Adieu Pro Evolution Soccer, bonjour eFootball ! Le successeur de la simulation de football phare signée Konami sera free-to-play, et sort dans une petite semaine sur PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One et PC. Nous avons pu essayer le titre dans les locaux londoniens de Konami, notre ressenti.
Le trailer d'annonce d'eFootball 2022
Nous avons été invités à découvrir les premiers détails d'eFootball 2022 dans les locaux de Konami, à Londres. Après avoir assisté à une présentation vidéo du titre d'environ 30 minutes, nous avons pu jouer au jeu sur Playstation 5 pendant un peu moins d'une heure et demie. Après avoir affronté l'IA dans un match Argentine-Portugal, nous avons joué contre plusieurs adversaires humains (journalistes ou membres du studio).
La nouvelle avait fait grand bruit au début du mois : Pro Evolution Soccer disparaît, et laisse sa place à eFootball. Il ne s'agit malheureusement pas pour les fans seulement d'un changement de titre, mais bien la refonte d'un concept en profondeur. Le jeu sera désormais free-to-play, et basé sur un modèle de mises à jour quotidiennes sur presque toutes les plateformes, à savoir PS5, PS4, Xbox One, Xbox Series, PC et mobiles (iOS et Android). Explications et aperçu du jeu qui sortira le 30 septembre.
eFootball, description d'un concept évolutif
Avant d'aborder les sensations en jeu sur la version preview proposée, explication de la nouvelle formule pour la simulation de Konami. Le jeu de football sera donc à partir de cette saison gratuit, disponible dans une semaine sur consoles et PC, avant d'apparaître sur mobile plus tardivement cet automne. Le titre, en plus d'être cross-gen sera partiellement cross-platform et un joueur PlayStation pourra défier des adversaires jouant sur mobiles (oui). Partiellement, car on nous a assuré que les écosystèmes Sony (PlayStation) et Microsoft (Xbox) risquent de ne pas pouvoir se confronter. Si la cross-save (pouvoir conserver sa progression sur différentes plateformes) ne sera pas disponible à la sortie, il s'agit d'une volonté du studio de développement à l'avenir. Une sélection de 9 équipes seulement sera disponible au lancement (Barcelone, Bayern Munich, Juventus, Manchester United, Arsenal, Corinthians, Flamengo, River Plate, São Paulo).
Le jeu sera donc très léger niveau contenu à la sortie, avec simplement le mode match rapide contre l'IA ou des adversaires humains en local, du match rapide en ligne en 1 contre 1 et des événements en ligne hebdomadaires (sans plus de précision) pour gagner de la monnaie virtuelle (GP). Une grosse mise à jour sortira cet automne en parallèle de la sortie sur mobile et du cross-platform, comprenant de nouveaux modes pour la série. Parmi eux, le Tour Event (un challenge basé sur un enchaînement de match contre l'IA), le Challenge Event (matchs en ligne avec des objectifs), le Lobby de match en ligne et le très attendu Creative League. Une ligue en ligne à priori similaire au FUT de FIFA, avec la possibilité de signer différents types de joueurs. Pour les fans de PES de la première heure, Konami nous a confirmé que la Ligue des Masters sera de retour en cours d'année, et la première fois sur mobile. Enfin, de nouvelles équipes seront disponibles (jusqu'à 600).
De bonnes idées sur la forme
Une fois ce nouveau plan digéré, place au premier contact ! Déjà, il faut savoir que la licence passe sur le moteur Unreal Engine 4, afin d'unifier les versions consoles et mobiles pour la première grosse mise à jour. L'inquiétude graphique est donc légitime, mais directement balayée par notre session preview : eFootball est beau sur consoles nouvelle génération, et n'a clairement pas à rougir du dernier eFootball PES 2021. Quelques petites réserves sur le rendu de la pelouse, mais pour le reste, c'est dans les standards avec certains joueurs parfaitement modélisés comme Ruben Dias, Cristiano Ronaldo, Paul Pogba, Cuadrado... Les animations de course et de duels aériens aussi, inédites pour la plupart dans la licence, sont bien retranscrites.
