Tout savoir sur Dune : Prophecy

Dune : Prophecy initialement titré “The Sisterhood” est un préquel se déroulant dans le même univers que le diptyque réalisé par Denis Villeneuve entre 2021 et 2024. La série conte des événements ayant eu lieu bien avant la naissance de Paul Atreides, 10 millénaires avant l’ère de Lisan al Gaib prophétisé par le peuple Fremen, et se focalise sur les débuts du Bene Gesserit, un ordre composé uniquement de femmes amenées à “diriger” dans l’ombre l’Imperium.

Avec ce nouvel HBO Original, Warner Bros. Television et Legendary Television exploite un univers de science-fiction en pleine ascension depuis le succès au box-office des récentes adaptations cinématographiques. Basée sur le roman “La communauté des soeurs” écrit par Brian Herbert (le fils de Frank Herbert) et Kevin J. Anderson, la série dévoile la mise en branle du plan qui mènera le Bene Gesserit au pouvoir avec pour finalité de contrôler le futur incertain de l’humanité.

Warner Bros. se donne les moyens de ses ambitions en s’arrogeant les services de Diane Ademu-John (The Originals) et Alison Schapker (Lost : Les Disparus, Alias, Fringe) qui occupent le poste de showrunners, mais aussi d’acteurs et d’actrices d’exception tels que Emily Watson (Chernobyl), Olivia Williams (Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir), Travis Fimmel (Vikings) et Mark Strong (1917, The Penguin). Dune : Prophecy débute le 18 novembre 2024 en exclusivité sur Max (anciennement HBO Max) avec le premier épisode. Les suivants seront diffusés à raison d’un par semaine pour un total de six en fin de saison.

Le synopsis de Dune Prophecy : 10 000 ans avant l'ascension de Paul Atreides, deux sœurs Harkonnen combattent les forces qui menacent l'avenir de l'humanité et établissent la légendaire secte qui sera connue sous le nom de Bene Gesserit. - (Warner Bros.)

Le casting de Dune Prophecy : Emily Watson (Chernobyl), Olivia Williams (Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir), Travis Fimmel (Vikings), Mark Strong (The Penguin), Jade Anouka, Chris Mason (Doctor Who), Jodhi May (The Witcher) et Josh Heuston (Hartley cœurs à vif)

Essayer Amazon Prime gratuitement pendant 30 jours

Un départ canon pour le “Game of Thrones de la SF”

Je suis un inconditionnel de Dune, non pas de la première heure (je n’étais pas né à la sortie du roman de Frank Herbert en 1965), mais depuis ma pré-adolescence lorsque j’ai découvert abasourdi le film réalisé par David Lynch. J’ai par la suite dévoré les six romans de la série littéraire principale et plusieurs “appendices”. Je considère même l’univers de Dune supérieur à celui de Star Wars sur de nombreux points, à commencer par la dimension politique, et ce n’est pas peu dire tant je suis fan de la saga imaginée par George Lucas à la fin des années 70.

Bref, j’aime Dune. Que dis-je, j’adule Dune, même si avec le recul dû à mon âge (je me rapproche doucement de la quarantaine), je rejette la proposition de D. Lynch en bloc, celle-ci dénaturant un lore que j’ai appris à apprécier et à défendre. Au contraire, je ne peux que louer les qualités visuelles, de mise en scène et d’adaptation du diptyque “Dune” réalisé par Denis Villeneuve qui m’a littéralement transporté sur la planète Arrakis après deux décennies à attendre un tel miracle cinématographique. J’appréhendais quelque peu la démarche mercantile aux origines du spin-off Prophecy. Et pourtant, la série Dune n’est rien d’autre que le “Game of Thrones de la SF”.

Tout débute avec une scène que j’ai fantasmée depuis mes premiers pas dans cet univers et qui revient (trop succinctement) sur la guerre qui mena à la disparition des machines pensantes, puis le Bene Gesserit s’impose naturellement comme le moteur de l’intrigue. La force de Dune : Prophecy réside dans ses personnages bien écrits, aux motivations complexes et aux liens qui se tissent et se défont au gré du récit. Il me tarde surtout de découvrir comment les plans de la sororité la plus puissante de la galaxie seront mis à mal par un mystérieux pouvoir naissant qui bouleverse l’équilibre des forces en présence.

Il y a sans conteste du Trône de fer dans ce préquel du diptyque de Denis Villeneuve, un préquel qui a l'intelligence de situer son histoire 10.000 ans avant l’avènement du Lisan al Gaib, ce qui permet aux scénaristes d’avoir les coudées franches pour exprimer leur art et leurs envies. C’est un réel plaisir de suivre les manigances des grandes maisons face à un pouvoir impérial vacillant et de découvrir les origines du plan Bene Gesserit supposé sauver l'humanité d'elle-même. Les deux premiers épisodes répondent à certaines questions, mais en soulèvent tant d'autres qu’une “saine” frustration naît en moi tant je souhaite en apprendre davantage sur ce lore qui me fascine.

Dune se démarque des autres franchises de la science-fiction par ses visuels sobres, mais toujours léchés et un sens de la composition égal à nul autre. Denis Villeneuve a parfaitement su transposer sur grand écran les romans de Frank Herbert et la série Prophecy prend dignement la relève. Dune nous offre fin 2024 une épopée interstellaire à la hauteur du “space opera” qu’il est avec des plans léchés et sobrement exécutés. L’histoire saute d’un astre à un autre entre la planète impériale Salusa Secundus, la maison-mère du Bene Gesserit Wallach IX sans oublier la plus légendaire de toute… Arrakis… et ce faisant nous régale de panoramas saisissants.

Les deux premiers épisodes de Dune : Prophecy n’ont pas eu à user de la Voix pour me convaincre. Cet univers aux mille et un mystères entame sa phase d’expansion en 2024 et rien ne saurait plus me ravir que d’assister à l’avènement de cette saga culte de la SF.

Essayer Amazon Prime gratuitement pendant 30 jours