Ubisoft traverse en ce moment une période complexe de son histoire. Entre résultats en berne et une image publique cabossée, l'éditeur français à fort à faire pour regagner le cœur des joueurs.
Ce n'est pas fini mais c’est terminé
Depuis son annonce, Assassin’s Creed Shadows se retrouve au milieu d’un débat persistant notamment porté par des joueurs contrariés de voir Ubisoft intégrer un protagoniste noir dans un jeu se déroulant au milieu du Japon féodal. S’en est suivie, comme c’est désormais habituel, une controverse persistante et de nombreuses accusations de "wokisme". Une atmosphère particulièrement délétère qui a fini de convaincre le studio de retarder la sortie du soft, affirmant vouloir s’assurer que celui-ci puisse sortir dans les meilleures conditions possibles.
Il faut dire que le précédent blockbuster d’Ubisoft, Star Wars Outlaws, a laissé un public dubitatif qui a rapidement accusé le jeu d’être sorti trop tôt, puisque sujet à de nombreux bugs. Et malgré la promesse que l’équipe de développement continuerait à supporter le TPS d’infiltration avec de nouveaux contenus et des patchs pour corriger les soucis, les ventes d’Outlaws ont visiblement été jugées décevantes par Ubisoft lui-même. 'C’est pour éviter de risque d'avoir une nouvelle fois l'image d'un jeu Ubisoft incomplet à la sortie qu’Assassin’s Creed Shadows a été reporté. Il est désormais prévu pour le 14 février 2025.'''
Voir Assassin's Creed Shadow sur Fnac
It’s the final countdown
Dans une rapide entrevue avec Eurogamer, Marc-Alexis Côté, producteur exécutif de la licence, s’est expliqué sur les raisons qui ont poussé Ubisoft à repousser la sortie de son jeu pourtant très attendu.
Les joueurs peuvent se permettre d’être sélectifs, de ne choisir que les meilleurs jeux. Le portfolio d’Ubisoft a été critiqué ces dernières années pour ce qui était perçu comme des jeux à la qualité inconsistante (...) Assassin's Creed Shadows représente notre chance de retourner ce discours, non pas juste pour Assassin's Creed mais pour Ubisoft dans son entièreté. Marc-Alexis Côté
Il faut reconnaître que l’éditeur français semble faire face à un bashing peut-être un petit peu trop systématique depuis quelques années. Critiqué pour l’aspect peu innovant du gameplay de ses œuvres récentes, pour les nombreux bugs à chacune des sorties importantes et pour les révélations de nombreux soucis internes, Ubisoft a fort à faire pour regagner la confiance de tous les joueurs. Le report de son prochain blockbuster apparaît tout de même comme le signe d’une prise de conscience et, on l’espère, d’un changement de certaines pratiques.