Un jeu particulièrement WTF

Chaque décennie dispose de ses propres bizarreries vidéoludiques, souvent uniques en leur genre : Seaman tient peut-être la palme du titre le plus étrange du catalogue de la Dreamcast. Sorti le 29 juillet 1999 au Japon puis en 2000 en Amérique du Nord, ce jeu édité par Sega et développé par Vivarium demandait au joueur de s'occuper d'un Seaman, une sorte de poisson… avec un visage humain.

C'est donc sous l'égide d'une direction artistique sombre, voire minimaliste, et d'un chara-design plus que clivant que l'on devait alors nourrir notre Seaman, lui faire des papouilles et lui tenir bonne compagnie. On pouvait même avoir plusieurs Seamen - des espèces de poisson, de têtard, de grenouille… - mais toujours avec ce visage d'homme si particulier. Une sorte de Tamagochi, mais autant dire que l'extrait ci-dessous devrait vous indiquer en quoi c'est assez différent.

D'ailleurs, impossible de passer sous silence la compatibilité du jeu avec le microphone de la Dreamcast, vendu séparément : on pouvait donc, directement grâce à la voix, interagir avec notre Seaman, ce qui était à l'époque un véritable argument marketing.

Un succès d'estime… menant à une suite

Bon, autant dire que l'on tient là un parfait OVNI qui en a peut-être traumatisé plus d'un : en tout cas, la presse l'a franchement apprécié avec une note de 82% sur Metacritic pour la version Dreamcast. Car oui, Seaman s'est aussi exporté sur PlayStation 2 en 2001, mais uniquement au Pays du Soleil Levant.

D'ailleurs, incroyable mais vrai : une suite baptisée Seaman 2 a aussi vu le jour sur PS2 en 2007, toujours au Japon exclusivement. Cette fois-ci, on troquait les poissons pour un homme préhistorique et l'aquarium pour une île tropicale… mais toujours avec un ton et une ambiance très particuliers.

Alors qu'il vient tout juste de fêter sa vingt-cinquième bougie, Seaman est toujours considéré comme l'un des jeux vidéo les plus saugrenus jamais développés. On comprend bien pourquoi.