Todd Phillips est connu pour le meilleur comme pour le pire : il est derrière les deux derniers Joker au cinéma, soit un véritable grand-écart financier. En tout cas, ça ne l'empêche pas de pousser un coup de gueule précis à propos des salles obscures.
Risque, conséquence
Todd Phillips est un des réalisateurs les plus en vue du cinéma actuel : sa filmographie est pour le moins atypique puisque l'on lui doit Very Bad Trip, War Dogs mais aussi Joker, ce dernier ayant connu un succès triomphal avec moult Oscars remportés et plus d'un milliard de dollars au box-office. De quoi pousser la Warner à le convaincre d'une suite, Joker Folie à Deux, et sorti récemment en salles avec un accueil ultra-tiède… et surtout des scores calamiteux : un lancement à peine devant Aquaman 2 ou Birds of Prey par exemple, pour un budget qui a pourtant explosé par rapport à son prédécesseur.
La Warner Bros. a même tiré depuis un bon moment la sonnette d'alarme, le long-métrage étant d'ores et déjà disponible outre-Atlantique en VOD. Bref, c'est compliqué pour le studio et pour la franchise, bien que la presse salue de véritables qualités à ce vilain petit canard Joker 2 : d'ailleurs, même Hideo Kojima affirme que les avis autour de cette (risquée) comédie musicale changeront "au cours des dix ou vingt prochaines années".
I watched "Joker: Folie à Deux.” The beginning of the film is an animation sequence, reminiscent of the nostalgic "Looney Tunes", depicting a story of Joker and Joker’s shadow. In the trial that follows, the question of his multiple personality is argued from beginning to end. Is… pic.twitter.com/eEKRX4zPkD
— HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN) November 3, 2024
Pas de pubs, que des trailers
Bref, ça, c'était pour la petite remise en contexte, toujours nécessaire pour mieux cerner Todd Phillips qui n'a donc pas fini de faire couler l'encre. Tout récemment, le cinéaste a continué de faire parler de lui pour son coup de gueule déclaré au micro du magazine Empire :
Arrêtez de montrer des publicités avant les films. On a payé notre ticket. On est content d'être là. Les publicités ont tendance à pourrir l'ambiance.
Il l'avoue sans mal, mais les publicités lors des séances de cinéma (et non pas les bandes-annonces de film, nuance !) gavent a priori tout le monde - en tout cas, surtout lui et il s'en plaint ouvertement. D'un autre côté, il y a une certaine ironie puisque dans une ère où le cinéma est plus que jamais mis en péril par Netflix, Disney Plus et consorts, ce sont bien les publicités qui permettent en partie de financer les salles obscures, de participer à l'économie voire d'amortir un peu… certains fiascos financiers.