De bon augure donc quand l'on sait que le titre sera gratuit, en sachant que la qualité graphique ne sera pas vraiment altérée. Un effort a été aussi consenti sur la mise en scène des matchs, avec un habillage visuel sympathique. Avant chaque partie, on voit les joueurs arriver en civil dans le stade, ou bien ces derniers se préparer dans les vestiaires, sans oublier la traditionnelle entrée sur la pelouse stylisée, marque de fabrique de Pro Evolution Soccer. Du détail jusque dans la sélection d'équipe, où l'on se déplace sur un planisphère pour voir où le club incarné se situe, ou alors le choix du maillot accroché dans le vestiaire.
Un gameplay vraiment free-to-play ?
Lien entre la forme et le fond, le plan de jeu a été retravaillé en profondeur, et est désormais simplifié, moins fouilli que les derniers PES. C'est désormais plus rapide et facile de changer un joueur par un autre, et l'aspect "forme du jour" fait preuve de plus de transparence. Désormais, si un joueur est en forme olympique dans le plan de jeu ou en méforme, on peut voir quels attributs sont impactés avant de l'aligner. Sur le terrain, la prise en main est très rapide malgré de nouvelles combinaisons ou touches à assimiler pour une simulation de football. Terminé le Carré-Croix pour feinter, bonjour le simple R1. Un moyen de faire non seulement des feintes de tir, mais aussi des feintes de passe sans doute. En défense, la gâchette gauche "défense physique" est quant à elle ravageuse, puisqu'elle permet de mettre de sacrés coups de pression pour récupérer le ballon lorsqu'elle est combinée avec le bouton de pressing. Un nouvel indispensable de la licence, même si cette feature a donné lieu à plusieurs bugs de collision dans notre essai.
Si la communication de Konami est basée sur le 1 contre 1 pour ce eFootball, nous avons plutôt constaté le devoir de redoubler les passes et prendre son temps pour trouver la faille. Les duels sont plutôt utilisables en contre-attaque ou sur les côtés avec un avantage à la défense, et les scores fleuves seront assez rares pour ce eFootball. Ce qui n'est pas vraiment un problème en soit, puisque le contrôle du jeu et l'intelligence tactiques seront mis au premier plan pour gagner des matchs. D'ailleurs, les contre-attaques nous ont permis d'observer la nouvelle caméra dynamique, qui zoome sur le duel en live. Perturbant mais peut-être plaisant à terme. Petit bémol concernant l'attitude de l'IA sous pression, capable d'énormes bourdes et au comportement assez peu réaliste. Concernant les coups de pied arrêtés, ça ne bouge pas par rapport aux dernières simulations estampillées Konami : une cible est présente pour viser avec le stick comme sur FIFA pour les penaltys, et seul la jauge et l'orientation du stick droit sont nécessaires pour les corners et coups francs. Finalement, la session a été plus qu'agréable et pour ainsi dire addictive alors qu'elle ne reposait que sur du gameplay, et il faudra sans doute surfer sur cette dynamique avec la sortie d'une version allégée à la fin du mois.
Quelques séquences de gameplay dévoilées par Konami
Si les premiers trailers, images et le concept un peu foufou de ce nouveau eFootball ne nous ont pas vraiment conquis, le premier contact manette en main nous a grandement rassuré. Konami se repose sur un gameplay certes retravaillé sur le moteur Unreal Engine 4, mais assez efficace. Nous avons pris du plaisir à construire les actions, réapprendre à défendre avec de nouvelles mécaniques et touches, et savouré les animations détaillées de cette version preview. Quelques bugs de contacts subsistent forcément, mais il faut l'avouer : pour une simulation de football qui sera gratuite, c'est plus que prometteur. L'inquiétude réside désormais dans le contenu, avec des risques que ce dernier soit bien trop léger à la sortie du jeu même si des mises à jour sont prévues, ainsi que la stabilité des serveurs en ligne. Un brouillard qu'on a vite envie de voir dissipé pour observer le nouveau terrain de jeu "free-to-play" de Konami.