir ceux qui possèdent le pouvoir d'un Primordial en eux. Dans la grande tradition des jeux d'action de Square Enix, les bossfights mélangent gameplay et cinématique en temps réel sans transition, le tout dans une mise en scène épique pour que le joueur se sente constamment impliqué dans le coeur de l'action. On retrouve même quelques QTE pour ponctuer ces moments, mais rassurez-vous, elles sont suffisamment bien pensées pour ne pas être trop intrusives. Tout cela combiné donne à ses moments un air qui rappellera sûrement des souvenirs aux fans de jeux d'anime, typiquement comme les Naruto Ultimate Ninja Storm qui ont fait leur réputation avec ce genre de séquence.
Mais si on vous parle jusque-là des combats de boss lorsque Clive est en forme humaine, nous avons aussi pu y jouer à un affrontement sous la forme d'Ifrit. Dans ces moments, les contrôles sont évidemment simplifiés, mais on profite tout de même de coups dont on ressent vraiment l'impact. Si on a eu droit au duel entre Ifrit et Garuda, les développeurs assurent que chacun combat de Primordial sera différent, avec une approche unique à chaque fois. Celui contre Titan sera à grande échelle, tandis que sous la forme de Phénix, cela donnera lieu à une séquence de jeu de tir. Pour ce qui est de la confrontation entre Ifrit et Garuda, celui-ci a été comparé à un match de catch. De notre côté, on a vraiment eu la sensation d'avoir droit à un duel qui nous a rappelé l'Attaque des Titans, chaque participant n'hésitant pas à détruire des parties du corps de l'autre, avant que ces dernières ne repoussent grâce à leur puissance magique. Dans ce genre de moments, on comprend pourquoi le jeu bénéficie d'un PEGI 18+.
Puisque nous avons pu faire la démo plusieurs fois, nous avons profiter l'opportunité d'essayer les différents doublages disponibles. Si la langue principale du titre reste l'anglais et que la version japonaise est toujours aussi soignée, il faut reconnaître que les voix françaises sont assez réussies, en particulier en ce qui concerne Clive qui est incarné par Marc Arnaud (Morpheus dans Sandman ou Link dans Grey's Anatomy) et qui livre une superbe performance. On vous laisse écouter un aperçu ici.
Après cette première prise en main consacrée aux combats, le gameplay de Final Fantasy XVI nous a totalement convaincus aussi bien par sa richesse que par son accessibilité. Une fois ses contrôles simples maîtrisés, le titre permet de faire facilement des combos virevoltants et impressionnants en combinant les différents pouvoirs des Primordiaux efficacement. Loin de laisser sur la touche ceux qui sont plus frileux envers les jeux d'action, les développeurs ont intégré des options d'accessibilité intelligentes pour profiter de l'expérience sans la dénaturer. En dehors de son gameplay de base, le titre n'en oublie pas de proposer des combats de boss à la mise en scène épique, aussi bien sous forme humaine que transformé en Primordial, ce qui promet de nombreux affrontements de haute volée. Pour toutes ces raisons, on est donc encore plus impatient que jamais de mettre les mains sur Final Fantasy XVI le 22 juin prochain en exclusivité sur PS5, pour enfin découvrir la quête de vengeance de Clive Rosefield dans son intégralité.