AirBnB de nouveau dans la tourmente aux USA

C’est une affaire qui commence à prendre des proportions gigantesques outre-atlantique. La firme spécialisée dans la mise en relation entre particuliers dans le cadre de locations d’appartements et de maisons n’arrive pas à se débarrasser de la problématique des caméras cachées dans les lieux qui sont loués.

C’est un problème qui touche malheureusement AirBnB au niveau mondial, des personnes mal intentionnées dissimulent volontairement des caméras dans les domiciles qu’ils louent et filment et photographient les personnes à leur insu. Et des récents événements liés à ces pratiques aux États-Unis font craindre une crise majeure pour l’entreprise.

Des clients violés dans leur intimité

Des clients Airbnb ont vécu un cauchemar en découvrant des caméras cachées dans les locations qu'ils avaient réservées, filmant leurs moments les plus intimes. Ces intrusions voyeuristes ont causé des traumatismes durables aux victimes, hantées par la crainte de voir leurs enregistrements privés fuiter sur la toile.

Des plaintes étouffées par Airbnb

Malgré des signalements répétés depuis plus d'une décennie, Airbnb n'a pas pris la mesure de la gravité du problème. L'entreprise privilégie des règlements discrets et rapides des plaintes, souvent sous forme d'accords de confidentialité, privant les victimes de recours et laissant les auteurs impunis.

Un manque de transparence et de responsabilité

Airbnb se retranche derrière l'arbitrage pour éviter les procès et l'examen public de ses manquements. L'entreprise se targue de vérifier les antécédents des hôtes, mais admet elle-même que ces vérifications ne sont pas infaillibles et ne permettent pas de détecter tous les dangers potentiels. Pire encore, Airbnb autorisait jusqu'en 2024 les caméras cachées dans les parties communes, si elles étaient déclarées, exposant davantage les clients à la surveillance.

Une lutte contre la réglementation

Airbnb fait preuve d'une résistance farouche aux réglementations visant à améliorer la sécurité et le contrôle de la qualité dans le secteur de la location courte durée. L'entreprise s'abrite derrière l'article 230 de la loi nord-américaine sur la décence des communications pour se soustraire à toute responsabilité pour le contenu généré par les utilisateurs, y compris les enregistrements de caméras cachées.

Des promesses non tenues

En 2019, suite à une fusillade mortelle lors d'une fête Airbnb, l'entreprise a promis de vérifier toutes les annonces et l'identité des utilisateurs. Cependant, ces mesures n'offrent aucune garantie réelle, car elles ne permettent ni de s'assurer de l'identité réelle des utilisateurs ni de connaître leurs antécédents.

Des victimes abandonnées à leur sort

Les auteurs de ces intrusions voyeuristes s'en sortent souvent avec des peines légères, laissant les victimes confrontées à des séquelles émotionnelles durables et à la peur permanente de voir leurs images privées dévoilées.

Un système défaillant qui exige une réforme urgente

Un rapport met en lumière les graves lacunes des mesures de sécurité d'Airbnb et souligne l'urgence d'une réglementation plus stricte et d'une approche proactive de la part de l'entreprise pour protéger la vie privée et la sécurité de ses clients. Ce même rapport souligne que la responsabilité d'Airbnb ne saurait être occultée par des accords secrets et des failles juridiques. Il enfonce le clou en mettant en avant le caractère impératif de la mise en place de mesures concrètes pour garantir la sécurité de ses clients et mettre fin à ces pratiques intolérables.